L'anglais à l'université
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Typhon écrit: Exactement. Une appartenance imaginaire à un "pays" fantasmé et anachronique
Cela s'appelle "être Français, persuadé de l'universalité de sa langue et de son évidente supériorité dans tous les domaines".
La croisade contre les Albigeois n'a jamais existé. La preuve: elle n'est pas enseignéeTyphon écrit: loin de toute réalité historique
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N°6 écrit:
Typhon écrit: Exactement. Une appartenance imaginaire à un "pays" fantasmé et anachronique
Cela s'appelle "être Français, persuadé de l'universalité de sa langue et de son évidente supériorité dans tous les domaines".
La dernière fois que j'ai regardé ma carte d'identité, il y avait marqué "Nationalité française" dessus, mais c'était probablement une hallucination.
La croisade contre les Albigeois n'a jamais existé. La preuve: elle n'est pas enseignée :devil]Typhon écrit: loin de toute réalité historique
La croisade des Albigeois a bien eu lieu. La lecture que vous en faites relève de la fantasmagorie pure et simple. Vous employez des concepts qui n'ont aucune pertinence par rapport à cette période, vous prétendez appartenir à un "pays" qui n'a jamais existé, et à une culture qui a été détruite il y a des siècles.
Typhon
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- Loys
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david.monniaux.free.fr/dotclear/index.ph...ience-de-pens%C3%A9e
Qualifier une défense de langue française de "nationaliste" est très mesuré. On comprend que, pour vous, l'universalité a une langue et une seule : l'anglais. Quant à dépeindre les "lettres et les sciences humaines" comme une "minorité" cherchant à imposer sa vision à tous, voilà une autre bonne façon de défendre votre position.
A vous entendre il aurait donc fallu que la décision unilatérale de la Ministre de l'Enseignement supérieur ne souffrît aucune contestation.
Votre expérience de pensée (à supposer qu'elle fût recevable) est assez vaine : l'usage d'un logiciel n'a pas grand chose à voir l'usage d'une langue à laquelle est adossée toute une culture. A bien y réfléchir, votre analogie langue/logiciel est un bon exemple de relativisme culturel.
Personnellement je n'utilise pas LaTeX parce que l'ergonomie est inférieure en grec ancien. Mais je demande qu'à changer !
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- Messages : 39
Mais je m'aperçois que je n'ai pas été compris: j'ai bien dit
"j'appartiens à un pays dont la culture, la langue et les lois ont été détruites par les barons Français au service de l'obscurantisme Chrétien (pléonasme) voici plus de huit siècles."
Je vous remercie de bien confirmer le destruction de cette culture (enfin, à une langue régionale près). Merci pour les "concept non pertinents" et autres "lectures", cela permet d'excuser urbi et orbi à peut près n'importe quoi, et surtout de nier l'évidence (je n'ignore pas l'influence des conflits suzerains/vassaux, les rivalités avec la Navarre, les atermoiements appeaux, les trahisons multiples de l'évêque de Toulouse et toutes ces choses "mal lues").
Je crois que vous vous méprenez sur le sens de "pays". Que nous dit Mr Larousse : "Territoire d'une nation délimité par des frontières et constituant une entité géographique" , certes, mais aussi :
"Région envisagée au point de vue d'une certaine identité ou communauté d'intérêts de ses habitants". Et là, ce n'est plus pareil. Et J'appartiens bien à cette région, ne vous en déplaise.
A croire que les champions du Français veulent feindre d'oublier comment cette langue s'est imposée dans le territoire de la république...
C'est ce qu'est l'idiome français aujourd'hui: le patois d'une région dans le village mondial. Et il survivra en tant que tel. Les italiens, les Hongrois, les Japonais (etc....) ne font pas un tel complexe de supériorité avec leur langue, et ne s'en portent pas plus mal.
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Les LSHS forment une minorité des effectifs d'enseignants-chercheurs, cela est facilement constaté en consultant les statistiques du Ministère de l'Enseignement supérieur. Au sein de cette minorité, des personnalités telles que Claude Hagège s'expriment et veulent imposer leur mode de fonctionnement et leurs vues politiques aux autres disciplines.
Je me moque bien que vous utilisiez LaTeX pour le grec ancien ; le point important est que je ne vous impose pas tel ou tel outil, telle ou telle méthode de travail et que je trouverais ridicule qu'on le fasse, justement parce que vous êtes le mieux à même de juger de l'ergonomie des outils que l'on vous propose. Souffrez donc que je doute de la pertinence de l'opinion d'un certifié de lettres classiques sur la langue de rédaction d'articles et de thèses scientifiques dans des disciplines dont il ignore tout, et que par conséquent je prenne avec un certain agacement les tentatives impérialistes de certains.
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Pour un scientifique, en général, la langue utilisée pour rédiger un article est un outil au même titre que le traitement de textes que vous utilisez. Cet outil a pour finalité de transmettre au plus grand nombre de lecteurs des idées, des hypothèses et des faits précisément et avec concision. Les éventuelles visées littéraires (belles phrases, jolies formules...) n'interviennent pas, ou en second lieu.
Je conçois que cela ne soit pas votre conception, mais tenez :
Pour l'immense majorité des gens, le choix d'une police de caractère est un problème assez mineur, du moins tant que l'on reste dans les limites du raisonnable (pas d'article scientifique en Comic Sans MS, par exemple). En revanche, si vous allez sur un forum de typographes (ou du moins d'amateurs de typographie), vous trouverez des discussions sur l'opportunité d'utiliser telle police sans sérif de préférence à telle autre en association à telle police sérif, ou sur le fait que le Garamond de telle société imite plutôt une police Granjon qu'une véritable Garamond.
Vous découvrez donc à vôtre âge que des personnes qui ont des goûts et des objectifs différents forment des jugements de valeur différents ?
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- Loys
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Vous me lisez de travers : la question n'est pas qu'il s'agisse ou non d'une minorité (je n'ai pas de chiffres à ce sujet), mais que vous accusiez cette minorité de vouloir imposer à tous sa position, comme si en tant que minorité supposée elle n'avait pas voix au chapitre.DM écrit: Les LSHS forment une minorité des effectifs d'enseignants-chercheurs, cela est facilement constaté en consultant les statistiques du Ministère de l'Enseignement supérieur. Au sein de cette minorité, des personnalités telles que Claude Hagège s'expriment et veulent imposer leur mode de fonctionnement et leurs vues politiques aux autres disciplines.
Vous voyez surtout l'impérialisme où il n'est pas.Souffrez donc que je doute de la pertinence de l'opinion d'un certifié de lettres classiques sur la langue de rédaction d'articles et de thèses scientifiques dans des disciplines dont il ignore tout, et que par conséquent je prenne avec un certain agacement les tentatives impérialistes de certains.
Vous noterez en relisant ce fil que je n'ai fait que soulever des questions parce que je considère que votre point de vue est parfaitement audible. L'emploi du mot "nationalisme" en revanche est inacceptable à mes yeux.
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- Loys
- Auteur du sujet
- Messages : 18192
Adoptons vote point de vue utilitariste : vous parlez de la langue, or il faudrait davantage parler des langues. Dans votre vision utilitariste, les langues ne sont pas des outils, précisément, mais des obstacles.DM écrit: @Loys: En effet, c'est un bon exemple de relativisme culturel.
Pour un scientifique, en général, la langue utilisée pour rédiger un article est un outil au même titre que le traitement de textes que vous utilisez. Cet outil a pour finalité de transmettre au plus grand nombre de lecteurs des idées, des hypothèses et des faits précisément et avec concision.
C'est ce à quoi vous réduisez l'enseignement des lettres ? La science serait aux lettres ce que le fond serait à la forme ?Les éventuelles visées littéraires (belles phrases, jolies formules...) n'interviennent pas, ou en second lieu.
Vous devriez relire Bouvard et Pécuchet.
Votre analogie est aussi contestable : vous supposez que le choix d'une typographie est formel, arbitraire, interchangeable et largement secondaire. Une langue n'est rien de cela.Pour l'immense majorité des gens, le choix d'une police de caractère est un problème assez mineur, du moins tant que l'on reste dans les limites du raisonnable (pas d'article scientifique en Comic Sans MS, par exemple). En revanche, si vous allez sur un forum de typographes (ou du moins d'amateurs de typographie), vous trouverez des discussions sur l'opportunité d'utiliser telle police sans sérif de préférence à telle autre en association à telle police sérif, ou sur le fait que le Garamond de telle société imite plutôt une police Granjon qu'une véritable Garamond.
Vous découvrez donc à vôtre âge que des personnes qui ont des goûts et des objectifs différents forment des jugements de valeur différents ? :pendu]
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Supporteriez-vous que des professeurs de métallurgie expliquent comment les thèses de lettres classiques devraient être rédigées, ou quel format adopter pour les soutenances, et entendent que leurs vues soient imposées par la loi ?
Je ne réduis pas l'enseignement des lettres à la forme ; je me contente d'indiquer que l'objectif principal d'un document scientifique est d'être lu et compris, et que sa forme est dictée par des obligations de concision, d'intelligibilité et d'univocité, sans qu'il y ait de quelconque prétention à produire du beau style. Vous pourrez également comparer les colloques de sciences (interventions semi-improvisées en style oral) et de lettres (interventions lues, style recherché).
Votre rejet de mon analogie m'étonne un peu. Où voyez-vous la différence de fond, la nuance culturelle importante entre dire « Soit V une variété algébrique » et « Let V be an algebraic variety » ? J'estime en effet que pour ce type de document, le choix de la langue est un problème technique assez secondaire.
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