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Le BYOD ou la promotion du smartphone à l'école
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Nous avons pu voir qu’il est possible d’utiliser le matériel apporté par les élèves, pour mener une pédagogie active avec le numérique, avec un minimum de maitrise et un scénario prévu pour cela.La connexion WIFI étant insuffisante pour 30 personnes (comme souvent en classe !), certains participants ont dû se connecter aux outils en 3G/4G. Les forfaits datas de nos opérateurs devenant moins restrictifs et couteux, cela deviendra sans doute possible, même avec nos élèves.
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"Macron ne veut pas de portable à l'école: "Une interdiction totale est impossible"" (L'Express)
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Et surtout : "Principal de collège, je suis pour les portables à l'école. Interdire, c'est impossible" (L'Obs)
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Ou encore : "École numérique : naufrage à l’horizon…" par Michel Guillou.
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Une position entière, donc : il ne s'agit pas de s'opposer ou de tolérer mais de prôner les portables à l'école.Principal de collège, je suis pour les portables à l'école.
Réalisme intéressant du point de vue d'un dépositaire de l'autorité.Interdire, c'est impossible
"éduquer" en espérant que les élèves ne feront qu'un usage responsable de leur téléphone : voilà qui témoigne pourtant d'un certain manque de réalisme. D'autant qu'un principal n'a précisément pas en charge l'éducation directe des élèves.LE PLUS. Principal d'un collège, François est contre l’interdiction de l’utilisation du téléphone portable par les élèves dans son établissement. Une mesure proposée par le candidat à l’élection présidentielle Emmanuel Macron, qui existe déjà depuis 2010 sous une forme juridique encore un peu floue. Selon le principal, éduquer vaut mieux qu’interdire.
Il s'agirait donc d'une éducation à la société de consommation.L’achat d’un téléphone est devenu une priorité pour les parents qui n’hésitent à débourser une petite fortune pour en offrir un à leurs pré-adolescents. Même les moins aisés succombent.
Ce qui est tout à fait pertinent et rationnel, les élèves se trouvant dans une école.Ils se sentent rassurés de pouvoir communiquer avec leur enfant à tout moment.
On n'est jamais assez assuré de la sécurité de ses enfants dans un établissements scolaire.D’ailleurs, le premier argument des parents pro-portable est toujours celui de la sécurité.
La réflexion sur les écrans ne peut en effet être que le produit d'une "idéologie" délétère.Les enfants qui n’ont pas de portable en 6e sont généralement ceux des parents bobos qui préfèrent l’interdire pour des raisons idéologiques.
Et donc ?Ces collégiens finissent toujours par regarder par-dessus l’épaule de leurs camarades qui jouent sur leur smartphone dans la cour de récréation.
Et on ne peut pas leur couper ce bras, n'est-ce pas ? A noter la mise à égalité - assez caractéristique - des collégiens et des adultes...Le portable est devenu un prolongement du bras des collégiens. Mais aussi de celui de leurs parents, des proviseurs, des professeurs… Bref, de tout le monde.
En classe, non : et ça ne paraît pas absurde de l'interdire.L’interdire serait totalement absurde, il fait partie de la vie de tous.
A ce compte, il faudra autoriser beaucoup d'autres choses.Le collège se doit d’être dans la réalité et de vivre avec son temps.
Difficile à faire respecter, sans doute. Mais impossible certainement pas.Sans parler du fait qu’interdire le portable au collège est tout simplement impossible.
On se demande bien pourquoi.Les imprudents et les addicts
Les élèves trouveront toujours un moyen d'introduire subtilement un portable dans l’enceinte du collège et de s’enfermer avec aux toilettes. Cette situation serait bien pire.
Ce n'est que l'application de la loi...C’est pourquoi, dans mon établissement, je pratique une autorisation encadrée.
Les élèves ont le droit d’avoir un téléphone portable, mais ils ne peuvent pas l’utiliser dans les bâtiments de l’établissement. Ils ont l’obligation de le laisser éteint pendant les cours, mais peuvent le rallumer dès qu’ils sont dans la cour en extérieure ou bien dans la rue, devant l’école.
S'ils ne le font pas exprès, ce n'est donc pas très grave.Il arrive évidemment que des portables sonnent en classe. Soit il s’agit de jeunes 6e qui ont oublié de l’éteindre ou qui ne maîtrisent pas tout à fait les différentes sonneries. Ou bien, ce sont des 3e dont le portable est une telle addiction qu’ils ne peuvent pas s’empêcher d’y jeter un coup d’œil régulièrement, sans même le faire exprès.
Amusant comme ce principal défend bien maladroitement la présence des portables en classe. S'il évoque - pour la justifier - le besoin de consultation compulsive, il oublie de signaler que les téléphones permettent bien des distractions en classe, aux élèves de communiquer entre eux, de frauder, de photographier, de filmer en direct leur professeur ou leurs camarades etc. Sans parler des problèmes de perte, de vol, des conflits avec les enseignants.
Donc interdire est impossible et confisquer est problématique : quelle autorité !Le problème de la confiscation
Dans tous les cas, nous confisquons l’objet que nous rendons uniquement en main propre aux parents. Cela montre que ce n’est pas à anodin. Ce qui est amusant, c’est de voir certains parents énervés que j’ai pu confisquer un téléphone. Le souci avec la confiscation, c’est le vide juridique : l’établissement peut être accusé de recel. La perte ou le vol de portables confisqués est aussi un problème.
Dans mon ancien collège, un téléphone avait disparu du bureau dans lequel les surveillants l’avaient mis. C’est gênant comme situation et puis c’est coûteux : c’est à l’école de racheter un nouveau téléphone.
Situation qui ne serait pas produite si les téléphones n'étaient pas autorisés.
En moyenne, nous confisquons cinq portables par semaine dans mon établissement d’à peu près 350 élèves. Il arrive que la confiscation soit un moment difficile. Pour un adolescent de 3e, c’est parfois la fin de sa vie.
On se demande bien comment ce principal, qui dit ne pas pouvoir interdire les portables, pourrait "garder un œil" sur les portables de 350 élèves...Des intervenants venus de la police
Autoriser le téléphone tout en l’encadrant nous permet de garder un œil sur l’utilisation qu’en font les adolescents. Bien sûr, nous ne pouvons pas tout contrôler.
C'est vrai que c'est chouette; les portables à l'école !Il arrive que des disputes commencent en ligne et finissent par devenir physiques. Généralement, les élèves s’insultent sur les réseaux sociaux, comme Facebook, puis quand ils se croisent, ils en viennent en main. Mais nous essayons de repérer les conflits avant qu’ils ne dégénèrent.
Quelle est la "pédagogie" adoptée vis à vis de la pornographie, par exemple ?La pornographie, les réseaux sociaux, le partage de contenu ou encore les rencontres en ligne posent beaucoup de problèmes. Auxquels nous tentons de répondre par la pédagogie et l’information, et non pas par l’interdiction.
Interdire le cannabis, c'est impossible, non ?Nous sensibilisons nos élèves aux dangers d’internet et du téléphone portable. Nous faisons appel à des intervenants, souvent ceux de la police qui encadrent aussi des sessions sur les dangers du cannabis.
Et du coup ils cessent tout visionnage pornographique !Avec eux, les collégiens apprennent que mettre des vidéos ou des photos d’eux sur internet peut leur être dommageable, mais aussi, que la pornographie n’est pas la réalité.
Mais qui ont fait le bon choix d'acheter un téléphone portable à leur enfant.Nous éduquons aussi, et surtout d’ailleurs, les parents. Ils ne connaissent pas toujours mieux que leurs enfants les problèmes que posent les smartphones et internet.
Sauf pour les "parents bobos"...Lors de la réunion de rentrée en septembre, je leur explique que c’est à eux de limiter l’utilisation du téléphone à la maison. C’est surtout le soir que le portable pose problème. Les enfants rentrent chez eux, le portable allumé, et ne l’éteigne jamais. Ils s’endorment avec l’objet sur leur table de nuit et sont réveillés en permanence par les alertes qu’il émet. Leur sommeil en est moins bon et ils arrivent fatigués en classe.
Mais au fait comment les parents peuvent-ils "confisquer" le portable de leur enfant ? "c'est parfois la fin de sa vie", non ? En somme, les parents devraient faire ce que ce principal ne veut pas faire.
Mais à part ça les téléphones n'ont rien de problématique...C’est bien plus problématique d’utiliser un téléphone la nuit au lieu de dormir, que dans la cour pendant une pause en pleine journée.
Il est inquiétant que les enfants, en cas d'urgence, ne soient pas prévenus ou pris en charge par l'institution scolaire. Effectivement, les parents qui n'équipent pas leurs enfants sont irresponsables, dans un tel établissement.La dictée de SMS
Un portable qui sert uniquement à appeler et à envoyer des SMS est largement suffisant pour les plus jeunes. C’est même d’ailleurs très pratique, je dois le reconnaître. Un jour, une manifestation a débordé sur le parvis de mon établissement. Des casseurs avaient forcé le barrage des CRS. Nous avons donc dû réagir rapidement et confiner les élèves. Grâce à leur portable, la plupart étaient déjà au courant de la situation. Ils ont donc très bien réagi.
Il serait plus simple, plus légitime et plus sûr que l'institution s'en charge, non ?Nous avons installé les élèves dans les bâtiments et les professeurs leur ont dicté un SMS à envoyer à leurs parents pour les rassurer.
L'ENT serait inutile ?Je suis principal d’un petit collège et nous avons une seule secrétaire. C’est la manière la plus rapide et la plus efficace de communiquer avec les parents d’élèves. Pourquoi s’en priver ?
En réalité, un simple logiciel permet d'envoyer automatiquement un SMS à autant de contacts que nécessaire...
Il est regrettable qu'un chef d'établissement doive compter sur l'équipement des élèves pour entrer en contact avec leurs parents ou s'assurer qu'ils soient prévenus par les réseaux.
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L'expression "projets pédagogiques" permet de tout légitimer.Dans le cadre de projets pédagogiques...
Après tout, qu'est-ce que la loi devant un projet pédagogique ?...ce prof dans un collège de l'Ouest de la France passe outre l'interdiction de l'usage du portable en classe.
L'exemple ayant été donnée par la DGESCO elle-même ( cf supra dans ce fil ), c'est un courage tout relatif.Ce jeudi, Emmanuel Macron a annoncé vouloir interdire l’usage des portables dans les écoles primaires et au collège. Le code de l’éducation le proscrit déjà pendant les cours et dans les lieux prévus par le règlement intérieur.
Certains profs imaginent pourtant l’autoriser dans leurs classes, voire le permettent déjà dans le cadre de projets pédagogiques.
C’est le cas de ce professeur de maths dans un collège rural de l’Ouest de la France, qui passe de temps en temps outre cette interdiction. "Je défends l'usage du portable en classe", soutient-il, quitte à se mettre "hors-la-loi".
Des considérations assez peu pédagogiques pour l'instant.Pour certains de ses cours, le prof de maths demande à sa classe de mettre six smartphones à disposition : "Je ne les oblige pas à l'apporter : il faut que les parents soient d'accord, sinon imaginez si un portable se casse... C'est important de le préciser." A chaque fois, il a l'embarras du choix (90% de ses élèves en ont un).
A noter que ce professeur parle de smartphones, ici, pas de portables : l'article est donc en grande partie hors-sujet...
Les élèves disposant d'un smartphone disposent le plus souvent d'une connexion 3G ou 4G. Bref, ils n'ont pas besoin du réseau wifi pour se connecter à Internet...Problèmes vidéos
Par groupe de quatre, les élèves se connectent depuis leur téléphone à un réseau wifi que le prof a installé dans la salle (avec une borne Hootoo). Un réseau qui va leur permettre d'avoir accès aux documents partagés par l'enseignant (des vidéos, par exemple), mais pas de se connecter à Internet.
Seul ce réseau est sécurisé..."C'est sécurisé et il n'y a pas du tout de débordements. Il y a une règle d'or de toute façon : à partir du moment où ils font autre chose, je confisque le portable comme le règlement me le permet."
Pour le reste, il est facile de détourner le smartphone sans que le professeur s'en rende compte. Sans doute moins avec un travail en groupe, il est vrai.
C'est vrai qu'un manuel, on ne peut pas le mettre sur pause.Plutôt que de bosser sur un manuel, le prof de maths leur demande par exemple de résoudre des problèmes à partir de vidéos. C'est pratique :
"Les élèves peuvent avancer à leur rythme, en mettant les vidéos sur pause ou en revenant en arrière."
Avec un travail en groupe, chaque élève avance à son rythme ?
Donc chaque groupe visualise des vidéos : vive la cacophonie...
Eh oui : travailler ensemble, quelle mauvaise idée. On se demande bien à quoi servent les concepts de classe et de professeur.L'usage des téléphones offre la possibilité de faire travailler chaque groupe sur une vidéo différente plutôt que de les diffuser les unes après les autres au tableau.
La portée de "projet pédagogique" (une simple utilisation en cours) semble bien mince...
Le BYOD permet bien des économies.Les élèves pourraient faire la même chose le nez au-dessus de tablettes mais le collège rural, qui fait partie depuis septembre dernier du dispositif "collège connecté" du plan numérique déployé par le ministère de l'Education nationale, n'a toujours pas reçu le chariot de 24 tablettes promis...
C'est donc plutôt la principale qui se met hors la loi.Le prof de maths ajoute :
"Au vue de ce que veulent faire mes collègues, ça risque de ne pas être suffisant pour tout le collège : je pense que je vais travailler encore longtemps avec les portables."
L'enseignant aurait pu demander une dérogation pour "expérimentation pédagogique", mais comme sa principale tolère cet usage, il ne l'a pas fait.
Ou sont plus lucides...Usage encadré
Le prof de maths est le seul enseignant de son collège à pratiquer le BYOD ("bring your own device", ou "apporter vos appareils personnels") : certains de ses collègues sont intéressés mais ne se sentent pas capables de gérer l'utilisation par les élèves de leurs propres outils numériques, rapporte-t-il.
Nul doute que les élèves sauront se servir ensuite intelligemment de leur smartphone !Dans son collège, l'usage du portable est totalement interdit dans le règlement intérieur. Dans la cour, les élèves risquent la confiscation s'ils pianotent dessus. "Je suis plutôt favorable à cette interdiction mais je prône un usage encadré par un adulte dans le cadre d'un projet pédagogique", souligne-t-il.
"C'est une manière de leur faire découvrir qu'ils peuvent faire quelque chose d'intéressant avec leur portable, différent de leur usage quotidien."
Curieuse conception de la "différence".Il y voit tout de même un défaut : l'équipement inégal des élèves.
"Certains ont le dernier iPhone, d'autres un téléphone pourri ou certains n'en ont pas du tout. Ils ne sont pas tous égaux mais ce n'est pas grave : un téléphone peut être partagé et je trouve l'idée riche. Je pense qu'il ne faut pas avoir peur de la différence."
Il faut d'urgence proclamer un droit scolaire à l'iPhone de dernière génération.
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Bon, en fait d'élèves, il s'agit d'étudiants de BTS...
Exemple de différenciation : un élève qui boucle le programme des deux années de BTS en un an et puis un autre plus en difficulté peut "avancer plus doucement".
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"La DNE a constitué un dossier pour contester l'article du code de l'éducation interdisant l'usage des téléphones à l'école #ecriTech8"
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