Autorité et discipline à l'école

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02 Jui 2014 14:39 - 02 Jui 2014 14:40 #10749 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Autorité et discipline à l'école

On voit trop d'exclusions d'élèves qui ont un problème avec un professeur

Je n'en ai jamais vu. :shock:
Et pour que l'exclusion ait lieu il faut qu le "problème" soit un peu plus qu'un "problème"...
Dernière édition: 02 Jui 2014 14:40 par Loys.

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02 Jui 2014 14:44 #10750 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Autorité et discipline à l'école
Dans le "Café" du 2/06/14 : "Une nouvelle circulaire pour des sanctions "éducatives"

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02 Jui 2014 18:55 - 02 Jui 2014 19:43 #10754 par archeboc

Loys écrit: Dans le "Café" du 26/05/14 : "Conseil de discipline : Un décret autorise l'interdiction provisoire d'accès à l'établissement" .
"En cas de nécessité, le chef d'établissement peut interdire, à titre conservatoire, l'accès de l'établissement à l'élève pendant le délai mentionné au premier alinéa. Cette mesure ne présente pas le caractère d'une sanction". Ce nouvel alinéa de l'article R 421-10-1 du Code de l'éducation autorise le chef d'établissement à exclure de fait durant 3 jours un élève convoqué à un conseil de discipline sans qu'un recours puisse avoir lieu.

François Jarraud a fait une erreur d'interprétation de ce décret, et j'ai l'impression que certains contributeurs de neoprofs l'ont fait de même.
Explication : l'exclusion à titre conservatoire avant un conseil de discipline existe déjà. C'est l'article D511-33 du code de l'éducation.
Cette exclusion conservatoire, prévue pour le cas de convocation d'un conseil de discipline, n'était pas possible lorsque le chef d'établissement se prononçait seul sur la sanction disciplinaire. Or le même code de l'éducation prévoit un délai de trois jours entre le début de la procédure disciplinaire et le prononcé de la sanction, afin que l'élève ait le temps de présenter sa défense. Le chef d'établissement se trouve donc aujourd'hui autorisé à exclure l'élève pendant ces trois jours.
On notera deux choses :
- d'abord, François Jarraud aurait pu se douter de son erreur, puisqu'un conseil de discipline met plus d'une semaine à être réuni. Il est donc absurde d'exclure un élève 3 jours à titre conservatoire.
- cette exclusion conservatoire de trois jours n'est pas forcément au détriment de l'élève. En effet, lorsqu'il se prononce seul, le proviseur ne peut pas infliger d'exclusion définitive. L'élève a donc intérêt à ne pas passer par la case "conseil de discipline". Mais il y a des cas où le retour de l'élève le lendemain de son forfait déclencherait une bronca des enseignants. Le chef est alors moralement obligé de convoquer le conseil de discipline. La nouvelle mesure d'exclusion temporaire permet au chef d'établissement de mettre le problème au frigo pendant trois jours, le temps que les esprits se rassissent, de prononcer dans le secret de son bureau une sanction modeste - une semaine d'exclusion, et l'élève revient en cours dans la foulée. Cela évite de déranger la hiérarchie avec une exclusion définitive.
Dernière édition: 02 Jui 2014 19:43 par archeboc.

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10 Jui 2014 23:12 - 10 Jui 2014 23:17 #10871 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Autorité et discipline à l'école
Il y a une suite : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...379802931240363.aspx

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Le lycée Vaugelas de Chambéry, avec ses très bons résultats au bac, me semble assez loin de la réalité des collèges difficiles. Un portrait ici : lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2014/04/06/...uveau-leader-lyceen/

L'UNL, un temps proche de la FSU, s'est rapprochée du camp réformateur de l'UNSA il y a quelques années déjà, et tient cette ligne depuis. La première association lycéenne (devant la FIDL) a été créée en 1994 et compte aujourd'hui 7000 adhérents.

Dernière édition: 10 Jui 2014 23:17 par Loys.

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23 Oct 2014 09:22 - 23 Oct 2014 09:27 #12104 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Autorité et discipline à l'école
Dans le "Café" du 23/10/14 : "Le "scandale des exclusions de cours""
Etude Grimault Leprince

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Dernière édition: 23 Oct 2014 09:27 par Loys.

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23 Oct 2014 15:04 - 23 Oct 2014 15:08 #12117 par archeboc

"Les exclusions abusives de cours sont un véritable fléau, |..] écrit l'inspecteur général Didier Bargas |..] Il estime leur nombre à 100 à 500 par an en collège,

Cela fait environ trois heures perdues par élève. Moins, donc, que l'inutile demi-journée de concertation sur le socle, récemment imposée par le ministère. Un fléau, une face noire ?

Une étude réalisée par Agnès Grimault-Leprince |..] "On observe dix fois plus d’exclusions par élève pour le collège zone violence que pour le collège favorisé", écrit-elle.

C'est peut-être pour cette raison qu'il est en zone de violence ?
Par ailleurs, le collège zone violence et le collège favorisé sont bien au singulier : l'étude citée ici a étudié un collège zone violence et un collège favorisé. En tout, l'étude porte sur six établissements. Il ne faut pas cracher dessus, mais il faut éviter les extrapolations, et rire des chiffres après la virgule.

La diversité est également dans les motifs. L'agitation vient en tête (environ 4 cas sur 10). Mais on trouve aussi des faits beaucoup moins graves voire sans rapport avec la gêne d ela classe : l'absence de matériel (un cas sur 10) ou le bavardage (1 sur dix aussi).

Le bavardage ne gène pas gravement la classe ? C'est de l'humour ?
Quant à "l'agitation", l'euphémisme est admirable. D'un côté il gomme ce que le chahut peut avoir de perturbateur pour l'ordre de la classe. De l'autre, il donne au chahut les traits d'un phénomène naturelle, comme l'agitation thermique des atomes. Qui voudrait lutter contre le mouvement brownien ?
Ce terme d'"agitation" n'est pas de F. Jarraud, mais de l'auteur de l'étude. (Cette étude contient d'autres jolies pépites. Je vous conseille en particulier le bas de la page 4, où vous apprendrez que si vous excluez plusieurs élèves en même temps, vous violez le principe d'individualisation des sanctions. Si cette lecture de l'individualisation était adoptées en matière pénale, cela ferait le bonheur des malfrats).

"la catégorie socioprofessionnelle du père (notée par le CPE suivant les déclarations de l’élève exclu) a également un effet net significatif sur l’exclusion de cours. Les élèves de milieu défavorisé ont en effet une probabilité 2,4 fois supérieure d’être récidivistes, toutes choses égales par ailleurs".

Toutes choses égales par ailleurs ? Ou plus modestement après compensation de toutes les autres variables disponibles ?

L'exclusion a lieu [..] davantage en hiver qu'au printemps.

Peut-être parce que les élèves les plus perturbateurs sont contents d'être au chaud en hiver, mais sèchent dès que reviennent les beaux jours ?

Les stratégies des établissements sont aussi variables. En principe il devrait y avoir "un dispsoitif connue de tous". En réalité il y a des usages.

Et si les usages, lorsqu'ils sont efficaces, constituaient le meilleur des dispositifs ?

Une autre stratégie qui réduit les exclusions consiste à obliger l'élève à téléphoner à sa famille.

Allez, le jour ou ce "dispsoitif" sera appliqué dans une majorité de collèges, le café pédagogique protestera contre cette mesure vexatoire et humiliante.

La séparation entre vie scolaire / éducation et professeurs / instruction joue à plein. C'est ce qui explique qu'une bonne partie des exclus sont des récidivistes. Le professeur de français ignore ce que vient de décider le professeur de maths. Et personne ne s'intéresse vraiment aux effets sur les apprentissages. C'est pourtant pour les récidivistes qu'un vrai problème se pose.

Les récidivistes récidivent parce qu'ils n'ont au sens propre rien à faire dans ce système scolaire qui les a laissé décrocher depuis le CP, qu'ils en sont dégoutés et qu'on continue à les gaver d'un amas de cours qui n'ont aucun sens pour eux. Aux cinq minutes d'interclasse où professeurs de français et de math n'ont pas eu l'occasion d'échanger trois mots, il est inepte de d'attribuer la source d'un problème qui remonte aux premières années du primaire.

La question des exclusions de cours a beaucoup à voir avec d'autres questions soulevées en ce moment, comme le redoublement par exemple. On peut toujours constater les dégats qui sont bien réels.

Les dégâts de l'indiscipline, en revanche, on ne les étudie pas. Etrange.

Pour une bonne raison : l'exclusion de cours si elle est néfaste pour la scolarité de l'élève a son utilité dans le système tel qu'il est. Elle est y a sa source et y est utile.

Que veut dire la dernière phrase ? Soyons plus précis : l'exclusion de cours, si elle est néfaste pour la scolarité d'un élève, est bénéfique pour tous les autres.
C'est un réflexe facile à prendre : à chaque fois que vous voyez un texte qui parle de l'élève, comme s'il était unique et seul en interaction avec les adultes, vous entrez dans une monde parallèle déconnecté du réel.

Plus que de circulaires c'est de réponses dont ont besoin les enseignants. Qui s'y colle ?

Qui s'y colle : bravo la blague ! C'est le meilleur de l'article !
Dernière édition: 23 Oct 2014 15:08 par archeboc.

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01 Déc 2014 00:25 #12567 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Autorité et discipline à l'école
Sur le site de la FCPE (non daté) : "Le collège lycée expérimental (CLE) : des Conseils de discipline innovants"

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01 Déc 2014 00:26 #12568 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Autorité et discipline à l'école

A la fin de l'année scolaire, si l'élève a respecté les conditions de son sursis, il voit ses compteurs remis à zéro et reprend le cours normal de sa scolarité.

C'est de toute façon le cas, même après exclusion... :santa:

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22 Jan 2015 09:49 - 22 Jan 2015 09:51 #12961 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Autorité et discipline à l'école
Dans le "Café pédagogique" du 22/01/15 : "Hollande : Un Acte II pour rappeler l'autorité à l'Ecole"

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Réactions : "Syndicats perplexes, parents inquiets après les propos présidentiels"
Dernière édition: 22 Jan 2015 09:51 par Loys.

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24 Jan 2015 11:55 - 24 Jan 2015 11:58 #12985 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Autorité et discipline à l'école
Dans "L'Express" du 24/01/15 : "Autorité à l'école: comment sanctionner en éduquant" par Sandrine Chesnel.

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Dernière édition: 24 Jan 2015 11:58 par Loys.

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