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Inégalités... et discriminations "scolaires"
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La ségrégation scolaire de Pierre Merle, La Découverte. Sociologie, n° 596 alerte Repères. Thèses et débats, 2012
L'élève humilié : l'école, un espace de non-droit ? de Pierre Merle, PUF, 2005.
Voir aussi la dernière campagne de la FCPE sur l'orientation, atteinte aux droits de l'enfant : www.laviemoderne.net/humeurs/100-la-bien...ce-dans-un-seul-sens
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Lourd sous-entendu politique ici (en plus de l'amalgame avec la proposition de Fondapol). De quelle "évolution politique" est-il question ici ?Tous ces nombres illustrent quelque chose de bien connu et que le Café pédagogique avait annoncé. Il y a un lien entre l’évolution politique d’un pays et ses débats scolaires.
Par ailleurs les multiples sondages sur les questions scolaires, ici contraires aux vœux de François Jarraud, ne montrent pas particulièrement d'évolution mais au contraire une certaine constance.
On ne peut pas être "de gauche" et critiquer l'évaluation par compétence. C'est interdit par François Jarraud. Sur des questions scolaires, par exemple, il n'y a qu'une façon de penser et elle est minoritaire.Dans un pays de gauche on remplace les notes par une autre évaluation plus formative.
L'évaluation par compétences n'est pas une évaluation ?Dans un pays de droite on croit dans la sélection, l’évaluation et la note.
L'évaluation par compétences empêche la sélection ?
Quel pays "de gauche" a supprimé les notes ?
Parler d'une ministre de la République en employant son seul prénom parce que c'est une femme, c'est de droite ou de gauche ?La France a entamé le retour de balancier. Il est en train de rattraper les projets ministériels. Cours Najat !
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Les lycées parisiens comptent beaucoup... de provinciaux (voir plus bas dans l'article : "Les lycées franciliens ont une excellente réputation ; ils attirent donc les meilleurs élèves du pays").Pour réussir l’Ecole polytechnique, il vaut mieux être un Parisien issu d’une famille aux revenus confortables qu’un jeune provincial boursier. C’est ce qui apparaît à la lecture des résultats du concours d’accès à la prestigieuse école militaire d’ingénieurs. Le document interne de synthèse que Le Monde s’est procuré montre que l’épreuve orale, en particulier, accroît les inégalités en faveur des lycées parisiens et des candidats non boursiers.
Cette présentation ("Pour réussir l’Ecole polytechnique, il vaut mieux être...") laisse planer le doute sur une éventuelle discrimination. Hélas, ces inégalités sont liées au niveau des élèves (« Les déséquilibres ne sont pas dus au concours mais à ce qui se passe en amont . » Michel Gonin, professeur et directeur de Polytechnique). A aucun moment le journal de référence ne fait ce terrible constat, préférant accusant l'école Polytechnique que trouver les vraies raisons de ce naufrage.
Le terme "discrimination" implique que les candidats ne sont pas admis en raison de leur origine géographique.Contacté par Le Monde, un examinateur de Polytechnique (qui a souhaité garder l’anonymat) confirme ces données. « Il est navrant de voir que la discrimination géographique et sexuelle évolue défavorablement avec le temps, se désole-t-il.
C'est bien sûr en grande partie vrai... mais le véritable problème est de savoir pourquoi c'est plus vrai aujourd'hui.Le système éducatif français est tourné presque exclusivement vers la sélection d’une élite scolaire, laquelle s’avère être une élite sociale. Les résultats du concours de Polytechnique, au faîte du système, sont « la confirmation que la méritocratie, en France, n’en est pas une », estime Eric Keslassy. « On considère que la réussite scolaire est le fruit d’un mérite individuel, poursuit-il, alors qu’elle est d’abord celui d’une atmosphère culturelle et intellectuelle familiale. »
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"Comment faire partager les valeurs de la République à l'Ecole ?" (23/12/14)François Jarraud écrit: Mais cette école qui veut faire partager les valeurs de la République n'échappe pas à la critique. Elle-même nourrit les inégalités sociales voir un apartheid scolaire...
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Que l'école soit traversée par des inégalités, ça ne fait aucun doute, mais qu'elle soit "marquée par un principe d'inégalité" en revanche...L’école marquée par un principe d’inégalité
Quel serait donc ce "principe" ?
Ce constat n'est pas celui d'une évolution ("l'écart se creuse"). Jamais le bac n'a été obtenu par une si grande proportion d'une génération. On peut donc douter d'une évolution négative...En France, l’écart se creuse entre les enfants d’ouvriers et ceux de cadres, mettant à mal la volonté présidentielle de lutter contre les injustices.
Aujourd’hui en France, un enfant d’ouvrier non qualifié a deux fois moins de chances de décrocher le bac qu’un enfant de cadre.
Ce qu'oublie de préciser Véronique Soulé, c'est que la possibilité de choisir dépend du niveau scolaire. Le problème est donc situé ici.En revanche, il a nettement plus de chances d’atterrir dans la voie professionnelle, souvent dans une spécialité qu’il n’a pas choisie mais où il reste de la place.
La voie royale... pour commencer des études supérieures.L’enfant de cadre, lui, va a priori tout droit vers le bac général, de préférence la série scientifique considérée comme la voie royale.
J'aimerais bien comprendre ce que signifie exactement cette phrase, qui accuse l'école. Que sont concrètement des inégalités amplifiées par l'école ?L’école française ne se contente pas de reproduire les inégalités sociales. Elle les amplifie et le phénomène a même tendance à s’aggraver.
C'est donc l'école qui "génère" les inégalités sociales. Même discours que François Bégaudeau, qui propose de supprimer l'école pour résoudre le problème.Alors que François Hollande a choisi de placer son quinquennat sous le signe de la lutte contre les inégalités, cette école, génératrice d’injustices, lui pose un sacré défi.
Ces "postes" ne sont qu'en partie des postes d'enseignants, et pour la plupart ce sont des postes de stagiaire à mi-temps... Ajoutons qu'ils ne sont pas pourvus aux concours.A mi-mandat, le bilan est encore maigre. Le Président fait mieux que face au chômage. Malgré la crise et l’austérité, il n’est pas revenu sur sa promesse de créer 60 000 postes durant son quinquennat, postes qui ont été affectés en priorité en primaire, où se jouent souvent les destins scolaires des plus fragiles, dont certains n’arriveront plus à rattraper leur retard.
C'est surtout une réforme qui retire des moyens aux établissements difficiles sous prétexte de les redistribuer.«Petite Immigrée». Mais là aussi, François Hollande n’a pas - encore ? - réussi à inverser la tendance. Et rien ne dit que, d’ici la fin de son mandat, il puisse justifier de résultats probants. La faute au temps long des changements dans l’éducation, où il faut parfois des années pour voir les résultats concrets, mais la faute aussi à une volonté politique souvent chancelante.
Le discours reste à la mobilisation contre les inégalités. A la rentrée, la ministre Najat Vallaud-Belkacem avait pris ses fonctions en se présentant comme «la petite immigrée marocaine» qui a réussi grâce à l’école, fruit d’un ascenseur social qu’elle promettait de relancer. Depuis, elle a fait de la lutte contre «les déterminismes sociaux» un axe fort de sa politique. Mais de la parole aux actes, il y a parfois un monde. Et la ministre, qui parle et communique beaucoup, commence déjà à décevoir, notamment avec sa réforme de l’éducation prioritaire jugée trop timorée.
Ils sont exécutés ?Premier ministre de l’Education de l’ère Hollande, Vincent Peillon était pourtant parti la fleur au fusil. Avec sa grande loi sur la Refondation de l’école, votée en juillet 2013, il promettait d’en finir avec une institution qui classe et qui trie, obsédée par l’idée de dégager une élite mais sans pitié pour les plus faibles.
Confusion habituelle : on glisse du reproche (légitime) de la reproduction sociale à la critique de l'élitisme. IL n'y a pourtant aucun lien entre les deux : un système élitiste peut parfaitement être égalitaire (tant qu'il ne reproduit pas les inégalités) et un système égalitaire peut parfaitement être élitiste : c'est celui que nous connaissons actuellement.
A noter que la mission sociale de l'école est finalement assez récente dans l'Histoire.
Bon la notion de "talent" à l'école...Il imaginait bâtir à la place un système plus solidaire et bienveillant, qui fait progresser chacun selon ses talents, au-delà des origines sociales et des bagages culturels.
"qui fait progresser chacun selon ses talents" (sic) : que signifie exactement cette phrase ? Que chacun ne va pas au même endroit (ce qui serait inégalitaire) ou va au même endroit mais pas au même rythme, ce qui entre en totale contradiction avec la suppression du redoublement (voir le soutien de "Libération" à cette réforme )
Vive l'innovation !Pour cette raison, il avait donné la priorité au primaire, avec des dispositifs pour les enfants de milieux défavorisés, et à la formation des profs sacrifiée par Sarkozy, qui mieux préparés allaient ainsi davantage innover et s’adapter à des publics difficiles.
Quelle blague !Désenchantement. Le ministre, non reconduit dans le cabinet Valls, a quitté la rue de Grenelle frustré et convaincu de ne pas avoir reçu le soutien qu’il méritait. A ses yeux, la réforme des rythmes devait avant tout bénéficier aux élèves en difficultés, avec des apprentissages plus progressifs étalés sur quatre jours et demi, et en plus des activités.
Le vilain élitisme a encore frappé. Mais curieusement, quand il s'agit des primes aux chefs d'établissement ou aux recteurs...Mais François Hollande a cédé devant les maires. La réforme de la rétribution des profs de prépa devait, elle, permettre de mieux payer ceux des zones d’éducation prioritaire (ZEP). Mais, là encore, le président énarque, produit des grandes écoles, a reculé.
Ils ne sont surtout pas du tout atteints et ne compensent pas la hausse très importante du nombre d'élèves dans le primaire ou au lycée.Pour expliquer le désenchantement ambiant, deux explications concourent. Pour les uns, le problème des réformes est qu’elles se font sans moyens suffisants - les 60 000 postes ont été largement absorbés par la hausse du nombre d’élèves et par la formation des profs.
Ah... la pédagogie qui permet de se dispenser de la question des moyens. Personnaliser en classe entière !Pour les autres, au-delà des moyens, seule une vraie refonte pédagogique fera la différence.
Bon la refonte pédagogique est déjà à l’œuvre depuis longtemps, avec les résultats que l'on constate.
Voilà qui est approfondi...Or avec les nouvelles écoles du professorat, on en reste loin.
Les réformes récentes, à commencer par les rythmes, n'avaient pas grand chose de "juste".Najat Vallaud-Belkacem veut maintenant ouvrir le chantier du collège, sujet clivant par excellence. Cette fois, elle devra choisir entre la paix sociale et un système plus juste.
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