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Twitter et la loi française
#UnBonJuif, #AntiNoir, #SiMaFilleRamèneUnNoir, #SiMonFilsEstGay.... ça, c'est de l'"enrichissement culturel personnel et sociétal majeur"....un des seuls moyens d’expression qui donne à tout un chacun la même chance face à l’autre de faire valoir ses idées, un outil de découverte et d’enrichissement culturel personnel et sociétal majeur ?
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Auraient-ils les chocottes d'avoir l'air d'être du côté des réac-anti-progrès-technologique ?
C'est sûr que ça fait réfléchir.
Les tenants du numérique à l'école ne veulent pas en démordre : Twitter, c'est un formidable outil pédagogique. Ils ne veulent même pas reconnaître les dérapages de plus en plus appuyés de ce réseau commersocial, arguant qu'il suffit de n'être pas abonné à ceux qui tweetent des hashtages racistes (oubliant les trending topics au passage)...
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À propos de la publication récente, sur Twitter, de messages utilisant des mots-clés ou des contenus supposément racistes ou homophobes, notre ministre des droits des femmes, porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, se laisse aller, dans cet article en ligne, à de curieuses considérations… Elle rappelle que la liberté d’expression est « une de nos valeurs les plus précieuses », qu’elle « ne peut être impunément utilisée pour déverser, aux yeux de tous et sur quelques-uns, une charge haineuse aussi violente qu’inacceptable ». Fort bien ! Le diagnostic est juste. Ce sont les solutions qu’elle propose qui sont alors une atteinte de fait à ce droit.
En effet, à plusieurs reprises, à commencer par ce titre inadmissible « Twitter doit respecter les valeurs de la République », elle exhorte ce média à « prévenir la commission de tels délits » et à « agir pour supprimer les tweets manifestement illicites et, à tout le moins, en rendre l’accès impossible ». C’est juste dommage. C’est de plus attentatoire à la liberté d’expression, en incitant un média étranger à censurer, de sa propre volonté, les contenus supposés illicites qu’il transporte et affiche. Il n’y a qu’une seule et unique solution aux transgressions supposées de ces libertés : la justice. Il existe en France des moyens simples et rapides pour qu’un juge puisse dire le droit et demander si besoin, avant autres éventuelles poursuites, le retrait de ces publications.
On est bien mal défendu.
Michel Guillou, autoproclamé "expert du numérique", ignorerait-il qu'il existe sur Internet, sur les sites d'information, sur les blogs, sur les forums, des formes de modération ?
Un autre billet, en réponse, sur le blog de Luc Bentz : "Éduquer à la maîtrise de l’expression publique (Michel Guillou)" .
Ou comment justifier l'absence de modération sur Twitter par... la lutte contre la dictature dans le monde. On ne s'étonnera pas de cette prise de position sur un blog intitulé "Le Gazouilleur".
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Extrait :
Ce qui est en cause n'est sans doute pas qu'une question de « liberté » d'expression, puisque la « mise en Une » que constitue le Trending topic contribue à lancer, à stimuler et à entretenir le sujet de conversation haineux, en « incitant » les gens à en parler. Pouvoir intervenir au besoin dans la définition des trending topics, c'est donc peut-être, aussi, un moyen de ne pas nous laisser diriger uniquement par les algorithmes, ce danger dont nous parlait Kevin Slavin.
Mais cela soulève alors la question de la légitimité : même si c'est ce point que contestent les tenants d'une liberté d'expression radicale, « à l'américaine », les gouvernements démocratiques ont vocation à agir au nom du « bien commun ». Mais hors de toute intervention gouvernementale, peut-on laisser l'entreprise définir ce qui est bon pour les internautes, et ce qui ne l'est pas ?
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