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"Conte de Noël finlandais"
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Et une citation tronquée particulièrement odieuse.Loys écrit: Vous pouvez commenter ici l'article "Conte de Noël finlandais - La merveilleuse école du bout du monde" du 19 décembre 2014.
L'auteur, Grégory Chambat. Son site : www.questionsdeclasses.org/?Entretien-La-scolarisation-des
J'ai osé en effet constater que la Finlande était moins accueillante que la France. Pour comparaison :
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Bel exemple de biais de confirmation, pour que les propos de Loys coïncident avec les a priori du (triste) sire Chambat...
Puis-je réutiliser cet exemple dans mes cours sur la malhonnêteté intellectuelle ?!
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A lire sur le sujet : www.oecd.org/fr/migrations/les-jeunes-is...ectives-d-emploi.htm
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Malheureusement le taux de suicide des adolescents, trois supérieur en Finlande, n'est évoqué nulle part dans ce compte-rendu de visite. D'ailleurs, on en reste à une visite ponctuelle, sans considérations statistiques...À cet égard, la Finlande reste, parmi les pays qui obtiennent de très bons résultats, celui qui semble être le plus équilibré, aussi attentif aux résultats scolaires qu’au développement de l’enfant, aux questions d’orientation qu’à la politique familiale… C’est pourquoi il demeure particulièrement intéressant de regarder de près comment se passe l’éducation là-bas : j’ai eu cette chance, comme celle de bénéficier du regard de Philippe Duval, spécialiste de la petite enfance, et de Boris Cyrulnik dont on connaît la compétence psychologique et l’attachement à tout ce qui favorise la « résilience » de chaque enfant.
D'où - en bonne logique - le titre de l'article : "leçon de Finlande".Des spécificités institutionnelles qui rendent le système finlandais difficilement transposable
Disons-le d’emblée : il est impossible d’imaginer une transposition terme à terme du système scolaire finlandais en France.
En France il y a des carnets de notes et des cahiers en maternelle ?De trois à six ou sept ans, les enfants finlandais sont accueillis dans un « jardin d’enfants » où ils bénéficient d’une scolarité qui s’efforce d’articuler, en un continuum, la philosophie de nos « crèches », celle de nos « écoles maternelles » et les premières années de notre « école primaire ». Pas de cahiers et encore moins de carnets de notes, mais une centration sur le jeu...
Suggestion : et si , au lieu de visiter la Finlande, Philippe Meirieu visitait des écoles françaises ?
A noter que Philippe Meirieu ne précise pas que l'école n’est obligatoire qu’à partir de sept ans. Il ne précise pas non plus que seuls 71% des 3-4 ans par exemple sont scolarisés en Finlande (contre 100% en France) selon RSE 2015. Il ne précise pas enfin que le taux d'encadrement en maternelle est le double du taux français.
Ne serait-ce pas une maternelle élitiste ?Au fur et à mesure qu’ils grandissent, les enfants se voient, par ailleurs, pris en charge dans des ateliers de chant, de musique, de travaux manuels qui, tout en gardant des formes ludiques, constituent de vrais « groupes d’apprentissage ». C’est ainsi que le « jardin d’enfants » finlandais a pu apparaître à mon collègue Philippe Duval comme presque trop « scolarisé » : il s’attendait à des « parcours » plus souples faisant plus de place à l’initiative des enfants et à l’accompagnement du processus de subjectivation ; il y a vu une structure éducative déjà très formalisée où les enseignants investissent fortement la structuration des acquis, sans évaluation chiffrée évidemment, mais avec une insistance sur ce que nous nommons la « métacognition ».
Plus exactement 19 élèves dans le primaire ou 20 élèves par classe dans le premier cycle du secondaire, soit respectivement trois et cinq élèves de moins par classe qu'en France (soit 25% de plus en France).Après le « jardin d’enfants », les élèves entrent à « l’école fondamentale » pour neuf ans (jusqu’à seize ans). Là, ils bénéficient d’un cursus dans des classes d’environ vingt élèves...
Pour une école élémentaire de taille moyenne (cinq classes et 120 élèves), il y a un peu moins de 9 professeurs en Finlande et un peu plus de 6 professeurs en France. Pour un collège moyen de 500 élèves c'est pire : 55 professeurs en Finlande, 32 professeurs en France !...encadrées par des enseignants qui, pour une part, assument « l’enseignement général » et le suivi de leurs élèves et, pour une autre part, enseignent une spécialité à laquelle ils se sont formés : menuiserie-ébénisterie, couture, musique, langues vivantes, arts plastiques, éducation physique, etc.
On est loin du collège unique, en somme. Ce qui serait scandaleux en France est merveilleux en Finlande : plus loin dans l'article, Philippe Meirieu vante la "culture commune" finlandaise.Au cours des trois dernières années de « l’école fondamentale », la part des enseignements spécialisés augmente (physique, géographie, etc.) mais tous les élèves reçoivent un enseignement de plus en plus différencié en fonction de leurs réussites et difficultés...
Non, il y a une notation dans les dernières années de l'école fondamentale (cf Rémy Jost). Positive puisque la plus basse note sur dix est quatre....toujours sans notation chiffrée, mais avec une évaluation rigoureuse, nécessaire, d’ailleurs, pour leur apporter les remédiations nécessaires.
Rien sur la rude sélection pour entrer dans les lycées généraux en Finlande... 30% des élèves finlandais seulement suivent le second cycle du secondaire dans la voie générale, contre 56% des élèves en France. Et ne parlons pas de l'entrée à l'université : rappelons l'existence d'un "numerus clausus"...Puis, les élèves entrent au lycée d’enseignement général ou dans une école professionnelle. Ils peuvent obtenir l’équivalent de notre baccalauréat (« matriculation ») en deux à quatre ans, par un système de « modules » : il faut obtenir soixante-quinze modules puis passer un examen dans six disciplines fondamentales. Au fur et à mesure de leur cursus, les élèves gèrent de manière de plus en plus autonome leur scolarité tout en bénéficiant d’un encadrement « à la carte » nettement plus important que dans le système français.
Pas de chiffres : on a de ces pudeurs !Ainsi, des « enseignants spécialisés » sont-ils disponibles jusqu’à la fin du lycée : ils assistent au cours avec le ou les élèves en difficulté puis les reprennent, ensuite, pour un soutien spécifique. Il n’est pas rare, non plus, que des enseignants fassent cours à deux, ou bien qu’un « assistant » vienne les épauler. Et, même si l’on commence à voir pointer les effets de quelques restrictions budgétaires, le taux d’encadrement reste bien plus élevé que dans beaucoup de pays d’Europe…
Et des vacances d'été les plus longues d'Europe !Ajoutons à cela ce qui est bien connu : les journées de cours s’arrêtent bien plus tôt que chez nous l’après-midi et sont prolongées par des activités encadrées par des animateurs dûment formés.
A ce sujet, pourquoi ne pas préciser qu'il n'y a quasiment pas d'école privée en Finlande ?Tout cela s’effectue dans des établissements dont le mode de gestion, hérité de l’histoire – très courte – de ce pays est radicalement différent de ce que nous connaissons chez nous : quoiqu’astreints à respecter une « carte scolaire », tous les établissements de l’enseignement public sont gérés, en Finlande, comme nos établissements privés sous contrat : le chef d’établissement, lui même désigné par le conseil d’administration, embauche les personnels – enseignants et non-enseignants – et gère leur carrière
Heureusement, la réforme du collège est en bonne voie !il va « à la chasse aux financements » et, même si ceux-ci sont étroitement tributaires des décisions des collectivités territoriales, ils disposent d’une marge de manœuvre bien supérieure, dans ce domaine, à celle des chefs d’établissements de notre Éducation nationale.
Rien, donc, sur l'homogénéité frappante de la population finlandaise, peu accueillante pour l'émigration ?On voit donc que les spécificités organisationnelles et institutionnelles de la Finlande sont telles que son système scolaire ne peut guère être transposé… D’autant plus qu’au-delà de ces éléments, c’est toute une réalité sociologique qui est fondamentalement différente. Cela va de la structure du finnois : langue complexe pour un Français mais constituée, en réalité, d’unités articulées de manière rigoureuses, sans exceptions orthographiques ou grammaticales, au rapport avec la nature, bien plus « intime » et « actif » à la fois que chez nos élèves français, jusqu’à la structure familiale où l’égalité « hommes / femmes » semble bien plus avancée et l’attention à l’enfance d’une toute autre nature…
Si les enfants sont calmes, ne crient pas ou ne se bousculent pas dans des écoles à taille humaine avec beaucoup plus d'encadrants, en effet l'autorité ne semble pas nécessaire...Reste néanmoins à regarder ce que l’école finlandaise peut nous apprendre et il me semble que c’est loin d’être insignifiant !
Le climat scolaire : ni soumission, ni transgression
Ce qui a le plus marqué Boris Cyrulnik, c’est le fait que les écoles, en Finlande, quel que soit le niveau d’enseignement, sont des lieux de vie et d’apprentissage particulièrement sereins et parviennent à trouver un heureux équilibre entre construction du cadre et formation à l’autonomie. C’est ce qu’il a identifié comme « la grande réussite » du système : un environnement éducatif sécure où les adultes assument leur fonction tutélaire sans complexe, mais sans autoritarisme excessif, garants des apprentissages et du développement de chacun, associant bienveillance et exigence. Pas de cris, aucune bousculade dans les couloirs, des déplacements toujours calmes d’élèves qui semblent occupés à une tâche précise et se comportent en respectant aussi bien les locaux que l’ensemble des adultes et leurs camarades de tous âges.
On comprend ici que causes et effets sont inversés : c'est parce qu'il n'y a pas d'autoritarisme que les enfants se comportent bien.
Il aurait été avisé de s'y rendre... Les chiffres de PISA montrent que les enfants finlandais se sentent moins appartenir à leur école que les élèves français. Pour le climat de discipline, la Finlande fait mieux que la France... mais à peine.Certes, nous n’avons pas vu tous les établissements finlandais, ni même tous les établissements d’Helsinki et, sans doute, y-a-t-il des écoles ou des lycées où le climat est plus tendu.
Ce que c'est que l'idéologie !
Quand l'École finlandaise réussira à surmonter cette difficulté supplémentaire, on pourra peu-être la donner en exemple.Certes, l’environnement géographique (les établissement sont souvent entourés de grands parcs) et les activités physiques auxquelles se livrent traditionnellement tous les élèves (luge, ski, course, natation, etc.), parfois plusieurs heures par jour, contribuent à apaiser l’atmosphère. Certes l’homogénéité sociale et culturelle des élèves est bien plus importante que dans beaucoup de nos établissements français (même si l’arrivée actuelle de dizaines de milliers de réfugiés fait évoluer rapidement la situation).
Si chaussette m’était contée…Certes, en plein hiver – au moment où nous avons fait ce voyage –, la température est telle qu’elle impose, pour rentrer dans l’école, un rituel vestimentaire qui constitue, en lui-même, un sas grâce auquel les élèves peuvent assumer la rupture entre l’extérieur, avec sa multitude de sollicitations, et la « maison d’école » où doit régner « l’inversion de la dispersion »…
Dans tous les cas (ennui, refus des règles), l'institution scolaire est coupable en France.Mais tout cela, quoiqu’important, ne me paraît pas le plus déterminant. Si les élèves finlandais échappent au cycle infernal « soumission / transgression », s’ils ne sont pas contraints de se positionner en permanence entre, d’une part, l’obéissance passive, avec son mimétisme scolaire pour correspondre à l’archétype du « bon élève » (celui qui sait s’ennuyer poliment), et, d’autre part, la transgression de celui qui refuse les règles et agresse l’institution et ses responsables, parce qu’il ne sait pas vraiment à quel jeu on joue…
...si le climat scolaire est, tout à la fois, sécure et autonomisant, c’est que l’école finlandaise n’a pas, contrairement à nous, l’obsession de la « forme scolaire », mais cherche à construire un vrai « cadre éducatif ».
Quelle chose horrible, en effet. La référence médiévale s'impose en effet.Se libérer de la « forme scolaire »
Pas d’obsession de la « forme scolaire », d’abord : le « modèle de la bonne classe » n’est, en rien, constitué par l’auditorium-scriptorium d’un groupe d’élèves faisant toutes et tous la même chose en même temps et de la même manière, sous le contrôle du maître…
Ici, dans ce cours d’anglais, un fillette d’une dizaine d’année écoute et fait ses exercices cachée dans une cabane de feutre qu’elle a construite dans un coin de la classe et où elle s’éclaire avec une lampe de poche.
Certains de ses camarades, à côté, travaillent individuellement à leur bureau, tandis que d’autres, débattent autour d’une petite table ronde. Là, dans ce cours de lettres, les élèves lisent ou écrivent, font un panneau ou une bande dessinée avec, pour objectif commun, l’acquisition du vocabulaire de la forêt. Plus loin, dans un cours de mathématiques, le professeur donne une « leçon » difficile et demande à chaque élève de se concentrer : certains y parviennent en tricotant (la couture et le tricot sont enseignés aussi bien aux garçons qu’aux filles), une élève, identifiée comme particulièrement excitée, est assise sur un gros ballon qui lui permet de bien « se caler », d’autres élèves sont assis par terre, les jambes allongés et les yeux fermés.
À peu près dans tous les couloirs et les espaces communs, on trouve des élèves qui travaillent seuls ou en petits groupes, non qu’ils aient été exclus d’une classe, mais parce que cet isolement a été décidé avec leur professeur…
A appliquer d'urgence en France !
Le sens du mot "cadre" est ici compris exactement à l'opposé...Et, dans tous les cas, la « classe » n’est pas une « sacro-sainte » unité : elle constitue un « groupe d’appartenance » qui se compose, se fractionne et se recompose en fonction des besoins des élèves…
Construire un « cadre éducatif »
Ce qui n'arrive jamais en France.Mais, pour que cela fonctionne sans basculer dans la confusion, voire dans le chaos, il faut – et c’est le cas – un « cadre éducatif » particulièrement structuré. Cadre environnemental d’abord : les écoles, les classes, les couloirs sont extrêmement bien décorés et cela à tous les niveaux, avec des travaux d’élèves, des panneaux d’informations à jour, des œuvres d’art et des citations affichées un peu partout.
Quel rapport avec les autres disciplines ?Cadre matériel, ensuite, avec des « classes de spécialité » particulièrement bien équipées : quand on fait de l’enseignement ménager ou de l’ébénisterie (ce que font aussi tous les garçons et les filles), pas question de bâcler cela sur un coin de table, en fin de journée : ce sont des séquences de deux heures dans de vrais ateliers, de vraies cuisines, de vraies lingeries.
A quoi ça tient, finalement, la "culture commune"...Cadre temporel également, marqué par des rituels forts : dans cette « école fondamentale » (la plus grosse du pays), un message d’accueil est diffusé tous les matins dans toutes les classes ; c’est, selon les jours, la présentation et le commentaire d’un court poème, une réflexion sur l’actualité ou un événement national important… l’occasion de se mettre toutes et tous au diapason et d’incarner cette « culture commune » assez introuvable chez nous ;
On ne parle plus de "l'école fondamentale" ?Dans ce lycée, c’est, un matin par semaine, une présentation artistique, par un petit groupe d’élèves, avec l’impératif que chacune et chacun y passe à son tour ; c’est aussi l’obligation, pour tous les lycéens, une fois par an, de passer une journée entière à travailler à la cuisine et au service de la cantine, une journée à l’entretien et une journée au centre de documentation.
On se demande bien pourquoi, selon PISA 2012, seulement 67% des élèves de 15-16 ans déclarent se sentir bien à l'école (contre 81% en France)...Partout, les élèves en équipes assument des responsabilités au service du collectif ; les plus grands sont « parrains » ou « marraines » des plus jeunes et les épaulent dans leur travail scolaire comme dans la conduite de leurs projets. Partout, un travail est mené régulièrement sur le « faire ensemble » et ses conditions. Des programmes de prévention contre toutes les formes de harcèlement sont mis en place et des rencontres sont organisées, régulièrement, avec les parents : outre les réunions collectives, chaque trimestre, l’ « enseignant responsable de classe » a un long entretien avec chaque élève et ses parents pour faire le point avec le support de la « fiche individuelle d’instruction ».
Autre étude accablante pour l'École Finlandaise, celles de l'OMS en 2009-2010 :
Disons le mot : polyvalents.Les finalités avant les modalités
En réalité, le rapport entre « la forme » et « le cadre » est inversé au regard de ce que nous connaissons chez nous le plus souvent.
La « forme scolaire » (notre classe « traditionnelle ») n’est qu’une modalité parmi d’autres, tandis que le caractère éducatif du « cadre » est une finalité assumée par l’équipe des adultes : ces derniers le construisent et le portent ensemble, solidairement, et en sont collectivement responsables. Tous se sentent concernés et légitimes pour intervenir, à chaque instant et dans tous les espaces, sur les enjeux éducatifs de l’enseignement.
Avec 592h d'enseignement par an dans le premier cycle du secondaire, les professeurs finlandais ont plus de temps que les professeurs français (648h) (RSE 2015). De plus, les professeurs français sont si mal payés (20% de moins en début de carrière) qu'ils assurent en moyenne 68h heures supplémentaires par an au collège (soit 716h au total).Des rencontres hebdomadaires de travail entre les professeurs sont prévues à l’emploi du temps et la « visite » dans la classe d’un collègue, pour voir comment il travaille et en parler avec lui, est monnaie courante. Bref, les élèves ont en face d’eux un collectif d’adultes et non une juxtaposition de spécialistes affectés à différentes « tranches » de leur engagement scolaire : les différentes matières, la socialisation, la citoyenneté, la morale, etc.
L'écart avec la France est de 30 points (529 contre 499). C'est bien peu, compte tenu de tous les avantages qui sont ceux de la Finlande...Et l’on aurait tort de croire que tout cela se fait au détriment des acquisitions. Même si l’école finlandaise « baisse » légèrement dans le classement PISA, elle reste, aux yeux des évaluations internationales, très efficace.
PISA, qui évalue des compétences de niveau primaire, ne prend pas grand compte grand chose. Rien sur l'écriture, par exemple.Mais ce n’est pas tout : il me semble que toute une dimension historique, culturelle et citoyenne - que PISA ne sait pas vraiment prendre en compte - est ici très présente.
Sans compter une véritable « éducation à la paix », sans « pacification » artificielle par des systèmes de contention ou de répression auxquels nous sommes toujours tentés de faire appel en dernier recours pour sauver les apparences.
Pas d'exemples : c'est dommage.Les « sanctions » sont néanmoins présentes (les « retenues » existent et sont même nommées là-bas « détentions »), mais, d’une part, elles fonctionnent positivement tout autant - si ce n’est plus ! - que négativement et, d’autre part, quand elles sont négatives, elles comportent systématiquement une dimension de « réparation ».
Passer de la forme scolaire au cadre éducatif
Ainsi, si l’on s’efforce, au-delà des phénomènes d’idéalisation, inhérents à toute « visite » dans un cadre dépaysant...
Voilà qui est d'une grande limpidité, ou tout du moins avec de bons sentiments....de dégager une « leçon » possible de l’école finlandaise, c’est bien que nous pouvons - nous, ici et maintenant - nous émanciper plus délibérément des « normes » de la « classe homogène » et de ses corollaires inévitables (détection / dérivation des « inadaptés » vers des systèmes de plus en plus extérieurs… et payants !), pour nous recentrer sur la construction d’un cadre éducatif « sécure » au sein duquel l’acte d’apprendre est porté par l’exigence des adultes et suscite le désir de grandir, de comprendre et d’habiter pacifiquement le monde.
C'est d'autant plus probable que la Cour des compte a fustigé dans son dernier rapport de 2015 le coût des petits lycées.Je suis convaincu que beaucoup peut être fait dans ce sens : en France, l’école maternelle, mais aussi de nombreuses écoles primaires inspirées de Freinet ou de Cousinet, des collèges « expérimentaux » et des « micro-lycées » ont ouvert la voie. La « pédagogie différenciée » y est monnaie courante.
La "forme scolaire" est d'autant plus pesante que certains penseurs de l'École s'évertuent, année après année, à culpabiliser les enseignants et à rendre leur tâche impossible.Un nombre important d’enseignants – qui vivent, de plus en plus, la « forme scolaire » comme une pesanteur insupportable et s’épuisent à en maintenir les apparences – ne demandent pas mieux que de s’avancer dans cette voie. Il serait dommage – et grave pour notre avenir ! – de les décevoir.
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