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L'anti-"déclinisme" : Chroniques d'hier et d'aujourd'hui
- Loys
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Résumons : des témoignages (anonymes) sur la baisse du niveau, avec des moyennes qui en attestent. Mais, conclut l'article, pas de baisse du niveau, ou plutôt ça ne veut rien dire. Où l'on retrouve l'inusable Claude Lelièvre.
Selon M. Lelièvre, la baisse du niveau serait donc une illusion d'optique de la part des parents. C'est curieux, car, dans l'article, elle est constatée par des professionnels du recrutement des enseignants...Si la communauté éducative tombe globalement d’accord sur le niveau « préoccupant » de l’attractivité des concours dans la plupart des disciplines et des académies, elle souligne également la difficulté à comparer les niveaux dans le temps, à rebours d’un déclinisme un peu facile.
« Comparer les enseignants avec ceux d’il y a cinquante ans n’a pas grand sens, tout comme de comparer les élèves », rappelle Xavier Sorbe. Avant la massification scolaire et l’accès généralisé à l’enseignement secondaire – qui remontent aux années 1960 et 1970 –, le maître d’école était souvent le seul habitant du village à avoir poussé aussi loin les études. « C’est encore plus vrai pour le second degré, puisqu’il fallait avoir le bac pour y enseigner, et que ce diplôme n’était accessible qu’à 4 % ou 5 % d’une classe d’âge, rappelle l’historien Claude Lelièvre. Aujourd’hui, beaucoup de parents ont le même niveau d’études que le professeur de leur enfant. Ils n’ont plus du tout le sentiment d’avoir face à eux quelqu’un qui a une culture exceptionnelle. » Un « rapprochement » entre le niveau des enseignants et celui du reste de la population qui a par ailleurs grignoté leur prestige. Et, en retour, l’attractivité des concours.
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- Loys
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www.laviemoderne.net/veille/le-naufrage-...-l-ecole/23775#23775La faible maîtrise de l’orthographe est l’un des épouvantails des débats sur l’école. Et dans ce domaine comme dans d’autres, il se dit que c’était forcément mieux avant.
www.laviemoderne.net/veille/le-naufrage-...-l-ecole/23775#23969Ces temps-ci, on entend parler du thème de la baisse alarmante du niveau en orthographe chez les étudiants et plus largement des difficultés que rencontrent les élèves en français.
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Quand l'évidence ne peut plus être niée, elle peut-être relativisée !
De plus, l’école elle-même a beaucoup changé, et on y apprend des choses qui n’étaient pas enseignées autrefois. « Les enfants de 1987 étaient meilleurs en orthographe, mais qu’en était-il de leur niveau d’anglais ?, se demande Johanna Cornou. A ce moment-là, il faut tout comparer : les compétences dans ces matières qui n’existaient pas, la prise en charge des enfants “dys” [dyslexiques, dysorthographiques], qui étaient considérés comme nuls en orthographe et souffraient, alors qu’aujourd’hui on va chercher des solutions pour éviter de les mettre en échec. »
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Ajoutons qu'il est amusant de donner la parole à un inspecteur, censé avec son institution veiller au bon enseignement de l'orthographe quand on voit ce qu'elle est devenue : qui d'ailleurs se retrouve accusé ici ? Le professeur, bien sûr !
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- Loys
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Comme on le voit ici, il s'agit encore et toujours non pas de réfléchir à ce que devient le système scolaire, et aux raisons qui expliquent sa dégradation, mais de fustiger les collègues qui ne s'y adaptent pas, avec cette alternative - assez brutale - pour les collègues : "soit on se lamente, soit on cherche à continuer d’être utile".
M. Garcia montre d'abord des collègues qui, en terminale, se croyaient (bêtement, évidemment) protégés "des dérives constatées en collège", "des égarements constatés dans le primaire et au collège", ne voulant pas croire les collègues de collège "[criant] un peu facilement au loup".
Première remarque interloquée sur ce fil : ces dérives et égarement existeraient donc ?
C'est d'autant plus amusant que M. Garcia fustige, dans la même tribune, le "discours décliniste" ancien des professeurs qui "se lamentent, en évoquant un passé éducatif mythifié" (le lycée qui n'était pas un collège, par exemple : mythe ou pas mythe ?). Leur manque de lucidité serait en effet double : non seulement il n'y aurait pas de déclin, mais les déclinistes seraient naïfs de penser que ce déclin ne les toucherait pas ! Pour sa part, M. Garcia savait, lui, que les collègues de collège ne criaient pas au loup. Bref, plein de lucidité, il croyait les déclinistes du collège , contrairement aux déclinistes du lycée.
Face à ce déclin dont on ne sait plus s'il est avéré, il y a des Claude Garcia qui, eux, "ne renoncent pas à se mobiliser, pour continuer à faire du bon travail" (comme si être conscient de la dégradation objective des compétences des élèves empêchait de vouloir continuer à faire du bon travail : chez le pédagogue innovant, le jugement moral n'est jamais loin du jugement idéologique).
Ici, difficile de comprendre de quelle évolution M. Garcia veut parler : les résultats de plus en plus mirifiques au bac (malgré les classes de plus en plus hétérogènes et les élèves fragiles, et même "en perdition", au lycée) ou la "collègisation" du lycée ?Les résultats du baccalauréat 2023 confirment néanmoins cette évolution.
"Comment préparer correctement les élèves à l’enseignement supérieur" : voilà, pour M. Garcia, "le principal problème". Il ne faudrait surtout pas s'interroger sur les raisons de cette évolution, en effet. Quand la baignoire fuit, la solution est dans les serpillères.
M. Garcia fustige ensuite les enseignants qui, contrairement à lui, bien sûr, cherchent des excuses "pour faire peu évoluer [leur] pédagogie". On se souvient que, il y a peu encore (en 2014), M. Garcia donnait des conseils pour réussir son bac en faisant semblant de travailler . Ici, il propose - logiquement - d'alléger les programmes. Dans le même esprit, on se souvient que M. Garcia avait applaudi les nouveaux horizons pédagogiques du confinement de 2020 . Pour suivre le raisonnement, il faudrait même en faire des programmes de collège, ce qui est déjà en bonne voie : le bac de français comporte désormais une question de grammaire comme au brevet des collèges.
En bonne logique, M. Garcia défend un autre renoncement : "la meilleure prise en compte des compétences orales". Au demeurant, il expose toutes les dérives du grand oral (sujets superficiels, copiés-collés sur Internet, etc.) mais propose, pour y remédier, des solutions aussi contradictoires que nébuleuses :
M. Garcia revient ensuite à ses contradictions :Il ne s’agit pas d’en faire une épreuve uniquement fondée sur des savoirs académiques fondamentaux, mais il faut que les questions soient suffisamment en rapport avec des contenus solides des spécialités, pour que le jury puisse évaluer convenablement les élèves. Il faudrait aussi mieux mesurer l’implication des élèves, à travers ses initiatives personnelles, locales : a-t-il interrogé des acteurs locaux ? Quelles recherches complémentaires a-t-il faites ?
Il n'y aurait donc pas de "braderie indécente du bac" (malgré l'explosion des taux de réussite et des taux de mentions depuis trois décennies) puisque le bac ne compte pas dans Parcoursup : la logique de M. Garcia est décidément implacable !On doit ensuite cesser de confondre taux de réussite élevés et braderie indécente du bac. On sait que les notes destinées à Parcoursup ont désormais bien plus de poids pour l’avenir des jeunes, que l’obtention du bac.
Étonnamment, pour éviter cette "braderie indécente" qui n'existe pas, M. Garcia propose de "durcir le rattrapage du bac" (qui concerne pourtant une toute petite minorité des élèves) en faisant l'hypothèse que, conscients d'un rattrapage impossible, les élèves le prépareraient davantage (ce qui est quelque peu incohérent) ou travailleraient davantage pendant l'année (ce qui est quelque peu naïf : c'est le niveau du bac qui importe, pas du rattrapage, dont les élèves ignorent généralement l'existence).
Prétendument pédagogique, la tribune oublie donc totalement les difficultés des élèves et se termine en auberge espagnole des propositions tout sauf scolaires pour réussir dans le supérieur : la formation administrative des futurs-étudiants, la formation aux médias et à l'information (sans doute pour alléger les programmes, et comme si cette formation ne commençait pas bien avant le lycée)...
"On cherche à continuer d'être utile" : mais à qui le discours de M. Garcia, pétri de contradictions sidérantes et défendant des lycéens-collégiens à préparer pour le supérieur, est-il utile ?
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