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Le BYOD ou la promotion du smartphone à l'école
En continuant sur cet exemple, un théorème enseigné durant le cours ne souffre a priori aucunement en effet d'un besoin de vérification. Quand bien même un élève remettrait la parole de son enseignant en doute, un petit passage par le CDI ou la bibliothèque municipal, à l'occasion de la récréation ou la fin de la journée, lui permettrait de trancher la question avec un précis de mathématiques. Le caractère "temps réel" de la correction (il arrive effectivement, mais très rarement selon mon expérience, qu'un enseignant se trompe sur son cours) ne m'apparait pas essentiel dans un apprentissage (en se restreignant au lycée) de trois ans, limitant donc fortement l'intérêt du téléphone portable dans ce type de cas.
Sur les autres exemples donnés par la chercheuse, je souris fortement : le tweet, "écrit clair et synthétique". J'avais l'étrange impression que les résumés de classes préparatoires scientifiques, avec leur 100, 150 ou 200 mots, constituaient une bonne référence d'écrits clairs et synthétiques, dans le cadre d'une réflexion structurée. À titre d'illustration, les deux phrases précédentes, certes synthétiques mais pas spécialement claires pour traiter en profondeur le sujet, représentent déjà 52 mots et beaucoup plus de 160 caractères...
Autre exemple, le portable comme traducteur... je rejoint l'idée qu'exprimait Loys, "c'est vrai qu'on est jamais autant autonome que quand on dépend d'un téléphone..." : entre toutes les matières enseignées au collège et au lycée, les langues vivantes sont peut-être les plus directement applicables à la vie courante, puisqu'elles visent à nous fournir un bagage linguistique fonctionnel. Je me vois mal, en plein Londres par exemple, interrompre mon locuteur pour aller traduire ce qu'il vient de me dire ; seul un apprentissage réel préalable me permettra d'être autonome.
Pour finir sur les smartphones, j'adhère au fait qu'il s'agit d'ordinateurs de poche, en s'arrêtant à la définition de l'Académie d'"ordinateur". En revanche, s'ils ont certes un processeur (ARM et non x86, au passage), de la mémoire et quoi sais-je d'autre encore, il ne s'agit en aucun cas de PCs (ce que tout le monde entend, Loys le premier semble-t-il, par "ordinateur"). Le système d'exploitation est spécifique et limité (iOS, Android et autres), ainsi que l'usage : pour exemples l'absence de Flash sur les iPhone et l'existance de deux expériences utilisateurs distinctes dans le design web, une "mobile" et une "bureau" (et même une troisième pour les "tablettes", en fait).
Pas plus que ma box internet n'est un PC, et pourtant elle tourne avec un processeur x86 (Atom pour être précis) et grossièrement les mêmes composants que mon netbook : le premier impératif d'un PC, c'est d'être fonctionnellement autonome dans la collecte, le traitement et le rendu de l'information. Or les smartphones utilisent massivement des services distribués pour le traitement et le rendu (à commencer par la synthèse vocale, le courrier et les documents électroniques) et en l'état actuel ne peuvent que difficilement s'en passer. Sans me faire dire pour autant ce que je n'ai pas dit : ils ont bien un fonctionnement autonome, mais très dégradé par rapport à leurs capacités au sein d'un système distribué ; un fonctionnement somme toute très proche de ce que sont les téléphones portables classiques (ceux qui ne font que téléphoner et peut-être envoyer des SMS), éventuellement accouplé aux fonctionnalités d'un GPS portable.
Dans la continuité de cette idée, quand je vois "cloud computing" dans les arguments de madame (mademoiselle ?) de Vanssay, qu'elle semble présenter comme l'apanage de la modernité, je rigole intérieurement... le cloud computing n'est qu'un renouveau du concept terminal-ordinateur central (mainframe) qui était de mise jusqu'aux années 80. Certes, le terminal est désormais plus puissant et plus autonome, mais ça reste la même idée : saisie et rendu locaux, traitement et stockage distants.
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packman écrit: Pour finir sur les smartphones, j'adhère au fait qu'il s'agit d'ordinateurs de poche, en s'arrêtant à la définition de l'Académie d'"ordinateur". En revanche, s'ils ont certes un processeur (ARM et non x86, au passage), de la mémoire et quoi sais-je d'autre encore, il ne s'agit en aucun cas de PCs (ce que tout le monde entend, Loys le premier semble-t-il, par "ordinateur"). Le système d'exploitation est spécifique et limité (iOS, Android et autres), ainsi que l'usage : pour exemples l'absence de Flash sur les iPhone et l'existance de deux expériences utilisateurs distinctes dans le design web, une "mobile" et une "bureau" (et même une troisième pour les "tablettes", en fait).
Les systèmes de mobiles sont limités et distinct mais ce n'est que temporaire. D'ailleurs les OS mobiles vont devenir le modèle des OS workstations grand publics. J4ai eu l'occasion de tester windows 8. L'idée de microsoft est de complément converger les deux mondes. L'interface sur Windows 8 est exactement la même que sur mon windows phone 7. Le futur Windows phone 8 partagera le même noyau que Windows 8 et les même fonctionnalités ( sauf le bureau mais je pari sur la disparittion du bureau dans un avenir plus ou moins proche. Pour les particuliers en tout cas).
Et puis il y'a la même visions chez Apple. Mountain view va se rapprocher encore plus de IOS. D'ailleurs ton exemple de flash est mauvais. Tu sembles bien connaitre l'info et tu dois savoir que la non utilisation de flash sur IOS est un choix dogmatique. Apple ne veut plus de Flash ni de Java. Bonpour flash je lui donne pas tord quel merde
packman écrit: Pas plus que ma box internet n'est un PC, et pourtant elle tourne avec un processeur x86 (Atom pour être précis) et grossièrement les mêmes composants que mon netbook : le premier impératif d'un PC, c'est d'être fonctionnellement autonome dans la collecte, le traitement et le rendu de l'information. Or les smartphones utilisent massivement des services distribués pour le traitement et le rendu (à commencer par la synthèse vocale, le courrier et les documents électroniques) et en l'état actuel ne peuvent que difficilement s'en passer. Sans me faire dire pour autant ce que je n'ai pas dit : ils ont bien un fonctionnement autonome, mais très dégradé par rapport à leurs capacités au sein d'un système distribué ; un fonctionnement somme toute très proche de ce que sont les téléphones portables classiques (ceux qui ne font que téléphoner et peut-être envoyer des SMS), éventuellement accouplé aux fonctionnalités d'un GPS portable.
Dans la continuité de cette idée, quand je vois "cloud computing" dans les arguments de madame (mademoiselle ?) de Vanssay, qu'elle semble présenter comme l'apanage de la modernité, je rigole intérieurement... le cloud computing n'est qu'un renouveau du concept terminal-ordinateur central (mainframe) qui était de mise jusqu'aux années 80. Certes, le terminal est désormais plus puissant et plus autonome, mais ça reste la même idée : saisie et rendu locaux, traitement et stockage distants.
Oui mais je pense que le cloud computing va nous faire revenir sur ce modèle de service distribué ne penses tu pas ? Les services distribués sont l'avenir et les PC. Il n' y a qu'à voir ce que nous préparent Apple et Microsoft. De plus, le navigateur devient l'élément central de l'OS. Les applications Web remplacent de plus en plus les applications lourdes. Même les applications comme des jeux vidéos sont capable de tourner en navigateur.Franchement la frontière entre le smartphone et le PC est déjà flou et ça ne va pas s'arranger.
Et sinon la tablette en classe ? Bonne ou mauvaise idée ?
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J'avais hésité à en parler dans mon message précédent, mais ce que l'on pourrait rapprocher le plus des mobiles à mon goût, ce sont les Chromebook (avec ChromeOS) et les netbook : leur définition et leur fonctionnement montre l'usage majoritaire grand public, c'est à dire un navigateur internet pour tout faire.
Pour autant, l'usage professionnel reste distinct, et même si les applications web et le cloud computing peuvent répondre à un assez grand nombre de besoins, reste des restrictions législatives (sortie de données personnelles d'Europe...) ou sécuritaire (en principe, lorsqu'on manipule des documents confidentiels ou secrets, on cherche à savoir où ils sont physiquement... c'est juste impossible avec le cloud computing). J''oubli largement d'autres choses, mais comme je le disais ce n'est pas vraiment le lieu pour ça.
Pour me recentrer sur le sujet, je crois avoir assez peu utilisé des systèmes d'informations, notamment les PCs, au collège ou au lycée :
- en technologie ou matières assimilables au lycée, j'ai principalement utilisé des logiciels de CFAO, lorsque l'occasion (rare) se présentait ;
- en histoire-géo, latin et allemand, j'ai eu recours à une suite bureautique pour préparation des dossiers ou des d'exposés ;
- en physique-chimie, le PC était un moyen de mesure ;
- enfin en maths, je crois qu'il n'y a qu'en prépa où j'ai eu à m'en servir, pour faire du calcul formel.
En prenant mon cas pour exemple (égocentrisme certes, mais je pense que la situation actuelle de l'enseignement n'est pas foncièrement différente de ce que j'ai vécu il y a quelques années), le téléphone portable ne me semble viable comme outil de travail dans aucun de ces cas. Trop petit pour travailler, et pas d'interface compatible dans le cas de la techno.
En revanche, je pense qu'une tablette pourrait gagner en intérêt dans certains de ces cas : physique-chimie voire maths. Pourquoi pas les autres : parce qu'un clavier virtuel me semble peu adéquat à la rédaction d'un document complexe (ne serait-ce que pour aller chercher les caractères accentués nécessaire à la rédaction en langue française) ou la conception d'une pièce ou d'un automatisme (je doute par exemple qu'AutoCAD WS présente les mêmes fonctionnalités que sa version bureau).
Pour le cas de la physique-chimie, et à condition de pouvoir connecter des sondes à la tablette, je dirais au contraire que c'est plus pratique, vu le faible encombrement, pour saisir et visualiser l'information. Pour la traiter en revanche, je reste partisan d'une station de bureau.
De même en maths, ça peut convenir pour du calcul, formel ou non (notez que je dis ça sans trop grande conviction), mais je reste dubitatif quand à l'usage en géométrie. Bref, "super-calculatrice" ou en tout cas version modernisée d'une calculatrice formelle, mais sans plus.
Pour finir, une petite précision qui pourrait éclairer la lecture de mes messages, je suis ingénieur en sécurité informatique. Et mon outil principal reste... le papier-crayon, qui ne tombe pas en panne. Or j'ai peur qu'en débutant l'apprentissage exclusivement sur des tablettes comme semblent le faire quelques uns de nos voisins suisses (ainsi qu'anglais selon mes souvenirs), le crayon ou le stylo ne deviennent des outils inconnus ou mal maitrisés.
Une dernière aparté concernant Flash, iOS et les applications avancées : le propre d'un système d'exploitation est de fournir, aux logiciels, des primitives d'accès au matériel. Dans le cas de Flash, ce dernier a besoin de communiquer avec la carte graphique ou son équivalent. Or iOS ne fournit pas les primitives adéquates, se réservant ce privilège. Qu'il s'agisse d'un choix délibéré d'Apple, je ne le réfute pas. Mais cela montre bien les limitations existant sur les plates-formes mobiles. J'attends de voir Crysis 2 sur iPhone (un beau dahu, puisque ce jeu repose énormément sur la carte graphique...).
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L'école aujourd'hui n'est plus ce qu'elle était surtout pour ce qui est de la banlieue. Dans les "raisons" qui poussent les parents à offrir un téléphone portable à leurs enfants vous avez oublié le facteur: "le téléphone rassure". Il y a un monde entre les collèges/ Lycées de Paris et ceux qui se trouvent derrières le périph. J'ai 23 ans et je dois être de la dernière génération d'étudiants à peu près normaux. Mais tout se dégrade depuis quelques années dans les établissements. A mon époque je pouvais rentrer de mon collège du 93 tranquillement à pieds, aujourd'hui, je n'ose même plus passer dans cette rue en voiture alors imaginez un peu les collègiens de 13/14 ans qui sont en plein de dedans. Le téléphone en classe c'est certains que c'est pas une bonne chose mais quand il est en silencieux dans le sac, il ne fait rien de mal.
Et puis bon, je pense qu'il faut aussi savoir se remettre en question en tant que prof, car(je parle en tant qu'élève, car toujours étudiante) personnellement je prends mes cours sur un notebook, je l'ai à chaque cours et j'ai donc très facilement accès à Facebook et cie... Quand un prof arrive à me passionner, il peut arriver que je n'écoute que lui pendant 2 heures, et au contraire si un prof est chiant à mourir (c'est d'autant plus vraie quand il s'agit de cours ayant lieu après de repas :p) bah là, je passe par tout les sites possible et imaginable
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Nicolas écrit: Bonjour,
j'ai découvert ce soir ce blog qui est très intéressant, pertinent et très bien écrit !
Je voudrais réagir sur le sujet des téléphones portables, en élargissant un peu. En effet, je suis tout à fait d'accord avec l'article, et je voudrais souligner le comportement général des nouvelles générations d'élèves qui me semble vraiment inquiétant...
Pour le contexte, j'ai 22 ans, et j'ai une petite soeur de 12 ans qui est en 4e, et mes parents font partis (apparemment) des rares derniers qui tentent de garder un semblant de valeurs par rapport à l'éducation. Par exemple, par rapport aux téléphones portables, ma petite soeur n'en a pas, et mes parents lui prêtent un portable quand elle n'est ni à la maison ni en cours (comportement que je trouve complètement justifié et que j'approuve par rapport au contexte dans lequel elle est).
Cependant, et c'est souligné dans l'article, une des raisons principales pour lesquelles les parents craquent est de céder à la communauté, à la majorité... malheureusement c'est un choix qui peut finir par être compris. Ma soeur et quelques rares autres à son collège font partie des élèves, que vous et moi considéreront comme tout à fait normaux, mais qui passent pour des extraterrestres à l'école, que ce soit par rapport aux portables ou n'importe quoi d'autre quasiment. On pourrait condamner les parents/enfants qui suivent le mouvement tels des moutons pour faire "cool", mais d'après ce que me rapportent mes parents, dans le cas de ma soeur (et elle n'est pas la seule je pense bien), c'est quasiment une pression psychologique qu'elle subit. Elle a beau être parfaitement normale (en tout cas autant que moi quand j'étais au collège), avoir d'excellentes notes, elle et quelques uns de ses amis sont traités comme des "nazes" (les termes utilisés sont plus forts apparemment) à l'école, et elle est assez mal dans sa peau. Je n'arrive pas à comprendre ça, comment la situation peut s'être inversée à ce point là entre nos deux générations, les élèves indisciplinés, égocentriques et méchants sont devenus la population principale du collège.
Rien qu'un autre exemple encore plus vieux, quand elle était en primaire encore, mes parents ont hésité à lui acheter une DS (la console de jeu portable), car elle se sentait complètement exclue pendant les récréations, tous les élèves étant concentrés à jouer sur leur DS. C'est quand même hallucinant ! Quand je pense à toutes les activités que nous avions pendant les récréations en primaires... Encore un exemple complètement dingue du laxisme des parents et de l'envahissement des technologies qui n'ont rien à faire à l'école...
Je me suis un peu éloigné des portables, mais ça me semble ahurissant que mes parents que je trouve plein de bonnes valeurs notamment en ce qui concerne l'éducation, et que ma soeur qui est plein de qualité, bien que sans doute trop timide et stressée, se retrouvent dans une position de soumission forcée, presque de défaite face à cette nouvelle génération : résultat, ma soeur est à la limite de la phobie scolaire (sans exagérer), et mes parents sont en constante remise en question. Ce ne serait JAMAIS arrivé à mon époque, pourtant pas si lointaine...
Pour revenir un peu sur le sujet, il y a un réel problème avec les téléphones portables. Changeons de contexte : je suis moi-même étudiant en école d'ingénieur. Un lieu où on est censé rencontré des élèves sachant vraiment travailler, et motivés pour le faire : nous venons pour la plupart d'écoles prépa, peut être un des rares endroits où la triche est minime (en tout cas sûrement pas récompensée). Nous n'avons pas une quantité astronomique de travail, et nous sommes là pour apprendre un travail. Et bien un grand nombre d'élèves (beaucoup trop grand nombre) passe son temps à tricher pendant les partiels, ce qui est énooormément facile, comme nous faisons les partiels en amphi et comme plus de 90% des élèves ont un smartphone. Et si ça se limitait là... ce sont ces mêmes élèves qui font beaucoup de soirées, ratent beaucoup de cours, font tout pour pomper les projets sur les années précédentes, et surtout... ce sont les premiers à se plaindre auprès des profs. "On a trop d'heures de cours", "Tel prof n'enseigne pas bien", "les partiels sont trop durs", "on n'a rien compris à ces exercices"...
Je ne comprend absolument pas cette mentalité. Je fais des soirées, je rate des cours.... mais j'assume. Tricher en école d'ingénieur n'a aucun sens, on est là pour apprendre un métier, on ne pourra pas tricher dans le monde du travail. (quoi que si, mais bon ce débat devient sans fin). J'ai réellement l'impression que les prochaines générations sont de plus en plus remplies de cette mentalité, de plus en plus tôt. Je me demande VRAIMENT ce que ça va donner quand ces générations arriveront aux études supérieures, je n'arrive même pas à imaginer ça... il y a un vrai problème d'éducation. (et de portables)
J'ai beaucoup aimé ton intervention nico, ayant le même age je comprend ce que tu veux dire quand on été au collège effectivement ce n'était pas la course aux téléphone et je peux te dire exactement quand la course à commencer : avec les premier téléphones a écran couleur et sonnerie personnalisable rappelle t'en on été en 3° a cette époque .
A partir de là oui tout s'est fortement accélérer et maintenant ne pas avoir de téléphone portable c'est comme ne pas avoir de téléphone fixe il y a 10 ans dans un monde qui va toujours plus vite on a du se doté d'engins qui s'exprime plus vite que nous. a tort ? qui sait ^^
J'aimerais attiré l'attention sur notre monde, ou seul le résultat positif n'est acceptable car l'important n'est pas d'avoir la manière, mais bien la note, son diplôme un boulot et autre.
Quand dans un métier vous devez arriver a tels objectifs, peu importe la manière, l'important c'est d'arrivé a son objectif coute que coute et bien souvent ça coute aux autres et a soi.
Notre logique même de travail n'est pas pour notre bien et ça les enfants l'ont compris, quels sont sont leurs avantages et leurs enjeux a se faire une opinion et une critique si c'est pour la mettre a la porte dès le premier emploi trouvé ? alors ils font comme les adultes, ils trichent et bien souvent mal, comme les adultes et maintenant depuis quelques années on tourne en rond en s'enfonçant toujours un peu plus dans la bêtise.
En targuant l'autre de ses propres erreurs car on ne veux pas assez ouvrir les yeux pour voir que même nous nous ne sommes pas dans le droit chemin.
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- Loys
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Pour information, le code de l'éducation :
A lire aussi avec intérêt cette question posée par un sénateur au ministre de l’Éducation en 2011 :Article L511-5
Créé par LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 183 (V)
Dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges, l'utilisation durant toute activité d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur, par un élève, d'un téléphone mobile est interdite.
13e législature
Question orale sans débat n° 1235S de M. Alain Dufaut (Vaucluse - UMP)
publiée dans le JO Sénat du 03/03/2011 - page 496
M. Alain Dufaut rappelle à l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative que la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement, dite Grenelle 2 qui a instauré l'interdiction pour les élèves d'utiliser un téléphone mobile dans l'enceinte d'une école maternelle, élémentaire et au collège afin de les protéger des ondes électromagnétiques. Toutefois, le texte ne précise pas, s'il reviendra aux enseignants de faire respecter la loi et ce que pourrait risquer les contrevenants (surtout les parents) en cas d'infraction. Ces imprécisions entraînent la non-application de cette mesure.
Or, une récente enquête réalisée par TNS Sofres montre que 47 % des adolescents (12-17 ans) utilisent leur portable en cours, et que 54 % reçoivent des appels. Et, depuis l'explosion des ventes de smartphones, ils jouent, prennent des photos (avec le développement inquiétant du "sexting": les jeunes se prennent en photos dans des postures plus ou moins sexy et se les envoient via le téléphone en classe avant de les mettre sur Internet), enregistrent (7 % des jeunes avouent avoir filmé leur professeur à leur insu).
Face à cette utilisation croissante des téléphones portables en classe qui perturbe les cours et exaspère les professeurs, il considère que l'on ne peut plus se contenter de dire que la décision d'interdire les téléphones portables dans l'enceinte scolaire relève des conseils d'administration des établissements scolaires et du règlement intérieur. Il souhaiterait, bien au contraire, que le Gouvernement s'engage et il estime que ce serait une marque de soutien, un signe fort donné aux enseignants afin de les aider à lutter contre ce fléau envahissant face auquel ils se sentent seuls et désemparés.
Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative
publiée dans le JO Sénat du 06/04/2011 - page 2397
M. Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative. Monsieur le sénateur, comme vous, je suis tout à fait convaincu que les élèves et les équipes pédagogiques ont besoin du meilleur environnement éducatif possible pour travailler sereinement.
Il est évident que l'utilisation du téléphone portable peut nuire à la réalisation de cette ambition. Elle peut en effet entraîner, comme vous l'avez rappelé, des troubles de l'attention préjudiciables pour nos élèves et ainsi perturber l'organisation des enseignements.
Dès que l'usage du téléphone portable s'est répandu dans les établissements scolaires, ces derniers l'ont pris en compte dans leur règlement intérieur. Aujourd'hui, le processus est quasiment généralisé dans l'ensemble des collèges et des lycées, une disposition spécifique à l'usage de ces appareils au sein des établissements figurant dans les règlements intérieurs.
Récemment, vous avez voulu aller plus loin – vous l'avez rappelé – dans le cadre de la loi « Grenelle 2 ». Nous avons réaffirmé le principe que je viens d'évoquer s'agissant des écoles et des collèges, en modifiant le code de l'éducation.
Pour autant, les débats parlementaires qui ont eu lieu ici même – vous vous en souvenez, monsieur le sénateur – et à l'Assemblée nationale ont montré la nécessité de prendre en compte la réalité du terrain : l'usage des portables étant entré dans les pratiques quotidiennes, nous ne pouvons ignorer le besoin de communiquer, notamment entre les enfants et leurs parents, qui sont eux-mêmes demandeurs, naturellement en dehors des heures de cours.
Il nous faut donc trouver un bon équilibre quant à l'utilisation de ces téléphones, et il faut surtout que l'école soit un lieu où l'on éduque à l'utilisation de ce type d'instruments.
Nous disposons aujourd'hui d'un outil pour informer et sensibiliser les élèves aux précautions d'usage des portables : la validation du brevet informatique et internet, B2i, qui aborde, je le rappelle, le principe du droit à l'image et du respect de l'autre sur internet – vous avez cité des cas récents contre lesquels nous devons absolument lutter – et permet de traiter directement avec les collégiens de ce thème et de les sensibiliser aux enjeux.
La loi a posé un principe : à partir de ce cadre formel, c'est à chaque établissement, dans le cadre du règlement intérieur, d'établir les modalités pratiques de sa mise en œuvre. Certaines dispositions permettent d'aller jusqu'à la confiscation. En cas de manquements répétés et de récidive, il est possible d'imposer des punitions scolaires, voire des sanctions disciplinaires.
Grâce au débat qui est intervenu l'année dernière et au vote de la loi précitée, les établissements scolaires bénéficient aujourd'hui d'un arsenal comprenant à la fois des mesures destinées à lutter contre les dérives de l'utilisation de ces appareils et un volet éducatif, qui me semble aller dans le sens d'un équilibre entre le respect du bon déroulement des cours et l'utilisation de ce type d'appareils à laquelle sont attachés les parents.
M. le président. La parole est à M. Alain Dufaut.
M. Alain Dufaut. Monsieur le ministre, j'ai bien écouté le rappel des principes, que je connaissais. Il faut effectivement trouver un juste équilibre, parce que les enfants ont de plus en plus besoin de communiquer avec leurs parents par le biais des téléphones portables.
Toutefois, pour siéger moi-même dans des conseils d'administration d'établissements scolaires, je sais qu'il est très difficile d'établir des règles et de sanctionner leur non-respect.
Monsieur le ministre, dès que ma question a été mise en ligne sur le site du Sénat, j'ai reçu beaucoup d'emails, notamment de la part de parents d'élèves me signalant que, avant de se préoccuper des enfants, il faudrait interdire l'utilisation des portables aux professeurs ! Un tel usage par les enseignants, s'il est extrêmement rare, doit cependant être signalé, car les enseignants doivent être les premiers à respecter la règle, qui s'applique à tous.
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- Loys
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Je ne peux que confirmer. J'utilise moi-même une tablette en classe, enfin occasionnellement. Et elle m'est finalement assez peu utile à l'usage, pour de nombreuses raisons : la navigation, bien que tactile, est moins fluide et moins aisée, la synchronisation avec le PC n'existe que de façon bricolée et insatisfaisante, la saisie est très limitée en raison de l'offre logicielle rudimentaire. Pour l'heure les tablettes sont de purs gadgets technologiques, hors de prix pour ce qu'ils peuvent réellement faire.packman écrit: Pour finir sur les smartphones, j'adhère au fait qu'il s'agit d'ordinateurs de poche, en s'arrêtant à la définition de l'Académie d'"ordinateur". En revanche, s'ils ont certes un processeur (ARM et non x86, au passage), de la mémoire et quoi sais-je d'autre encore, il ne s'agit en aucun cas de PCs (ce que tout le monde entend, Loys le premier semble-t-il, par "ordinateur"). Le système d'exploitation est spécifique et limité (iOS, Android et autres), ainsi que l'usage : pour exemples l'absence de Flash sur les iPhone et l'existence de deux expériences utilisateurs distinctes dans le design web, une "mobile" et une "bureau" (et même une troisième pour les "tablettes", en fait).
Avec les élèves, n'en parlons même pas... Il faudrait que j'écrive un article à ce sujet.
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- Loys
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Silencieux, oui. Mais vous croyez vraiment qu'il reste dans le sac ?Neena écrit: Je suis entièrement d'accord avec Nicolas.
L'école aujourd'hui n'est plus ce qu'elle était surtout pour ce qui est de la banlieue. Dans les "raisons" qui poussent les parents à offrir un téléphone portable à leurs enfants vous avez oublié le facteur: "le téléphone rassure". Il y a un monde entre les collèges/ Lycées de Paris et ceux qui se trouvent derrières le périph. J'ai 23 ans et je dois être de la dernière génération d'étudiants à peu près normaux. Mais tout se dégrade depuis quelques années dans les établissements. A mon époque je pouvais rentrer de mon collège du 93 tranquillement à pieds, aujourd'hui, je n'ose même plus passer dans cette rue en voiture alors imaginez un peu les collègiens de 13/14 ans qui sont en plein de dedans. Le téléphone en classe c'est certains que c'est pas une bonne chose mais quand il est en silencieux dans le sac, il ne fait rien de mal.
Pour revenir à votre argument, le téléphone rassure peut-être psychologiquement, mais il ne protège pas du tout physiquement. On a rarement vu un téléphone s'interposer entre son propriétaire et de méchants agresseurs... En l'occurrence ce serait même plutôt le contraire, le vol de portables étant l'une des premières cause d'agression physique.
Ce que vous dites peut se concevoir pour un étudiant, qui assume la responsabilité d'un parcours scolaire qu'il a choisi. Mais pas pour un élève de douze ans habitué à regarder pendant deux heures la télé par jour, puis jouer à la console : l'école est nécessairement pour lui un lieu d'ennui. Et qu'il faut accepter en tant que tel : l'ennui fait partie de l'apprentissage, et de la vie en général.Et puis bon, je pense qu'il faut aussi savoir se remettre en question en tant que prof, car(je parle en tant qu'élève, car toujours étudiante) personnellement je prends mes cours sur un notebook, je l'ai à chaque cours et j'ai donc très facilement accès à Facebook et cie... Quand un prof arrive à me passionner, il peut arriver que je n'écoute que lui pendant 2 heures, et au contraire si un prof est chiant à mourir (c'est d'autant plus vraie quand il s'agit de cours ayant lieu après de repas :p) bah là, je passe par tout les sites possible et imaginable
On a le sentiment aujourd'hui que l'ennui est une atteinte intolérable aux droits humains fondamentaux : en réalité, passer des heures sur Facebook ou devant la télévision s'apparente à une forme d'ennui indolore, d'anesthésie intellectuelle.
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Pour ma part, cet article me fait frémir, bondir et désespérer sur l'avenir de l'éducation. Je ne pense vraiment pas être une réac décrépie quand je dis qu'à mon sens, l'utilisation massive et généralisée des téléphones portables en collège et lycée n'apporteraient rien de bien.
Phase d'argumentation :
Je suis totalement pour l'utilisation de nouvelles technologies dans les salles de classes, si elles sont maîtrisées. Par exemple, certains logiciels en chimie pourraient permettre aux élèves de visualiser une molécule, de s'y « balader », de la décomposer... De même en SVT. Les outils de modélisation mathématiques permettent de montrer des courbes sans avoir à passer par une phase de dessin au tableau, période pendant laquelle les élèves se déconcentrent généralement. Mais je pense que simplement fournir au professeur ces outils et de quoi les projeter sur un mur suffit amplement. De plus, dans certaines matières telles que le français, l'anglais, l'histoire.... Je ne vois vraiment pas ce que les nouvelles technologies pourraient apporter de si révolutionnaire. Par rapport aux exemples d'applications citées précédemment, un smartphone ne peut pas, à l'heure actuelle, les faire tourner correctement et avec une ergonomie correcte. Une tablette, pourquoi pas, mais encore une fois je ne vois pas l'intérêt d'équiper plus que le professeur.
J'ai le sentiment, comme packman, qu'on essaye de convertir un problème en solution : « le téléphone est présent dans les classes à des fins de triche et de distraction, si on disait que c'est nous qui l'y avons mis à des fins pédagogiques ? Ça serait génial ! »... Et tout ça bien sûr sans réfléchir une seule seconde aux conséquences. De plus, alors qu'on parle de plus en plus d'égalité des chances, d'une école égalitaire, de donner les mêmes moyens à tous les élèves, on va les discriminer encore plus en leur faisant utiliser un outil que tous n'ont pas ? Quid de la différence entre l'élève qui aura un petit téléphone à 30€ et celui qui aura le tout dernier Samsung ou Apple ? L'école fournira-t-elle les mêmes téléphones à tous ? Ah mais c'est à ça que va servir l'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire... À ce que tous les élèves puissent s'acheter le dernier smartphone...
Blagues mises à part, je trouve pour le coup très discriminant de se baser sur un outil que « tous les élèves ont » car c'est faux. Et je soutiens totalement les parents qui refusent d'acheter un smartphone à leur enfant avant un certain âge, même si j'imagine et je déplore l'enfer que ça doit être parfois pour l'enfant d'être « écarté » ainsi vis à vis de ses camarades.
Dans les études supérieures, c'est différents. Dans certains domaines l'utilisation de tablettes, pc et autres peut être très bénéfique. Et j'estime qu'à partir d'un certain âge, les gens doivent être capables de comprendre qu'ils ne sont pas là parce que c'est obligatoire, mais parce qu'ils l'ont choisi, et que s'ils ratent des cours et trichent pour obtenir leur diplôme, ils assument... Ça ne durera pas longtemps dans le monde de l'entreprise...
Enfin l'argument du « les profs doivent de moderniser, vivre dans le monde d'aujourd'hui et accepter les nouvelles technologies » me fait frémir. Quand comprendra-t-on que l'informatique est et doit à tout prix rester un outil, que c'est à nous d'en faire ce que l'on veut et non pas de nous adapter à lui ? Microsoft me propose du cloud computing ? Est-ce que cela répond à un besoin de ma part ? Est-ce que cela apporte une réelle valeur ajoutée à ce que je fais ? Oui, j'adopte ; non, je laisse tomber. Le raisonnement de beaucoup aujourd'hui, encouragé par les entreprises, me semble être : Microsoft me propose du cloud computing ? C'est que ça doit être génial ! Comment est-ce que je pourrais m'arranger pour l'utiliser ?
Et ça, ça me fait peur...
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