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Enseigner l'informatique à l'école
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Pas un langage, en fait : des briques de code.Chacun se dirige alors vers un ordinateur, ouvre le logiciel de codage et commence à "traduire" ces actions en langage de programmation informatique. Chaque action – s’arrêter, tourner, avancer, etc. – correspond à un élément de code. "L’objectif n’est pas qu’ils deviennent des spécialistes du programme, d’autant qu’il est probable qu'il sera désuet dans cinq ans, souligne Rodolphe Mouix.
Il y a un âge où il faut développer le sens de l'abstraction, précisément.Le but est de réfléchir à la logique : si le robot fait telle action, cela induit telle autre action, et ainsi de suite. Et nous travaillons dans le même temps la langue française, le langage scientifique et le code." Un travail qui est appliqué à un projet concret. "Cela a davantage de sens pour eux", ajoute l’enseignant.
C'est cela "avoir un regard critique" ? Mais en ce cas tout le monde l'a..."Le monde dans lequel vont évoluer ces enfants sera un monde ultra connecté, indique Rodolphe Mouix. Enseigner le code leur permet d’avoir un regard critique, qu’ils sachent que ces objets connectés sont le fruit du travail de plusieurs acteurs.
Malheureusement, le "monde ultra-connecté" existe déjà et nous échappa par sa complexité. Comme si, en apprenant les jours de la semaine en javanais, on pouvait lire la littérature javanaise ou même n'importe quelle littérature étrangère.
Mais "acteurs" de quoi ?Et qu’ils se disent qu’ils peuvent être acteurs et pas seulement utilisateurs."
Encore une formule grandiloquente et creuse.
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Extrait :
L'apprentissage de la programmation dès le plus jeune âge? C'est bien sûr le plus indispensable et devrait être la priorité. Il s'agit désormais d'un savoir de base du XXIème siècle au même titre que lire, écrire, compter. La programmation (le « codage ») est l'école de la logique, de la créativité, de l'essai-erreur, de l'apprentissage par le faire, autant d'aptitudes clés pour réussir dans le monde d'aujourd'hui. Mais bien sûr pour enseigner la programmation, il faut des... enseignants qui sachent programmer.
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L'école avait bien besoin de ça.En 2016, le code informatique arrive à l’école
L'enseignement de l'informatique n'a pas grand chose à voir avec les objets numériques. La mécanique est un savoir, la conduite automobile en est un autre.Pour faire face à la révolution numérique, il est impératif que les enfants, mais aussi les enseignants et les parents, comprennent l’enjeu de l’introduction de ce nouvel enseignement.
Les métiers qui requièrent des compétences spécifiquement informatiques sont très peu nombreux (cf infra)...Le but n’est pas de faire de tous les enfants de futurs informaticiens mais d’acquérir des compétences transversales, essentielles dans de très nombreux métiers.
C'est effectivement plus clair avec tous ces mots, plus la confusion avec "le numérique".C’est peut-être avec surprise que les parents ont découvert un nouvel enseignement dans l’emploi du temps de leurs enfants : le code. En effet, comme dans d’autres pays autour de nous, l’Education nationale a inscrit aux programmes de l’école et du collège une initiation à l’informatique, appelée « algorithmique », ou bien « fondements du numérique », ou encore « code », ou « informatique ».
Résumons : il faudrait peut-être expliquer ce que des lobbies divers ont réussi à imposer à l'école, sans débat démocratique ni formation des enseignants.Plus précisément, « l’enseignement de l’informatique (codage, algorithmique) est introduit au collège et une sensibilisation au code est proposée à l’école primaire », ce qui s’ajoute aux cours déjà proposés au lycée.
Le débat concernant les raisons de l’introduction de cet enseignement n’a pas assez bénéficié de la lumière médiatique ; il est important, aujourd’hui, que ces questions soient comprises de tous, et partagées par le plus grand nombre. En particulier par les parents et les enseignants.
Y aurait-il des doutes à ce sujet ?Il arrive que les innovations pédagogiques se fassent dans la confusion, il semble donc essentiel qu’une très grande majorité de parents et d’éducateurs soit convaincue du bien-fondé de l’introduction de cette nouvelle matière...
Le calcul sert à calculer, la programmation... à programmer. En quoi la programmation est-elle "transversale" ?Garder l’esprit critique
Rappelons que le but n’est pas de faire de tous les enfants de futurs informaticiens, de même qu’apprendre le calcul n’est pas motivé par l’envie de faire de chacune ou chacun un mathématicien professionnel. Comme pour les mathématiques, le français ou les langues où les compétences sont transversales...
Non, assez peu nombreux finalement. En dehors de l’informatique à proprement parler (architecte systèmes d’information, administrateur de base de données, architecte de réseaux, analyste-programmeur, consultant spécialisé en sécurité etc.), seuls quelques métiers du numérique exigent une vraie connaissance approfondie de la programmation : game designer, hotliner, auditeur informatique, consultant ERP ou bio-informaticien par exemple....et essentielles dans de très nombreux métiers.
Confusion permanente numérique/informatique.Il est devenu clair que le numérique est lui aussi présent dans tous les secteurs, et se limiter à en être uniquement un utilisateur passif constituera un handicap professionnel dans le futur.
La "vocation" intervient rarement avant le niveau "lycée"...Pour en rester à la vie professionnelle, il est essentiel que chacun, et peut-être surtout chacune, ait accès à ces compétences pour avoir les moyens de choisir, de trouver sa vocation.
Parce qu'un développeur professionnel a "un esprit critique" sur les objets numériques qu'il utilise au quotidien et dont le code-source n'est en général pas public ?Au-delà du monde professionnel, c’est toute la société qui est impactée par le numérique. Celui-ci joue et jouera un rôle décisif en matière de santé, de démocratie, de relations sociales. Nous votons et sommes consultés sur les réseaux, et nous intégrerons bientôt de plus en plus d’objets numériques dans notre quotidien qui transformeront nos vies. Et sur ces questions essentielles également, le citoyen, pour garder l’esprit critique...
Bon, pour avoir "un regard critique", une simple initiation avec Scratch risque d'être quelque peu insuffisante.
Alors que le développeur n'est pas méfiant !...ne doit pas être uniquement un consommateur peu averti, un utilisateur de boîte noire qui se méfiera nécessairement de cette technologie qu’il ne comprend pas.
Ceux qui ont participé aux "débats" sur l'enseignement du code à l'école ont montré en effet toute leur compétence sur le sujet.Notons également que cette diffusion du numérique peut aussi nous questionner. Mais là aussi, il importe que les prochaines générations disposent des connaissances, des compétences et de la culture leur permettant de participer aux débats de société qui ne manqueront pas de se produire, sur les avantages et inconvénients des choix technologiques.
Comprenons Android, comprenons iOS, comprenons tous les logiciels professionnels d'Oracle !Et on peut penser qu’une compréhension – pour l’avoir expérimenté soi-même – sera meilleure qu’une simple description des effets.
La fameuse "pensée informatique" , comme il y a sans doute une "pensée grammaticale" ou "linguistique".Former les éducateurs et enseignants
En France, le choix qui a été fait par l’Education nationale va bien au-delà d’un simple enseignement du code. Coder n’est bien entendu pas une fin en soi. Coder, programmer, permet de mettre en œuvre ce que les enfants vont apprendre par ailleurs, et qui est bien plus important : la pensée informatique.
Donc être développeur.On peut avoir peur de ce terme et s’imaginer qu’il s’agit d’apprendre à « agir comme un robot ». Or c’est bien le contraire qui est recherché : apprendre à traiter et résoudre de nombreux problèmes en transformant les données en information, puis concevoir des algorithmes permettant de traiter cette information et d’obtenir la solution à notre problème.
"Initiation" ou "maîtrise", toujours la même hésitation.Cette façon de procéder n’est pas révolutionnaire, mais l’existence des technologies numériques rend aujourd’hui indispensable de les maîtriser.
Vive la précipitation, qui a présidé à la mise en place en urgence de ce nouvel enseignement !Le chantier pour l’éducation est immense car il faut faire enseigner cette nouvelle matière sans avoir vraiment assez d’éducateurs et d’enseignants formés pour cela.
Mince...En effet, la vitesse à laquelle les technologies numériques ont changé notre quotidien a été bien supérieure à celle du changement de la formation des enseignants.
Dans cet ordre ?Il est pourtant aujourd’hui indispensable à la fois de commencer à éduquer les enfants et de former les éducateurs et enseignants qui vont, dans les écoles et les collèges, mais aussi dans le contexte des activités périscolaires, se trouver face à ces enfants.
De quelle façon ? On verra bien !Il faut donc, pour réussir ce défi, que les enseignants et éducateurs ainsi que toutes celles ou ceux qui sont en charge de la jeunesse apprennent non seulement à utiliser ces technologies, mais également ce qu’il y a derrière, de façon à pouvoir transmettre ces savoirs, avec le soutien des entreprises et des universités, des collectivités territoriales et des acteurs de l’éducation populaire, des parents d’élèves et des organismes de recherche.
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À l’occasion du salon professionnel de l’éducation, découvrez le nouveau site gratuit du Campus Junior dédié aux formateurs, autour d’un parcours pédagogique enrichi pour initier les enfants à la programmation informatique.
Le Campus Junior offre la possibilité aux enfants (7-13 ans) de s’initier gratuitement au code en créant leurs propres histoires interactives, jeux et animations. Dans un contexte de fort développement de l’apprentissage de la programmation en France, Samsung a enrichi sa plateforme d’une version dédiée aux formateurs pour les accompagner au mieux dans l’initiation des plus jeunes.
« Le Campus Junior s’adressait en premier lieu aux enfants, mais très vite des éducateurs ont souhaité utiliser le contenu du site pour aborder les concepts de base de la programmation. Nous avons alors décidé de mettre à leur disposition des outils pédagogiques dédiés pour les y aider », explique Florence Catel, directrice de l’engagement sociétal de Samsung Electronics France.
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En savoir plus sur www.lemonde.fr/campus/article/2016/11/15...#E793OHSemeVcRsPj.99Vous avez suivi des études très complètes. En quoi cela vous aide-t-il ?
J’ai d’abord étudié le design, à Créapôle-ESDI, puis l’architecture à Paris-La Villette, tout en suivant des cours d’histoire de l’art à l’Ecole du Louvre, et j’ai fini par un peu d’anthropologie à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Cette transversalité est une richesse : ce qui fait la différence, en fin de compte, c’est la culture générale. Le danger, c’est la tentation de spécialisation : il vaut mieux avoir la vision la plus large possible. Il faut lire Rimbaud, Artaud, Césaire… Je pense que ça aide plus un développeur en vrai que de lui faire faire des cours très poussés sur des langages comme Java ou Python.
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