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Écrans et résultats scolaires
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Highlights
• We report the relationship between cognition and screen use in 11,875 US children [aged 9–10 years].
• Higher TV and video watching were negatively associated with cognition.
• Higher social networking activities was negatively associated with cognition.
• Higher video game time was positively associated with cognition.
• These effects, although small, suggest children should moderate screen use.
https://twitter.com/loysbonod/status/1295988446113275905
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Une grande partie des données probantes proviennent des entités qui cherchent à vendre ces technologies. Pearson a financé ses propres études, venant contester une analyse indépendante qui avait montré l’absence d’impact de ses produits.
Sur "France Inter" du 26/07/23 : "Numérique à l'école : l'Unesco pointe de possibles effets "néfastes" sur l'apprentissage"
Par La rédaction numérique de France Inter
Matériel distribué sans encadrement, utilisation excessive ou source de distraction, atteinte à la concentration, manque de sécurité pour les données des enfants : un rapport de l'Unesco met en garde contre les effets néfastes des technologies numériques en classe et appelle à une régulation.
Évidemment, le numérique, introduit en milieu scolaire, a fait preuve de nombreux atouts : il a donné un accès illimité à des ressources de savoir et d'apprentissage, notamment dans les pays en voie de développement, et a également permis aux écoliers du monde entier de maintenir un lien lors de la pandémie de Covid-19. Cependant, son usage doit absolument être "régulé" et repensé, sous peine "d'effets néfastes", affirme l'Unesco par le biais d'un rapport rendu public ce mercredi.
L'organe de l'ONU dédié à l'éducation, aux sciences et à la culture, alerte ainsi sur plusieurs points, dont le plus problématique reste la profusion du matériel mis à disposition des élèves à peu près partout sur la planète, mais sans encadrement suffisant pour une utilisation raisonnée. En clair, il ne suffit pas de distribuer des millions d'ordinateurs portables aux écoliers : sans accompagnement pédagogique, le matériel mis à disposition peut se transformer en objet de distraction, voire en outil de manipulation.
Se concentrer sur les résultats, pas sur les ressources
Le rapport de l'Unesco, justement intitulé "Technologies dans l’éducation : qui est aux commandes ?", s'interroge notamment sur la promotion faite de ces technologies en milieu scolaire par des fabricants eux-mêmes chargés de fournir le matériel, dont on estime qu'il doit, en milieu scolaire, "se renouveler tous les 36 mois".
Les auteurs notent également le "peu de données solides sur la valeur ajoutée que les technologies numériques apportent à l’éducation", mais aussi le manque d'impartialité des quelques études disponibles sur le sujet, car "une grande partie des données probantes proviennent des entités qui cherchent à vendre ces technologies".
Derrière les moyens matériels, l'intégration de ces supports à l'encadrement pédagogique est indispensable, souligne encore l'étude qui appelle à "se concentrer sur les résultats d'apprentissage, et non sur les ressources numériques". L'Unesco cite alors le cas des États-Unis, où "une analyse portant sur plus de deux millions d'élèves a révélé que les inégalités d'apprentissage s'étaient creusées lorsque l'enseignement avait été exclusivement dispensé à distance" ou encore le cas du Pérou : un million d'ordinateurs portables y ont été distribués aux élèves, mais sans accompagnement pédagogique spécifique. Résultat : "l'apprentissage n'a pas connu d'amélioration", relèvent les auteurs de l'étude.
Sans accompagnement correct à la réception de ces outils, les élèves en font une utilisation "excessive" ou "inapproprié", et l'effet est tout simplement contre-productif : "La simple proximité avec un appareil mobile distrayait les élèves et avait un impact négatif sur l'apprentissage dans 14 pays, pourtant, moins d'un sur quatre a interdit l'utilisation des (smartphones) dans les établissements scolaires", analyse encore l'Unesco.
Exposition des données personnelles
Se pose également la question de l'intérêt des fabricants face aux milliards de données personnelles recueillies par le matériel mis à disposition des élèves : "Les données des enfants sont exposées", confirme l'Unesco, qui cite une autre étude, dans laquelle "89% des 163 produits technologiques éducatifs recommandés pendant la pandémie pouvaient surveiller les enfants". Pourtant, "seuls 16 % des pays garantissent explicitement la confidentialité des données dans l'éducation par la loi".
Face à cette révolution numérique, et son "immense potentiel", Audrey Azoulay, la directrice générale de l'organisation, réclame donc un encadrement du milieu scolaire à la hauteur : "La technologie doit améliorer le processus d'apprentissage et servir le bien-être des élèves et des enseignants, plutôt qu'être utilisée à leur détriment." Le rapport rappelle que, sans réflexion à long terme, "la numérisation de l’éducation risque également de profiter aux apprenants déjà privilégiés et de marginaliser encore plus d’autres élèves, creusant ainsi les inégalités d’apprentissage."
Face à cela, l'Unesco rappelle l'essentiel : le travail d'accompagnement des enseignants, qui doivent être suffisamment formés, car "les interactions en ligne ne peuvent en aucun cas remplacer les interactions humaines."
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- Loys
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Édition du 20/04/24 :L’enquête met également en lumière l’évolution rapide des effets de la technologie sur les résultats scolaires des enfants. Selon les résultats du PISA, une utilisation modérée d’appareils numériques à l’école est associée à de meilleurs résultats scolaires, mais cela dépend de la technologie utilisée pour favoriser, et non freiner, l’apprentissage.
En moyenne dans les pays de l’OCDE, les élèves qui passent jusqu’à une heure par jour sur des appareils numériques pendant leurs loisirs obtiennent des scores en mathématiques supérieurs de 49 points à ceux des élèves qui y consacrent entre cinq et sept heures par jour, après prise en compte du profil socioéconomique des élèves et des établissements.
En moyenne dans l’OCDE, 45 % des élèves se disent nerveux ou anxieux si leur téléphone n’est pas à proximité, et 65 % indiquent être déconcentrés par l’utilisation d’appareils numériques dans au moins certains cours de mathématiques, pourcentage qui dépasse 80 % en Argentine, au Brésil, au Canada*, au Chili, en Finlande, en Lettonie*, en Mongolie, en Nouvelle-Zélande* et en Uruguay.
Les élèves déclarant être déconcentrés par d’autres élèves utilisant des appareils numériques dans certains, la plupart ou tous les cours de mathématiques ont obtenu 15 points de moins aux tests de mathématiques du PISA que ceux qui le sont rarement. Cela équivaut à un déficit de trois quarts d’année scolaire, même en tenant compte du profil socioéconomique des élèves et des établissements.
Séverine Erhel, elle, conclut curieusement le 21/03/24 : "Les enfants lisent moins, ont des difficultés scolaires... La faute aux écrans ?"
En somme, les écrans sont d'autant plus vertueux pour les enfants que leur usage est modéré. Mais il faut présenter les écrans comme permettant (par leur modération !) une "amélioration" des résultats des élèves !Une utilisation modérée des outils numériques pour l’apprentissage n’interfère pas avec les performances des élèves en mathématiques, elle les améliore à 1h/j
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- Loys
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En 2024, le ton a quelque peu changé à l'OCDE : "L’OCDE appelle à une « lutte contre la distraction » provoquée par l’exposition aux écrans à l’école"
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