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FCPE mon amour
- Loys
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Car c'est tout à fait son rôle !La FCPE première fédération de parents d'élèves, dévoile aujourd'hui ses propositions pour réformer le collège.
Ah bon ? Je croyais plutôt qu'il ne fonctionnait pas...Tout le monde s'accorde aujourd'hui pour dire que le collège unique n'existe pas.
Car bien sûr les options sont proposées seulement à certains élèves.Il faut donc le réformer. Il y a un tas de spécialisations et d'options (classe européennes, sport, musique etc...) qui constituent, en réalité, des formes d'orientation. De fait, le collège creuse les inégalités.
Suivons la logique de Paul Raoult : un collège unique et égalitaire, c'est un collège sans option.
C'est vrai que c'est tellement bête, cette tradition idiote des cours : mais que propose donc Paul Raoult, très concrètement ? On ne le saura malheureusement pas...Par ailleurs, sa structuration autour du triptyque - une heure, une classe, un enseignant - n'est plus en adéquation avec la société d'aujourd'hui.
Par contre la suppression du redoublement, voulue par la FCPE, permet de s'adapter au rythme d'apprentissage.Elle ne permet pas de s'adapter au rythme s'apprentissage de chacun et ne favorise aucun lien entre les disciplines.
111.000 pour 2009-2011 (dont 60.000 sans le brevet) et c'est beaucoup moins qu'avant...Surtout, ce modèle amène de trop nombreux élèves vers l'échec: 140 000 sortent du système scolaire sans diplôme.
La raison est peut-être à chercher ailleurs. Pourquoi 40% des élèves entrent-ils au collège avec des difficultés de lecture ?Le dégout des études se met en place au collège.
C'est sûr que c'est bien plus important que les difficultés de lecture. Et puis cette rupture, source de traumatisme violent, est tout à fait nouvelle dans l'école.Le tableau est sombre, quelles mesures structurelles avez-vous identifié ?
En fait, la rupture entre le primaire et le secondaire est bien trop forte.
Ajoutons que la disparition du "triptyque une heure, une classe, un enseignant" aidera les élèves à être moins perdus !
On a bien compris : on pourra y apprendre à lire par exemple.Il faut donc tout d'abord renforcer le lien entre l'école primaire et le collège. Celui-ci doit être une prolongation de l'école.
Ah le "projet pédagogique" ! Voilà qui va nous sauver de l'échec scolaire !On pourrait par exemple réunir sous une même ombrelle un collège et les quatre ou cinq écoles alentour. Un seul conseil d'administration gèrerait l'ensemble et l'inspecteur de l'Education nationale deviendrait l'animateur d'un véritable projet pédagogique pour cette structure.
La FCPE n'a rien dit quand les horaires des professeurs de français sont passés de 9h à 4h30 par classe...Cela permettrait de créer une véritable continuité entre l'école et le collège. Dans cet esprit, il faudrait aussi diminuer le nombre de profs en sixième. En passant plus de temps avec leurs élèves, les enseignants identifieraient davantage leurs besoins.
Il faut donc les rendre plus autonomes... tout en les traitant comme des élèves de primaire : c'est très logique, en effet !Au-delà de cela, il est temps de rénover totalement la pédagogie. Travailler en petits groupes, aider les enfants à apprendre à apprendre, les rendre plus autonomes... tout doit être repensé.
C'est vrai que les programmes n'étaient en rien progressifs jusqu'ici...Ambitieux ! Que faites-vous des programmes scolaires qui font l'objet actuellement d'une réécriture menée par le Conseil supérieur des programmes ?
La mise en oeuvre de l'école du socle passe bien sûr par la refonte des programmes. Pour cela il faut intégrer davantage de transversalité et de progressivité.
Oui, c'est vrai qu'un éparpillement supplémentaire s'impose...Il faudrait bien sûr ajouter de nouveaux contenus comme la programmation informatique...
Apprendre à lire est secondaire dans cette perspective....ou l'apprentissage à faire des recherches sur internet, à trier les informations.
Voilà qui est dit.La difficulté, c' est que cela ne peut se faire qu'au détriment d'une autre matière. Mais il faut faire des choix et sortir, surtout, du savoir pour le savoir.
Quel choix propose donc Paul Raoult, qui parle ici de manière très abstraite ?
Et tant pis pour ceux qui demandent à suivre des options !En tous les cas, la journée du collégien ne doit pas dépasser six heures.
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- Loys
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Non, 111 000 en 2009-2011...Chaque année, ce ne sont pas moins de 140.000 élèves qui sortent du système éducatif sans aucune qualification.
Il est temps de s'interroger.Si les causes de l’échec scolaire trouvent leur source dès le primaire, force est de constater que, depuis la réforme Haby (1975), la généralisation de l’accès au collège ne s’est pas traduite par les résultats espérés en matière de réussite éducative.
Cherchez l'erreur.Le collège reste aujourd’hui en incapacité d’assurer l’objectif démocratique d’un accès de tous aux savoirs communs nécessaires à tout citoyen. [...] Les causes sont connues. Le collège, construit comme un petit lycée, marque une rupture dans le passage du primaire au secondaire tant dans les contenus enseignés, les pédagogies utilisées et la relation éducative réduite avec les enseignants dont la formation les conduit à être principalement centrés sur la transmission des contenus disciplinaires.
Voire de bonheur.Le collège doit devenir un endroit épanouissant
D'après l'étude , seulement 8% des élèves ont "souvent mal au ventre".Cette étape fondamentale dans la vie des jeunes est vécue par nombre d’entre eux, comme un bouleversement pouvant conduire à des situations de mal-être.
Ainsi, selon une étude réalisée en 2009 par l’AFEV, 44% des collégiens affirment avoir déjà eu mal au ventre à l’idée d’aller en classe.
Par ailleurs le mal de ventre ne s'explique pas nécessairement par le système éducatif lui-même. Dans les chiffres à consulter sur le climat scolaire, voir notre article "Petite climatologie scolaire" .
Les vraies causes n'étant pas analysées, le remède proposé risque bien d'aggraver les inégalités.La refondation de l’Ecole initiée par la loi d’orientation de juillet 2013 doit se poursuivre avec la réforme du collège. Non seulement pour qu’il devienne un lieu d’épanouissement et de construction des élèves, pour qu’il ne soit plus un outil de sélection et de reproduction des inégalités sociales mais aussi pour que notre système éducatif se donne véritablement les moyens des objectifs attendus.
Le problème principal de l'école, effectivement...Nous devons ainsi repenser le collège dans sa globalité et assurer une meilleure continuité avec l’école primaire (pédagogie, rythmes, accueil des élèves, orientation, etc).
Ah bon ?Ce projet ambitieux...
Ou comment se gargariser de mots creux.... nécessite la mise en œuvre d’un véritable cycle CM1, CM2, 6e avec un décloisonnement des disciplines au collège, notamment en 6e et 5e, et des conseils école-collège proposant des projets innovants de collaboration sur l’ensemble du parcours des élèves.
Transformer le collège en école primaire, c'est effectivement ambitieux !
C'est-à-dire ?Pour la FCPE et Terra nova, il est urgent de :
1. Prendre en compte la diversité des élèves
2. S’appuyer sur la curiosité et les savoirs acquis dans et hors de l’école
3. Faire de l’évaluation un outil, pour aider les élèves à progresser et non pour les sanctionner
Pratique pour "prendre en compte la diversité des élèves". Le redoublement a beaucoup diminué déjà mais les résultats se font toujours attendre.4. Supprimer le redoublement. Il est inefficace et souvent vécu comme une mise à l’écart du groupe
Très réaliste avec les taux d'encadrement qui sont les nôtres en primaire...5. Prendre en compte le plus tôt possible les difficultés d'apprentissage. Par la différenciation pédagogique, l’accompagnement des élèves...
...la personnalisation des apprentissages au sein du groupe classe...
Les élèves ne peuvent pas avoir des professeurs différents mais peuvent devenir professeurs eux-mêmes : c'est très logique.... par le tutorat...
La FCPE et "Tarra Nova" ont de nombreuses compétences pédagogiques....les groupes de besoin, l’aide aux devoirs et les pédagogies coopératives
Un drame quotidien pour les élèves...6. Diminuer le nombre d’enseignants intervenants devant les élèves
Il fallait y penser...7. Redonner du sens aux apprentissages
8. Éliminer les options ségrégatives
Résumons : une collection de formules creuses et de nouvelles pédagogies récitées mécaniquement...9. Développer le travail en équipe. La réforme doit permettre aux enseignants de primaire et collège d’un même secteur de travailler ensemble
10. Revoir la gouvernance et l'organisation des établissements scolaires
Ibidem...À l’heure où l’accès à l’information est facilité, les élèves ont besoin d’apprendre à apprendre, de développer leur esprit critique et leur créativité.
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- Loys
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Rappelons que dans le primaire, la FCPE est passée de 17% à 15%. Ils appellent cela une baisse de 2%. C'est en réalité une baisse de 10%. S'ils sont aussi fiables avec leur fichier d'adhérents, ils ont de quoi s'inquiéter.A cause de nos positions clairement annoncées sur la réforme des rythmes scolaires dans le premier degré, nos détracteurs avaient annoncé que les élections des représentants de parents du mois d’octobre seraient notre Waterloo et que tout au long de l’année, nous connaitrions la Bérézina à travers la baisse du nombre de nos adhérents. Mais il n’en est rien !
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Car c'est bien le rôle d'une fédération de parents d'élèves !Ces dernières années, nous avons concentré nos efforts pour faire inscrire nos exigences, nos valeurs, notre volonté de changement dans les textes : dans le rapport final de la grande concertation d’abord, puis dans la loi de refondation de l’Ecole et enfin dans ses décrets d’application.
De vrais combats !Notre engagement se poursuit et se poursuivra encore puisque les décrets d’applications sont loin d’avoir été tous publiés. Il faudra aussi continuer à nous mobiliser pour obtenir de nouvelles avancées : une véritable réforme du collège, puis du lycée ou encore sur les calendriers annuels ou les rythmes journaliers d’apprentissage des élèves.
Mais au fait Paul Raoult parle des élections des représentants de parents d'élèves sans donner leur résultat... Il préfère en effet s'appuyer sur d'autres chiffres, ceux des adhésions, avec une hausse déclarative mais qu'il ne chiffre pas...Mais, cette année, plus que les précédentes, nous avons aussi dû livrer bataille pour défendre nos valeurs sur le terrain. A cause de nos positions clairement annoncées sur la réforme des rythmes scolaires dans le premier degré, nos détracteurs avaient annoncé que les élections des représentants de parents du mois d’octobre seraient notre Waterloo et que tout au long de l’année, nous connaitrions la Bérézina à travers la baisse du nombre de nos adhérents. Mais il n’en est rien ! La FCPE est toujours aussi présente dans les établissements. Forte de nos 1 million 5 d’électeurs, la FCPE reste la première fédération de parents d’élèves. Je peux vous annoncer officiellement aujourd’hui, que le nombre de nos adhérents est cette année encore en hausse !
Regardons les résultats des dernières élections Paul Raoult oublie également de rappeler que des fédérations locales de la FCPE se sont opposées à la réforme. Des exemples :
- Une manifestation de la FCPE de Créteil
- Une pétition de parents FCPE à Paris : fcpenousaussi.wesign.it/fr
Notamment des parents d'élèves qui ne veulent pas d'école le samedi. Paul Raoult expliquait ainsi, à l'occasion de sa conférence en ligne du 9/10/13 , que les adultes utilisent les installations sportives le samedi matin.Mobilisés toute l’année pour la défense des rythmes de l’enfant, nous avons su organiser la riposte sur plusieurs fronts à la fois. Mais qu’il est difficile de faire prévaloir l’intérêt des élèves quand il est confronté à celui des adultes !
Car cette réforme bien sûr a rencontré l'opposition vive des journaux de référence.- Nous sommes intervenus auprès des journalistes pour qu’ils comprennent le fond de cette réforme et essayer qu’ils cessent de relayer uniquement les opposants.
A relire, à titre d'exemple, deux éditoriaux cinglants dans "Le Monde" ou dans "Libération" début 2013 : "L'école, ou le triomphe du corporatisme" ou "Paralysie" : "Sur les rythmes scolaires, Libération a rendu compte d’expériences nombreuses qui, ici et là en France, dans des villes inventives, n’ont pas attendu l’Etat pour dénouer un problème dont tout le monde sait qu’il pèse, au final, sur les épaules des enfants."
Même des maires de gauche, c'est pour dire !- Auprès des maires, qui n’ont pas tenu compte des enfants et ont transformé cette réforme en un terrain d’opposition de politique partisane.
Relire dans "L'Humanité", l'appel des maires de gauche pour revenir sur la réforme des rythmes ...
En revanche, la FCPE, qui a reçu des fonds importants du ministère en 2013 et n'a pas ménagé sa peine pour soutenir le ministre en appelant à voter contre les maires opposés à la réforme des rythmes n'était pas du tout partisane et n'est pas sortie de son rôle de simple fédération de parents d'élèves !
Ce genre de propos est sans doute un bon exemple de la "bienveillance" demandée par la FCPE dans l'école.- Nous nous sommes opposés à certaines organisations syndicales qui ont confondu réforme des rythmes scolaires pour l’enfant et terrain de revendications catégorielles. Qu’il est difficile de demander à certains enseignants de retourner enseigner le mercredi ou le samedi matin !
En l'occurrence, comme nous l'avons vu plus haut, c'est surtout la FCPE qui s'est opposé au samedi matin...
Un parent en désaccord avec la FCPE nationale a de grandes chances d'être "manipulé"...- Mais aussi, disons-le, auprès de collectifs de parents – pour certains manipulés - et même auprès de parents isolés qui se perdaient dans cette cacophonie, d’autres qui refusaient de réorganiser leurs vies ou de déplacer les activités de leurs enfants prévues le mercredi.
Bizarre car c'est exactement ce qui se passe à Paris deux jours par semaine, malgré la réforme des rythmes.Malgré les nombreux rapports d’experts ou études scientifiques sur le sujet, il est encore compliqué de faire entendre à tous ce qui apparaît évident : quand on laisse les élèves 6h en classe, une grande partie de la journée ne sert à rien car ils n’y apprennent plus rien !
Sympathique de penser que les enseignants n'en tiennent pas compte.Difficile enfin de faire comprendre que les rythmes biologiques des enfants ne se résument pas à des comptes d’apothicaires entre adultes, mais bien à des temps de la journée où l’on apprend mieux qu’à d’autres, et que c’est à ces moment-là que les enseignements doivent avoir lieu… Même si ça dérange certains !
Et au fait, les enfants de trois à six ans, que viennent-ils faire dans cette galère ?
Un avis très éclairé car, pour leur compte, seuls 7,4% des enseignants du primaire pensent que les rythmes scolaires amélioreront les conditions de vie et d'apprentissage des élèves . Mais quelle importance accorder à de simples professionnels ?Pourtant, c’est ce que nous avons tenté de faire, à tous les niveaux de notre organisation. Nous nous sommes battus pour que cette réforme réussisse, pour qu’elle soit un tremplin pour mieux apprendre, pour construire une école bienveillante pour les élèves.
Les TAP en groupes nombreux et avec des animateurs non formés ne sont pas précisément des "temps de repos". Avec la réforme les élèves passent beaucoup plus de temps à l'école, sans pause au milieu de la semaine, et sont beaucoup plus fatigués.Car ce combat, c’est un combat philosophique pour mettre l’élève au centre du système : lui donner le temps de classe dont il a besoin, du temps de repos au moment où c’est nécessaire, mais aussi des activités pour se divertir et se ressourcer.
C'est gagné !Parce que c’est aussi ça l’Ecole, un lieu où l’enfant doit se sentir bien, s’épanouir, se construire progressivement, et à son rythme.
43,7% des enseignants du primaire n'ont pas été écoutés (même partiellement) ou consultés pour la mise en place des rythmes scolaires : une belle "rencontre", en effet.Dans les circonscriptions, cette réforme, accompagnée d’un projet éducatif de territoire permet de tenir compte de l’ensemble des temps de l’enfant : temps d’apprentissages, temps de repos, temps d’activité, temps de transport… Il faut continuer à agir localement pour favoriser la rencontre des intelligences...
Avec la réforme des rythmes nous sommes sauvés ! Et tant pis au passage si les deux heures de cours supprimés en 2008, à l'occasion du passage à la semaine de quatre jours, n'ont pas été rétablies : ce n'est pas là le combat de la FCPE.... qui trouvera les meilleures solutions pour répondre aux besoins éducatifs des enfants !
Et l'intérêt de la FCPE surtout !Ce combat auquel chacun d’entre nous ici a participé a été rude. Nous avons été insultés, certains militants ont reçu des menaces. Et ce n’est peut-être pas fini. Nous devons continuer à nous mobiliser et à être vigilants pour que toujours, ce soit l’intérêt des enfants qui l’emporte !
Voilà qui n'est donc pas "partisan"...Nous devons continuer à mettre en échec cette poignée de maires...
C'est curieux mais si cette réforme, non soumise au suffrage universelle, a rencontré l'assentiment populaire, pourquoi le ministre a-t-il été remplacé par un autre qui s'est empressé de l'assouplir en période électorale ?...qui pour des calculs politiciens refusent d’appliquer les lois de la République. Ceux qui font du chantage au gouvernement. Ceux qui croient que leur commune est une République autonome dans laquelle ils ne font que ce qu’ils veulent … Ceux qui pensent ne pas vivre dans un Etat de droit.
Mais voyons, puisque le décret a été assoupli, il faut "appliquer les lois de la République".Nous souffrons de voir, dans certaines communes, des mois de travail de la communauté éducative balayés au profit d’emplois du temps concentrant toutes les activités périscolaires sur le vendredi après-midi !
C'est vrai que c'est un problème depuis un siècle !Nous nous sommes opposés au décret d’assouplissement ! Les 6 heures de cours par jour, cela fait plus d’un siècle que nous l’expérimentons et nous en connaissons trop bien les résultats négatifs surtout pour les élèves en difficultés.
Et auxquelles la FCPE n'avait pas songé jusque là...Nous nous sommes opposés à ce décret d’assouplissement car sans garde-fou, il ouvre la porte à des organisations parfois tordues.
A l’origine, plus spécialement écrit pour les petites communes rurales, celles qui manquent de ressources, celles qui, de par leur taille et leur isolement auraient par exemple du mal à s’organiser ou à recruter des animateurs…
La FCPE nationale penserait-elle "ne pas vivre dans un Etat de droit" ?Quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre que Lyon était une commune rurale ! La deuxième ville de France, et pas la plus pauvre, concentrera les activités périscolaires sur le vendredi après- midi et les familles devront payer ! En fait c’est simple, à Lyon, c’est la journée de 6h pour tous et les activités périscolaires pour les autres ! Est-ce ça l’Ecole que nous voulons ? Non !
Rires (voir plus haut)...La FCPE doit rester forte et indépendante comme elle l’a toujours été. Nous ne suivons ni le ministre...
Enfin il y a des affinités avec certaines....ni les organisations syndicales...
Il faut rendre les 150 000 € alors...... nous suivons notre projet éducatif et nos exigences. Nous serons comptables des promesses qui ont été faites et qui doivent être tenues !
Nous disons au gouvernement, aux élus locaux, aux syndicats d’enseignants : chaque fois que vous ferez avancer l’Ecole pour mettre l’élève au centre, nous serons avec vous. Mais si demain il s’agit de renoncer à changer l’Ecole, de reculer à la moindre difficulté – politique ou informatique – ou pire si vous comptez détricoter les réformes qui sont déjà engagées, alors nous serons là aussi, mais contre vous ! Pour les enfants d’abord !
Qu'elle ne consulte pas...La FCPE n’appartient à personne sinon à ses militants...
Une "indépendance" qui prête à rire....elle ne défend pas d’intérêt partisan sinon celui des enfants. C’est cette indépendance qui a permis de construire année après année un réseau et un projet éducatif forts et cohérents.
Au nom de "l'état de droit" !Nous avons, l’image d’une organisation qui sait ce qu’elle veut, qui ne se renie pas, quitte à prendre des coups parfois ; une fédération qui dit ce qu’elle fait et fait ce qu’elle dit.
S’il venait l’envie au gouvernement de reculer sur les engagements qu’il a pris jusqu’ici, nous nous ferons entendre, car nous avons de la voix ! Nous nous ferons voir car nous sommes nombreux, dans les écoles, et s’il le faut dans la rue !
Sauf que les parents ont en réalité approuvé la semaine de quatre jours ! Une sacré victoire "de l'opinion". Mais bon : on voit bien dans un sondage ce qu'on y veut voir..Je finirais sur la question des rythmes par une note positive : s’il y a bien une bataille que nous avons gagnée, c’est celle de l’opinion. En témoigne le dernier sondage de l’institut CSA qui indique que plus des deux tiers des français, mais aussi des parents d’élèves, sont favorables à cette réforme.
La question posée portait uniquement sur "la concentration des enseignements de l’école primaire le matin"...Comme nous, ils pensent que la concentration du temps scolaire au moment où les élèves apprennent le mieux – et pas uniquement le matin ! - est une bonne chose.
On a vu ce qu'il en était du discours médiatique dominant depuis 2013. Simplement la rentrée ne s'est pas passée idéalement avec la mise en place des nouveaux "rythmes" (en réalité très arythmiques). Comme c'est étonnant !Comme nous ils estiment aussi que les nouvelles activités périscolaires proposées par les mairies permettront de réduire les inégalités sociales. On est bien loin du discours médiatique dominant produit depuis un an !
Ben c'est raté et dans les grandes largeurs.Pour nous parents d’élèves FCPE, une réforme juste, est une réforme qui entre en résonnance avec nos valeurs fondamentales.
On se demande bien ce que vient faire une fédération de parents d'élèves dans le "vie publique"...Si tout le monde ne la comprend pas, alors il faut convaincre, faire de la pédagogie, expliquer. Notre conception de la vie publique ce n’est pas de céder à l’opinion, c’est de faire l’opinion...
Voilà qui est dit ! Une vraie déclaration républicaine, en effet !...de mener la bataille culturelle lorsque c’est nécessaire pour faire progresser nos idées. Tout ceci est inscrit dans le préambule de notre projet éducatif : « lorsqu’il le faut, nous savons nous opposer à la vox populi ».
A propos des ABCD de l'égalité...
Tiens, voilà qui me rappelle certaine fédération de parents d'élèves.Dans le prolongement, certains se sont encore découverts, en ouvrant la polémique autour de l’ABCD de l’égalité et en insinuant qu’un soi-disant complot contre nos enfants et contre la nature aurait infiltré jusque dans les arcanes du pourvoir et qu’une fumeuse théorie du genre qui pervertirait les petits enfants à l’école de la République.
SMS et tracts en langue étrangère, rumeurs, mensonges, fausses révélations et vraie confusion, voilà les armes auxquelles nous n’étions pas assez préparés utilisées par cet ennemi du progrès, qui creuse le lit du front national en montant les uns contre les autres, à commencer par les parents contre les enseignants.
Et à qui - entre autres - peut-on dire merci pour cette défiance ?Nous sommes allés à la rencontre de ces derniers, ils ne sont ni des extrémistes, ni des réactionnaires, mais des parents parfois en perte de repères dans une société en pleine mutation, victimes d’une campagne de désinformation. La facilité et la rapidité avec laquelle certains d'entre eux se sont laissés abuser est un phénomène qui doit être pris très au sérieux tant au ministère que dans la grande organisation que nous représentons. Ce phénomène est la conséquence d'une défiance d'une partie des parents envers l'institution scolaire.
Un ciment construit à partir de déclarations comme "les enseignants sont là au service des enfants comme la caissière est là au service des clients" (Paul Raoult).Et pourtant la confiance entre les parents et l’Ecole doit être le ciment qui solidifiera l’Ecole du XXIe siècle.
C'est typiquement ce que réclamait les opposants aux ABCD de l'égalité.L'Ecole doit être un lieu démocratique où les parents peuvent s'exprimer et dialoguer d’égal à égal avec les professionnels de l’éducation.
Et décider d'interdire les EBCD de l'égalité par exemple. Un discours totalement schizophrène...Mais, ce qui s’est passé doit aussi nous interroger sur notre propre place dans l’Ecole. Comment être plus présents en primaire ? Comment réussir à aller vers les parents qui sont les plus éloignés de l’Ecole et les amener à prendre la parole ? Comment, aussi, changer le système pour faire en sorte que la parole des parents ait un poids dans les instances ?
Mais pas bienfaisante pour les professeurs, visiblement.Ce sont des chantiers majeurs sur lesquels nous devons travailler dans les années qui viennent.
L’Ecole inclusive doit inclure tous les parents tout comme l’école bienfaisante doit être bienfaisante aussi pour les parents.
Le terme "coéducation" (qui appelerait lui-même à de nombreux commentaires) n'implique aucunement l'égalité...Nous devons continuer de porter nos valeurs partout comme un rempart contre le fanatisme. A la FCPE, nous sommes pour la coéducation. La coéducation c’est le travail en commun de tous les adultes, sur un pied d’égalité, pour faire réussir nos enfants, les élèves.
L'idéologie véhiculée par la FCPE depuis un certain temps est en partie responsable du creusement actuel des inégalités : suppression des devoirs, rythmes scolaires, suppression du redoublement, opposition aux sanctions éducatives, orientation choisie etc.Mais la coéducation, c’est aussi affirmer que les parents ne sont pas les seuls à devoir transmettre des valeurs, ce rôle revient aussi à l’Ecole. Celle-ci ne doit pas se contenter de transmettre des connaissances ou des savoirs, elle doit aussi former des citoyens, des adultes qui auront à vivre dans une société, une République, que nous leur souhaitons un peu plus égalitaire qu’elle ne l’est aujourd’hui.
C'est exactement le même slogan que la mouvance réformiste des "Cahier pédagogiques", proche de deux syndicats enseignants réformistes.L’Ecole doit jouer son rôle dans l’éducation à l’égalité dès le plus jeune âge !
A la FCPE nous revendiquons de « changer l’Ecole pour changer la société »...
"vulnérables" ?Quiconque va au combat sans être protégé prend des risques. Nous, parents, militants, bénévoles prenons des risques depuis trop longtemps. Nous sommes vulnérables, car nous n’avons pas de statut de parents délégué. Nous sommes vulnérables parce que nous n’avons pas la reconnaissance.
On voit qu'un nouveau grand combat pour l'école et "l'intérêt de l'enfant" se dessine ici : celui de la place des parents d'élèves !
Curieux parallélisme... Un délégué syndical défend les salariés contre leur employeur.Le candidat François Hollande nous l’avait promis. Monsieur le Président de la République, nous vous demandons d’honorer cette promesse et de faire en sorte que des discussions commencent rapidement avec les différents partenaires concernés pour avancer sur cette question.
Ce statut, doit permettre aux représentants de parents d’élèves d’accomplir leur mandat, comme tout élu.
Nous sommes des bénévoles, des militants engagés, nous sommes pleins de bonne volonté mais nous avons un problème technique : nous ne maitrisons ni le clonage, ni la téléportation… Aussi, notre temps de bénévolat doit se partager avec notre temps de parents et de travailleurs. Nous devons aussi tenir compte du temps de transport pour nous rendre à de multiples réunions…
C’est pourquoi nous demandons à l’Etat de nous accorder ce statut : chaque délégué de parent doit avoir la garantie de pouvoir exercer son mandat tout en étant protégé dans sa vie professionnelle. Rien d’extraordinaire, ce sont déjà des garanties existantes pour les délégués syndicaux.
Que demande concrètement Paul Raoult ? Qu'implique ce statut ? Pas de précision à ce sujet...
Ben non, justement...Les fédérations de parents d’élèves sont de véritables corps intermédiaires, des acteurs indispensables au dialogue sur la question éducative, comme le sont les syndicats de salariés dans le monde du travail.
Ce qu'on observe pourtant parfois...Lorsque l’on est élu dans une fédération nationale de parents d’élèves, on n’est pas un représentant de parents comme un autre. On n’est pas là pour représenter son enfant ou ses propres intérêts...
Au contraire de tous les autres, bien sûr.... mais pour défendre l’Ecole publique, un projet éducatif, l’intérêt général. On forme et informe les autres parents, on partage, on porte des propositions communes dans toutes les instances locales ou nationales… A la FCPE, nous sommes dans l’Ecole car nous voulons la faire avancer, pour la réussite de tous les enfants.
Quand on milite dans une fédération nationale de parents d’élèves, on doit avoir une considération différente que les parents non affiliés...
On l'a vu, en effet !...qui se disent indépendants mais qui ne sont qu’indépendants des parents de l’établissement d’à côté. Les vrais indépendants, c’est nous !
On l'a vu avec la réforme des rythmes en maternelle !Nous faisons des choix en toute connaissance du système scolaire, de ses instances et nous mesurons leur impact sur les territoires.
L’indépendance, c’est le fédéralisme qui ouvre à la mutualisation des savoirs.
Une curieuse vision de la démocratie et des élections de parents d'élèves...Il faut faire barrage à ceux qui entrent à visage couvert dans les conseils d’école et les conseils d’administration, pour ensuite distiller leur philosophie loin de nos préoccupations éducatives. Je pense entre autres à la « manif pour tous » qui voulait présenter des listes à la dernière rentrée. La reconnaissance dans les textes officiels de fédérations de parents d’élèves est la meilleure garantie de laisser les idées réactionnaires et les motivations idéologiques à la porte de l’Ecole.
Mais en sélectionnant les parents d'élèves, par contre.Nous devrons débattre du contenu de cette reconnaissance et serons mobilisé pour l’obtenir.
J’en viens maintenant au thème de notre congrès : « Construisons une Ecole sans sélection ».
Plus sérieusement : qu'est-ce qu'une école "sans sélection" ?
Et à la FCPE !Le ministre de l’Education nationale, Benoit Hamon, s’est donné pour priorité de lutter contre les inégalités à l’Ecole. Lutter contre les inégalités ? Allons-y, mais allons-y vraiment !
Bien entendu, il faut y mettre les moyens financiers : donner plus à ceux qui ont le moins, faire l’égalité réelle entre les élèves ! La réforme de l’éducation prioritaire et la création des REP et REP+ est une bonne première réponse, un premier pas. Mais c’est insuffisant. Ce ne sont pas seulement les investissements financiers, aussi lourds soient-ils, qui permettront de mettre fin aux inégalités. Et j’en profite d’ailleurs pour rappeler ici une chose simple et très claire, l’argent public ne doit aller qu’à l’Ecole publique !
Quant à la refondation de l’Ecole, elle doit avant tout être pédagogique, nous l’avons maintes fois répété. Parce que l’Ecole du 21ème siècle ne pourra pas se construire sur le modèle de celle du 19ème, il faut en finir avec l’équation : une heure, une matière, un enseignant face à sa classe transmettant un savoir académique…
C'est bien de dire ce qu'il ne faut pas faire : mais que faut-il faire alors ?
C'est vrai que le collège aujourd'hui ressemble à celui du XIXe siècle !Et c’est aujourd’hui le collège qui souffre le plus de ce modèle archaïque.
Merci qui, notamment ?Il ne réussit pas à résorber les inégalités et l’échec scolaire qui ont commencés dès l’école primaire, et, pire, il les accroit. Si l’accès de tous au collège est garanti depuis 40 ans sur le papier ; l’acquisition par tous les élèves de l’ensemble des connaissances et compétences indispensables à leur formation personnelle est loin d’être une réalité.
Au passage, puisque les inégalités se creusent dès le primaire, on voit mal comment elles pourraient être mises sur le compte de l'élitisme...
Grâce à la suppression des devoirs à la maison, entre autres choses...La massification est faite mais pas la démocratisation.
Changer le collège est donc indispensable ; et cela fait partie intégrante de la refondation de l’Ecole. Alors que le passage du CM2 à la 6ème reste un redoutable obstacle à l’intégration de tous...
Et en faire une grande école primaire : voilà la "démocratisation" réussie !...il faut en finir avec le modèle du collège calqué sur celui d’un petit-lycée.
Et pourquoi au juste : pour faire encore moins de français ?Il faut rendre effectif le cycle CM1, CM2, 6ème et décloisonner les disciplines, au moins au début du collège.
Le raisonnement est d'une grande logique : les gens qui ont "parfois la boule au ventre" l'ont tous en même temps !Il est urgent de sortir de la situation d’un collège qui fait peur à ses élèves : 44% d’entre eux avouent s’y rendre parfois avec la boule au ventre. Imaginez, nous sommes environ 500 aujourd’hui, c’est comme si 220 d’entre vous étaient venus au congrès avec la boule au ventre !
Bon, bien sûr, ce mal de ventre n'a rien à voir avec les problèmes entre élèves. N'oublions pas que d'après PISA la France est l'un des pays les moins bien classés de l'OCDE pour le climat de discipline...
Il s'est passé exactement le contraire dans les écoles maternelles et primaires avec la réforme des rythmes scolaires !Dans le collège rénové, nous attendons une meilleure prise en compte de la diversité de chaque élève. Pour que les élèves aient plus de repères, nous voulons réduire le nombre d’enseignants différents intervenant devant une classe.
L'horaire de français a fondu en sixième, les professeurs ont plus de classes, les dédoublements ont disparu : voilà qui permet de "personnaliser" dans de bonnes conditions.Le collège rénové doit s’ouvrir à un profond changement des méthodes pédagogiques, en acceptant de les diversifier, et de les personnaliser au sein de la classe. Enfin, il sera essentiel de développer le tutorat.
Pour croire en soi, il faut surtout atteindre un niveau scolaire suffisant.Ces changements que nous attendons, c’est aussi le développement de la confiance en l’élève. Lui donner confiance en lui, lui donner l’envie d’essayer, de créer, de prendre des risques, d’entreprendre. Les élèves doivent être capables de croire en eux pour rendre leur émancipation possible.
Nous y voilà ! La confiance doit donc remplacer le niveau scolaire. C'est effectivement une bonne façon de mettre fin à toute "sélection"...C’est en soi un projet de société. L’institution doit aussi leur redonner les clés de leur avenir en leur accordant le droit de choisir leur orientation.
C'est aussi une bonne façon de restaurer la confiance des parents dans l'école et les enseignants.
Alors qu'en supprimant toute considération de niveau scolaire, on aplanit efficacement les inégalités.Sans cela, on continuera de constater la reproduction des inégalités de génération en génération.
C'est curieux car plus on a lutté contre l'élitisme, plus les inégalités se sont creusées...Mais au-delà de ces investissements financiers et de ces réformes pédagogiques, l’Ecole – et sans aucun doute la société plus généralement - a besoin d’un véritable choc culturel, d’un profond changement de mentalités. Pour en finir avec les inégalités, le système éducatif doit guérir d’une de ses plus vieilles maladies, un mal qui le gangrène depuis sa création et qui a très largement contribué à son organisation et son fonctionnement: Ce mal, c’est l’élitisme.
L’élitisme, c’est un système favorisant une élite aux dépens de la masse.
Difficile de voir dans l'école actuelle un système élitiste quand jamais autant d'élèves ont atteint le niveau bac...
Quel rapport avec l'élitisme ?Comment pourrait-on mieux décrire notre système éducatif ? Notre système éducatif est avant tout fondé sur la note chiffrée...
C'est surtout qu'avec le naufrage de l'école républicaine auquel ont largement contribué tous les tenants des nouvelles pédagogies, dont la FCPE, l'élitisme est devenu insupportable par la reproduction sociale qu'il occasionne. Ce n'est pas l'élitisme en soi qui cause l'échec......la moyenne générale, le classement, et ceci depuis le CP jusqu’aux « grandes écoles », en passant par les classes prépa.
En supprimant l'élitisme, les notes, la sélection, on ne fera que supprimer le symptôme et même on aggravera les inégalités.
Pas du tout. Je n'attends pas de mes élèves qu'ils soient "performants"...C’est une course à la performance organisée dès le plus jeune âge et jusqu’à la fin de la scolarité.
C'est totalement faux... Voilà la baudruche contre laquelle se bat la FCPE.C’est l’organisation de la concurrence généralisée entre les élèves, où l’on enseigne que pour réussir, il ne faut pas tant progresser soi-même qu’être meilleur que l’autre !
Les élèves se comparent entre eux, les parents comparent leurs enfants... Accuser l'école est bien facile.L’Ecole ne cherche pas à faire progresser les élèves, elle les compare.
Ce que propose la FCPE risque bien de les exclure encore plus. Certains élèves quittent le système éducatif sans maîtriser la lecture et l'écriture : voilà la véritable exclusion.Elle n’aide pas les élèves en difficultés, elle les « oriente » et les exclue progressivement.
Car, dans ce système sélectif, ce qu’on apprend importe finalement peu, ce qui compte c’est d’apprendre plus que les autres, de les battre, d’être devant eux.
Ce discours ne vaut éventuellement que pour les concours des grandes écoles...
En fin de troisième les conseils de classe n'évaluent que la possibilité pour les élèves de continuer dans une voie qui privilégie par exemple l'abstraction intellectuelle, sans le moins du monde se restreindre sur le nombre d'élèves.
Il y a de nombreuses lignes d'arrivée. N'en voir qu'une, c'est mépriser les autres.Malheureusement, parce que ce fonctionnement est mis en place dès le départ, bien peu parviennent à la ligne d’arrivée.
Non 85% en 2012. Il s'agissait d'une classe d'âge au niveau bac... Et dans les deux cas nous avons atteint un record dans l'histoire de la République, ici présenté comme une faillite.La ligne d’arrivée, parlons-en ! Alors que dès 1985 était fixé l’objectif d’amener 80% d’une classe d’âge au Bac, 30 ans plus tard nous n’en sommes péniblement qu’à 76,4%.
Pour la FCPE notamment.Et encore, les bacs professionnels et technologiques ne sont pour certains que des « sous bacs ».
Avec l'orientation choisie en fin de troisième c'est gagné !L’un des défis qui nous attend sera de mieux valoriser ces voies d’orientation, qui ont tant participé ces dernières décennies à la hausse du niveau global de qualification.
Mon expérience dans les établissements les plus difficiles me ferait plutôt penser l'inverse. On concentre tous les efforts en cours sur les élèves à problèmes, au détriment de tous ceux qui pourraient apprendre et progresser.Il s’agit là de la conséquence de ce système qui écrème lentement mais sûrement les élèves année après année en ne gardant et ne concentrant ses efforts que sur ceux qu’il considère comme les plus méritants. Et tant pis pour les autres !
Pour le reste il n'y a aucune sélection avant l'entrée en seconde : l'élitisme ne peut donc être accusé de rien ici...
Avec le nombre de bacheliers actuel c'est pourtant la "réussite de tous" que nous connaissons.En jouant la carte de l’élitisme, l’Education nationale choisit la facilité : il est bien plus difficile d’organiser la réussite de tous que de faire la promotion des meilleurs !
C'est grâce à ce genre de discours et aux réformes prônées depuis des années par la FCPE que la reproduction sociale fonctionne à plein régime.C’est à cette réalité qu’il faut s’attaquer si l’on veut lutter contre les inégalités à l’école : il faut lutter contre un système qui ne fait que reproduire les élites car il est conçu pour eux.
De grandes phrases creuses : concrètement ?Nous devons passer d’un modèle élitiste à un système qui a pour priorité la réussite de tous, et donc construire une école sans sélection mais coopérative.
En toute simplicité !Le nouveau ministre souhaite lutter contre les inégalités ? Donnons-lui notre projet éducatif comme feuille de route!
Car la montée du FN est liée à la sélection dans l'école. Bizarre car l'école était bien sélective auparavant...Il reste encore beaucoup à faire !
Comment terminer sans évoquer la situation alarmante que traverse notre République ? Il nous faut urgemment tirer des conclusions des 57% d’abstention et du score du Front national aux élections européennes.
Ces résultats sont inquiétants car le FN est un parti inquiétant. Le FN n’est pas un parti comme les autres. Le FN, c’est le parti de l’exclusion, de la stigmatisation, de la division. Le FN, c’est le parti qui, pour résoudre les problèmes des uns, pointe les autres du doigt. Pire, pour parvenir à leurs fins, ils osent s’approprier et salir des valeurs républicaines telles que la laïcité !
Pour nous, la laïcité ce n’est pas diviser les Français, c’est au contraire un principe qui permet de vivre tous ensemble en respectant les convictions de chacun. La laïcité ce n’est pas une religion contre une autre, c’est la garantie que l’État reste neutre vis à vis de la sphère religieuse. La laïcité, c’est d’abord une liberté. C’est la liberté de ses convictions, ou de l’absence de conviction religieuse, parce que tout ceci relève de la sphère privée. La laïcité en France, ce n’est pas interdire le voile ou la kippa dans la rue, c’est garantir la neutralité du service publique et notamment de cette grande institution républicaine qu’est l’École. La laïcité, ce n’est pas la violence, c’est l’indépendance!
Nous ne voulons pas que nos enfants connaissent l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir, et c’est aussi pour cela que nous voulons prendre toute notre place dans la construction d’une école sans sélection.
Avec le terme "usagers", c'est toute une philosophie de l'école républicaine qui meurt.Pendant ce congrès, mes amis, nous allons y travailler. Nous devons mener plus loin notre projet collectif, afin d’être toujours plus forts et de porter toujours plus haut nos propositions. Elles sont attendues par les jeunes dont beaucoup désespèrent du manque de changement dans l’Ecole. Avec les autres organisations d’usagers...
Le mur est devant nous !...notre principale préoccupation est de défendre l’intérêt des enfants dans ce système, c’est pourquoi nous ne devons jamais renoncer à réfléchir, proposer, revendiquer !
Ce travail, c’est toujours un travail collectif : en congrès, en journée des présidents, en conseil d’administration. Ce dernier a d’ailleurs beaucoup travaillé cette année grâce au dynamisme des nouveaux administrateurs élus l’an passé pour venir renforcer l’expérience de ceux qui, comme moi, sont aussi de jeunes administrateurs… mais depuis plus longtemps !
Nous sommes tous des responsables d’une fédération qui va de l’avant, qui travaille, qui réfléchit collectivement, qui cherche à se projeter dans l’avenir, pour tous les enfants. Le travail que nous avons fait ensemble sur le collège en est la meilleure preuve. Il faut continuer ainsi !
Ou avec une sélection qui ait le bon goût d'être invisible !Nous avons la responsabilité de faire avancer cette fédération, car elle est l’outil de tous les parents d’élèves pour améliorer l’Ecole. Nous le devons aux enfants de maintenant et à ceux de demain. Alors, mes amis, durant ces trois journées, construisons une Ecole qui place l’intérêt de l’élève en son cœur. Construisons une Ecole au service de tous les enfants, qui n’en laisse aucun de côté. Bref, construisons une Ecole sans sélection !
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Est-ce à dire que les 900 000 élèves du premier degré dans le privé ne sont plus du ressort de l'Education nationale ?« Pour 100% des élèves, le 2 septembre, ce sera mieux qu'avant.
www.education.gouv.fr/cid57111/l-educati...ale-en-chiffres.html
Et moi qui croyais naïvement que c'était une victoire de l'intérêt des enfants.Et ce qui se passera le 2 septembre, c'est une victoire de la FCPE ».
En tout cas communiquer en terme de "victoire", c'est bien concevoir les rapports avec les enseignants comme un affrontement.
Mais, dans ce cadre, fixé librement par les maires sans nécessité de compromis avec les équipes pédagogiques...Le ministre de l'Education nationale, Benoît Hamon, a félicité les représentants de parents d'élèves, réunis au 68e congrès national de la FCPE organisé le 7 juin à Dijon, pour leur implication dans la réussite de la réforme des rythmes scolaires. Le ministre a réaffirmé que l'organisation du temps scolaire est de la responsabilité de l'Etat...
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C'était déjà le cas deux jours par semaine dans la plus grosse commune ayant adopté les nouveaux rythmes en 2013 mais ça n'avait alors pas laissé un goût amer dans la bouche de Paul Raoult.Sur les rythmes, il nous a assuré que nous avions remporté une victoire. Il est vrai que la rentrée 2014 marquera l'enterrement de la semaine de 4 jours, et ça, on peut déjà s'en féliciter! En revanche, quand je pense aux élèves qui continueront de subir 3 journées de 6 heures par semaine, cette victoire a un goût amer.
L'intérêt de l'enfant, en comparaison de ce noble but, c'est secondaire.Je retiens aussi de sa visite qu'il s'est engagé à mettre en place, dès la rentrée prochaine, une semaine de la démocratie scolaire pour regrouper les élections de parents et de lycéens. Nous le demandions, pour permettre à la fois une meilleure information de tous les usagers sur la tenue de ces élections, et contribuer à l'éducation citoyenne des lycéens. Mais ça ne suffira pas, encore faut-il donner un sens à ces élections, c'est à dire donner un véritable pouvoir aux parents dans les instances où ils seront élus.
Les parents doivent donc avoir "autant de place et d'importance" que le reste de la communauté éducative.Et qu'il s'agisse du statut de parent délégué ou de la démocratie dans l'Ecole, nous n'attendons plus des discours du ministre, mais des actes ! Et vite! S'il va dans ce sens, M. Hamon donnera le gage qu'il accorde autant de place et d'importance aux représentants des parents d'élèves qu'au reste de la communauté éducative.
C'est vrai : avec des concours et des éliminations en cours de route.Mais il n'en est rien, car le collège d'aujourd'hui est construit sur un modèle élitiste.
On peut raisonnablement penser que le système éducatif a sa part de responsabilité dans l'échec scolaire. De là à penser que l'élève n'a aucune responsabilité...Il est construit sur l'idée que lorsqu'un élève est en échec, c'est d'abord de sa faute, car il n'aurait pas le bon bagage culturel, ne serait pas assez scolaire ni assez méritant ou aurait des parents démissionnaires. Au contraire, nous l'avons dit dans les ateliers, c'est d'abord l'échec de notre système éducatif !
En quoi les options seraient-elles "réservées" à un petit nombre ?En organisant le tri des élèves à travers les notes et des options sélectives réservées à un petit nombre...
Et en quoi les notes trient-elles les élèves avant l'orientation en seconde ?
C'est vrai tout se vaut : le pilier "Maîtrise de la langue française" vaut bien le pilier "Maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication" !...en hiérarchisant les différentes formes de savoirs et de compétences...
Au collège ?...en hiérarchisant les voies et les filières...
Course à la performance au collège ? Concurrence entre les élèves au collège ?... au détriment de l'enseignement professionnel, en maintenant la course à la performance, en organisant la concurrence entre les élèves, les familles, les quartiers, le collège maintient et renforce les inégalités face à la réussite !
En fait 111 000 jeunes mais ça sonne moins bien, d'autant qu'il n'y en a jamais eu aussi peu...Maintenant que nous avons développé nos propositions, il faut convaincre que la réforme du collège est urgente. Inadmissible de laisser sortir 140 000 jeunes chaque année du système éducatif, sans qualification !
La mixité sociale ne se déclare malheureusement pas.C'est par la mixité sociale dans les classes et les établissements que l'on pourra lutter contre l'échec scolaire, mais aussi tirer l'ensemble des élèves vers le haut.
Avec la suppression du travail à la maison en primaire, cette liaison a été rompue...C'est par la mise en place d'une véritable école du socle, qui assure la liaison primaire/collège, que chaque jeune pourra acquérir le minimum indispensable que l'Etat doit garantir à tous.
Mais de qui parle Paul Raoult exactement avec ces allusions perfides ? Et à qui profite le naufrage de l'école dont les nouvelles pédagogies qu'il promeut sont en grande partie responsables ?Certains seront bien sûr difficiles à convaincre. D'une part, la petite poignée de privilégiés qui profite justement de ce système élitiste et qui s'en contente bien parce qu'il leur garantit leur statut économique et culturel dans la société ! ;
En même temps c'est plus facile d'avoir de l'audace quand on est parent d'élève et qu'on n'est pas face aux élèves !Et pour d'autres, pour les alliés de l'immobilisme, c'est simplement parce que changer notre modèle demande de l'audace.
La réussite de tous, c'est maintenant pourtant !Il est bien plus confortable de coller quelques pansements pour masquer l'incapacité de notre système éducatif à faire réussir tous les élèves ! Comme l'a rappelé samedi Danielle Zay, il est plus facile d'organiser la promotion de quelques-uns, que de construire un modèle qui permette la réussite de tous.
Les parents ou leur enfant ? Il faut dire les choses clairement !Et puis, à la fin du collège, il y a la question de l'orientation. On peut espérer qu'elle devienne moins douloureuse demain, grâce aux expérimentations menées actuellement sur le terrain dans une centaine de collèges. Et je suis d'accord avec toi, Sophie, le terme "dernier mot aux familles" est trop réducteur. Je préfère parler d'orientation choisie, car de nombreuses conditions sont nécessaires pour qu'elle devienne effective. Alors qu'aujourd'hui, l'orientation subie c'est l'orientation vers l'échec, reconnaître que ce sont les parents et leur enfant qui doivent prendre la décision finale, c'est une étape primordiale !
Sûr que l'orientation choisie, c'est l'orientation vers la réussite !
En l'occurrence on se demande bien où est le "partage" puisque les professionnels n'ont pas leur mot à dire...C'est réaffirmer l'importance du partage des responsabilités éducatives pour permettre à chaque jeune de préparer son avenir.
Vivement l'affectation choisie !Ce n'est pas suffisant! Après le temps de l'orientation, vient celui de l'affectation, souvent tout aussi douloureux.
Oui, vivons dans un monde idéal où les rêves des enfants déterminent les places offertes dans les lycées !Comment peut-on encore accepter que des jeunes soient envoyés vers des filières qui ne leur conviennent pas, par manque de place ? Il n'est plus possible de concevoir l'orientation des élèves en termes de places à pourvoir.
Bref l'Ecole d'une sélection plus sourde et plus sévère à la fois.L'Ecole sans sélection, celle qui combat l'élitisme, c'est aussi une Ecole sans note chiffrée, sans redoublement, sans devoirs à la maison.
Car si les parents doivent avoir des droits sur le fonctionnement de l'école, ils ne doivent avoir aucun devoir !Aaah les devoirs ! Un combat mené par les progressistes depuis des décennies. Nous dénonçons depuis trop longtemps cette sous-traitance pédagogique aux familles.
On l'a bien compris !Notre campagne "ce soir pas de devoirs" a encore hélas aujourd'hui tout son sens. Supprimer les devoirs à la maison c'est redonner du temps aux enfants, supprimer une bonne part de la pression qui s'exerce sur eux; mais aussi sur leurs parents!
En supprimant l'école on pourrait aller encore plus loin !Moins de stress, moins de fatigue, plus de temps pour jouer, pour lire, pour discuter...
De fait, avec la réforme des rythmes scolaires, les parents se déchargent du temps libre sur l'école primaire...
Voilà qui est du ressort des parents, pas de l'école...As-tu fait tes devoirs ? Il serait temps que les relations avec nos enfants ne se fassent plus seulement autour de cette question !
Quand ils n'ont plus de travail à la maison, ces élèves ne sont en revanche plus pénalisés par rapport à ceux dont les familles continuent à les aider !Pourtant, les enseignants savent très bien comment se passe le travail à la maison ! Mais malgré cela ils continuent à donner des exercices! Ils continuent à pénaliser ceux qui n'ont pas l'aide nécessaire à la maison pour faire les recherches, les exposées, apprendre les leçons, apprendre à s'organiser...
Nous ne voulons plus lire : manque de travail personnel !
Le familles privilégiées se moquent bien de cette circulaire, à laquelle elles ne sont pas tenues.Car c'est d'abord en classe qu'il faut travailler ! Les textes de l'Education nationale sont extrêmement clairs, je cite : "le travail écrit, fait hors de la classe, hors de la présence du maître et dans des conditions matérielles et psychologiques souvent mauvaises, ne présente qu'un intérêt éducatif limité. En conséquence, aucun devoir écrit ne sera demandé aux élèves hors de la classe." Et cette circulaire date de 1956!
Avec un exercice d'application, il s'agit moins de faire comprendre une notion que de l'appliquer systématiquement...Il est impératif qu'enfin les adultes entendent que ce qui n'a pas été compris en classe ne peut pas l'être à la maison.
Voilà ce qui est véritablement sous-tendu par cette exigence : la culpabilité parentale. Comment peut-on exiger de parents qu'ils se préoccupent de la scolarité de leurs enfants ?Il est impératif de mettre fin aux devoirs, de cesser de renvoyer l'échec d'un élève à sa responsabilité individuelle et familiale.
Déclinons avec la FCPE.Il est impératif que l'école réagisse par rapport à sa propre responsabilité dans le renforcement des inégalités culturelles et sociales.
Quel subtil résumé du travail des enseignants : Paul Raoult est décidément un fin connaisseur de la chose scolaire !Et à cela s'ajoutent les notes ! Le ministère a annoncé qu'il veut faire évaluer les pratiques d'évaluation. Tant mieux ! Aujourd'hui, noter les élèves se résume à contrôler si l'élève est capable de restituer le chapitre du cours qu'il a appris à la maison.
Et si ce n'est pas le cas, continuons à demander la suppression du redoublement quand même !Devoirs, notes et... on y arrive, redoublement ! La mauvaise réponse à un vrai problème : l'échec scolaire. Mais dire qu'il faut arrêter les redoublements ne suffira pas. Il faut donner aux établissements les moyens pédagogiques et financiers de remédier aux difficultés des élèves, sans les faire redoubler mais en développant des solutions alternatives.
Tout ceci n'est pas à inventer, c'est déjà du recyclé pédagogique depuis un moment, avec le succès que l'on connaît.Je pense notamment au tutorat, à la différenciation pédagogique, à l'accompagnement personnalisé en classe et tous ce qui reste à inventer!
Car c'est bien la même chose !Si nous luttons contre l'exclusion pédagogique que je viens de dénoncer, nous nous battons aussi contre l'exclusion... tout court. Vous l'aurez compris, je parle des sanctions disciplinaires.
Ben du coup en quoi est-ce "refuser d'éduquer" ?Il faut remédier à une conception de la discipline entièrement orientée vers l'exclusion des élèves. L'exclusion, c'est une non-solution ! L'exclusion définitive c'est refuser d'éduquer pour laisser cette tâche à l'établissement voisin !
Il faut donc donc considérer que l'origine populaire des élèves justifie des incivilités graves... L'immense majorité des parents et des enfants de milieu populaire qui ne commettent pas d'incivilités apprécieront.Cela ne fait que concrétiser la situation d'élèves qui, généralement, avaient déjà la sensation d'être sortis de l'école depuis longtemps. J'irai même plus loin, l'exclusion renforce les inégalités sociales, comme les inégalités scolaires, car nous savons très bien que, trop souvent les élèves issus des classes populaires en sont les premières victimes... Et leurs parents, les premiers accusés.
Tolérer les incivilités, c'est bienveillant. Il faudra le rappeler aux élèves qui subissent les incivilités d'une minorité d'élèves.Les procédures disciplinaires, c'est un chantier très symbolique pour nous. Car ce fonctionnement est symptomatique d'un système pas du tout bienveillant.
Donc en fait, c'est l'école qui est "violente" en demandant à un élève de changer d'établissement.A la FCPE, nous nous fixons un objectif : zéro exclusion ! Zéro exclusion, car c'est une solution violente, inutile, qui ne permet nullement aux élèves d'apprendre de leurs erreurs.
Quant au "zéro exclusion", il va falloir rappeler cette position officielle de la FCPE dans tous les conseils de discipline à venir, et notamment à tous les parents d'élèves.
Changer d'établissement me semble "juste et proportionné"...Les seules sanctions utiles à l'Ecole, ce sont celles qui participent à l'éducation des futurs adultes, parce qu'elles sont justes et proportionnées.
On reste dans la rhétorique creuse et la pétition de principe, sans aucune proposition concrète.Et cela passe par des procédures disciplinaires entièrement réinventées, pour qu'elles soient exemplaires et que soit mis fin à l'arbitraire. C'est vers cela qu'il faut avancer.
C'est une vraie priorité dans l'école d'aujourd'hui...Et pour faire ces propositions, nous devrons savoir ce qui se fait, au cas par cas, dans les Conseils de discipline. Nous recenserons les pratiques. Dans certains établissements, des conseils de discipline ont su s'approprier les textes pour mettre en place des dispositifs d'une grande justice. À l'inverse, des méthodes tout aussi infondées qu'inefficaces ont vu le jour. Alors je vous propose que nous travaillions à l'élaboration d'un livre noir et blanc des conseils de discipline ;
ET comment fait-on s'ils demandent tous la même ?Qu'on ne vienne pas nous accuser de vouloir « rallumer la guerre scolaire », quand nous réclamons seulement ce qui n'est que raison : que l'Etat cesse d'organiser et de financer la concurrence de sa propre Ecole, que les parents puissent, partout sur le territoire, choisir librement l'Ecole publique pour leurs enfants.
Rien sur les centaines de millions gaspillés par les rythmes scolaires ?En ces temps de crise, où le gouvernement cherche de l'argent pour financer le budget de l'Etat, les 60 000 postes dans l'Education nationale, nous jugeons, nous, qu'il y a des gisements à exploiter. Pour prolonger les calculs de Guillaume, le financement des établissements privés par l'Etat, c'est sept milliards par an ! Ajoutez-y les financements des collectivités territoriales – il n'y a pas que la loi Carle ! - et vous atteignez onze milliards ! De quoi faire de beaux projets dans l'Ecole publique...
Encore un grand combat prioritaire !Laïcité toujours, jusque dans la réforme territoriale ! On nous annonce la fusion de l'Alsace et de la Lorraine. Fort bien (ou pas). C'est une belle occasion de reposer la question du concordat de l'Alsace-Moselle, qui n'est pas en vigueur – et heureusement ! - dans la majorité des départements lorrains. Que fait-on de l'enseignement obligatoire de religion, qui prive les élèves de trois départements d'une heure de classe par semaine sur les programmes nationaux ? Que fait-on de la liberté de conscience de ces enfants ? On la piétine ?
Le discours de la FCPE n'est évidemment pour rien dans ce sombre constat.L'Ecole publique inculque des valeurs, elle a aussi des obligations. L'une d'entre elle est de s'assurer qu'il y ait au moins un enseignant dans chaque classe.
La promesse faite par le gouvernement de créer 60 000 postes dans l'Education nationale devait permettre de réparer un peu notre système éducatif. Mais les effectifs augmentent de manière significative dès la rentrée prochaine, nous voyons donc bien que la question du recrutement sera centrale pour cette année encore. Les problèmes de recrutements du mois dernier ne font que noircir un peu plus un tableau déjà bien sombre.
Une bonne façon de passer le temps libéré par la suppression de la "sous-traitance" pédagogique des devoirs à la maison : on s'occupe comme on peut...Cette question du recrutement se pose tant pour les nouveaux professeurs que pour ceux qui, demain, remplaceront leurs collègues absents. Nous ne pouvons tolérer que des élèves restent sans enseignants, que ce soit pour une heure ou pour plusieurs semaines. L'Education nationale a le devoir de remplir la mission qui lui est confiée par la République, celle de la continuité du Service public.
Parce que nous refusons cet état de fait, nous rénoverons le site ouyapacours. Cet outil est le vôtre. Il est à votre service pour que vous puissiez collecter toutes les heures perdues, chiffrer le montant de la dette de l'Education nationale vis-à-vis de nos enfants.
Le titre de ce site est délicieusement anti-enseignant, même si la responsabilité de leur non-remplacement en cas d'absence ne leur est en rien imputable.
Ou parlons à leur place comme nous le faisons depuis toujours !Continuons à travailler avec les associations d'éducation populaire, allons chercher les parents les plus éloignés de l'Ecole et donnons-leur la parole!
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