La question du stress de l'élève à l'école est une urgence absolue. Cc @lobs 1/2
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Bien-être (et bienveillance) à l'école
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S'agissant du sentiment d'appartenance, tel que mesuré par PISA, l'erreur (déclinée avec les élèves issus de l'immigration) se perpétue en 2015...

"Helping immigrant students to succeed at school – and beyond"
Et les conclusions amusantes du "Café pédagogique" : "Immigration : Ce que l'école française a raté" (18/11/15)
Évidemment, le "Café" ne mentionne pas l'étonnant résultat des petits Français en général, à peine plus élevé.Immigration : Ce que l'école française a raté
De tous les pays de l'OCDE, la France est le pays où les élèves de la première génération immigrée se sentent le moins appartenir à l'établissement, révèle une nouvelle étude de l'Ocde. C'est un des échecs de l'école française à tirer profit des jeunes issus de l'immigration, un enjeu dont on mesure bien l'importance pour l'avenir du pays.
[...] Quelques éléments permettent d'expliquer cette situation. D'abord c'est en France que le sentiment d'appartenance à l'école est le plus bas pour les jeunes issus de l'immigration. Seulement 41% d'entre eux se sentent intégrés à leur école, alors que c'est el cas de 80% des jeunes immigrés en moyenne dans l'OCDE.

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Titre complet :
Le bien-être des élèves à l'école et au collège : validation d'une échelle d'évaluation multidimensionnelle et analyses différentielles.
Fabien BACRO, Séverine FERRIERE, Agnès FLORIN, Philippe GUIMARD, Hué NGO
PROBLÉMATIQUE
Améliorer la qualité de l’éducation et de la formation est devenu un objectif central des politiques éducatives qui considèrent que « des niveaux élevés de connaissances, de compétences et de qualifications sont des conditions fondamentales de la citoyenneté active, de l’emploi et de la cohésion sociale » (Commission européenne, 2000, p.2). Mais comme le soulignent le Conseil Européen de l’Education (2001) et la Commission des communautés européennes (2007), les finalités globales que la société assigne aujourd’hui à l'éducation et à la formation ne peuvent viser uniquement le développement de compétences tout au long de la vie, même si cet objectif est essentiel. L’éducation et la formation doivent également oeuvrer à l’épanouissement des personnes afin qu’elles puissent réaliser leur potentiel et vivre pleinement leur vie et, au-delà, participer activement à la vie économique et sociale dans une société du 21ème siècle en pleine mutation. De fait, aujourd’hui, la réussite des élèves ne se réduit plus exclusivement à la question de leurs performances académiques, mais renvoie aussi à celle de leur bien-être dans leurs contextes de vie, à l’école en particulier. Considérer les enfants comme acteurs de leur développement et les aider à développer leurs compétences cognitives, expressives et sociales, tout en favorisant leur bien-être dans un monde en pleine évolution sociale, économique, technologique est un enjeu essentiel pour l’éducation et la formation des adultes de demain
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"Les élèves français ont besoin d'encouragements"
Sur "VousNousIls" du 15/12/15 : www.vousnousils.fr/2015/12/15/climat-sco...bienveillante-580440
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Plus grave : cette étude s'appuie sur les chiffres erronés de PISA 2009 et PISA 2012 : "leur sentiment d’appartenance à leur établissement reste en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE".

Beaucoup d'observations viennent à l'esprit à la lecture des "items" ci-dessus.
- "Satisfaction/relations paritaires" : en quoi l'école est-elle responsable des relations des élèves entre eux (amitié, bonne entente) ? De même "Je n'aime pas trop ma classe".

- "j'ai peur qu'il m'arrive quelque chose sur le trajet" : quel rapport avec l'école ?

- "Je travaille trop à l’école/collège" : faut-il comprendre qu'on devrait y travailler moins ?

On pourrait aussi bien demander aux élèves s'ils mangent assez de frites à la cantine...
- "J'ai peur quand le professeur met un mot dans le cahier de liaison" ; "j'ai peur de montrer mon travail aux parents" ; "j'ai peur quand mon professeur parle avec mes parents". On peut se demander dans quelle mesure cette "peur" est scolaire, puisqu'elle semble liée aux parents.

Au demeurant, en quoi est-il anormal qu'un mot - a priori exceptionnel - du professeur suscite l'appréhension des élèves ?
Mais surtout, en quoi un mot dans le carnet a-t-il à voir avec "l'évaluation" ?

- "Le/les professeurs me félicite(nt)" : comprendre que ne pas "féliciter" tous les élèves, c'est être malveillant ! En réalité la question devait être posée dans les termes suivants : "Les professeurs m'encouragent". On observe malgré tout qu'un élève sur deux s'estime "félicité" par son professeur. Bref, parce que l'école ne "félicite" (sic) que la moitié des élèves, elle n'est pas "bienveillante".

- "Relations/enseignants" : "Le/Les professeur(s) m'aide(nt) suffisamment" ; "J'aimerais que le/les professeur(s) explique(nt) davantage les choses difficiles" : on ne peut traiter cette question en la résumant à la seule pratique pédagogique, c'est-à-dire sans prendre en considération les conditions d'enseignement. La recherche de personnalisation de l'enseignement se heurte en effet en France à des taux d'encadrement et à des tailles de classe parmi les pires de l'Union européenne. Ce que "l'étude" ne mentionne nulle part...
- Une seule question en lien avec le climat de discipline en classe. Évidemment la difficulté à faire respecter les règles de classe (pour 42% des élèves tout de même) ne peut avoir de relation avec la difficulté aujourd'hui à exercer son autorité et à s'occuper des élèves les plus en difficulté. L'étude découvre d'ailleurs (p. 49) que "les élèves des établissements ZEP se sentent moins en sécurité".
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Quelle chance : une étude qui va dans le sens du MEN !Agnès Florin : "L'éducation doit intégrer l'épanouissement des élèves"
Professeure de psychologie, co auteure de l'étude sur le bien être des écoliers et collégiens, Agnès Florin revient sur les principaux résultats de cette première recherche pionnière. Pour elle, " il faut promouvoir l'école bienveillante".

Parce que le bien-être résulte de bien d'autres facteurs que de la seule bienveillance : la réussite des apprentissages est par exemple conçus comme une conséquence du bien-être alors qu'elle en est également une cause. Pour prendre un exemple simple, un élève avec des difficultés de lecture à l'entrée en 6e ne risque guère d'éprouver de bien-être au collège. Le bien être, c'est - parmi d'autres facteurs - un élève qui a le niveau de son niveau. Mais c'est également un élève qui se sent en confiance dans l'environnement scolaire, non pas malgré l'autorité du professeur, mais grâce à elle, a rebours de ce que semble soutenir le rapport en accusant l'école de manque de "bienveillance".Pourquoi s'intéresser au bien être des élèves ?
C'est vrai que c'est une question qui rencontre des résistances en France, ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays. On sait que la qualité de la performance des élèves va de pair avec le bien être.
Drôle de perspective en effet que de rechercher le bien-être des élèves non pas pour lui-même, mais comme un facteur de performance scolaire.Mais en France la recherche n'a commencé à travailler sur le bien être que depuis 5 ans et les politiques eux sont plus centrés sur les questions de performance.

Mais laisser penser que l'Ecole accomplirait sa mission parce qu'elle permettrait le bien être des élèves serait inquiétant. La formule "L'éducation doit intégrer l'épanouissement des élèves" est de ce point de vue ambigüe. Le bien-être doit être une exigence, pas une mission de l'Ecole.
Pour être si opportune, serait-ce une étude de commande ?La question a quand même trouvé place dans la loi d'orientation qui promeut une éducation bienveillante. Nous avons construit un outil pour évaluer le sentiment de bien être dans les écoles et les collèges dans le cadre d'une recherche financée par la Depp, le Défenseur des droits et le Commissariat général à l'égalité des territoires. Cette étude se poursuit pour observer comment évolue ce sentiment.

Citons l'OMS , elle-même citée par "France Stratégie" : "Selon l’édition 2010 de l’enquête HBSC, 32 % des élèves français déclarent “aimer beaucoup l’école”, un chiffre dans la moyenne haute de l’OCDE"Globalement les élèves français se sentent bien à l'école ?
On est dans des résultats proches de ceux des autres études. La majorité se sent bien. Mais quand on regarde les études internationales, on voit que la France est mal classée dans les comparaisons internationales. Elle est en queue de liste chez les 11 à 15 ans par exemple quand il s'agit de déclarer si on aime son école. 30% des élèves ont un point de vue négatif.
Les élèves disent avoir peur à l'école ?
Le point le plus négatif c'est qu'ils ont peur des évaluations. 66% ont peur d'avoir de mauvaises notes, 75% au collège. 68% des collégiens ont peur quand le professeur met un mot dans le carnet de liaison. 64% quand leur professeur parle avec leurs parents. Ils ont aussi peur de se tromper. C'est très important.

Travail non fait, oubli de matériel, problème de comportement : voilà les raisons qui justifient qu'un professeur mette un mot dans le carnet de liaison. C'est très rarement en rapport avec les évaluations. De même, quand un professeur "parle avec leurs parents", il peut bien s'agir de tout autre chose.
La bienveillance au collège n'est donc pas la solution. Eh bien non ! Pour cette étude, le problème est bien celui du collège.On observe une dégradation de l'école au collège ?
On sait que en grandissant les enfants deviennent plus critiques donc une dégradation est normale. Mais on voit que l'arrivée au collège génère des ruptures. Les élèves sont confrontés à l'orientation, aux évaluations disciplinaires , aux difficultés de communication à l'écrit et à l'oral, aux maths... Quand des difficultés n'ont pas été réglées à l'école primaire elles deviennent très pénalisantes au collège.
Très probablement on peut dire que notre modèle d'enseignement pose problème. PY Bernard, qui a travaillé sur le décrochage montre d'ailleurs comment celui ci se construit au collège.
Les conditions d'enseignement (taux d'encadrement, climat de discipline) ne sont évidemment pas évoquées. Pas d'étude commandée par la DEPP à ce sujet ?Les élèves déclarent avoir envie d'apprendre à 83% mais seulement 59% estiment que leur professeur les aide suffisamment. Ca doit nous interroger. On ne doit pas rester braqués sur notre modèle traditionnel d'enseignement.

Voilà qui est bien péremptoire, tout en ignorant les éléments les plus simples de la réflexion sur le sujet.Ce modèle tient à des opinions et non à ce qu'on sait sur les modes d'enseignement, sur la réduction des inégalités à l'école.
A noter qu'à aucun moment l'étude ne se penche sur des considérations d'ordre pédagogique. Mais les conclusions le sont !

Tout est amusant dans la question posée.Le sentiment de bien être est plus fort dans l'enseignement privé. A quoi cela tient-il ?
Une autre étude montre qu'il est aussi meilleur chez les enseignants. Est -ce lié au fait qu'il y a moins d'hétérogénéité chez les élèves ? Ou au fait que la dimension éducative est plus affirmée que dans le public où on met souvent, mais pas partout, plus en avant la transmission des savoirs ?
Voilà qui est dit.On sait que l'éducation doit intégrer l'épanouissement des élèves. Pas que pour des raisons éthiques ou humanistes. Mais pour mieux accompagner l'enfant et réduire les inégalités. Cela donne une meilleure efficacité au système éducatif et finalement est économiquement plus intéressant.

La convergence pédagogisme/libéralisme ne laisse jamais d'étonner.
Pas de réponse sur le privé, donc...Ce défi d'une éducation plus globale est relevé dans certains collèges publics. Il va de pair avec l'existence dans ces établissements d'une équipe éducative solide et stable.

La bienveillance va régler les problèmes de harcèlement.La surprise de cette étude c'est que les filles se sentent moins bien à l'école que les garçons. Comment l'expliquer.
C'est un point à creuser. D'autant qu'on sait aussi que les enseignants ont une attitude plus positive avec les filles que les garçons. Il faut regarder les différentes dimensions. Chez elles ce sont surtout les points de sécurité qui posent problème et ça renvoie aux phénomènes de harcèlement.

La transition du "Café" tombe à point !Pour vous c'est le moment de mettre en place l'école bienveillante ?

C'est vrai que l'école de 2015 ressemble à celle du XIXe siècle !Il n'est pas facile d'en parler actuellement où l'opinion prime sur les arguments. Mais oui il faut promouvoir l'école bienveillante pour mettre fin au modèle de l'école du 19ème siècle...

Ah les formules creuses...
Et qu'il a toujours produit, c'est bien ça ?...et au gâchis qu'il produit.

Il faut aller jusqu'au bout : l'étude se propose donc de supprimer toute orientation, pour promouvoir le bien-être de tous. Nul doute que son passage en seconde générale procurera du bien-être à un élève qui n'a pas les capacités de concentration et d'abstraction nécessaires.C'est un modèle qui a pour objectif de sélectionner pas de promouvoir et qui laisse de coté nombre d'enfants.
L’École a par essence vocation à "promouvoir", c'est-à-dire à faire avancer les élèves. Faut-il pour autant que la promotion soit automatique ? On en voit d'ores et déjà les résultats...L'école bienveillante ce n'est pas l'école gentille. C'est une école qui veille sur l'enfant et son développement. Ca passe par l'acquisition de savoirs mais ne se limite pas aux connaissances disciplinaires. L'école bienveillante est une école qui promeut et qui ne dévalorise pas.
Par ailleurs en quoi constater un niveau faible relève-t-il de la "dévalorisation" ? C'est supposer de la malveillance de la part de l'institution scolaire.
Qui ne le fait pas ?Promouvoir des réussites partielles c'est encourager l'enfant.

Qu'Agnès Florin connaît... mais pas les enseignants. Et si Agnès Florin rencontrait des difficultés avec une classe difficile, comme en ont connu tous les enseignants débutants ou presque, quels conseils donnerait-elle ? L'accusation de malveillance (sous-jacente - osons le dire - dans la promotion de la bienveillante) est-elle recevable quand c'est l'enseignant qui ne bénéficie d'aucune bienveillance ?Apprendre est toujours difficile. Pour trouver le goût d'apprendre et de s'investir il faut des encouragements. Ce sont des processus psychologiques bien connus.
Des formules vagues et creuses : il ne faudrait pas renoncer à l'exigence. Mais comment ? Agnès Florin ne l'explique pas.Ca veut dire que le statut de l'erreur doit être revu dans notre enseignement. L'école bienveillante peut être exigeante mais elle veille sur tous.
En réclamant une révision du statut de l'erreur, Agnès Florin postule implicitement la bonne volonté de tous les élèves et la mauvaise volonté des enseignants.
Difficile de faire plus évasif. En tout cas, l'autonomie des établissements est bien dans la logique du MEN, comme le montre la réforme du collège 2016.Une mesure qui pourrait être prise rapidement ?
Qu'on laisse les établissements se soucier de ces questions et expérimenter en fonction des situations qu'ils rencontrent. C'est le travail collectif au niveau des équipes éducatives qui compte.
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Les différentes études :
Compte-rendu dans le "Café" du 22/12/15 : "Comment les collégiens voient l'école ?"
- Du « climat scolaire » : définitions, effets et politiques publiques - Éric Debarbieux
- L’école à l’ère du 2.0 - Climat scolaire et cyberviolence - Catherine Blaya
- Le climat scolaire vu par les chefs d’établissement du second degré public - Benjamin Beaumont
- Où fait-il bon enseigner ? - Cédric Afsa
- Le climat scolaire perçu par les collégiens - Tamara Hubert
- L’absentéisme des élèves soumis à l’obligation scolaire - Un lien étroit avec le climat scolaire et le bien-être des élèves - Sophie Cristofoli
- Les relations entre milieu social, climat scolaire et réussite scolaire en Israël - Les hypothèses de compensation, de médiation et de modération - Ruth Berkowitz ; Hagit Glickman ; Rami Benbenishty ; Elisheva Ben-Artzi ; Tal Raz ; Nurit Lipshtadt ; Ron Avit Astor
- Élèves handicapés ou porteurs de maladies chroniques - Perception de leur vie et de leur bien-être au collège - Emmanuelle Godeau ; Mariane Sentenac ; Dibia Liz Pacoricona Alfaro ; Virginie Ehlinger
- Le bien-être des élèves à l’école et au collège Validation d’une échelle multidimensionnelle, analyses descriptives et différentielles
- Philippe Guimard ; Fabien Bacro ; Séverine Ferrière ; Agnès Florin ; Tiphaine Gaudonville ; Hué Thanh Ngo
- Relations professeurs-élèves en lycée - Trois stratégies d’enseignants mises en débat - Hélène Veyrac ; Julie Blanc
- Satisfaction professionnelle des enseignants du secondaire - Quelles différences entre public et privé ? Nathalie Billaudeau ; Marie-Noël Vercambre-Jacquot
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travailler les compétences de bien-être
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Et sur l'école Montessori fondée par Françoise Nyssen : www.laviemoderne.net/forum/vers-la-priva...les-montessori#15589
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www.educavox.fr/agenda-2/climat-scolaire-tous-mobiliseClimat scolaire, tous mobilisés !
le 13 janvier 2016 de 9H - 16H30 - MGEN - PARIS 15E
Inscription indispensable via le formulaire en ligne avant le mercredi 6 janvier 2016.
À la question « Qu’est-ce qu’un climat scolaire de qualité ? », les élèves répondent sans équivoque :
"L’école, c’est notre deuxième maison "!
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Opinion des élèves sur le climat scolaire dans les collèges et lycées (en %)
Collégiens 2013 | Lycéens 2015 | |
Tout à fait bien ou plutôt bien dans son établissement | 92,5% | 94,4% |
Tout à fait bien ou plutôt bien dans sa classe | 90,9% | 92,4% |
Relations avec les enseignants très bonnes ou bonnes | 87,5% | 88,8% |
Trouve que les notes sont très justes ou plutôt justes | 86,6% | 86.5% |
Pas du tout ou pas beaucoup de violence dans l'établissement | 76,6% | 94.5% |
Tout à fait ou plutôt en sécurité dans l'établissement | 86,3% | 94.9% |
Collégiens 2013 | Lycéens 2015 | |
Moquerie de la bonne conduite en classe | 31% | 18,4% |
Sentiment d'humiliation | 18,9% | 14% |
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Voir plus haut dans le fil : www.laviemoderne.net/forum/les-nouvelles...ires?start=120#15460
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Deux invités, Philippe Meirieu (Eduquer après les attentats) et Marie-Rose Moro (Osons être parents, rentrée 2016), qui se félicitent de la réforme du collège. Le journalistes Benoit Bouscarel applaudit à l'entrée de la psychologie dans l'école avec cette réforme. A propos de cette "petite révolution", le propos de Mme Moro est très vague : difficile de voir, concrètement, comment les psychologues entrent à l'école.

L'axe de réflexion de l'émission est très confus : bien-être des "enfants" dans le contexte sécuritaire, bien-être dans le contexte pédagogique ("défiance envers le figure du maître").

Le bien-être des "enfants" (au collège ?) est curieusement associé à l'entrée des parents à l'école.
Plus tard, Philippe Meirieu insiste sur la distinction croire/savoir. L'entrée des parents à l'école devrait y contribuer, en effet.
Philippe Meirieu dit: C'est ce renversement-là qui au cœur d'une véritable école de la personne, une véritable école qui prend en compte chaque individu à la fois dans son développement personnel mais aussi dans ce en quoi la transmission contribue à lui permettre de s'inscrire dans vrai collectif. [...] Oui, le rapport enseignant/enseigné, il change en permanence et en même temps il reste le même : il y a un dénivelé radical entre celui qui sait et celui qui apprend mais ce dénivelé radical, il faut le négocier : c'est pas parce que je sais que je prime, que je demande à l'autre de s'assujettir, c'est pas parce que je sais que je formate. C'est parce que je sais que j'ai le devoir de transmettre à l'autre ce plaisir et cette joie d'apprendre et de comprendre.
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Voir aussi "les lois naturelles de l’enfant" de Céline Alvarez sur ce fil.
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Voilà qui nous avance bien. Les études statistiques sur cette question, recensées sur ce fil, montrent que très la grande majorité des élèves se sentent bien à l'école, comme en témoignent les études PISA ou les enquêtes du MEN.Bien sûr, il y a des enfants qui aiment l’école, qui s’y sentent à l’aise, mais il y en a aussi beaucoup d’autres qui s’y sentent mal.
Il se trouve que le décrochage scolaire est en baisse constante depuis des années et a atteint son plus bas niveau...Et si, outre la nécessité de les protéger, on veut vraiment lutter contre le décrochage scolaire, il faut s’en préoccuper.
Ajoutons que les mêmes enquêtes montrent d'ailleurs que les élèves souffrent bien davantage de moquerie de leur bonne conduite que d'humiliation...
Admettons mais de quelle "difficulté à l'école" parle-t-on ? Difficulté avec l'enseignement, difficulté à profiter du cours dans la sérénité, difficulté avec les autres élèves ? La réponse ne se fait pas attendre...En cas de difficulté à l’école, les adolescents réagissent comme ils peuvent. Certains sont très vite dépassés et se retrouvent noyés sous un flot d’injonctions qu’ils ne maîtrisent pas. Ils baissent les bras et tendent à décrocher. D’autres ne parviennent même plus à prendre le chemin du collège ou du lycée et développent une véritable phobie scolaire. D’autres encore restent dans le système mais s’y installent dans des attitudes agressives, antiscolaires, et se livrent parfois à des actes de violence ou de harcèlement aujourd’hui démultipliés par Internet.
Des chiffres au doigt mouillé, mais admettons : on peut se demander en quoi le cyberharcèlement a un rapport avec l'école : son propre est précisément d'échapper à l'école...Vous jugez ces phénomènes « en constante augmentation »...
Je ne crois pas que le harcèlement « classique », si j’ose dire, soit sensiblement en hausse. En revanche, le cyberharcèlement a explosé depuis trois ans. Et la phobie scolaire est en effet en constante augmentation. Je rencontre beaucoup de mes collègues des centres médico-psychologiques, ils me disent avoir remarqué que les cas de phobie scolaire, qui représentaient habituellement 2% ou 3% de leurs consultations, atteignent aujourd’hui 7% à 10%.

D'ailleurs, il existe des cas de phobies scolaires qui concernent des élèves sans difficulté scolaire.
Bref, ce n'est pas l'école elle-même ou son enseignement qui génère la phobie dans ce cas précis, elle n'est que le lieu où le "tourment" de "beaucoup" d'élèves devient intolérable, à tel point qu'on peut se demander s'il est justifié dans ce cas de parler de phobie "scolaire". En revanche, personne n'accuse les "outils" numérique d'être des outils de tourment...
Le lien implicite dans l'article entre absence d'enseignement interdisciplinaire, difficulté scolaire et décrochage voire phobie scolaire est très problématique.

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Voir sur ce fil : www.laviemoderne.net/forum/le-naufrage-d...ecole?start=40#17514
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"Le sentiment d’injustice à l’école"
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Avec un indice de climat scolaire : au lycée 80% des filles et 77% des garçons ont un indice de bien-être positif (avec entre 14 et 17 réponses positives sur 17 sur le climat scolaire).
- 84% des lycéens ont un sentiment vis-à-vis de l'apprentissage bon ou très bon
- 67% d'accord ou tout à fait d'accord avec le fait que les enseignants les félicitent
- 71% tout à fait d'accord ou plutôt d'accord avec le fait que les enseignants s'intéressent à leur devenir
- 84% estime avoir été tout à fait bien orienté(e) ou plutôt bien orienté(e)
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#FEI16 les 3 pays où les élèves sont les plus anxieux : Corée Japon France ... @CharbonnierEDU
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L'étude de l'UNICEF est plus positive :
L'étude à télécharger : www.unicef.fr/sites/default/files/atoms/...its-enfants-2016.pdfLes enfants des quartiers prioritaires désinvestis de leur scolarité ? Plus de 60 % se disent angoissés de ne pas réussir à l’école marquant ainsi leur intérêt pour l’éducation et leur préoccupation pour l’avenir.
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Dans le "Café" du 2/02/17 : "Climat scolaire : Des relations ambigües avec les performances scolaires"
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