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Bien-être (et bienveillance) à l'école
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Sauf que :
- au moins un des indicateurs est totalement faussé pour la France, comme nous l'avons vu : en corrigeant cet indicateur, la moyenne est sans doute très comparable à celle de la Norvège
- la France a un score supérieur à la Norvège dans cinq indicateurs sur neuf...
Ajoutons que la Norvège est moins bien classée que la France dans PISA depuis 2000 et qu'elle baisse plus que la France. Bon il est vrai que les écarts ne sont pas significatifs...
Enfin le taux de suicide des 15-19 ans en Norvège est bien bien plus important qu'en France (voir plus bas dans ce fil).
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Tiens, rien sur l'application des règles de disciplines ?Le climat scolaire, une approche systémique...
Stratégie d'équipe
Pratiques partenariales
Coopération
Prévention des violences
Qualité de vie à l'école
Justice scolaire
Coéducation
Et une rencontre animée le 26/04/14 par Caroline Veltcheff : www.ozp.fr/spip.php?article14946
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On notera la confusion "plaisir"/"bonheur".Le bonheur, ce grand tabou de l’école française
Apprendre, c’est bien. Apprendre avec plaisir, c’est encore mieux, spécialement pour les enfants les moins favorisés. Mais chut ! C’est une promotion du "laxisme".
Arnaud Gonzague trahit sa méconnaissance des réformes scolaires en affirmant que la notion de plaisir serait iconoclaste à l'école : le plaisir est explicitement cité à de nombreuses reprises dans les programmes et accompagnements de collège en 1996 et pas de manière périphérique.
Documents d'accompagnement écrit: La lecture n’a pas à être considérée, dans chaque classe, comme une activité plus importante en elle-même que l’écriture ou que l’oral. Lire est une source de plaisir, mais écrire et dire doivent l’être également. [...] les lectures cursives des textes les plus variés peuvent viser aussi bien la collecte d’informations que le plaisir du texte et du sens. [...] Rappel : les objectifs généraux du collège dans ce domaine sont d’amener les élèves à diversifier leurs formes de lecture, à acquérir des connaissances sur les genres et les sources culturelles, à accéder pleinement au plaisir de lire. [...] On veille, ici encore, en cherchant toutes les manières de conduire au plaisir de lire, à varier les approches au cours de l’année, depuis la simple écoute orale (d’un enregistrement, d’une lecture à haute voix), qui privilégie l’émotion première, jusqu’à l’approche d’une œuvre complète, qui renforce l’esprit d’analyse et de synthèse, en passant par la lecture cursive de contes variés. [...]
2. Le plaisir d’écrire
Le plaisir d’écrire tient au plaisir de s’exprimer et de communiquer. Un des buts de la classe de 6e est de donner à l’élève les moyens de le satisfaire : le plaisir d’écrire en effet se cultive, I’écriture s’apprend. En ce sens, on travaille en classe les différentes étapes de la production du texte de création, en reconnaissant au brouillon sa valeur d’ébauche. Par ailleurs, il s’agit de faire comprendre à l’élève que son texte va produire un effet sur le lecteur. Pour une grande part, le plaisir d’écrire, c’est le désir de faire plaisir à celui qui va lire : tout faire pour le surprendre, I’émouvoir, I’amuser, I’intéresser. Le plaisir d’écrire n’est donc pas seulement celui de calligraphier ou d’illustrer – à ne pas négliger pour autant –, c’est aussi celui d’inventer et de se figurer les attentes de son lecteur.
Alors que les voir jouer ce rôle ne déplairait pas à Arnaud Gonzague."Le plaisir est-il un appui ou un obstacle à l’apprentissage ?" Si l’on posait cette question aux Français, beaucoup répondrait sans doute "un appui". Et pourtant, lorsqu'on se met à parler du plaisir dans le champ scolaire, souvent, les sourcils se froncent. Oui, bon d’accord, mais il ne faudrait pas non plus que les enseignants s'abaissent à "faire plaisir" aux élèves... Ce n’est pas leur travail : ils sont là pour transmettre le savoir, avec conscience et méticulosité, pas pour jouer aux animateurs de parc d’attraction.
Chez Arnaud Gonzague, invoquer Alain Finkielkraut suffit à discréditer n'importe quelle cause.En général, le spectre du philosophe Alain Finkielkraut surgit peu après, tout caparaçonné de ronflantes notions : "nécessité de l’effort", "exigence", "persévérance"…
Bref, être en désaccord avec Arnaud Gonzague, c'est être un réactionnaire passéiste. L'argumentation est admirable.On se met à évoquer, l’œil humide, ces professeurs du passé qui étaient, comme on le dit chez Gotlib, "sévères mais justes".
La discussion s'achève sur l’assertion que la notion de plaisir à l’école est un "truc pour bobos"...
Quel rapport ?...voire une démagogie dangereuse : comment expliquer autrement la montée de l’irrespect et de la violence dans certains établissements ?
Ce genre de comparaison cléricale est toujours sympathique.Vecteur de réussite
Mais si le laxisme se situait justement de l’autre côté ? Du côté de ceux qui se contrefichent qu’une partie grandissante des élèves décrochent à l’école parce qu’elle ressemble trop à un sermon en chaire ?
A moins que l'ennui, intrinsèque à certains apprentissages et à un enseignement collectif, ne puisse plus être accepté dans un univers où la stimulation individuelle est perpétuelle ?Que l’ennui y prenne une place si extraordinaire qu’il explique, en partie, les performances médiocres des petits Français, surtout ceux issus des milieux les moins favorisés ?
Ce qu'ignore Arnaud Gonzague, c'est que ce sont les élèves en situation de réussite qui s'ennuient le plus à l'école.
Comment se fait-il donc que depuis que la notion de "plaisir" est au centre des programmes (avec ses conséquences, par exemple la reconnaissance officielle dans les programmes de français de la littérature de jeunesse, voire de la bande-dessinée), le niveau des élèves recule ?Et que le plaisir soit, disent plusieurs études, un indéniable vecteur de réussite à l'école ?
Et rendons grâce à Philippe Meirieu pour ton son action en général !Sachons gré, donc, au pédagogue Philipe Meirieu et à la dizaine d’auteurs enrôlés dans l’essai "Le plaisir d’apprendre" (1) de réhabiliter cette notion, non parce qu’elle serait moralement supérieure à la sévérité, mais parce qu’elle est intimement liée la performance scolaire.
Ah, mince, des contre-exemples gênants. Comment s'en sortir ?Bien sûr, il y a l’exemple coréen ou chinois - ces hordes d’écoliers quasi-robotisés affichant des performances redoutables.
Eh bien pourquoi ne réussissent-ils pas, en ce cas, puisque le plaisir est un "vecteur de réussite" ?Sauf que les enfants français ont probablement plus avoir avec leurs homologues scandinaves ou canadiens, des modèles qui, eux, ne négligent pas le bonheur d’apprendre, ni les efforts incontestables que cela réclame de la part des profs.
La logique de ce raisonnement est imparable.
Au passage, lorsqu'on demande aux petits Finlandais s'ils sont heureux à l'école, seuls 66,1% d'entre eux répondent que oui contre 81% des petits Français dans l'enquête PISA 2012 qu'Arnaud Gonzague a sans doute lue attentivement.
Arnaud Gonzague a toujours des comparaisons flatteuses.Rattraper les démobilisés
Comme le martèle l'ouvrage, il n’est pas question de remettre en cause l’engagement et la bonne volonté des enseignants, mais plutôt d’interroger un système scolaire français hérité des écoles jésuitiques et qui se résume souvent à l’injonction : marche ou crève.
D'où l'importance de faire réussir dès le plus jeune âge."ce n’est pas parce qu’on n’est pas motivé qu’on ne réussit pas : c’est parce qu’on n’a jamais réussi – ou si peu – qu’on n’est pas motivé", dit Meirieu avec justesse.
Décidément M. Gonzague est d'une amabilité sans égale avec les enseignants.Mais rattraper les éléments démobilisés en rendant ses cours plus attrayants, en laissant davantage d’espace au ludique et aux productions personnelles, est moins encouragé que de déclarer qu’ils "ne foutent rien" - surtout quand on est soumis à l’impératif terrible de "boucler le programme" de l’année.
C'est vrai qu'en maternelle les élèves "ne foutent rien" et qu'il est impossible de "boucler le programme".Et c’est ainsi qu’une école française à deux vitesses s’installe, dès la maternelle...
Le plaisir procède de l'effort accompli dans tous les exemples cités. On ne prend pas de plaisir à faire des gammes ou à apprendre le solfège, mais - au bout de l'effort - à jouer d'un instrument en lisant une partition."Droit à la paresse"?
Autre lieu commun enraciné que lève cet ouvrage : favoriser le plaisir scolaire ne revient pas à jeter par-dessus bord la notion d’effort. "Combien d’entre nous trouvent du bonheur dans l’effort, dans le plaisir de courir, d’escalader des montagnes, des bricoler, d’apprendre la musique ?", interroge le sociologue François Dubet dans l’une des contributions.
Le "droit au bonheur" ?C’est souvent parce que nous adoptons spontanément le point de vue de notre tradition scolaire (…) que le droit au bonheur est perçu comme une sorte de 'droit à la paresse'."
J'ignorais que l'école avait vocation à apporter du "bonheur" aux élèves.
"Avec succès", ça veut dire avec des résultats scolaires en hausse ?Parmi les exemples concrets (trop rares dans ce livre) qui viennent appuyer cette évidence, on en retiendra un : celle de cette prof de français de banlieue parisienne qui utilise avec succès les blogs, Twitter et Facebook pour faire écrire ses élèves. On préfère ne pas imaginer ce qu’Alain Finkielkraut en pense…
Nous avons étudié de nombreuses utilisations innovantes des réseaux sociaux, à vrai dire plus démagogiques que pédagogiques. Plusieurs exemples sur ce fil : "Tweeter pour réviser le bac de français"
Quant à penser que les élèves éprouvent du plaisir à utiliser les réseaux sociaux dans le cadre de l'enseignement, c'est au fond les considérer avec mépris.
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Et un dossier : www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Page...4_bienetreecole.aspx
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