Autorité et discipline à l'école

Préface à Echec scolaire : la grande peur: Décrochage : prévenir, aider, accompagner (2013) de Julie Chupin

Philippe Meirieu écrit: Qui dira à quel point nous sommes collectivement responsables de ces comportements de jeunes qui ont tellement intériorisé leur propre "incapacité" qu'ils dépensent toute leur énergie à "réussir" la seule chose où ils sont certains de ne pas être pris en défaut : leur propre échec"

Ensuite :

Julie Chupin écrit: Au regard de l'analyse des questionnaires "on constate un grand malentendu dans la question des sanctions. les exclusions temporaires ont un effet dévastateur. C'est un facteur important qui peut accélérer le décrochage." relève Benjamin Moignard. La circulaire de juin 2011 a permis de réduire le temps d'exclusion à huit jours, contre trois semaines auparavant. Pour les autorités académiques, les exclusions restent un outil de gestion et de management d'équipe servant à montrer aux enseignants que l'on peut encore faire quelque chose".
Au climat polaire, il n'est pas interdit de préférer le climat tempéré. Or, dans les établissements, chacun sait que les exclusions n'ont pas d'effet éducatif. C'est un outil de régulation interne pour laisser souffler les équipes et éventuellement les élèves. Mais il y a un vrai risque à reporetr sur d'autres, à l'extérieur de l'école, la prise en charge des problèmes qui se posent à l'intérieur de l'école. Benjamin Moignard explique : "Dans les quatorze établissements, nous travaillons sur la lutte contre l'accumulation des sanctions - jusqu'à quarante exclusions par an pour un élève ! Il faut créer des espaces "restauratifs". Ne pas fermer toutes les portes. En Australie - où une exclusion d'élève est inenvisageable -, les enfants ne quittent jamais l'établissement. Des éducateurs spécialisés viennent les prendre en charge dans l'établissement et oeuvrent avec les enseignants à la compréhension réciproque et à la réparation. Ce n'est pas la conception française. Les professeurs enseignent des disciplines. Ils ne considèrent pas avoir une mission éducative."

C'est tout l'objet des travaux de Benjamin Moignard, chercheur à l'université de Paris-XIII, qui révèlent que le climat scolaire français français est nettement plus détérioré que chez beaucoup de nos voisins européens.

L'impasse de la punition à l'école : Des solutions alternatives en classe (Sciences de l'éducation)
de Éric Debarbieux


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La punition, "une forme de violence scolaire"...
www.rts.ch/play/radio/forum/audio/interv...ecbe7f6bed0446cdf8da

www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...755320018906120.aspx



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www.nouvelobs.com/education/20181029.OBS...orite-a-l-ecole.html

Les propositions du ministre :

www.huffingtonpost.fr/2018/10/31/apres-p...blanquer_a_23576727/


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www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/10...defi-de-blanquer.php


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www.lemonde.fr/idees/article/2018/11/14/...es_5383188_3232.html

Le phénomène #pasdevagues doit sa force à l’agrégation de colères hétérogènes. L’absence de programme précis et réaliste permet de dépasser les clivages du milieu. En effet, les enseignants sont divisés sur le renforcement des sanctions, et ceux qui s’expriment actuellement ont un profil particulier. Il ne faut donc pas s’imaginer que ce cri génère un consensus.

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www.lejdd.fr/Societe/violences-scolaires...-enseignants-3811793

Bien sûr, les incidents graves restent très rares : moins de 14 pour 1.000 élèves dans les établissements du secondaire. Un taux stable depuis des années. Et pourtant… Quasiment tous ceux qui ont participé à l'enquête assurent avoir été "souvent ou plusieurs fois" confrontés à des situations d'incivilité ou de violence. Mais il s'agit, le plus souvent, d'insultes, de menaces ou de bousculades, pas toujours comptabilisées dans les chiffres officiels.

Face à ces faits qui minent le quotidien, quelles sanctions? Officiellement, plus de 90% des incidents graves commis par des élèves envers le personnel donnent lieu à une exclusion temporaire ou définitive. Mais les profs qui ont rempli le questionnaire n'ont pas le même ressenti. S'ils ont quasiment tous (91%) alerté l'administration, les trois quarts (77%) jugent la réponse "plutôt ou très inadaptée".

L'enquête du SNES : www.snes.edu/ENQUETE-SNES-FSU-PasDeVagues.html

www.cahiers-pedagogiques.com/La-grosse-v...-la-feuille-d-impots


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www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/r...PasDeVague121218.pdf


www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/12...ne-viapasdevague.php

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Compte-rendu : www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20181210/cult.html


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