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Inégalités... et discriminations "scolaires"
Certains, d'évidence, rongent leur frein et n'attendent pas pour se placer. Par les temps qui courent, la concurrence est visiblement plus rude pour les places de conseiller au Ministère ou de formateur ESPE qu'aux derniers CAPES... Vite, plus que trois ans pour en profiter !
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- Loys
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Bourdieu ou l’Héritage républicain récusé
Auteur : Michel ÉLIARD
N° ISBN : 978-2-8107-0305-0
PRIX : 20.00 €
Format et nombre de pages : 13,5 x 22 cm - 208 p.
Parution le 27 mai 2014
Il y a cinquante ans, deux universitaires, normaliens agrégés de philosophie, Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, publiaient Les Héritiers. Vendu à plus de 100 000 exemplaires, ce livre est même devenu un long-seller selon le mot de Passeron.
Six ans après, cette critique de l’école républicaine se radicalisait dans La Reproduction. Loin d’être émancipatrice, cette école contribuerait, en reproduisant les inégalités entre les classes sociales, à la conservation de l’ordre établi. Ainsi se trouvait récusé l’héritage républicain et tout particulièrement celui de l’instruction publique, dont la Révolution française, sous l’impulsion de Condorcet, avait jeté les fondations, et que la « grande République scolaire » de Jules Ferry, Ferdinand Buisson, Paul Bert et René Goblet a édifiée entre 1879 et 1886.
Ce livre vise à montrer que cette sociologie de l’école, tout en proclamant l’intention de contribuer à la démocratisation de l’enseignement, en préconisant par exemple l’instauration d’une pédagogie inégale pour des élèves inégaux qui annonçait la discrimination positive des ZEP, a en fait apporté une légitimation intellectuelle à la déréglementation scolaire entreprise par les gouvernements de la Ve république depuis 1959, aboutissant à un démantèlement de l’instruction publique laïque qui s’accentue aujourd’hui.
Michel ÉLIARD est professeur émérite des universités. Il fut collaborateur de Bourdieu et Passeron pour Les Héritiers.
Il a publié L’École en miettes ? (PIE, 1984), Naville, la passion de la connaissance (PUM, 1994), La Fin de l’école (PUF, 2000, 2002), Corporatisme contre démocratie politique (Selio, 2006), et La Revanche du parti noir, la lente mise à mort de l’école publique, en collaboration avec Michel Godicheau et Pierre Roy (Abeille et Castor, 2011).
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Intervention de Laurent ESCURE
Secrétaire général de l’UNSA Éducation
Monsieur le Ministre,
Tout a été dit, ou presque, sur la crise que traverse notre École. De la large consultation organisée en début de mandature aux résultats des évaluations internationales, notre École ne brille guère que par un élitisme qui, non seulement ne réduit plus les inégalités sociales, mais désormais les creuse. Cette crise systémique dure depuis près de 20 ans. Elle est indigne de notre République et de sa promesse humaniste. Elle met de côté et fait souffrir ceux qui sont les plus éloignés des savoirs constitués.
Ce constat, implacable et accablant, impose d’agir. Agir en tournant le dos aux recettes du passé qui ont fait la preuve de leur échec. Nous ne construirons pas l’École égalitaire et bienveillante du XXIe siècle sur les bases de l’école de la ségrégation scolaire et sociale du XIXème. Il faut, en effet, en finir avec cette école engluée dans un bloc secondaire ségrégatif qui empêche l’émergence d’un parcours cohérent de la scolarité obligatoire. Il faut sortir de ce néo-fixisme et de ce culte quasi fétichiste des disciplines que certains présentent comme les lignes de fuites de l’horizon de la culture commune. Cette image est d’ailleurs révélatrice car un horizon a surtout une particularité : c’est celle de s’éloigner au fur et à mesure que l’on croit s’en approcher.
Cette phrase signifie-t-elle que l'élitisme a bien réduit les inégalités sociales.Tout a été dit, ou presque, sur la crise que traverse notre École. De la large consultation organisée en début de mandature aux résultats des évaluations internationales, notre École ne brille guère que par un élitisme qui, non seulement ne réduit plus les inégalités sociales, mais désormais les creuse.
Car les "savoirs" sont toujours meilleurs quand ils sont "constitués".Cette crise systémique dure depuis près de 20 ans. Elle est indigne de notre République et de sa promesse humaniste. Elle met de côté et fait souffrir ceux qui sont les plus éloignés des savoirs constitués.
C'est marrant : j'aurais plutôt dit que c'étaient les recettes du présent, moi.Ce constat, implacable et accablant, impose d’agir. Agir en tournant le dos aux recettes du passé qui ont fait la preuve de leur échec.
Une variante du retour à l'Ancien Régime.Nous ne construirons pas l’École égalitaire et bienveillante du XXIe siècle sur les bases de l’école de la ségrégation scolaire et sociale du XIXème.
Quel brio !Il faut, en effet, en finir avec cette école engluée dans un bloc secondaire ségrégatif qui empêche l’émergence d’un parcours cohérent de la scolarité obligatoire.
Un néo-fixisme bougiste, en quelque sorte.Il faut sortir de ce néo-fixisme et de ce culte quasi fétichiste des disciplines que certains présentent comme les lignes de fuites de l’horizon de la culture commune. Cette image est d’ailleurs révélatrice car un horizon a surtout une particularité : c’est celle de s’éloigner au fur et à mesure que l’on croit s’en approcher.
Voilà qui est en effet limpide et cristallin.À l’UNSA Éducation, nous considérons au contraire qu’il faut bâtir du commun pour chacun et que ce commun exige la mobilisation des savoirs, des savoirs faire et des savoirs êtres.
C’est pour quoi nous ne tolèrerons pas une Refondation édulcorée ou au rabais. Notre système éducatif, pour faire réussir chacun, doit changer en profondeur. Je préfère parler de la réussite de chacun et pas de la réussite de tous, car il y a dans cette dernière expression une forme d’hypocrisie. La réussite de tous est un slogan commode qui conduit à se limiter à faire le décompte, mais en toute bonne conscience, du nombre de ceux qui, chaque année, ne réussissent pas.
C'est effectivement d'une grande clarté.La réussite de tous est une promesse qui est donc tenue ou non. La réussite de chacun est, en revanche, un engagement. Un engagement qui oblige et un engagement qui responsabilise.
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En réponse, notre analyse : "La grande illusion"
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- François Jarraud dans le "Café pédagogique" (26/05/14) : "La France en noir et l'Ecole"
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- Véronique Soulé sur son blog de "Libération" : "Victoire du FN: Le poids de l'école" (29/05/14)
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- Bernard Girard sur son blog de "Rue89" : "Vote FN des jeunes : ça commence par les cours d’histoire à l’école" (31/05/14)
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- Dans le discours de Paul Raoult à l'ouverture du 68e congrès de la FCPE :
Paul Raoult écrit: Nous ne voulons pas que nos enfants connaissent l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir, et c’est aussi pour cela que nous voulons prendre toute notre place dans la construction d’une école sans sélection.
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