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[LVM] "Décrets de 1950 : retour vers le passé"
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Heu... pas tout à fait, M. Lelièvre.Et 18 H pour les autres...
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Quel courage après l'audacieuse réforme des rythmes ! Au fait on dit "professeur" et pas "prof" : on s'étonnera ensuite de la déconsidération du métier.Vincent Peillon met en chantier la définition du métier de prof
L'allemand est peut-être disponible en ligne mais il n'en est pas plus "accessible"... D'ailleurs il était déjà accessible dans n'importe quel manuel bien fichu ou dans n'importe quel dictionnaire pour les élèves : qu'est-ce qui change, au juste ?Qu'est-ce qu'un enseignant aujourd'hui ? Un détenteur de savoirs, capable de les transmettre à une époque où ceux-ci sont accessibles à tous ?
Un gendarme mais sans aucun pourvoir de gendarmerie, alors...Un éducateur, un animateur, un chef de projets, un "gendarme", un assistant social… ?
Et moi qui croyais qu'il y avait des assistantes sociales dans les établissements scolaires.
C'est vrai que les cours sont finalement une chose très accessoire...Le ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, a décidé d'apporter sa réponse. Ou en tout cas de la mettre en débat avec les fédérations syndicales, invitées à la table des négociations, rue de Grenelle, à compter de lundi 18 novembre.
Le sujet est sensible. Il s'agit de réécrire le très sacralisé décret de 1950, qui donne une vision étriquée du métier de professeur de collège et de lycée en le réduisant au nombre d'heures passées en classe.
C'est vrai, quoi, aujourd'hui un professeur ne donne plus de cours.Dix-huit heures par semaine pour un certifié, quinze heures pour un agrégé. Une conception devenue obsolète, en tout cas très éloignée de la réalité.
Nouvelle mission depuis 1950 : les professeurs faisaient auparavant des cours ex nihilo !En soixante ans, quantité de nouvelles missions se sont imposées aux enseignants. A la traditionnelle leçon magistrale s'ajoutent la préparation des cours...
Nouvelle mission depuis 1950 !...la correction des copies...
Nouvelle mission depuis 1950 !...les réunions avec les parents...
Nouvelle mission depuis 1950 !...les conseils de classe...
Enfin de vraies missions qui ne brassent pas du vent !...le temps de concertation entre collègues, la participation à des projets d'établissement…
Si les professeurs effectuent de facto ces missions qui sont toutes rattachées à son enseignement, en quoi le métier est-il appelé à évoluer ?Résultat : plus de quarante heures de travail hebdomadaire, comme l'a encore souligné une récente étude du ministère de l'éducation nationale.
Et quand on aura fait la liste, ça changera tout.L'idée n'est pas de s'attaquer au "temps de service" de dix-huit ou de quinze heures – ce qui soulèverait un tollé syndical –, mais d'établir la liste de toutes ces missions.
Les cours, quels qu'en soient les modalités.Le ministère les a classées en trois catégories. D'abord, celles qui se passent en classe – les cours, mais aussi les travaux dirigés, en petits groupes…
L'accompagnement personnalisé n'est pas un cours, même s'il se fait avec un groupe classe.Ensuite, les activités dites "complémentaires et obligatoires" : tutorat, accompagnement personnalisé, suivi des stages, relations avec les parents, travail en équipe…
Quand aux autres "missions", certaines n'ont pas de caractère obligatoire ("tutorat", "travail en équipe"), d'autres se substituent naturellement aux cours (quand les élèves sont en "stage"). S'agirait-il de les ajouter ou de les rendre obligatoires en plus du service ? Et comment pourraient-elles être définies par un quelconque volume horaire ?
Depuis des années ces profiteurs feraient donc du bénévolat ? Qu'à cela ne tienne : il suffit de rémunérer ces tâches !Enfin, toutes les taches "facultatives", que prennent en charge les enseignants sur la base du volontariat...
Mission déjà reconnue et rémunérée par une prime......celles qu'assument le professeur principal,
Eh bien soit elles sont rémunérées en plus, soit elles font l'objet d'une décharge en ce cas.... le "référent culture" chargé des partenariats avec des institutions culturelles, le responsable du matériel informatique… Une enveloppe d'indemnités est prévue pour rétribuer cette catégorie de missions. "Aujourd'hui, soit elles ne sont pas rémunérées, soit elles le sont de façon opaque", précise-t-on au ministère de l'éducation nationale.
Bah oui parce que sinon ces "missions complémentaires" feraient l'objet d'heures... supplémentaires.PRUDENCE
Il faut donc plus s'attendre à une reconnaissance symbolique qu'à une petite révolution. Le temps de travail réglementaire des enseignants ne sera pas modifié – le ministre s'étant refusé à transposer en heures de travail ces missions complémentaires.
Donc il faut "reconnaître" ces missions mais il est impossible de le faire nationalement."Ce serait impossible, tant ces horaires varient selon les établissements, les niveaux et les disciplines, justifie M. Peillon.
Il est effectivement bon de le rappeler, parce qu'avec toutes ces obligations sorties d'on ne sait où...Enseigner est un métier de conception, pas d'exécution. L'enseignant a aussi sa liberté…"
Car c'est le but, finalement : aligner le moins sur le plus.Toucher aux quinze ou aux dix-huit heures, ce serait aussi prendre le risque de s'attaquer à un marqueur identitaire fort des enseignants du secondaire, qui les distingue des professeurs du primaire.
Et une rémunération qui fait honte à la France.Ces derniers ont un temps de service de vingt-sept heures hebdomadaires, dont vingt-quatre en classe.
Sachant qu'y toucher (joli euphémisme), c'est en réalité augmenter le service. Le temps de travail des Français a largement diminué depuis 1950, pas celui des enseignants. Et pourtant ils ont plein de "nouvelles missions".L'heure est à la prudence. Avant Vincent Peillon, Lionel Jospin, Claude Allègre, Gilles de Robien ont bien tenté d'ouvrir le chantier soit du statut, soit du temps de travail, en vain. L'histoire a montré qu'on ne touche pas impunément aux dix-huit ou aux quinze heures !
Ce n'est donc pas l'envie qui lui en manque.Pourtant, le sujet revient régulièrement dans le débat. En 2005, le rapport de la commission "Thélot", qui envisageait un allongement du temps de présence dans les établissements de quatre à huit heures par semaine (pour les nouveaux enseignants, sur la base du volontariat et en échange d'une rémunération), n'a pas été retenu par François Fillon, le ministre de l'éducation de l'époque. Sept ans plus tard, Nicolas Sarkozy, engagé dans la course à l'Elysée, avançait, lui, un temps de vingt-six heures de présence. La gauche se garde bien d'emprunter cette voie-là. Elle n'a d'ailleurs aucune marge de manoeuvre budgétaire pour le faire.
Où l'on voit que - gauche ou droite - la politique ne change guère à l'égard du corps enseignant.
"faire évoluer le métier", encore un bel euphémisme. Dans la bouche d'un syndicat supposé défendre les conditions de travail de ses membres, c'est remarquable.Les syndicats s'accommodent plutôt bien de cette stratégie. Certains, comme le SNES-FSU, majoritaire, ou le Snalc, parce qu'ils ont la garantie que les fameuses dix-huit ou quinze heures seront maintenues ; d'autres, tels le SGEN-CFDT et le SE-UNSA, parce qu'ils y voient une première étape, certes modeste mais néanmoins nécessaire, de l'évolution du métier. "Plutôt que le grand soir, le ministère fait sauter des verrous permettant de faire évoluer le métier au fil de l'eau, observe Frédéric Sève, secrétaire général du SGEN-CFDT, réputé progressiste. Nous ne sommes pas hostiles à cette méthode."
Le président Sarkozy lui aurait été plus "audacieux".Sans doute le contexte politique tendu n'incite-t-il pas à faire preuve de davantage d'audace.
Ou comment transformer une politique de régression des acquis sociaux en vertu.
Il y a fort à craindre qu'il y ait plutôt une addition des mécontentements : maternelle, primaire, CPGE, secondaire. Voilà un ministre qui est parvenu à hystériser toute l’Éducation nationale.Mais l'ouverture de ces négociations aura au moins l'avantage, pour le ministre Vincent Peillon, de détourner l'attention de l'opinion des rythmes scolaires.
Bref de donner de donner des gages libéraux à la droite ! Vive la gauche socialiste moderne qui fait ce que la droite n'a pas osé faire !Et d'apporter un démenti à ceux qui, à droite, l'ont accusé de vouloir réformer l'école par la pédagogie (le numérique, les programmes…) plutôt que par les questions de statut.
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