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L'anti-"déclinisme" : Chroniques d'hier et d'aujourd'hui
- Loys
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On voit que M. Galliot ne fait que reprendre l'argumentaire qui était celui de MM. Baudelot et Establet ainsi que de M. Meirieu ("le niveau global augmente néanmoins"). L'astuce rhétorique consiste à noyer le poisson en déplaçant le problème : il suffit de parler du bac en général et de se référer à "Il y a cinquante ans", au lieu de comparer les résultats de la série scientifique sur la période 1995-2015. En 1995, 37% d'une génération obtenait un bac général : en 2015, 39%...Depuis des années les professeurs de mathématiques, les classes préparatoires, les écoles d’ingénieurs post-bac soulignent la baisse du niveau en maths. Comment l’expliquez-vous ?
Il y a cinquante ans, peu d’élèves obtenaient le bac, aujourd’hui on approche les 80 % d’une classe d’âge qui obtient un bac. Nécessairement, le niveau a baissé. Mais le niveau global augmente néanmoins puisque les jeunes sont plus nombreux que par le passé à suivre des études supérieures.
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- Loys
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Un article pour commenter la démarche : fcahen.neowordpress.fr/2017/07/07/anti-p...-autres-fulgurances/
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Dans "Le Monde" du 5/07/17 : "Bac 2017 : plutôt que de moquer les « perles » des candidats, une enseignante recense leurs traits de génie" .
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Voir aussi : "Une enseignante publie les "anti-perles du bac", contre l'impression du "niveau qui baisse"" ou bien "Positive, une enseignante publie les traits de génie des bacheliers" dans "Le Figaro" ou "Les « anti-perles du bac » viennent d’Alfortville" dans "Le Parisien". Voir aussi dans "L'Express" du 5/07/17 : "Lassée des moqueries, une prof publie "les anti-perles du bac"" . Ou "Bac 2017 : cette professeure recense les anti-perles, "ces petits éclairs de génie"" sur "Europe1" du 6/07/17. "Pour en finir avec le foutage de gueule, une professeure publie les “anti-perles” du bac" dans "Les inrocks" du 6/07/17 ; "Des «anti-perles» pour recenser les vraies pépites du bac" dans "Libé" du 7/07/17.
Voir encore : www.facebook.com/franceinfovideo/videos/1583967258313433/
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- Loys
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Ajouts :
www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/...401069787705588.aspx
francoisecahen.wixsite.com/antiperles
Et dans "Libération" du 7/09/17 : "Françoise Cahen, une perle de prof"Dans son oral de français, il a su faire un parallèle entre Andromaque et Le Cygne de Charles Baudelaire
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Quand, sur Twitter, un professeur d'histoire géographie et "expert numérique à la Direction du Numérique pour l'Éducation - Ministère Éducation Nationale @eduscol_HG @Edu_num #EcoleNumerique #EMI", admire une anti-perle d'une élève que Françoise Cahen s'apprête à ajouter à son "padlet" avant de se raviser...
Peu importe : "Bon au moins c’était appris par cœur car elle était au premier rang pendant l’évaluation !" conclut le collègue.
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- Loys
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Comme d'habitude, la même confusion dans la phrase "c'était mieux avant" : le pronom démonstratif "ce" confond l'état d'une société inégalitaire d'une parte et les compétences et connaissances à un niveau donné de la scolarité d'autre part. Niant la baisse de niveau, l'article est de plus parfaitement contradictoire du point de vue de l'égalité, puisqu'il conclut que le bac tel qu'il est aujourd'hui est inégalitaire...
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- Loys
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Avant ? Justement j’y étais ! Je vais vous raconter…
« Dix Grands-Papas Ronchons ne cessent de dire à Petite Poucette, chômeuse ou stagiaire qui paiera longtemps pour ces retraités : “C’était mieux avant.” Or, cela tombe bien, avant, justement, j’y étais. Je peux dresser un bilan d’expert. Qui commence ainsi : avant, nous gouvernaient Franco, Hitler, Mussolini, Staline, Mao… rien que des braves gens ; avant, guerres et crimes d’état laissèrent derrière eux des dizaines de millions de morts. Longue, la suite de ces réjouissances vous édifiera. »
Michel Serres
Mais selon Omar Sy : "Un bon élève a Trappes est un élève moyen en vérité. On nous invente un monde, on nous ment."
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- Loys
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Sondage BVA "Les français et l'école" du 2/09/17.Les trois quarts des Français (65%) perçoivent une baisse de la qualité de l’enseignement à l’école…
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- Loys
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La source : "L’évolution du nombre d’élèves en difficulté face à l’écrit depuis une dizaine d’années" par Jeanne-Marie Daussin, Saskia Keskpaik, Thierry Rocher (INSEE)
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- Loys
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Sur son blog du 21/09/17 : philippe-watrelot.blogspot.fr/2017/09/le...mpletement-tort.html
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Pourtant, il y a peu encore, voilà ce qu'il retweetait :
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- Loys
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François Dubet écrit: Mais on découvre aujourd’hui un autre Jean-Michel Blanquer en train de répéter le vieux couplet conservateur : « L’école d’autrefois marchait et il n’y a qu’à faire ce qui marchait autrefois ». Or il est faux d’affirmer que l’école allait forcément mieux hier…
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- Loys
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Non seulement PISA n'évalue que des compétences élémentaires mais les élèves évalués par PISA le sont en fonction de leur âge (15 ans), et non de leur entrée au lycée. La France n'a pas connu de "chute" dans PISA depuis 2000. Plus grave encore : à en croire Sophie Mazet, le collège unique (1975) aurait été mis en place après la première enquêtes PISA. En 1999 donc...Sophie Mazet écrit: Beaucoup de clichés négatifs circulent, notamment sur les enfants de banlieue, et sur le niveau, qui baisserait… En réalité, cette affirmation est fortement questionnable, car elle est très subjective. Il ne faut pas généraliser. Certes, le niveau en orthographe baisse, mais ce n’est pas pour autant que l’on peut dire que nous sommes en plein déclin…
Dans mon livre, je montre que certaines complaintes (“les élèves ne sont plus capables d’écrire” ; “le niveau du baccalauréat baisse”) ne datent pas d’hier, et remontent au début du 20e siècle. Si le niveau baisse vraiment depuis 100 ans, comment expliquer le fait que nous n’ayons pas encore touché le fond, et que l’on apprenne encore des choses à l’école ? Le classement PISA de l’OCDE est à relativiser, car ses résultats sont susceptibles d’entraîner des erreurs d’interprétation, puisque tous les élèves ne passent pas ce test.
L’affirmation selon laquelle le niveau baisserait est bien souvent politique. Elle sous-entend que c’est la faute du système éducatif, et qu’il faudrait établir une forme de sélection précoce. Or, paradoxalement, selon Stéphane Ménia, professeur d’économie, si le niveau baisse, c’est en fait parce qu’il monte ! La démocratisation scolaire conduit de plus en plus d’élèves au niveau Terminale, et les enseignants qui constatent tous les ans une baisse du niveau sont victimes d’un biais d’observation. La chute au classement Pisa peut ainsi s’expliquer par le fait que, 10 ou 20 ans plus tôt, de nombreux élèves n’auraient pas accédé au lycée, et n’auraient donc pas pu participer à cette évaluation de leur niveau.
Mais tout est bon (comme le relativisme : "Certes le niveau en orthographe baisse mais...") pour maintenir ce paradoxe : "le niveau monte".
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