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L'anti-"déclinisme" : Chroniques d'hier et d'aujourd'hui
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Comme d'habitude, le militant PS, ayant collaboré au programme de François Hollande, devient un très neutre "historien de l'éducation". Encore une vile "polémique assassine", sans doute !
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Dans une veine simillaire, voir aussi cette tribune de Pierre Merle dans "Le Monde" du 28/05/15, qui n'hésite pas à se contredire en deux paragraphes. Extrait :
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valideL’actuelle réforme du collège, à l’instar des vraies réformes, suscite les clivages habituels entre les nostalgiques des temps passés et ceux qui osent rompre l’immobilisme forcené d’une certaine élite. Déjà, lors de la grande réforme du bac de 1902, qui avait réduit la culture gréco-latine à la seule filière A (ex-filière L), des académiciens et latinistes poussiéreux s’étaient révoltés contre un projet qui allait creuser la tombe de la « vraie culture », celle des humanités ; la nouvelle filière C, latin et sciences (ex-filière S), allait promouvoir, disaient-ils, des légions d’incultes.
En 1963, la création du collège d’enseignement secondaire (CES), ancêtre du collège unique, avait suscité les mêmes récriminations. La Société des agrégés avait manifesté une hostilité résolue à l’égard d’un collège suspecté de concurrencer, et bientôt d’anéantir, l’enseignement secondaire du lycée qui débutait à l’époque dès la sixième : « toute confusion, toute fusion, tout amalgame entre enseignement long et enseignement court ruineraient l’un et l’autre ». En 2015, la même élite passéiste ressasse les vieilles antiennes séculaires : la fin de la culture, la ruine de l’enseignement, le nivellement par le bas. Il est temps de faire la différence entre des stéréotypes ânonnés jusqu’à la nausée et la connaissance !
Les comparaisons internationales menées dans le cadre des recherches Program for international student assessment (PISA) ont le grand mérite de montrer que la démocratisation du système éducatif français est faible et que, de surcroît, cette démocratisation progresse en Europe alors qu’elle stagne, voire régresse, en France : le niveau de compétences d’un élève demeure fortement corrélé à son origine sociale.
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C'est vrai que tout va bien aujourd'hui.René Haby écrit: L'enseignement des lettres est malade nous dit-on. Le mot ''illettré'' est partout.
D'ailleurs, question bête : pourquoi refonder l'école ?
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- Loys
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Päul Raoult, président de la FCPE dans "Le Plus" du "Nouvel Obs" : "La réforme du collège critiquée : le déclinisme au service de l'élitisme et des inégalités"
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- Loys
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Les syndicats enseignants y étant opposé à 80%...Alors qu’en avril dernier le Conseil supérieur de l’éducation rendait un avis favorable avec une large majorité (51 pour, 25 contre, une abstention) en faveur de la réforme du collège...
Surtout que la FCPE ne répond pas aux questions qu'on lui pose......celle-ci est aujourd’hui l’objet de toutes les polémiques. Beaucoup de choses ont déjà été écrites sur la désinformation qui circule dans les médias, notamment à propos des langues ou des programmes, je n’y reviendrais pas.
Clé utilisateur/ secrète de la configuration non valide
N'est-ce pas la ministre qui a évoqué un collège "dans l'impasse" ?Ce qui est moins souvent souligné, c’est l’idéologie du déclin de l’école à laquelle essaient de faire croire les opposants à la réforme pour la discréditer.
Paul Raoult en est resté à la rhétorique du déni, quand Najat Vallaud-Belkacem a adopté le catastrophisme de Vincent Peillon, allant jusqu'à qualifier d'immobilistes des lanceurs d'alerte sur le niveau mais opposants à la réforme. Il est assez amusant de confronter les deux discours, ou d'évoquer la contradiction qu'il y a à prôner l'anti-déclinisme et en même temps une nécessaire refondation de l'école.
C'est vrai que l'écart est abyssal... Mais heureusement cette proportion ne fait qu'augmenter (elle a été multipliée par trois en 35 ans pour atteindre un record inégalé en 2014), preuve de la réussite du système éducatif, et notamment du collège. Euh...L’école est conçue pour les bons élèves
Pour comprendre cela il faut en revenir à l’origine de ce projet, la loi du 8 juillet 2013 dite de "refondation de l’école" qui se fixe l’objectif de "diviser par deux la proportion des élèves qui sortent du système scolaire sans qualification et amener tous les élèves à maîtriser le socle commun de connaissances, de compétences et de culture […] conduire plus de 80% d'une classe d'âge au baccalauréat et 50% d'une classe d'âge à un diplôme de l'enseignement supérieur".
Car la réalité, même si certains font semblant de l’oublier, c’est que notre système éducatif est toujours incapable d’amener 80% d’une classe d’âge au bac (77,3% en 2014).
Quelle idée ! comme si le bac était une "grande illusion" ou un "diplôme de bacotille" ...On est bien loin de l’idée répandue – toujours par les mêmes ! – selon laquelle on donnerait le bac à tout le monde !
Quand tout le monde l'aura, nul doute que l'emploi s'en portera mieux.Quant aux diplômes du supérieur, 42% seulement des jeunes âgés de 25 à 29 ans déclaraient en 2012 posséder ce précieux sésame de plus en plus souvent exigé pour accéder à l’emploi.
Comprendre : ces chiffres catastrophiquesComment expliquer ces chiffres ?
Surtout au collège...Principalement par le fait que l’école est actuellement conçue pour les bons élèves. Elle écrème année après année ceux qui ne peuvent pas suivre sans beaucoup se soucier des plus en difficultés.
C'est faux : 101.000 en 2010-12 selon la DEPP , dont 47.000 avaient... le brevet. Réussite du collège donc.C’est comme cela qu’on aboutit tous les ans à la sortie de 140.000 jeunes du système sans aucun diplôme.
C'est sûr qu'en empêchant les bons élèves d'être de bons élèves, on diminuera les inégalités. C'est la même logique qui fait que la FCPE s'oppose au travail à la maison.Et c’est justement la période du collège qui creuse le plus ces écarts entre les élèves ! Les "filières cachées" constituées par les classes bi-langues, les classes européennes ou les langues anciennes en options ne font qu’accentuer les fortes inégalités qui existent déjà à l’entrée en 6e.
Bon, les latinistes sont répartis dans des classes, le latin est proposé et ouvert à tous : il n'y a donc ni "filière" ni filière "cachée". Et les latinistes ne sont pas que de bons élèves, ni n'appartiennent tous à l'élite sociale puisque 93% des collèges défavorisés proposent des langues anciennes.
Paul Raoult reconnaît que les inégalités existent à l'entrée au collège (il n'y a pourtant pas de latin en primaire) mais il ne va pas jusqu'à en analyser les causes ou proposer d'y remédier. Il est vrai que la FCPE a âprement défendu la réforme des rythmes scolaires, qui - n'en doutons pas - va tout changer dans l'école primaire, avec un horaire resté minimum depuis 2008 : 24h de cours par semaine seulement.
Comment accepter que certains ne fassent pas ce choix offert à tous ? Telle est la question...L’élève qui enchaînait toutes ces classes ou options durant les quatre années du collège avait une demi-journée de cours par semaine en plus que les autres ! Comment l’accepter ?
Ce que ne fait pas la réforme puisque les horaires globaux d'enseignement sont encore diminués et les horaires des enseignements fondamentaux restent identiques, voire sont diminués.S'intéresser aux décrocheurs en priorité
Par ailleurs le raisonnement ne laisse pas de surprendre : pour accorder une priorité à certains élèves, il faut donc supprimer des enseignements proposés à tous.
L'interdisciplinarité mise en œuvre par cette réforme n'a aucune fait la preuve de son efficacité. Il est à craindre que seuls les meilleurs élèves puissent en tirer quelque profit.Outre les innovations pédagogiques et le supplément d’autonomie pour les équipes enseignantes, c’est bien à cette réalité que s’attaque cette réforme, en parfaite cohérence avec les objectifs fixés par la loi.
Empêcher des élèves d'étudier des langues anciennes va donc permettre "d’élever le niveau de connaissance et de compétence de notre pays". Il fallait y penser !Pour permettre d’élever le niveau de connaissance et de compétence de notre pays, c’est bien aux élèves les plus en difficultés et aux décrocheurs qu’il faut s’intéresser en priorité et non pas donner plus d’école à ceux qui sont déjà au niveau.
C'est merveilleux !Notons par ailleurs que ces dispositifs ne feront pas baisser le niveau des meilleurs. Durant les heures d’accompagnement personnalisé ou les EPI, ceux-ci pourront approfondir leurs connaissances, leurs compétences et travailler en groupe, évitant ainsi de s’ennuyer.
A relire une anticipation sur la "route des épis".
Sauf qu'il ne s'agit pas de "démocratisation" ici...La démocratisation de l’école et de l’enseignement supérieur n’a d’ailleurs jamais fait baisser le niveau des meilleurs. Qui peut sérieusement prétendre que nos ingénieurs, médecins, avocats, chercheurs ou tout simplement nos cadres d’aujourd’hui sont moins bons que ceux d’hier ?
Il est désormais utilisé pour promouvoir les réformes pédagogistes.C’est pourtant ce couplet du déclin de l’école qui est entonné depuis des décennies à chaque fois que l’on tente de faire réussir plus de monde.
Bien sûr !Les anti-réforme veulent perpétuer les inégalités !
A vrai dire, si on en juge par les effets des réformes précédentes, les majorités au pouvoir, dont l'actuelle majorité, y ont activement contribué.
Mais, chez les progressistes, si l'on accuse désormais l'aggravation des inégalités, on en recherche pas les causes.
Voilà un raisonnement qui a le mérite du simplisme.En réalité, les opposants à cette réforme, et plus largement à la démocratisation de l’école, ne craignent qu’une chose : changer un système dans lequel leurs enfants réussissent très bien, au détriment des autres !
En l'occurrence l'absence de mixité est structurelle, de par l'existence de l’enseignement privé où les élèves sont sélectionnés. Donc oui : cette absence de mixité risque bien d'être aggravée.L’idée de mixité scolaire et sociale dans les classes leur est parfaitement insupportable, à tel point qu’ils font planer la menace d’une fuite des élèves dans le privé… Où évidemment la réforme devra aussi s’appliquer ! Que de mauvaise foi !
Moi je veux perpétuer ces inégalités de tout mon cœur !Qui s’élève contre le fait qu’à la rentrée 2014, les enfants d’ouvriers étaient 28,2% à avoir du retard en troisième contre 10,2% des enfants de cadres ? Sûrement pas ceux qui veulent perpétuer les inégalités à l’école !
La priorité quand les fondamentaux pèchent...À la FCPE, nous encourageons donc cette réforme qui va dans le bon sens, parce qu’elle va donner à tous les enfants plus d’heures de langues...
Un accompagnement en classe entière, donc, comme au lycée......plus d’accompagnement à ceux qui auront des difficultés...
En retranchant sur un enseignement structuré et systématique et en ajoutant du zapping interdisciplinaire au "zapping disciplinaire" (sic)....et plus de travaux pratiques pour comprendre le but concret de ce qu’ils apprennent à l’école.
Avec les résultats que l'on constate...À chaque fois que l’on essaie de changer l’école pour la rendre plus juste...
L'échec de tous dans les enseignements fondamentaux tels qu'on peut les observer aujourd'hui malgré une réussite scolaire fictive... Merci la FCPE !...ce sont toujours les mêmes qui vocifèrent pour instaurer toutes les peurs et empêcher tout changement. L’objectif est bien la réussite de tous, ne nous laissons pas berner !
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- Loys
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"Est-il vrai que le niveau des élèves baisse, qu'ils ne savent plus lire, ne savent plus écrire ni compter ?
- Non. Les élèves savent d'autres choses. En informatique par exemple."
Hors son contenu (la relativisation des compétences fondamentales ou la confusion visible entre numérique et informatique), la logique même de cette réponse ne laisse pas d'étonner...
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Les enquêtes montrent que le niveau baisse. Qu’en pensez-vous ?
D’abord, à l’échelle d’une génération, le niveau moyen monte, car les jeunes restent à l’école plus longtemps [depuis la «massification», ndlr]. Ensuite, les études récentes montent un tassement des connaissances des élèves en fin de primaire, en maths et en lecture. Mais si l’on mesurait d’autres connaissances, on s’apercevrait sans doute que les élèves savent plus de choses en économie ou en écologie. Par ailleurs, si l’orthographe baisse, le niveau en langues monte probablement.
Cela ne vous inquiète donc pas ?
Ce qu’il faut, c’est débattre explicitement de ce qu’on désire faire acquérir aux petits Français. On est facilement d’accord pour charger la barque de l’école (on ajoute sans cesse de nouveaux enseignements comme l’histoire des arts ou la sécurité routière) ; mais les journées ne sont pas extensibles et il faut oser faire des choix, sachant que l’école ne sera jamais capable d’apprendre aux élèves tout ce qu’on aimerait qu’ils sachent. Apprendre à apprendre reste le plus important !
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Bruno Faidutti, professeur de SES, a même une page Wikipédia : fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Faidutti
Et même dans la version anglaise : en.wikipedia.org/wiki/Bruno_Faidutti
Bruno Faiduti est l'auteur d'excellents jeux de société, par exemple Citadelle, dont est issues cette carte :
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Heureusement que le niveau n'a pas baissé et que cette annonce était un simple coup de communication !Véronique Soulé écrit: Second exemple de cette communication radieuse : les nouveaux programmes scolaires. Après l’annonce de la première mouture, ceux d’histoire avaient déchaîné les passions (françaises). Cette fois, ça s’est focalisé sur la dictée, en bonne partie à cause de la ministre.
Le 18 septembre, jour de l’annonce des programmes, Najat Vallaud-Belkacem claironne que les élèves feront désormais « une dictée quotidienne » (3). Problème : ça n’est écrit nulle part dans les textes. Plusieurs syndicats enseignants protestent. Et demandent des explications.
Là encore, la ministre a voulu plaire au plus grand nombre. Aux parents, souvent inquiets des fautes d’orthographe de leurs enfants. Aux « déclinistes » aussi, qui trouvent que le niveau baisse et que l’on n’apprend plus aux enfants à lire, écrire, compter.
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Par contre, il est évident qu'il faut refonder l'Ecole !Gwenaël le Guevel (Sgen-CFDT) écrit: Si tu es journaliste au Figaro ou à Marianne, twitte, retwitte, procure toi un exemplaire de journal gratuit de hall de gare pour en pomper l’essentiel et écris un article contre le niveau qui baisse (tu ne sais pas trop le niveau de qui exactement, mais tu vois bien qu’il baisse, quand même, le niveau…).
blog.sgen.net/reconstruirelecole/desinto...-foirer-une-reforme/
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