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Les derniers résultats de PISA
- Loys
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- Loys
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Quel paradoxe ! Voyons ça de plus près...New school values - Higher teacher pay and smaller classes are not the best education policies
Ah... on juge donc un système éducatif sur la seule "culture mathématique", telle que conçue par PISA évidemment. Les deux autres domaines d'évaluation ne comptent pas, bien sûr. Tout ceci est très sérieux !
Par ailleurs je me demande bien comment le classement est effectué.
Le même tableau avec un colonne supplémentaire :
A lire sur un sujet voisin notre article : "Combien coûte un point PISA ?"
Heureusement "The Economist" est là pour le faire !EDUCATION is flush with data comparisons, from the Programme for International Student Assessment (PISA) run by the OECD, a mainly rich-world think-tank, which ranks 15-year-olds in core subjects every three years, to TIMSS and PIRLS, tests of younger pupils’ mathematics, science and reading levels administered by national research institutions. But such pecking orders cannot tell governments how much they should spend on education, or what the money should go on.
Unfortunately The Economist's journalists can't do the maths by themselves !Two new pieces of research shine light on these questions. An “efficiency index”, published on September 5th and constructed by academics working with GEMS Education Solutions, a consultancy, analyses the impact of spending on outcomes in 30 rich and developing countries.
C'est surtout que la "Chine" n'est pas évaluée par PISA...The OECD’s annual Education at a Glance, published on September 9th, looks more broadly at school financing and structures, and how these affect results and progress to university and work. Both offer lessons for governments around the world.
As far as star pupils and stragglers are concerned, the efficiency index resembles other rankings. Finland and South Korea shine (two of PISA’s other high performers, China and Singapore, were omitted because some data were unavailable).
Le seul score pris en compte ici est la culture mathématiques...Brazil and Indonesia, which do poorly in PISA, are both very inefficient, too.
But what the rest of the pack get for their outlay varies widely (see table). Taking into account teachers’ pay, class sizes and pupils’ PISA scores, the former Soviet-bloc countries, notably the Czech Republic and Hungary, are highly efficient. The Mediterranean countries—Greece, Portugal and Spain—are strikingly not. America’s pricey schools system disappoints in both efficiency and outcomes. Elsewhere in the prosperous Anglosphere, Australia and New Zealand do better in both.
En revanche le lien entre l'évolution des rémunérations et les difficultés de recrutement semble plus avéré.The link between results and teachers’ pay is surprisingly weak. An experienced Finnish teacher earns on average $42,800. But Switzerland pays teachers at the same point in their careers $68,000, and though it gets creditable maths results, coming ninth out of 65 in the most recent PISA assessment in 2012, it does much less well in reading and science. The figure in Germany is $54,000 a year. Its results have improved recently, but at a cost that leaves it a lowly 25th in the efficiency ranking.
Taille des classe et ratio élèves/professeurs sont des indicateurs distincts mais que "The Economiste" confond allègrement...Education spending depends not only on what teachers earn, but on how many of them there are—and in many places that number is rising, as rich countries cut class sizes in the hope that children will learn more. Parents, convinced that their children will do better with fewer classmates, are keen on the policy, too. But again, the data provide little support.
Both Korea and Finland have high pupil-teacher ratios (third- and fifth-highest of the 30 countries GEMS studied, respectively).
La France n'est 25ème... qu'en culture mathématique : le reste ne compte plus ? Encore une erreur grossière de "The Economist".France and Norway, with few pupils per teacher even by rich-world standards, trail in performance rankings, coming 25th and 30th in PISA 2012.
Bon, les chiffres des ratios élèves/enseignant pour ces quatre pays sont un peu différents quand on consulte RSE 2014. Voyons dans le détail, en ne regardant que les chiffres pertinents, c'est-à-dire jusqu'à la fin du premier cycle du secondaire.
Conclusion : "The Economist" dit n'importe quoi...
Quelle curieuse théorie... Au delà d'un certain salaire les enseignants ne seraient donc plus efficaces.Portugal, one of Europe’s laggards, has just half as many pupils per teacher as Finland (partly because the number of teachers did not drop as birth rates fell). Only when classes become truly unwieldy do outcomes seem to suffer: along with Brazil, the other country with a higher pupil-teacher ratio than Korea is Chile, which also has poor results.
Adam Still of GEMS thinks that many of the highest spenders have probably passed “peak efficiency”—the point at which more money brings diminishing returns.
Il faut vraiment être idiot pour croire une chose pareille, bien sûr...Andreas Schleicher, the data-gatherer who oversees PISA, reckons that differences in spending explain less than a fifth of the variation in countries’ outcomes. Such conclusions run counter to the claims of teaching unions, which generally argue that smaller classes and higher pay are essential if outcomes are to improve.
En vérité, la taille des classes n'influe pas... dans les pays asiatiques. A ce stade de la réflexion il serait bon de se demander pourquoi.
Et bien sûr la rémunération n'a aucune incidence sur la qualité du recrutement...“Quality of teachers has a clearer impact than class size,” says Mr Schleicher.
Quelle bêtise !A rich country may decide to pay teachers well in order to get the best graduates into schools or to underscore its esteem for the profession.
Le plus économique, à vrai dire, c'est de ne rien faire du tout de tout cela.Giving teachers plenty of support as they enter the classroom, and continuing their training throughout their careers, will be more effective than increasing their numbers—and cheaper
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- Loys
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Nous avons déjà rencontré GEMS education, un groupe privé originaire de Dubaï : "Les profs devraient être moins payés" .
Ce dossier considère que le ratio élèves/enseignant et la taille des classes sont le même indicateur ("Pupil/teacher ratio" > "we will use the phrase "class size" interchangeably").
L'OCDE distingue pourtant bien les deux (RSE 2014 D2.1 et D2.2)...
Voyons le tableau de "Gems education solutions" :
La conclusion paradoxale du tableau ci-dessus, c'est bien que l'efficacité d'un système éducatif est quasiment la même dans un pays où les professeurs sont payés trois fois moins que dans un autre (Hongrie contre Finlande) : n'y aurait pas d'autres éléments à prendre à considération, par exemple le niveau de vie ?
Une étude sérieuse devrait davantage se fonder sur le rapport des rémunérations des enseignants et celles des salariés du secteur privé par exemple à niveau équivalent de diplôme.
La méthodologie est expliqué : le score d'efficacité en quelque sorte est calculé à partir de trois indicateurs :
- le score PISA en mathématiques : c'est aberrant...
- le ratio élèves/professeur : la Finlande est censée être 4e, alors qu'elle est un des pays européens avec le ratio le plus élevé jusqu'à la fin du premier cycle du secondaire !
- les salaires à 15 ans d'ancienneté (le reste des dépenses n'est donc pas pris en compte )
Son résultat : la Finlande arrive largement en tête !
Précisément en Finlande les professeurs peuvent être plusieurs par classe dans l'école fondamentale : l'indicateur de la taille des classes est donc problématique comme outil de comparaison. En même en considérant la taille des classes, difficile de comprendre comment la Finlande peut être considérée comme ayant un nombre d'élèves élevé.
Conclure que la taille des classes n'importe pas à partir de l'exemple finlandais...
Mais d'où sortent ces fabuleux chiffres suivants de "Gems education solutions" ?
La bonne nouvelle, c'est que la France est très bien classée malgré son ratio imaginaire très bas !
Voilà qui rejoint nos conclusions : www.laviemoderne.net/detox/54-combien-coute-un-point-pisa
Au passage on constate, de façon très intéressante, que les dépenses de la France sont finalement réduites compte tenu de son nombre d'élèves (12,6 millions), plus élevé que celui de l'Allemagne (11,2 millions) et surtout de l'Angleterre (9,7 millions).
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Les 3 titres d'articles de ce dossier :
- Réforme scolaire : les failles du système suédois, article anglais, du journal Financial Times , publié initialement le 27 août.
- Réforme scolaire : Londres importe des profs chinois, article chinois, du journal South China Morning Post , publié initialement le 22 mars.
- Pédagogie : en Corée du Sud, halte à la compétition !, article sud-coréen, du journal Hankyoreh , publié initialement le 18 août.
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Mon cœur d’helvète n'a fait qu'un bond lorsque j'ai remarqué le score médiocre à l’extrême en matière de scolarisation de mon pays: 83% au secondaire. Puis je me suis interrogé, comment se fait-il que près de 20% d'enfants sortent du système sans qu'on en entende parler. J'ai donc suivi les chiffres jusqu'au site de l'Unesco ou la lumière fut faite: Les catégories primaire/secondaire varient de tranches d'âge selon les pays et leurs systèmes scolaires respectifs. En France, la catégorie d'âge considérée va de 11 à 17 ans, en Suisse, l'Unesco prend en compte les jeunes de 13 à 19 ans. Pour l'explicatif, en Suisse, l'école obligatoire se termine à 15 ans, ensuite les jeunes vont soit dans les différents types de lycées/écoles de commerce, soit en formation professionnelle, soit sortent du système scolaire. Ces différentes voies peuvent durer de 2 à 4 ans, le plus commun étant 3 ans. Donc dans ces 17% de jeunes non scolarisé on compte ceux ayant terminé leur formation, ceux étant effectivement sortis, ceux prenant une année sabbatique , ceux effectuant une année de stage en vue de l'intégration dans une école, etc. Ouf l'honneur est sauf! Mais surtout cela n'est pas déterminant pour Pisa, vu que les tests sont effectués sur les élèves au cours de leur dernière année d'école obligatoire (14-15 ans donc).Il existe en effet un indicateur très simple fourni par la Banque mondiale[6] : le taux d’inscription à l’école dans le secondaire. Très peu de pays atteignent 99% comme la France[7], qui scolarise presque tous ses enfants. Comment dès lors comparer des pays qui scolarisent tous leurs enfants dans le secondaire et d’autres qui n’en scolarisent qu’une partie?
Par contre je n'explique ainsi que le résultat de la Suisse. Le résultat des autres pays je ne me suis pas penché sur la question et ne sous-entend aucun parallèle.
Pour le reste, je pourrais rajouter de nombreux paragraphes pour critiquer le «classement Pisa» et plus particulièrement l'importance qu'on lui donne. Je m'en abstient par manque de temps, mais ça finira bien par sortir un jour (à l'occasion du cru 2015 par exemple)!
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Non, non justement : des élèves de 15 ans et trois mois à 16 ans et deux mois.Mais surtout cela n'est pas déterminant pour Pisa, vu que les tests sont effectués sur les élèves au cours de leur dernière année d'école obligatoire (14-15 ans donc).
A cet âge une partie des jeunes Suisses ne sont donc pas scolarisés (et donc pas évalués par PISA) quand tous les jeunes Français ou presque le sont. Difficile de comparer le niveau de "performance" scolaire dans ces conditions !
Bon, vous aurez compris que je ne claironne pas pour autant la réussite du système éducatif français.
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L'objection de Kustolovic est valide : on ne connait le taux de scolarisation des élèves sur la tranche "15 ans, 3 mois - 16 ans, 2 mois" ni pour la France, ni pour la Suisse. On peut supposer que le taux Suisse est plus faible que le taux français, puisqu'une sortie du système scolaire est institutionnellement possible. Mais 1- on ne sait pas quel est l'effectif de cette sortie institutionnelle du système Suisse, et 2- il y a en France des déscolarisations sauvages (qui ne doivent cependant pas être bien nombreuses si 99% des enfants sur la tranche 11-17 ans sont scolarisés),Loys écrit: des élèves de 15 ans et trois mois à 16 ans et deux mois.
A cet âge une partie des jeunes Suisses ne sont donc pas scolarisés (et donc pas évalués par PISA)
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- Loys
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Disons que l'on sait que l'école est obligatoire en Suisse jusqu'à 15 ans. Et donc, d'après l'Unesco, que 13% des élèves ne sont pas scolarisés entre 15 et 19 ans. Effectivement, difficile de connaître la proportion exacte pour les 15 ans et trois mois-16 ans et deux mois, mais c'est nécessairement beaucoup plus qu'en France. Et on se doute bien que les élèves hors système scolaire sont avant tout des élèves en difficulté.
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