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L'anti-"déclinisme" : Chroniques d'hier et d'aujourd'hui
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...ou du niveau en orthographe des enseignants :Les résultats fraîchement communiqués de l’étude Pirls ne sont pas flatteurs pour l’école française. Ce baromètre mesure dans cinquante pays les performances en lecture, en fin de CM1 pour la France. Il souligne particulièrement la difficulté des élèves français dans la compréhension fine des textes, une difficulté qui perdure et même s’amplifie depuis 2001. De son côté, la très sérieuse direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère soulignait, dès le début des années 2000, une augmentation du nombre d’élèves en difficulté face à l’écrit, particulièrement en fin de collège.
...mais en même temps elle fustige "les nostalgiques d’un âge d’or de l’école fantasmé"...C'est vrai qu'il y a globalement une déperdition en orthographe. Les étudiants qui deviennent ensuite des professeurs n'y échappent pas.
www.leparisien.fr/societe/profs-faches-a...-12-2017-7455525.php
www.humanite.fr/comment-favoriser-lappre...de-la-lecture-647279
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Et réponse sur le blog de Claude Lelièvre : blogs.mediapart.fr/claude-lelievre/blog/...-une-longue-histoire
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Et d’ailleurs, sommes-nous si surs que, si le niveau baisse, c’est bien la faute de ces vilains profs-pas-dociles qui ne font pas assez de grammaire ou de calcul mental ? Je n’en suis pas sure du tout. Cette sortie du ministre sur la méthode globale ou le calcul, elle est copiée-collée de celles de G de Robien en 2007 ou Darcos en 2008. On a déjà tout entendu. Or les programmes 2008, ils ont été appliqués de 2008 à 2015. De 2008 à 2015, on a eu des bons programmes de Droite, avec beaucoup de calcul, beaucoup de lecture, et la même aversion pour la vilaine méthode globale-beurk. À l’époque, comme aujourd’hui, on nous avait promis que grâce à ces bonnes vieilles recettes, le niveau allait monter. Cela n’a pas été le cas du tout. Au contraire, tout le monde s’affole aujourd’hui à cause d’une dégringolade jamais vue jusque-là dans les classements internationaux. Le gouvernement tente de jeter la faute sur la Gauche (dont les programmes n’ont été pourtant applicables qu’en novembre 2015) et, surtout, essaie d’escamoter les vraies questions : pourquoi le niveau a-t-il tant baissé malgré ce retour, en 2008, aux bonnes-vieilles-méthodes ?
Vision assez simpliste : la "dégringolade" serait le résultat de la politique de la droite depuis 2008. Et tant pis si les résultats de la DEPP montrent une baisse depuis.. 1987. Gauche et droite partagent la responsabilité. Le plus amusant est un restant de déni dans cette belle indignation de Delphine Guichard : "si le niveau baisse".
Autre ambiguïté amusante : "la vilaine méthode globale-beurk".
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On observe dans ce manifeste qui se veut libertaire et progressiste :
- malgré les précautions rhétoriques ("Point d’idéalisation ni d’angélisme de notre part"), un déni de la dégradation des compétences élèves ("de prétendues évidences") qui ne peuvent être que le fait du "déclinisme" de "ces discours passéistes, alarmistes et défaitistes sur l’enseignement du français ou le niveau des élèves" éloignés du terrain ("C’est cependant une autre réalité que nous vivons"). Face à ce déni sur la dégradation des compétences des élèves, et de façon quelque peu contradictoire : "C’est d’abord la curiosité des élèves, leur finesse, leur capacité à se mettre à la place de l’autre qui nous interpellent et que nous voudrions partager et souligner".
- un joyeux mélange des objectifs (littérature et langue par exemple), de tous les niveaux scolaires rendant absurde toute réflexion sur les fondamentaux EN PRIMAIRE par exemple ("La célébration du b.a.-ba, la réduction aux « Lire, écrire, compter », qui irriguent déjà notre système éducatif"), avec ce renoncement atterrant (déjà rencontré dans les formations pédagogiques) : "l’enseignement du français est un processus qui va de la petite enfance à l’Université et même au-delà".
- "nous avons décidé de fonder le collectif « Lettres vives », sans esprit de concurrence avec d’autres mouvements existants" mais néanmoins "notre ambition n’est pas de « sauver les lettres »"...
- malgré les précautions rhétoriques ("nous ne nous réclamerons pas d’une tendance pédagogique particulière"), des revendications dans la plus classique tradition constructiviste (l'élève créateur, "acteur", "auteur de nouveaux savoirs" ; "transformer l’école, pour et avec les élèves" ; "un autre rapport jeune/adulte, élève/enseignant") et un rejet brutal de la maîtrise de la classe par l'enseignant ("nous opposer à la culture du silence comme à celle de la participation muselée, prêter l’oreille au bruit et au « bruissement des derniers rangs »"). Il s'agit d'imposer "d’autres pratiques" qui ont déjà été - malheureusement - imposées à l'école. La référence à Vincent Faillet (sur la base de l'habituel contresens historique de la "méthode mutuelle"), professeur donné en modèle par les cadres de l'Éducation national, illustre assez bien ce que ce discours révolutionnaire sur l'enseignement peut avoir d'institutionnel (avec les mêmes éléments de langage : faire bouger les lignes, rendre les élèves acteurs, donner du sens aux apprentissages). Alors "pour un autre enseignement du français"...
- Le collectif semble d'ailleurs très aligné politiquement puisque mobilisé contre un ministre voulant "mettre au pas l’enseignement et les enseignant.e.s" mais pas contre le précédent qui avait fait exactement la même chose... À titre d'exemple, Alain Chevarin avait applaudi la disparition de l'enseignement des langues anciennes avec collège 2016. De même, l'attitude très ambigüe de Grégory Chambat à l'égard de collège 2016 ou la demande de Viviane Youx (AFEF) pour rejoindre ce collectif : l'AFEF a soutenu collège 2016 contre l'ensemble des collègues ...
- la littérature doit être une source de plaisir… mais au service de causes sociales, ce qui contraste quel peu avec le refus de l'utilitarisme revendiqué.
- un "chemin vers une émancipation individuelle et collective" passant par une curieuse assignation identitaire : "accueillir l’enfant (et pas seulement l’élève), en partant donc autant que possible de sa culture première" ; "des paroles sur la culture, leurs cultures". Mais rassurons-nous : "la langue est un objet vivant, une réinvention permanente de nous-mêmes et de notre relation à l’autre et au monde"
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