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FCPE mon amour
- Loys
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Et ça, dans une école "inclusive", ce n'est pas bien.Quand procédures disciplinaires riment avec exclusions
C'est vrai qu'une réforme datant de trois ans, c'est une réforme antédiluvienne.Depuis un an et demi, l'Ecole française s'est engagée dans la refondation. Malheureusement, s'il y a un domaine dans lequel les réformes attendues peinent à voir le jour, c'est celui des procédures et sanctions disciplinaires. La dernière réforme dans ce domaine date de 2011...
Invention. D'après le dernier rapport de la médiatrice en 2013, il n'y a pas d'évolution constatée, ni à la hausse ni à la baisse, à son grand regret puisque d'après ce rapport "cette réforme des procédures disciplinaires dans les établissements du second degré visait à réaffirmer le respect des règles et à limiter le recours aux exclusions temporaires de la classe ou de l’établissement et aux exclusions définitives de l’établissement afin d’éviter un processus de déscolarisation."...et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas arrangé les choses. Le nombre de conseils de discipline et d'exclusions définitives des établissements a continué de croître.
C'est vrai que l'exclusion sociale ou l'exclusion d'élèves ayant commis des actes graves dans un établissement scolaire, c'est tout à fait la même chose.Aujourd'hui, sur le même modèle que le reste de la société, l'école est devenue un système d'exclusion.
Il ne fait pas que cela : il montre à l'élève la gravité des actes commis.Pourtant, lorsqu'un établissement décide de l'exclusion définitive d'un élève, il ne fait que reporter un problème dans un établissement voisin dans le meilleur des cas...
La FCPE devrait aussi s'occuper de tous les élèves que ces quelques-uns empêchent se travailler sereinement.... car si l'élève a plus de 16 ans, l'exclusion peut être synonyme de sortie du système.
C'est vrai qu'il faudrait du recul pour infliger une sanction à un élève : c'est plus pédagogique. d'autant que l'année suivante les sanctions de l'année précédentes ne peuvent plus êtres prises en compte.Tout ceci est renforcé par le fait que ces affaires sont souvent traitées dans l'émotion du moment, à l'intérieur de l'établissement, sans recul vis-à-vis de l'élève et des faits commis.
Quelle amabilité pour les personnels de l'école.En 2011, la FCPE s'était opposée à de nouvelles dispositions quasi exclusivement punitives qui ne faisaient que renforcer le règne l'arbitraire dans les collèges et lycées...
A noter que, sur le "règne" (sic) des incivilités ou le climat d'indiscipline record en France, la FCPE n'a pas de position.
Évidemment la FCPE ne précise pas dans quels cas....en laissant le chef d'établissement libre d'exclure 8 jours un élève et en l'obligeant à saisir automatiquement le conseil de discipline dans certains cas.
Inefficace pour l'élève auteur d'incivilités ou d'actes violents, c'est à voir. Mais pour le bien-être des autres élèves, elle est très efficace.Jeudi 16 janvier, la fédération et une large majorité de la communauté éducative ont de nouveau rejeté au Conseil supérieur de l'éducation les projets de décrets qui proposent d'étendre la possibilité offerte au chef d'établissement d'exclure un élève pour 3 jours à titre conservatoire... Nous ne nous retrouvons pas dans cette vision purement punitive et « excluante » de la sanction, qui se révèle parfaitement inefficace.
Non, une sanction efficace, c'est une sanction qui permet de restaurer la sérénité dans un établissement scolaire.Qu'est qu'une sanction efficace ? C'est une mesure qui permet au jeune de comprendre son erreur et de ne pas recommencer.
Et je ne suis pas sûr que renoncer à exclure un élève soit très efficace puisque bien souvent les conseils de discipline ne sont convoqués qu'après de nombreuses incivilités.
Un exclusion, provisoire ou définitive, d'un établissement peut tout à fait être proportionnée : ce n'est pas une peine de prison ou une peine de mort.Pour cela, il doit accepter la sanction parce qu'il la ressent comme juste et proportionnée.
Tiens, Paul Raoult s'inspire du rapport de la médiatrice de l'Education nationale.La procédure doit donc être exemplaire et impartiale du début de l'instruction jusqu'au prononcé de la sanction. Or, à l'heure actuelle, les dispositions en vigueur ne le permettent pas puisque c'est la même personne, le chef d'établissement, qui est chargée d'instruire le dossier, puis de le juger seul ou de présider le conseil de discipline. Autrement dit, il est à la fois juge et partie.
Citons le rapport :
De son côté, lorsqu’un comportement répréhensible est reproché à un élève, le chef d’établissement (principal pour un collège, proviseur pour un lycée) qui dirige son établissement, va devoir, tour à tour, écouter les enseignants ou les autres membres de la communauté éducative, mener l’instruction du dossier, décider ou non de saisir cette instance, convoquer toutes les parties en cause, présider la séance et prononcer la sanction. Dans cet exercice, il est à la fois juge et partie, soumis à une procédure qui fonctionne toujours sous un mode qui pourrait être qualifié de patriarcal.
Si on suit la logique de ce système, aucun parent ne pourrait infliger une sanction à ses enfants.Ce que nous n'accepterions pas dans le système judiciaire, nous ne pouvons pas non plus l'accepter à l'Ecole.
La justice n'a par ailleurs aucune fonction éducative :
Source : www.ado.justice.gouv.fr/php/page.php?ref=1aLes missions de la Justice sont de trois ordres :
- protéger,
- sanctionner les comportements interdits,
- arbitrer les conflits entre personnes.
Il n'y a qu'à réclamer une réaffectation plus rapide...Les conséquences d'une exclusion définitive sont loin d'être anodines pour un élève et sa famille : période de déscolarisation plus ou moins longue, selon la réactivité de l'académie à trouver un nouvel établissement, coûts supplémentaires, alors même que la majorité de ces élèves connaissent déjà des difficultés.
Considérer comme partiale l'autorité d'un chef d'établissement, c'est lui refuser toute autorité.Lorsqu'une exclusion définitive est envisagée, ne pourrait-on pas la faire examiner par des personnes extérieures à l'établissement pour plus d'impartialité ?
Les enfants, oui mais lesquels ?Il est temps que le gouvernement engage une vraie réflexion sur la question disciplinaire dans les établissements. Celle-ci ne peut pas se solder par les dernières propositions largement rejetées au Conseil supérieur de l'éducation. Les débats ont par ailleurs montré que la majorité des personnes concernées, élèves, parents, enseignants, chefs d'établissements, étaient prêts à discuter de manière constructive pour les enfants, d'abord !
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La FCPE réclame l'orientation choisie en fin de troisième, et ainsi l'orientation en 2nde générale quel que soit le niveau puis s'étonne ensuite des éventuels décrochages.Le décrochage scolaire au lycée
Le "jeune" n'a lui par contre aucune "obligation" : ponctualité, assiduité, respect de la discipline scolaire, travail personnel etc.L'Etat a une obligation de résultat pour chaque jeune en difficulté dans le système scolaire.
L'école n'offre pas de "formation" au lycée général.Le service public ne doit pas abandonner un jeune en formation initiale...
Et ajoutons écologiquement responsable !... avant de certifier qu'il possède un socle de connaissances, compétences et savoir-être nécessaires à son insertion sociale, professionnelle et citoyenne.
Rien de plus facile que de certifier un "socle" : la FCPE devrait se renseigner davantage.
Bien sûr mais le terme "capacité" est très vague. Des "capacités" pour faire quoi, exactement ?Quels que soient ses handicaps ou ses difficultés, chaque enfant a des capacités.
Ça, on a bien compris que l'Etat devait tout. Il faudrait créer au droit au diplôme opposable.L'école doit...
Et concrètement, ça veut dire quoi ?...les reconnaître, les exploiter au mieux, stimuler ses potentialités variées, physiques et intellectuelles.
Décidément les obligations ne sont que d'un côté.Le système éducatif a l'obligation de :
Le "permettre", ça l'école le fait très bien.- permettre à chaque jeune d'acquérir des connaissances (savoirs), des compétences (savoir-faire) et de construire son identité (savoir-être) ;
Curieux que l'identité d'une personne se construise par son "savoir-être" : perspective orwellienne quelque peu effrayante.
C'est ce que fait l'école.- conduire chaque jeune au plus haut de ses potentialités pendant sa formation initiale, afin qu'il la quitte avec le maximum d'atouts pour profiter tout au long de sa vie de nouvelles occasions de formation,
Quel que soit le niveau ?- certifier la formation initiale de chaque jeune par des diplômes reconnus nationalement
Cette phrase à la syntaxe étrange est difficilement compréhensible....valider les autres acquis non traduits dans un diplôme, en terme de connaissances, de compétences, de capacité à les utiliser.
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Mais à part cela la FCPE n'appelle pas à voter pour un camp politique.Réforme des rythmes scolaires : la FCPE appelle à sortir de la posture dans l’intérêt des enfants !
A quelques semaines des élections municipales, la FCPE souhaite que soit mis fin à la manipulation politicienne des discours sur la réforme des rythmes scolaires.
Elle met en garde contre ceux qui voudraient saboter une réforme dont ils n'ont jamais voulu et qui tentent tout pour que cela se passe mal. Elle affirme qu'ils font ce pari sur le dos de nos enfants.
D'autant plus dénoncée depuis trente ans qu'elle n'a été mise en place autoritairement qu'en 2008...La FCPE rappelle que la réforme des rythmes, c'est surtout et avant tout une meilleure répartition des 24 heures de classe sur la semaine. Depuis plus de trente ans, enseignants, médecins, chronobiologistes dénoncent la semaine de 4 jours à l'école !
A ce sujet ce rapport mérite d'être relu...Elle rappelle également, qu'en 2010, s'appuyant sur de nombreuses auditions et études, la mission parlementaire d'information sur les rythmes scolaires préconisait l'abandon de la semaine de quatre jours.
p. 22 "Motivée par le souhait de mieux prendre en compte certains besoins sociaux, notamment ceux résultant de l’organisation de la garde alternée des enfants de parents divorcés, la suppression des cours le samedi matin tend à distendre la relation entre l’école et les familles."
p. 38 "De son côté, M. François Testu, professeur des universités en psychologie, a relativisé la portée d’une réforme instaurant une semaine de quatre jours et demi ou de cinq jours de classe, en considérant que la rythmicité de l’enfant est principalement mise en évidence dans la journée. Il reste qu’à ses yeux, la semaine de quatre jours « secs », sans accompagnement péri et extrascolaire, est à éviter"
p. 44 "La scolarisation du mercredi matin : une fausse bonne idée ? [...] Dans ces conditions, si elle devait être décidée au niveau national, la scolarisation du mercredi matin devrait s’appuyait sur un réel consensus social.
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On dirait que la FCPE n'a jamais entendu parler de la crise des vocations et des postes non pourvus depuis plusieurs années aux concours de l'enseignement.les carences des gouvernements successifs concernant le manque d'enseignants pour assurer les remplacements
Il faut qu'à force de répéter que "les enseignants sont là au service des enfants comme la caissière est là au service des clients" (Paul Raoult), on contribue quelque peu au phénomène.
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A l'exception des élèves parisiens, exceptionnellement doués puisqu'ils gardent leurs capacités jusqu'à 6 heures par jour deux fois par semaine.Tous les experts de ces questions le disent : au-delà de 5 heures par jour, un élève de primaire n'a plus les mêmes capacités d'apprentissage et de mémorisation.
Car bien sûr le décrochage PISA, concernant des générations d'élèves n'ayant pas connu la semaine de quatre jours, est lié à la semaine de 4 jours...Ces analyses sont confortées par les enquêtes nationales ou internationales qui montrent le décrochage des élèves français dans pratiquement tous les domaines.
Voilà sans doute pourquoi le décret d'origine exclut le samedi (sauf autorisation spéciale).C'est donc en s'appuyant sur la communauté scientifique, que nous dénonçons les trop longs week-ends qui rendent les lundis difficiles...
Sauf que très concrètement ces TAP allongent le temps de présence des enfants à l'école et ajoutent à leur fatigue.Les temps d'activité périscolaire, ne sont qu'une conséquence de ces nouveaux rythmes. C'est un plus pour les élèves, mais ce n'est pas et cela n'a jamais été l'objectif de cette réforme !
Eh oui : mieux vaut ne pas en parler !Il n'est pas acceptable que l'essentiel des discours se focalise autour de ces 3 heures de T.A.P.
Avec un fonds dit "d'amorçage" la solution pérenne à ces inégalités est en effet toute trouvée.Cette réforme n'a jamais accru les inégalités comme on l'a trop souvent entendu, bien au contraire ! Avant cette réforme, les écarts d'investissement des communes dans le périscolaire allaient de 1 à 10 et cela ne choquait pas grand monde... L'Etat par le fond d'amorçage qu'il a créé a financé une grande partie de ces nouveaux engagements municipaux.
Et pour la première fois dans l'histoire de l'école, plus de pause hebdomadaire. C'est mieux pour le repos !La réforme dite « Peillon » était donc bonne mais imparfaite, nous l'avions dit à l'époque et nous nous étions abstenus lors de ce CSE, principalement parce qu'on en restait à un maximum de 5 H 30 par jour et non 5h, parce que la gratuité de ces nouvelles activités n'étaient pas garantie pour les familles et que la prise en compte des pics de vigilance des enfants était laissée à l'appréciation des collectivités. Néanmoins, elle permettait déjà un raccourcissement des heures de classe pour les élèves et leur offrait a minima une matinée supplémentaire chaque semaine pour apprendre mieux.
Avec la réforme des rythmes comme priorité, c'est gagné !Notre abstention de janvier 2013 n'était pas en contradiction avec notre volonté de tordre le cou une bonne fois pour toute à la semaine de 4 jours, nous avons soutenu et continuerons de soutenir sur le terrain cette réforme avec l'espoir et la volonté d'aller plus loin et de continuer à construire l'école du XXIème siècle.
Nous sommes des réformistes, nous sommes des progressistes, nous avons pour idéal de transformer en profondeur le système éducatif...
Le champ de compétence de la FCPE s'étend du fonctionnement de l'école à celui de la République.Alors que le précédent décret était fait dans l'intérêt des élèves, vous nous proposez aujourd'hui de l'assouplir pour obtenir la paix sociale avec une infime minorité de maires. Pas tous les maires d'ailleurs ! Les mauvais maires !
S'opposer à la réforme des rythmes, c'est donc être un "mauvais maire".
Le maire de Paris, qui s'est assis sur le décret pour instaurer des journées de 6h serait-il un mauvais maire ?Je dirais même les mauvais élèves de la République ! Ceux qui font du chantage, ceux qui font pression sur le gouvernement depuis des mois pour ne pas appliquer nos lois et nos règles communes...
Ceux qui ont demandé (et obtenu) un assouplissement du décret pensent "ne pas vivre dans un Etat de droit".Ceux qui croient qu'ils vivent dans une République autonome dans laquelle ils ne font que ce qu'ils veulent... Ceux qui pensent ne pas vivre dans un Etat de droit...
Parce que la FCPE, une simple fédération de parents d'élèves, a toute légitimité démocratique en revanche.Nous disons non aux propositions qui ne seraient pas l'objet d'un consensus démocratiquement exprimé.
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Le projet : www.fcpe.asso.fr/images/stories/fcpe/foc..._pour_le_college.pdf
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