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Les derniers résultats de PISA
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A lire dans "Le Monde" du 12/12/13 : "L’école française est-elle vraiment à la traîne ?"
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Tiens ! Pourquoi ces exemples-là, et pas d'autres, tout en haut du classement ?Si la situation éducative de la France est difficile, pour lui le pays ne soit pas se résigner. Il doit suivre l'exemple d'autres pays de l'OCDE qui ont su améliorer rapidement leurs résultats.
[...] On a des exemples de redressement rapide : le Portugal, l'Allemagne, l'Estonie pour prendre des exemples européens.
Au passage la Belgique n'a fait que stagner entre 2000 (507 points) et 2012 (509 points). L'écart avec la France (499 points) n'est d'ailleurs pas significatif.
Il se trouve aussi qu'aux Pays-Bas les dépenses publiques d’éducation a augmenté de 160% entre 1998 et 2009 (contre 96% en France) : +20% du PIB entre 2000 et 2009 (-2% pour la France). En 2009 on peut comparer les dépenses annuelles des établissements d'enseignement par élève :Il faut aussi souligner que des pays n'ont pas reculé, qu'il y a des politiques efficaces pour lutter contre les inégalités sociales à l'Ecole. Les Pays Bas montre qu'on peut bien réussir avec peu d'inégalités sociales. Pour cela on donne des moyens aux établissements qui en ont le plus besoin. Il y a eu dans ces pays des politiques pour donner des moyens aux établissements difficiles.
Source : www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/5...-la-cour-des-comptes
Rappelons que l'Estonie est pays d'un peu plus d'un million d'habitants grand comme la région Rhône-Alpes. Les problèmes d'affectation nationaux correspondent donc à nos problèmes académiques. En France nous avons 12,8 millions d'élèves.Donner des moyens pour faire quoi ? Peut-on définir précisément des politiques efficaces ?
Déjà donner des moyens en terme de personnel . Les pays qui réussissent bien ont des enseignants expérimentés dan les établissements prioritaires ou préparés pour travailler dans ce type de classe.
La difficulté pour un pays comme la France c'est d'attirer ces enseignants. Comment faire ?
En Estonie, on a créé des incitations financières pour attirer des professeurs dans des zones rurales isolées.
La Suède, qui a privilégié l'autonomie des établissements, a vu ses performances s'effondrer dans PISA.Aux Pays-Bas ça se joue dans l'autonomie dont disposent les établissements qui utilisent de l'argent pour gérer cette difficulté.
Il faudrait déjà trouver des enseignants...Le Portugal a essayé de créer des aides aux familles défavorisées et mettre des éducateurs dans els établissements. Ils ne remplacent pas les enseignants mais les aident.
Le redoublement diminué drastiquement en France sans qu'on observe de résultats...L'autre question c'est d'améliorer l'efficacité de l'enseignement. Ca passe par quoi ?
En France on voit bien que ça fonctionne bien pour un tiers des élèves et mal pour les autres. Donc toutes les méthodes d'alternative au redoublement seraient un progrès pour la France.
C'est précisément à quoi servait le redoublement.Par exemple accepter qu'à l'intérieur de la même classe on ait des élèves de niveau différent et que les enseignants soient préparés à permettre une éducation qui aille au rythme des élèves.
L'Allemagne est quand même très à la traîne dans son taux de scolarisation à trois ans par rapport à la France. Et pour le coup c'est sur nous qu'elle a pris exemple.On n'arrive pas à supprimer tous les redoublements mais à aider davantage d'élèves. Il faut commencer à aider les élèves dès le début de l'enseignement. C'est un des grands axes de la réforme en Allemagne où on a renforcé l'apprentissage de l'allemand dès la maternelle.
Il faut dire qu'avec les taux d'encadrement qui sont les nôtres en primaire, c'est un petit peu compliqué...En France on n'arrive toujours pas a individualiser l'enseignement...
Inspiré des évaluations PISA....à se concentrer sur le socle commun.
Il faut dire que ces étudiants n'auraient peut-être pas envie d'y être affectés.On a une formation des enseignants très académique. Il n'y a pas de détection des étudiants les plus doués pour travailler dans les établissements difficiles.
C'est totalement faux. M. Charbonnier n'a pas l'air de connaître grand-chose aux concours de recrutement et à leur évolution depuis les années 90.On sélectionne les étudiants que sur leurs connaissances.
Quelle idée stupide aussi.Et il y a l'objectif d'aller au bout du programme.
Quelle bonne idée...Ailleurs on adapte le programme aux élèves...
Ou comment résoudre de manière très intelligente les inégalités....avec une base commune pour tous et certains qui vont plus loin.
Ou d'intégrer tous les élèves dans le secondaire, contrairement à la plupart des pays. Question de point de vue.Le problème du système français c'est de gérer les différences quelles qu'elles soient.
Tout va aller mieux, alors.Ca veut dire une réforme des concours et une formation continue.
Oui/. L'apprentissage des méthodes pédagogiques a maintenant un poids important dans les Espe.
Et qu'on sélectionne drastiquement à l'entrée en université ?Il doit être aussi important dans la sélection des étudiants. On pourrait imaginer comme en Finlande qu'on essaye de détecter les vocations le plus tôt possible.
En les rémunérant mieux, comme dans la plupart des pays de l'OCDE ? Non, ça, ce n'est pas un exemple à suivre. Inutile même d'en parler.Certains pays ont fixé des maxima d'élèves par classe. En France on a peu de différence entre le nombre d'élèves dans un établissement prioritaire et un autre. Faut -il aller dans cette voie ?
A l'OCDE on dit qu'il vaut mieux améliorer la qualité des enseignants.
Effectivement.Là la priorité c'est la réforme du prioritaire. C an e concerne que 10 à 15% des établissements. Il faut se concentrer sur cet objectif. On peut mettre des moyens sur eux. La difficulté ca va etre d'attirer des enseignants expérimentés sur ces zones.
On peut le dire.Vous êtes optimiste ?
Oui et non. Je suis pessimiste quand je vois toutes ces discussions sur les rythmes scolaires. Ca peut aboutir à un blocage. L'idée de retirer de l'argent sur certains pour donner à d'autres n'était pas bonne.
Et aucune suggestion sur la restauration d'un minimum d'autorité dans ces établissements ? Pourtant même l'OCDE le dit, et avec elle Eric Charbonnier , c'est un facteur essentiel...Le fait que les élèves en difficulté soient souvent d'origine étrangère ça aggrave la situation ?
Ce qui pose surtout problème en France c'est le fait que les gouvernements aient baissé les bras. En Allemagne la situation était identique avec un nombre important d'immigrés concentrés dans des quartiers. Mais il y a eu une volonté de changer les choses. En France il y a une sorte de fatalité face à cette situation. Dans les établissements prioritaires il y a des enseignants peu expérimentés et un climat peu propice aux apprentissages. Mais il ne faut pas croire que la lutte contre l'échec scolaire se limite à ces établissements.
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C'est toujours instructif de voir effectivement comment sont interprétés les résultats PISA. Yves Reuter n'a pas dû prendre connaissance des pays en tête de PISA...Le dernier rapport PISA suscite de nombreuses interprétations. Il s'agit ici de réfléchir aux pistes qui permettraient d'améliorer ces résultats. Je me concentrerai sur les leviers internes à la classe à partir d'une réflexion sur la pédagogie alternative.
J'ai en effet dirigé une recherche sur la mise en œuvre de la « pédagogie Freinet » dans un groupe scolaire...
La démocratie dès la maternelle, un nouveau slogan révolutionnaire. Depuis quand les adultes devraient-ils imposer une règle tyrannique aux enfants ?Sur quels principes repose cette démarche ? J'insisterai ici sur cinq d'entre eux. Tout d'abord, l'école essaie de faire vivre la démocratie, hic et nunc : les règles sont élaborées par les conseils d'élèves, expérimentées, modifiées.
On tait trop toutes ces immenses souffrances.Par ailleurs, il n'y a pas de souffrances inutiles : les élèves peuvent boire s'ils ont soif, parler entre eux (à voix basse), se déplacer… et pourtant les visiteurs sont étonnés du calme qui règne.
Heureusement, comme les enfants décident des règles, il n'y a plus guère de règles.
Quel monde merveilleux.La coopération est privilégiée : les élèves s'entraident.
Non seulement les élèves décident de comment se comporter, mais de quoi faire à l'école. Pourquoi y a-t-il encore des adultes dans cette école ?Les apprentissages partent des questions des élèves.
Façon astucieuse de théoriser le retard scolaire comme le produit d'une école bienveillante.La diversité des démarches des élèves est respectée : rythmes, temps nécessaire à chacun.
Donc en fait la "démocratie", c'est faire ce qu'on veut, de la façon qu'on veut et quand on veut. Il faudra que je m'en souvienne !
On croirait entendre le FBI de la pédagogie.Les apprentissages sont sécurisés...
Le but de l'école, ce n'est pas d'apprendre à prendre des risque, c'est d'apprendre....les élèves peuvent se tromper ; ils osent donc prendre des risques, à l'opposé de nombre de ceux d'autres écoles en France.
Personne n'en doute. Et où peut-on en avoir une idée un peu plus précise ? A quels effectifs d'enfants et d'adultes cette pédagogie s'est-elle appliquée ?Les résultats ont été nets, voire étonnants.
Toutes choses qui se mesurent scientifiquement.Sur toutes ces dimensions, les performances ou fonctionnements de chacun se sont améliorés. On remarque, par exemple, une meilleure qualité d'écoute et une plus grande aisance à l'oral, le développement d'un rapport positif au savoir et d'un grand engagement dans le travail, des sollicitations plus adaptées de l'aide des adultes.
Des broutilles et puis ils les apprendront à leur rythme, au collège ou après.De surcroît, certaines dimensions se sont améliorées en moins de trois mois : baisse nette des incivilités, engagement dans l'écriture et augmentation de la longueur des écrits produits. Bien sûr, tout n'est pas magique : on note, par exemple, une progression en orthographe plus lente ou une appropriation du lexique scolaire traditionnel moins assurée.
Comment peut-on s'en assurer ?Mais les élèves issus de ce groupe scolaire réussissent aussi bien que les autres au collège, avec même des gains, en termes d'autonomie dans le travail par exemple.
S'ils réussissent "aussi bien que les autres", en quoi cette pédagogie alternative constitue-elle un progrès ?
Rien par contre sur les taux d'encadrement en primaire, pourtant parmi les plus bas de l'OCDE.Et, non seulement les résultats s'améliorent, mais les écarts entre élèves n'augmentent pas.
UNE VÉRITABLE FORMATION DES MAÎTRES
Mais les principes de la démarche alternative dont nous parlons ici peuvent-ils être transférés au système scolaire classique ? Oui, même si la réponse est complexe dans la mesure où ces éléments nécessitent une véritable formation des maîtres et un engagement important.
Avec un taux d'encadrement bien différent.Cependant, derrière des pratiques apparemment différentes, on retrouve ces principes dans nombre d'expériences qui marchent, notamment dans les réseaux de difficultés sociales et scolaires, dans les dispositifs et écoles de lutte contre le décrochage, dans les écoles de la seconde chance.
Laisser faire aux enfants ce qu'ils veulent quand ils le veulent peut effectivement améliorer le climat scolaire. Pour le reste...Nous savons donc ce qui peut contribuer à améliorer le climat scolaire et les performances des élèves.
Shanghai, Hong-Kong, le Japon ou la Corée seraient donc des pays ayant appliqué la pédagogie Freinet ?Ce qui est rejeté en marge de l'institution offre des perspectives de lutte contre les difficultés scolaires. Reste à savoir combien d'enquêtes PISA devront encore être publiées avant que les politiques tentent enfin d'aider les élèves par des solutions éprouvées.
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