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Inégalités... et discriminations "scolaires"
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Et celui-ci : www.regards.fr/web/transclasses-l-ascension-sociale-n,7871
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Où Jean Houssaye enseigne-t-il ?Le triangle pédagogique et le bonheur d'enseigner
Toute une vision..."L'éthique de l'éducation doit se référer aux quatre principes suivants", écrit Jean Houssaye. "1.Arrêter de favoriser ceux qui ont plus; 2.Faire en sorte que ceux qui ont plus aient moins;
Pour ma part j'aurais dit faire en sorte que ceux qui aient moins aient autant...
Je ne connais aucun professeur qui veuille favoriser ceux qui ont plus et défavoriser ceux qui ont moins...3.Faire en sorte que ceux qui ont moins aient plus; 4.Arrêter de défavoriser ceux qui ont moins".
Et surtout de lucidité quand on voit comment les meilleures intentions peuvent être catastrophiques...Et il ajoute en conclusion : "Quatre principes à respecter. Et un principe des principes : ne juger de l’opportunité morale d’une réforme ou d’un investissement que s’il permet, en tout premier lieu, d’arrêter de défavoriser ceux qui ont moins. Ce qui requiert beaucoup de courage…
Faire redoubler , c'est défavoriser ?Les politiques n’en auraient-ils pas ?" On laissera chacun, au regard de la réforme de l'éducation prioritaire, ou du sort fait aux redoublants de terminale des Hauts-de-Seine, répondre...
Tout simplement !Parce que le livre de Jean Houssaye parle aussi de politique. " Il se pourrait que l’école ne soit toujours pas démocratique, non pas avant tout pour des raisons d’égalité des chances, mais principalement parce que la pédagogie mise en oeuvre de façon dominante se refuse à en respecter les principes.
Voilà qui est très clair, en effet.Et pourtant, comme nous venons de le voir, nous ne manquons pas de repères pour reconquérir la possibilité de réarticuler le rapport entre politique et pédagogie. Mais ces repères ne peuvent fonctionner que dans un contexte spécifique, que sur un projet particulier qui est à reconstruire à chaque moment", écrit Jean Houssaye.
Du Bourdieu, mais déphasé en quelque sorte.Jean Houssaye aborde aussi en ces pages des questions strictement pédagogiques. Comment gérer les différences entre les élèves ? Ils elivre à une fine analyse des politiques françaises et montre comment finalement la pédagogie de soutien l'a emporté. "La pédagogie de soutien a comme fonction première de soutenir la pédagogie traditionnelle dans le cadre du mode simultané. C’est là son charisme. Et le substrat de sa réussite indéniable", dit-il.
Il faut lire aussi ses pages sur "le mauvais élève" , ce miroir involontaire et insupportable des enseignants. Ou encore son article sur les "illusions" du cours magistral.
Première nouvelle !"Le cours magistral, forme pédagogique contemporaine dominante...
C'est étonnamment clair....sous sa forme interrogative ou vivante, perdure sous couvert de la justification de la pédagogie interactive. C’est une première illusion. La seconde tient à sa nature : il fait l’économie de la question de l’apprentissage en la réduisant à celle de l’enseignement. Plus précisément, il suppose résolu le processus d’apprentissage, une fois maîtrisé le processus d’enseignement".
D'accord.Sur chaque question, avec une incroyable érudition, il montre comment la pensée pédagogique a construit la question et réfléchit à l'état actuel du débat.
Quel visionnaire !Une question centrale semble animer ce livre. C'est celle de l'autorité. "Nul doute que l’autorité va apparaître de plus en plus problématique aux enseignants dans leurs pratiques de classe.
Une grande pensée... Mais en quoi l'autorité s'oppose-t-elle à la pédagogie, au juste ?Dès lors, l’autorité, de problème, sera de plus en plus revendiquée comme solution", écrit-il. Mais pour lui, et il s'en explique, "l’autorité ne passera pas. La pédagogie, si".
Oui enfin une certaine pédagogie qui triomphe déjà, effectivement. Quelle bonne nouvelle.On aura compris que ce petit livre a trois qualités particulières qui justifie que le Café pédagogique le co-édite avec ESF éditeur. La première c'est biens ru la qualité du savoir et de la réflexion de Jean Houssaye. Les lecteurs du Café pédagogique les connaissent puisque Jean Houssaye a donné au Café son premier texte en 2001. La seconde c'est le caractère abordable de ces textes. D'abord publiés en revue ou prononcés en conférence, ces articles sont assez court, sont articulés selon un plan rigoureux et se terminent tous par une conclusion. En quelques pages on fait le point d'un sujet et d'une idée. La dernière caractéristique nous est chère. C'est l'optimisme de ce livre. Dans la grisaille actuelle, l'ouvrage de Jean Houssaye est résolument optimiste. Oui la pédagogie l'emportera sur toutes les tentations autoritaires et tous les renoncements.
En tout cas on ne s'étonnera pas que cet ouvrage soit publié par le "Café".
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Je pense qu'il est fait allusion ici aux recalés du bac qui ne trouve pas de place pour repiquer la Terminale.Faire redoubler , c'est défavoriser ?Les politiques n’en auraient-ils pas ?" On laissera chacun, au regard de la réforme de l'éducation prioritaire, ou du sort fait aux redoublants de terminale des Hauts-de-Seine, répondre...
www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...460152818770335.aspx
www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...461021286925383.aspx
www.versailles.snes.edu/spip.php?article3321
www.laviemoderne.net/veille/cursus-et-ex...ales-au-bac-le-monde
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- Loys
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Caroline Brizard écrit: Un mélange d’observations justes et de conclusions tordues. "La Fabrique..." avait trouvé son public, rassemblé sous la bannière des "Républicains", et donné au Front national un prêt-à-penser en forme de triptyque : autorité, discipline, travail. Et pas de pitié pour les faibles.
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- Loys
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Ah... on progresse.:[...] Cet éclatement du système éducatif est de plus en plus visible. Les écarts entre établissements ont beau être camouflés dans les évaluations officielles...
Suivez la logique : qui est responsable ?... ils sont constatés par les familles. A la ségrégation sociale entre établissements, déjà extrême, s'ajoutent une ségrégation ethnique et scolaire. L'orientation est totalement dévoyée par la hiérarchisation des filières et l'obsession des familles de fuir les filières de relégation sociale et ethnique.
La clause de style, bienveillante au départ à l'égard des enseignants, vole en éclat en fin de paragraphe.La machine scolaire elle-même fabrique de la ségrégation et accentue les écarts malgré la bonne volonté de ses personnels. La mécanique qui s'est ainsi mise en route a un coût économique, social et politique monstrueux pour la société dans son ensemble. C'est cette situation qui impose de lire le système éducatif en se focalisant sur la réussite de tous et pas seulement celle des meilleurs.
[...] Qui peut croire qu'on peut imposer la démocratisation scolaire sans rencontrer d'opposition ? Or, d'une certaine façon, le débat sur le socle compense l'absence de débat sur la démocratisation scolaire. Plus d'un an après la publication des résultats de Pisa , le choc attendu dans l'opinion ne s'est toujours pas produit. La mise en évidence des conditions systémiques de la construction des inégalités scolaires suscite peu d'intérêt. Le sort scandaleux fait récemment à des élèves de milieu populaire dans le département le plus riche de France rencontre l'indifférence blasée des acteurs du système à la différence de celui de la filière des élites il y a 6 mois.
Mais François Jarraud ne parle jamais de l'école privée, quand il constate les inégalités.Or pour changer l'Ecole il faudrait l'énergie brutale que devrait apporter la constatation du niveau d'injustice profond de notre Ecole.
Il faut surtout une école efficace : le "Café" nous montre chaque jour le chemin à ne pas suivre...Il faudrait aussi une équipe politique qui montre le chemin de l'ajustement de l'Ecole à ses valeurs. Mettre en place un système éducatif qui permette la réussite éducative des familles populaires nécessite plus qu'un texte. Plus qu'une formation pédagogique. Plus qu'une réforme systémique. Il y faut une croyance dans les valeurs de l'Ecole et une espérance politique.
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- Loys
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Une ségrégation automatisée, donc...Que faire contre la ségrégation scolaire ? Nulle part en France elle n'est aussi évidente qu'au sein de la première agglomération française, en Ile-de-France. Avec la création de son Observatoire de la mixité sociale et de la réussite éducative, la région Ile-de-France s'attaque au problème. Elle a notamment commandé une étude sur le rôle d'Affelnet, la procédure d'orientation en fin de troisième, à Gabrielle Fack, Julien Grenet et Asma Benhenda, de l'Institut des Politiques Publiques. Ils ont travaillé sur l'impact d'Affelnet sur la mixité sociale et scolaire dans les lycées franciliens. Leur étude montre une ségrégation très importante à Paris mais en baisse alors qu'elle reste stable à Créteil et Versailles.
Rappelons quand même le sens de "ségrégation" : "Discrimination sociale de fait à l'égard d'individus ou de groupes d'individus en raison de leurs race, ethnie, religion, mœurs, sexe, âge, condition sociale." Autant de paramètres entrés dans Afflenet !
C'est un objectif social qui est donc atteint, mais pas scolaire.A Paris, le bonus donné aux boursiers a effectivement permis d'accroitre considérablement la mixité sociale.
Pour supprimer les inégalités, il faut donc supprimer les notes ou ne plus en tenir compte.Par contre la forte prise en compte des notes dans l'affectation a créé de fortes inégalités scolaires, avec une forte hiérarchie des lycées par niveau.
Une vraie lutte contre les inégalités serait tout le contraire : il faut que les jeunes victimes d'inégalités sociales puissent atteindre un bon niveau scolaire. Il ne s'agit ici que d'une lutte contre les inégalités apparentes : il s'agit de les rendre invisibles.
En fait le progrès de la mixité sociale est uniquement du à la voie générale et technologique publique. Dans les lycées privés et les L.P. la composition sociale est inchangée. Malgré cela, la question de la place du privé qui échappe aux règles d'affectation du public demeure.
Voilà qui n'intéresse pas le "Café pédagogique", lequel préfère pointer la "ségrégation" dans le système public.
C'est effectivement très problématique.Les parents des enfants ayant un bon niveau scolaire demandent un lycée de haut niveau scolaire. Ils en ont connaissance par les Indicateurs des lycées et par le bouche à oreille. Ensuite il y a le barème d'Affelnet. Les notes sont le principal facteur pour classer les voeux des élèves parisiens quand ils demandent le même établissement.
Comme c'est étonnant.Il y a une limite au-delà de laquelle on crée une fuite vers le privé.
Mais pourquoi le faire ? Il y a t il des retombées positives de la déségrégation ?
Pour la ségrégation scolaire la réponse est claire : veut-on une forte hétérogénéité des classes ? Elle ne favorise pas la réussite scolaire. Pour la ségrégation sociale, il est clair qu'elle a des effets à long terme sur les choix d'orientation, l'accès à l'emploi, les réseaux sociaux mobilisés plus tard. La ségrégation sociale dans l'Ecole renforce la ségrégation sociale dans la société. En favorisant davantage de mixité sociale on favorise en moyenne la réussite de tous les élèves.
Il s'agit donc en conscience de faire baisser le niveau de certains élèves.Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de perdants. Tout le monde n'y gagne pas. Les perdants ce sont les élèves qui sont dans l'entre soi scolaire. Par exemple les élèves du privé qui vont dans le public. Il y a un effet de pairs qui influence le niveau moyen des élèves de la classe. Si on les mélange avec des élèves plus défavorisés et plus faibles leurs résultats vont en souffrir. Mais à l'inverse , les résultats des élèves pus faibles vont s'améliorer. Ces effets peuvent être asymétriques : ce que gagnent les uns peut être supérieur à ce que perdent les autres. Si tout le monde gagnait à la mixité la ségrégation n'existerait pas. C'est bien parce qu'il y a des perdants qu'il y a ségrégation.
Comme en Finlande.Les oppositions à Affelnet sont relatives. Personne ne regrette le système précédent où les bons établissements faisaient leur choix en priorité.
Résumons : Affelnet, mieux que la carte scolaire.Les critiques portent sur la transparence. Affelnet crée de l'anxiété chez les parents. Mais personne n'envisage le retour à une carte scolaire stricte.
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Le rapport : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Docume...leetablissements.pdf
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