Le BYOD ou la promotion du smartphone à l'école

- C'est bien d'éducation dont il est question, et ce qui semble irresponsable, c'est d'imaginer faire ce travail indispensable dans une « bulle » complètement déconnectée de tout.

- Votre exemple est amusant. On apprend en effet à nager dans des endroits conçus à cet effet, sans courant, marées, vents, vagues : les piscines.
- Oui. On apprend surtout à nager DANS l'eau…
- Dans un espace conçu pour cet usage.
- C'est à dire dans la classe, pour le sujet qui nous préoccupe, sous la responsabilité de l'enseignant et dans le cadre pédagogique qu'il aura fixé, avec des objectifs précis, et AVEC connexion internet, ordinateurs, tablettes… ou téléphones. ;+)
- Dans votre analogie, l'espace n'est pas la classe mais Internet. Vous défendez la suppression de tout filtrage ?
- ??? - Dans l'espace « piscine » on nage dans une eau calme ; – dans l'espace classe (je maintiens), on est dans un internet adapté puisque le filtrage établissement existe, personne n'a parlé de le supprimer. On parle juste de pouvoir utiliser internet avec TOUS les outils
- Le filtrage sur le smartphone des élèves ? ^^
- Non, et c'est justement pourquoi il faut les prendre en compte dans l'#EMI Mieux vaut une utilisation encadrée par l'enseignant avec des pratiques pédagogiques intéressantes qu'une utilisation « clandestine » à cause d'une interdiction totale.
- Donc sans filtrage. Et plus question d'"internet adapté puisque le filtrage établissement existe", ainsi que vous le souligniez. Au demeurant, il semble bien naïf de penser que les utilisation clandestines du smartphone n'auront pas cours dans le cadre d'une utilisation pédagogique (désormais autorisées par la loi) : au contraire, elles seront bien plus aisées.
- Si l'utilisation est bien plus aisée, elle sera d'autant moins clandestine. ;+) Pour, le filtrage, ben si, les connexions sur les ordinateurs ou tablettes de l'établissement ne disparaissent pas. Personne n'a dit qu'il ne fallait plus les utiliser ; personne n'a dit qu'il ne fallait utiliser QUE les téléphones. Mais ce sont des outils qu'il faut absolument prendre en compte.
- Beaucoup de circonlocutions pour cette conclusion : à terme, plus de filtrage en classe. Il est significatif que votre discours achoppe sur ce point qui correspond au grand écart institutionnel actuel : passer du filtrage académique... au BYOD en classe sans plus aucun filtrage.
- Mais avec encadrement, avec pratiques responsables, avec projets et objectifs pédagogiques précis, avec séquences de classe et préparations adaptées par des enseignants qui prennent en compte cette évolution plutôt que de faire comme si ça n'existait pas. Pour le reste, "faire comme si ça n'existait pas" est peu aimable pour les praticiens de terrain, qui peuvent parfaitement faire naître en classe la réflexion sur les réseaux sociaux, la validation de contenus, le harcèlement, la pornographie... sans Internet.
- Et on revient au début de la discussion, où on apprend à nager sur un tabouret, hors de l'eau. ;+) Ceci dit, c'est tout à fait vrai (et indispensable) que tous les enseignants, quels qu'ils soient, peuvent faire naître cette réflexion en classe.
- Ou plutôt dans une piscine, c'est-à-dire dans un espace modéré... quand vous défendez, avec le smartphone, un accès à Internet sans filtrage. Mais peu importe : que veut dire "apprendre à nager" très précisément dans votre analogie ? D'ailleurs, votre logique est curieuse : s'il suffit d'"encadrer avec des pratiques responsables", à quoi sert l'actuel filtrage académique sur les ordinateurs et tablettes scolaires ?