L'anti-"déclinisme" : Chroniques d'hier et d'aujourd'hui

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28 Déc 2013 09:54 - 31 Oct 2024 10:40 #8982 par Loys
L'anti-"déclinisme" :
chroniques d'hier et d'aujourd'hui

Compte tenu de la multiplication des indicateurs alarmants, on assiste à l'heure actuelle à une multitude de revirements saisissants sur l'état de l'école. Un fil de discussion recensant, au gré des découvertes sur le web, les articles niant jusqu'ici ou relativisant le naufrage et fustigeant les "déclinistes" ou "déclinologues" (ceux qui font le constat d'une dégradation objective du niveau), est non seulement amusant à lire mais permet de mettre dans une plus juste perspective les propositions actuelles de ceux qui ont ainsi quelque peu viré leur cuti.

Comme dit si bien Michel Delord, si tout va bien, à quoi bon "refonder" l'école ? :devil:

Pendant que nous y sommes, continuons de recenser également les articles qui continuent de fustiger le "déclinisme" ou bien, à rebours, ceux qui accusent l'école de n'avoir pas changé.

Sur l'anti-déclinisme, on peut également lire avec profit les fils de discussion suivants :
- L'enquête PIAAC
- L'illettrisme selon les générations

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28 Déc 2013 10:00 - 09 Déc 2022 00:37 #8983 par Loys
A lire dans "Alternatives économiques" n°198 décembre 2001 : "École : le niveau baisse-t-il ?" par Vincent Troger.

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Voir aussi : "L'âge d'or n'a jamais existé" dans "Libération" du 5/09/2002. Le niveau en français a-t-il baissé ?

Denis Paget écrit: On n'en sait rien. Il n'existe pas d'instrument de mesure rigoureux pour l'affirmer. Même la comparaison que cite Luc Ferry à partir du certificat d'études de 1920 est tronquée : à l'époque, les instituteurs ne présentaient que leurs meilleurs élèves à l'examen.
…Mais n'en restons pas là : disons aussi que dans d'autres domaines, les élèves sont meilleurs. C'est vrai en mathématiques.


Autre exemple dans le "Café pédagogique" du 30/09/2011 : "Quelques rappels historiques" par Jean-Louis Auduc.


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blogs.mediapart.fr/spinoza1670/blog/1711...l-baisse-ou-il-monte
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28 Déc 2013 10:09 - 23 Jul 2015 11:09 #8985 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet 2003 : "N comme niveau" (Le Monde)
Il est bon parfois de prendre un peu de recul et de relire ce qui pouvait être écrit en novembre 2003 (p. 37) dans un petit bijou d'article du "Monde de L'éducation" sous la plume de Julie Chupin.
Michel Delord a analysé de manière magistrale cet article en 2003 et je recommande chaudement la lecture de son analyse que l'on peut télécharger à cette adresse : "C. Thélot – P. Joutard – B. Dancel – J. Chupin ou Et propter vitam, vivendi perdere causas. Pour vivre, perdre la raison de vivre"

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Les choses ont bien changé en dix ans... :devil:
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28 Déc 2013 10:10 - 02 Jul 2019 08:07 #8986 par Loys
En mai 2009, le constat dans "Sciences humaines" mais :

Ce constat serait donc sans appel et le niveau des élèves moins bon qu’il y a vingt ans, dix ans ou même quelques années ? Difficile de conclure autre chose de ces travaux. Reste peut-être juste à glisser qu’il est des disciplines (langues vivantes, sciences économiques et sociales) où le niveau monte un peu ! Preuve qu’au fil du temps l’école s’adapte et ses savoirs aussi. La limite de ces bouleversements étant évidemment de maintenir une maîtrise suffisamment fine de sa langue maternelle pour bâtir d’autres savoirs dessus…


Dans "Le Monde" du 26/06/13 : "Au certificat, seul un élève sur deux réussissait l'histoire" avec Claude Lelièvre

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15 Mar 2014 17:04 - 22 Mai 2014 12:27 #9898 par Loys
A lire dans le "Café pédagogique" du 12 février 2007 : "Orthographe : à qui la faute ?"
Et notamment ces considérations de Jean-Pierre Jaffré :

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15 Mar 2014 17:05 - 19 Avr 2020 19:09 #9899 par Loys
Le 22/08/11 Bernard Girard : journaldecole.canalblog.com/archives/2011/08/22/21842682.html


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22 Avr 2014 01:05 - 18 Déc 2018 08:31 #10254 par Loys
En 2005, dans Lettre à un jeune professeur de Philippe Meirieu :

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Et en 2008 : "Faut-il en finir avec la pédagogie ?" , conférence donnée dans le cadre du GREP, le 22 novembre 2008 à Toulouse


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02 Mai 2014 19:53 - 02 Mai 2014 19:54 #10356 par Loys
Variante actuelle :

Emmanuel Davidenkoff écrit: Cette évolution se nourrit de deux représentations solidement ancrées. La première est bien résumée par le dicton selon lequel "ce qui est rare est cher". En se banalisant, le bac aurait perdu de sa valeur - variante de la même représentation: "le niveau baisse".

www.laviemoderne.net/veille/cursus-et-ex...-bas-bruit-l-express
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23 Sep 2014 17:32 - 10 Mai 2018 11:41 #11796 par Loys
"Bac : le niveau baisse… depuis toujours !" dans 'L'Obs" du 10/06/14 par Arnaud Gonzague.

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Autre article qui m'avait échappé : "Education : l’école à Papa ? C'était la cata !" par Véronique Radier du "Nouvel Obs" du 9/09/14.

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C'est le nouvel argumentaire pour concilier naufrage de l'école et progressisme réformiste : l'école est peut-être en faillite mais c'était pire avant. Brillant ! :cheers:
A noter que le déni de la faillite continue d'exister mais n'empêche pas de proposer des solutions que rien pourtant ne rend nécessaire. :mrgreen:

Le niveau baisse… Les jeunes d'aujourd'hui ne savent rien. Le bac, donné à tout le monde, ne vaut plus tripette. Combien en sont convaincus et… consternés.

Et qu'en pense le "Nouvel Obs" ? Citons certains de ses articles de 2013 :
- "La France parmi les mauvais élèves du Pisa 2012"
- "Pisa: la France recule vers la moyenne, les inégalités scolaires creusées"
- "Pisa : la France championne des inégalités à l'école ?"
etc.

Comme chaque rentrée, des essais retentissant le proclament haut et fort : "Tableau noir" pour le très virulent Jean-Paul Brighelli qui hurle à la faillite, au désastre de notre école : "On ne donne même plus les bases".

C'est effectivement sur le constat des bases qu'il faut réfléchir puisque c'est le seul élément de comparaison avec "l'école à Papa". mais ça, le "NouvelObs" s'en garde bien. :devil:
Même les progressistes s'en alarment, pour la lecture par exemple.

Le linguiste Alain Bentolila lance, lui, un cri de colère : "Comment sommes-nous devenus si cons ?", criant lui aussi à la faillite d’une école qui tirerait les élèves vers le bas.

Tiens, un curieux conditionnel...

Les jeunes plus compétents que les seniors… en moyenne
Ils ont tout faux ! L’OCDE nous révèle en effet dans son édition 2014 de Regards sur l'Education, que les jeunes générations à travers le monde sont en réalité bien plus compétentes que leurs aînés, formés à cette fameuse école "d'avant".

Comparer les compétences des générations (en référence à l'enquête PIAAC de l'OCDE en 2013) est problématique comme le montre cette analyse.

Plus diplômées, on le savait déjà, mais ces diplômes, loin d'avoir perdu leur valeur en étant obtenus par un plus grand nombre, répondent bien à un meilleur niveau. Ainsi, les 25-34 ans sont bien plus nombreux à obtenir le score maximal en littéracie (capacité à comprendre un texte écrit à en analyser les informations (18%) que les 55-64 ans (5%), soit 13 points d’écart, dans les 24 pays étudiés.

S'ils n'ont perdu de leur valeur, pourquoi le niveau de la France dans PISA reste-t-il stable sur la période 2000-2012 quand le taux d'accès au bac (+15%) ou le taux de mentions (pratiquement +100%) explosent sur la même période ? Et comment se fait-il que le diplôme protège de moins en moins du chômage ?

... En France aussi
C’est bien sûr également vrai en France où l’écart de compétence entre les générations atteint 11 points. Et nous partions de bien bas, avec 3% seulement de très "compétents" parmi les 55-64 ans, contre 14% chez 25-34 ans.

Quelle est la durée moyenne de scolarisation et le niveau d'études atteint par les 55-64 ans (pour ceux qui ont bien été scolarisés en France) ?

Bonne nouvelle, loin des élèves vers le bas notre école a réussi à rapprocher les plus jeunes désormais de la moyenne internationale dans ce domaine.

Heureusement puisqu'on atteint des taux de diplomation du supérieur records... Depuis un quart de siècle le nombre d’inscrits dans le supérieur a ainsi bondi près de 40%.

Vous avez dit excellence ?
L’OCDE nous avait déjà révélé voici une quinzaine d’années que nous n’étions pas, comme nous le pensions un pays très éduqué et savant, puisque la part des diplômés de l’enseignement supérieur en France était très inférieure par exemple à celle des Etats-Unis.

Un écart très facile à combler, s'agissant de l'attribution des diplômes...

Cette fois elle nous apprend que notre mythique école "d’autrefois", celle qui était censée conférer à tous une certaine excellence, laissait en réalité l’immense majorité des élèves à un faible niveau de compétence.

Quel scoop ! Il fallait attendre 2014 et un rapport de l'OCDE pour le découvrir. Quels experts de l'éducation, au "Nouvel Obs" ! :santa:
Mais au fait, quand Brighelli parle du naufrage de l'école, il parle bien des "bases", pas du taux de diplomation. Voilà qui permet de bien noyer le poisson...

Avec, chez nous, des écarts plus importants de compétence entre les adultes selon leur niveau d'étude qu'ailleurs. Autrement dit, ceux qui n'ont pu poursuivre dans le secondaire ou le supérieur sont d'avantage pénalisés dans leur capacité à s'adapter, à évoluer, à trouver ou retrouver un emploi.

Et certains qui ont suivi l'apprentissage, par rapport à ceux qui obtiennent le bac aujourd'hui ? :devil:

Pire, a niveau égal, les Français se révèlent moins compétents qu’ailleurs : seuls 19% de nos diplômés du sup obtiennent le score maximal en littéracie, contre plus de 30% en Australie, Finlande, Pays-Bas ou encore en Suède, et 25% en moyenne à travers les pays enquêtés.

Mais ça n'a rien à voir avec la "valeur" des diplômes, bien sûr. :xx:

Et ce mauvais score national se retrouve parmi ceux qui ont seulement suivi des études secondaires, ou primaires, quelle que soit la génération : là aussi leurs niveaux de compétence sont inférieurs à la moyenne de l’OCDE.

En France tous les élèves accèdent au niveau secondaire, ce qui est loin d'être le cas de tous les pays de l'OCDE...

L’organisation internationale nous invite en conséquence, à former les plus âgés et les moins qualifié des salariés. Une urgence sociale mais aussi économique.

C'est vrai : il est urgent de former les 55-64 ans (qui travaillent tous bien sûr) pour les préparer à la vie professionnelle ! :santa:
En fait toute la mauvaise foi de l'article repose sur l'ambiguïté d'un système inégalitaire... dont on fait croire qu'il n'était pas efficace. :fur
Dernière édition: 10 Mai 2018 11:41 par Loys.

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25 Sep 2014 07:25 #11814 par Desbois
Je rapporte une petite expérience, qui ne vaut rien mais reste amusante. J'ai passé mon bac il y a 30 ans, en 1984, c'était la première année de la réforme Haby en 6e qui arrivait en classe terminale, donc nous avions passé la déferlante des maths modernes et nous étions juste au début de la pente descendante concernant les exigences mathématiques. J'ai regardé le sujet sur lequel j'avais planché et le constat est sans appel : je n'en peux rien récupérer pour mes élèves de TS cette année. Tout ce qui est nécessaire a disparu du programme, ce sujet est totalement infaisable. En 30 ans !
Quelle est la compensation ? Savent-ils autre chose ? Je ne sais pas... Je ne vois pas. Certes, je ne connaissais pas les lois normales et autres joyeusetés statistiques, mais ce ne sont que des compétences presse-calculette sans fondement théorique ni formateur. Étonnant, non ?

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