Enseigner l'informatique à l'école

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18 Jul 2017 11:15 #19380 par Loys
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18 Jul 2017 11:24 - 18 Jul 2017 11:25 #19381 par Loys
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OpenClassrooms, la solution pour les étudiants en quête de place dans les universités - 17/07
La sélection d'étudiants à partir de la rentrée universitaire prochaine fait polémique. A cet effet, OpenClassrooms, leader européen des cours en ligne, offre des solutions digitales face à ce problème. Cette école en ligne propose des formations diplômantes allant de Bac +2 à Bac +5 qui sont ouvertes toute l'année. L'accompagnement privé, la méthodologie innovante et l'optimisation du temps d'études en sont les avantages. Son objectif est d'emmener l'étudiant à l'emploi à la fin de ses études ou dans le cas contraire, procéder au remboursement des frais. Mathieu Nebra, cofondateur d'OpenClassrooms, souligne que les cours sont accessibles gratuitement. Seuls l'accompagnement par un mentor, la validation et la diplomation sont payants. - Good Morning Business, du lundi 17 juillet 2017, présenté par Stéphane Soumier, sur BFM Business.
Mise en ligne le 17/07/2017

Dernière édition: 18 Jul 2017 11:25 par Loys.

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28 Jul 2017 22:13 - 29 Jul 2017 11:02 #19418 par Loys
Dernière édition: 29 Jul 2017 11:02 par Loys.

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30 Jul 2017 18:51 - 30 Jul 2017 18:51 #19425 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Enseigner l'informatique à l'école
Une étude de Sarantos Psycharis et Maria Kallia publiée le 27/07/17 : "The effects of computer programming on high school students’ reasoning skills and mathematical self-efficacy and problem solving"

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Dernière édition: 30 Jul 2017 18:51 par Loys.

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03 Aoû 2017 10:57 - 06 Aoû 2017 12:07 #19437 par Loys
Un point de vue (un peu) critique dans "Ludomag" du 2/08/17 !
"Deux très mauvaises raisons pour apprendre l’informatique dès la 6ème. Et aussi deux très bonne" par Thierry Klein (Speechi).

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D'accord évidemment pour dire qu'il est absurde de comparer les langages informatiques à des langues vivantes. S'agissant des "débouchés professionnels" ("Une bonne formation informatique permet d’éviter presqu’à coup sûr le chômage"), rien n'est moins sûr quand on constate le taux de chômage dans ce secteur ( 88.000 chômeurs informaticiens toutes catégories confondues en 2015). Mais Thierry Klein a le courage de souligner que l'école (collège et lycée général) n'a pas vocation à donner une qualification professionnelle ("L’enseignement des savoirs généraux a reculé au profit des « compétences » dites professionnelles"). Malheureusement le "langage informatique" s'est parfaitement inscrit dans la logique des compétences : c'est un langage parmi d'autres langages (comme le français...).

Bonne raison n°1 : la révolution numérique a rendu l’enseignement de l’informatique indispensable à la compréhension du monde
Aux Etats-Unis, l’informatique, au sens de Computer Science, est devenue depuis longtemps une matière fondamentale. Les américains ont compris très tôt qu’elle était indispensable pour comprendre le monde qui nous entoure et y agir, comme l’histoire, la géographie, le latin ont pu l’être en leur temps. L’informatique, dans le supérieur, fait aujourd’hui partie du cursus des étudiants en littérature ou en sciences politiques, et ce à un niveau supérieur à ce qu’on enseigne dans la plupart des grandes écoles d’ingénieurs françaises.

Voilà qui est très douteux.

Au Moyen Age, on apprenait le latin qui était la langue de la religion, du droit et de la médecine. A l’âge de la Révolution industrielle, les mathématiques sont devenues l’outil généraliste par excellence pour le développement de nouvelles technologies et de nouvelles machines. A l’âge de la révolution numérique, il ne s’agit pas de créer une génération d’informaticiens, pas plus qu’il ne s’agissait alors de créer une génération de latinistes ou de mathématiciens.

Ce tableau est faux par son simplisme : les mathématiques (quadrivium) faisaient déjà partie des arts libéraux étudiés au Moyen-Âge. Les mathématiques ne sont devenues prépondérantes dans le parcours scolaire que dans la seconde moitié du XXe siècle... bien après la seconde révolution industrielle.

Dire qu’il y a révolution numérique, c’est dire ceci : sans connaissance du codage, il est devenu impossible de comprendre le monde qui nous entoure.

Il n'en est donné aucun exemple concret. Cette formule n'est malheureusement qu'une formule.

Bonne raison n°2 : l’informatique est devenue une science fondamentale, utile à toutes les autres sciences
J’ai toujours été interloqué par la quantité des investissements visant à faire utiliser les technologies numériques par les élèves (écrans ou tableaux interactifs, classes numériques et autres formations Word…) et par l’absence, jusqu’à cette année du moins, de formations leur permettant de comprendre comment fonctionnent ces technologies, comment elles ont été conçues, développées.

Parce que ce sont des objets d'une haute technicité...

Pour comprendre tout ceci, il faut apprendre à coder, à développer, connaître les algorithmes – bref étudier la matière scientifique que les Américains nomment « Computer Science ».

En quoi le codage permet-il de comprendre un tableau numérique ? Ou même un logiciel comme Word dont le code-source est fermé ?

Cette science informatique a pénétré de façon profonde toutes les sciences, de la médecine à la biologie, en passant par la physique et la chimie. Grâce aux techniques statistiques de type « big data », elle est aussi en train de transformer les sciences humaines.

L'informatique est un outil pour la médecine comme l'est l'électricité nucléaire : pas besoin d'en comprendre le fonctionnement pour l'utiliser. Sauf pour les spécialistes qui créent ces outils...

Elle est devenue un outil d’exploration du monde aussi important, peut-être bientôt plus important encore, que les mathématiques (dont elle constitue par ailleurs l’une des branches).

Cette affirmation serait discutable. Il est d'ailleurs caractéristique de constater que l'enseignement du code peut-être dévolu au collège à la technologie.

La querelle des Anciens et des Modernes
On s’est écharpé sur les réseaux sociaux lors des discussions sur la récente réforme du Collège autour de la fin de l’enseignement du latin et de l’introduction de l’informatique au collège. Et grosso modo, les latinistes étaient contre le « numérique » et les « numéristes » étaient contre le latin.

Peut-être un peu simpliste. Porter un regard critique ne signifie pas être "contre".

Dans ce débat, tout le monde, anciens et modernes, avait tort. Les « latinistes » étaient mal informés et assimilent l’ordinateur à un simple outil, à une simple technologie – cette vision est tout simplement erronée.

En admettant que cela soit vrai, encore faudrait-il en apporter la démonstration.

Et les « numéristes », ceux qui pensent simplement qu’il faut cesser le latin parce qu’il est peu utile professionnellement ou parce qu’il favoriserait une forme de reproduction sociale, manquaient tout simplement de vision et de culture.
[L’auteur du paragraphe précédent a évidemment pu déjà constater, dans son âpre réalité, le côté éminemment impopulaire du précédent paragraphe. Il invite par avance tous les lecteurs en désaccord, et ils seront nombreux, à éviter l’insulte sauvage, mais il s’engage, dans l’esprit constructif qui le caractérise, à répondre aux objections argumentées.]

:mrgreen:

En réalité, les deux matières, latin et informatique, sont utiles et émancipatrices pour éduquer des citoyens, des honnêtes hommes, capables de comprendre et de créer les outils de demain. Il ne s’agit pas de les opposer, il s’agit de les enseigner mieux et plus.
Sans connaissance approfondie de l’informatique, nous ne sommes que des consommateurs de programmes structurés par d’autres programmeurs. Un élève qui fait une recherche dans Google est avant tout une ressource publicitaire pour Google, un enfant qui joue sur Facebook, n’est qu’une machine humaine à transmettre de multiples données (d’identité, de comportement, de position…) sur lui-même et ses « amis » permettant ensuite aux diverses publicités d’être toujours mieux ciblées. C’est précisément, cliniquement, ce qui caractérise une aliénation.

Les développeurs, les ingénieurs informatiques seraient-ils des êtres vertueux n'utilisant pas les réseaux sociaux ?
En réalité, la conscience du ciblage publicitaire n'exige absolument aucune "connaissance approfondie de l'informatique".

L’école actuelle a tenté, avec plus ou moins de succès et pour un coût considérable, d’enseigner les usages de l’informatique aux enfants. Ce faisant, elle a fait complètement fausse route. Si on veut donner à nos enfants des moyens d’action, il faut leur enseigner la programmation, pas le maniement de Word. Distribuer des ordinateurs ou des IPAD aux élèves est coûteux et voué à l’échec, de même qu’on ne crée pas un ingénieur mécanicien en formant au permis de conduire.

A tout prendre, ce serait un moindre mal en effet. Mais malheureusement les deux bonnes raisons d'enseigner l'informatique à tous et très tôt ne semblent pas convaincantes.
Dernière édition: 06 Aoû 2017 12:07 par Loys.

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30 Aoû 2017 23:28 - 30 Aoû 2017 23:28 #19515 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Enseigner l'informatique à l'école
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Dernière édition: 30 Aoû 2017 23:28 par Loys.

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04 Sep 2017 22:02 - 04 Sep 2017 23:08 #19563 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Enseigner l'informatique à l'école
Sur "France 2" du 4/09/17, Michel Lussault défend de nouveaux fondamentaux.
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Michel Lussault écrit: Lorsque dans les programmes on injecte dès le cycle 3, c'est-à-dire dès le CM1, un apprentissage du code informatique, de l'algorithme et des langages informatiques, on le fait pourquoi ? On le fait parce qu'on estime que les enfants de 2020 et de 2030 qui vont passer dans le système scolaire, s'ils veulent être des utilisateurs raisonnés des moyens numériques devront non seulement être capables d'utiliser des tablettes ou d'utiliser des smartphones ou leur équivalent mais devront être capables de comprendre les enjeux des langages informatiques.

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Dernière édition: 04 Sep 2017 23:08 par Loys.

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13 Sep 2017 09:08 #19611 par Loys

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16 Sep 2017 15:32 #19629 par Loys
Au Royaume-Uni (2/09/17) : "Coding for what? Lessons from computing in the curriculum".

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21 Sep 2017 15:10 - 21 Sep 2017 19:06 #19662 par Loys
Mémoire de recherche : "Apprendre le code : un effet de mode ou un enjeu de société ?" (mai 2014) par Chloé Guardiola (Université Paris-Est Marne-la-Vallée)

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Plus intéressants que la conclusion, les entretiens en annexe :

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Dernière édition: 21 Sep 2017 19:06 par Loys.

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