[LVM] "Décrets de 1950 : retour vers le passé"

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19 Jan 2014 12:17 #9245 par Loys
Pour résumer, curieux ce "professeur" qui écrit spontanément à l'iFrap, veut garder l'anonymat, ne donne aucun témoignage" concret, confond le temps de service et le temps de travail des enseignants, le grand choix et le choix (appelé "petit choix"), qui pense que les agrégés ont une "décharge" horaire, qui ignore visiblement comment se passe une inspection, qui propose la création de la hors-classe...
Par ailleurs certaines de ses propositions évoquent furieusement celles de la Cour des comptes en mai dernier.
Dans les propositions décapantes :
- une formation continue avec par des "professionnels" c'est-à-dire "formateurs extérieurs à l’Éducation nationale" (comprendre que les enseignants ne sont des "professionnels")
- un alignement des obligations de service de tous les enseignants sur celles des PE avec ensuite des pondérations selon le niveau
- la concentration des agrégés dans les lycées à prépas et les "lycées ZEP" avec prépa Sciences-Po (tout en défendant l'égalité...)
- la formation continue obligatoire et hors temps de service (ce qui n'est pas le cas dans le privé...)
etc.

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19 Jan 2014 12:59 - 19 Jan 2014 13:45 #9246 par Loys
La moulinette précédente a été pour moi l'occasion de découvrir un autre article de l'iFRAP : "Professeurs des collèges et lycées : 2 heures de plus pour tous" (5/12/13) par Manon Meistermann et Agnès Verdier-Molinié.

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19 Jan 2014 13:52 - 05 Fév 2014 18:23 #9247 par Loys

Rappel des propositions de la Fondation iFRAP :
- Augmenter de deux heures le nombre d’heures des certifiés en collège et lycée, passer de 18 à 20 heures
- Augmenter de cinq heures le nombre d’heures de cours des agrégés enseignant en collège et lycée pour les porter à 20 heures
- Augmenter les professeurs de prépa de deux heures
Cela pourrait se faire avec un système moitié heures supplémentaires, moitié heures tarif normal pour les professeurs déjà en activité [1]. Pour les nouveaux entrants, on pourrait comptabiliser toutes les heures au tarif normal.
L’évaluation réalisée par la Fondation iFRAP en 2011 montrait que si tous les professeurs des collèges et lycées avaient une obligation de cours de 20 heures par semaine, cela permettait d’économiser l’équivalent de 47 000 postes de professeurs…

Quel manque d'audace : doubler les obligations permettrait de diviser par deux le nombre de postes ! :doc:

Cela permettrait aussi de mieux rémunérer les professeurs...

Faire travailler plus en payant plus (toute ressemblance...), c'est plus rémunérer et non pas "mieux rémunérer". Mieux rémunérer, c'est rémunérer davantage en faisant travailler autant.

...en optimisant leur temps de travail...

Euh... :shock: :scratch:

...et de réduire à terme le coût des pensions.

Économiser des postes, des heures supplémentaires et des pensions : les objectifs de l'iFRAP sont essentiellement scolaires.

À condition de vouloir sortir des annonces électoralistes telles que "embaucher 60 000 professeurs".

Après tout seule une majorité de Français a voté pour un candidat.

[...] La gestion des enseignants est régie par un statut vieux de 63 ans, trop rigide, qui ne reflète plus les réalités du métier

C'est sûr qu'augmenter les obligations de service, c'est moins rigide et ça reflète mieux les réalités du métier. :transpi:

[...] Par ailleurs, la France est l’un des seuls pays à gérer son personnel enseignant au niveau de l’État. Dans de nombreux pays, comme en Suède, en Allemagne et au Royaume-Uni, les enseignants sont recrutés soit au niveau des autorités locales (équivalent d’une commune en France), soit directement par les chefs d’établissement qui agissent comme de véritables managers

La Suède et le Royaume-Uni ont vu leur performance baisser de 6% et de 5% entre 2000 et 2012...
En Allemagne, depuis 2000, le mouvement est à la nationalisation de l'éducation.

Les professeurs du second degré en Allemagne sont certes mieux rémunérés que nos enseignants...

L'iFRAP oublie de préciser dans quelle proportion... :transpi:

...mais ils doivent, par exemple en Schleswig-Holstein, 25 heures de cours (avec des sessions de 45 minutes) par semaine auxquelles s’ajoutent, 1h pour les rencontres hebdomadaires avec les parents (dites "Elternsprechtag"), 1 heure à la surveillance et 1 heure au remplacement des collègues (heures dites "Vertretungsstunden").

Ce qui est valable dans le Schleswig-Holstein ne l'est pas ailleurs. D'ailleurs pourquoi parler d'"heures de cours" quand ces heures ne sont pas des heures ? :xx:
L'OCDE (RSE 2012) a communiqué des chiffres sur le temps de service de l'Allemagne. Voici nos tableaux à partir de ces chiffres :

[...]La publication de l’évaluation PISA 2012 en début de semaine est venue s’inscrire dans le débat sur la refonte de l’Éducation nationale. L’analyse portée par l’OCDE sur notre système éducatif est particulièrement sévère cette année puisqu’après avoir perdu 10 places en lecture et compréhension en 2009...

...et être remonté spectaculairement de 9,4 points en 2012... mais à quoi bon le rappeler ici ? :mrgreen:

...le score obtenu par les élèves français en mathématique s’écroule de 16 points entre 2003 et 2012.

Le score moyen du Royaume-Uni ou de la Suède, donnés en exemple plus haut, s'est écroulé respectivement de 26 et 30 points entre 2000 et 2012 (contre 7 points pour la France)...

Sans céder à la panique et si le niveau général reste bon, l’OCDE dresse un inquiétant constat puisqu’en 9 ans, la France passe « du groupe des pays dont la performance est supérieure à la moyenne […], au groupe des pays dont la performance est dans la moyenne ».

Cette phrase de l'OCDE ne vaut que pour les mathématiques et ne s'applique pas particulièrement à 2012 puisque la baisse est quasiment insensible entre 2009 et 2012 (2 points).
Pour le reste la moyenne en 2012 se calcule avec plein de nouveaux "pays" par rapport à 2000, et des "pays" riches et très bien classés (Shanghai, Hong-Kong et Macao rien que pour la Chine et ne parlons pas du Liechtenstein et de ses 37 000 habitants). Ajoutons qu'en moyenne les pays qui nous devançaient en 2000 ont reculé de 12 points.
Voir notre "Nouvelle livraison de PISA" .
Dernière édition: 05 Fév 2014 18:23 par Loys.

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24 Jan 2014 22:53 - 24 Jan 2014 22:55 #9323 par Loys
Nouvelle pensée iconoclaste d'Emmanuel Davidenkoff dans "EducPros" du 24/01/14 : “ZEP : pourra-t-on faire du neuf avec du vieux ?”

Il y aurait pourtant eu une autre façon de penser – et, qui sait, de panser – le problème. Car tous les enseignants ne fuient pas l'éducation prioritaire ou, plus largement, les élèves en situation de fragilité scolaire ou sociale. Certains sont même tellement attachés à leur mission auprès de ces jeunes que toutes les incitations de la terre ne les amèneront pas à demander une mutation pour des établissements en principe plus tranquilles.
A-t-on seulement cherché à comprendre qui ils étaient, quelle énergie les animait, quelles convictions les portaient, quelles valeurs fondaient leur engagement ?

Emmanuel Davidenkoff gagnerait à interroger les collègues en question. :mrgreen:

S'est-on demandé, un instant seulement, en marge d'une réunion, pourquoi certains restaient au lieu de se demander pourquoi les autres partaient ?

Non, bien sûr. Heureusement qu'il y a Emmanuel Davidenkoff !

A-t-on analysé de près la culture des établissements dans lesquels ils restent, leur fonctionnement, le rôle que l'équipe de direction ou de la vie scolaire y tenait, le type de partenariat tissé avec les collectivités, la façon de travailler le lien avec les familles ?

Si tous ces éléments ont de l'importance, pourquoi seulement certains collègues resteraient ? :scratch:
Les leçons que donne Emmanuel Davidenkoff, journaliste parisien installé, ont quelque chose d'insultant pour tous les collègues qui en bavent dans les établissements difficiles, souvent dans les académies déficitaires ou en banlieue éloignée. :fur

A-t-on vraiment essayé de savoir si ce qui porte ces enseignants ne pouvait pas être diffusé, étendu, transmis, à ceux qui, épuisés par l'ampleur de la tâche à venir, saisissent la première occasion pour quitter l'éducation prioritaire ?

Et s'ils étaient écœurés par l'éloignement, par l'absence de discipline ou de soutien, par l'accumulation des difficultés, par le renoncement à la mission d'enseignement ? :fur

Leur a-t-on, simplement, demandé ce dont ils auraient besoin, à la fois pour eux-mêmes et pour évangéliser leurs collègues ?

:santa:

On y aurait probablement trouvé autre chose que de l'argent, à commencer par une philosophie du métier différente de celle qui s'exprime en "obligations de service" réduites aux heures d'enseignement stricto sensu.

La voilà la solution ! :cheers:
Et que veut dire Emmanuel Davidenkoff ici exactement ? Pourquoi n'est-il pas plus explicite ? :devil:
Attention : le meilleur est à venir !

Rappelons qu'un professeur certifié "doit" 18 heures de cours hebdomadaires sur 36 semaines par an : la destination du reste de son temps de travail est laissée à sa libre appréciation ; en outre, qu'il en fasse plus ou moins est indifférent en termes de carrière. Le métier est donc défini, légalement, en fonction du temps passé dans la classe, à faire la classe, l'usage du reste du temps en découlant (on pourrait imaginer, au moins conceptuellement, le raisonnement inverse et considérer que la réussite du cours procède de ce qui se joue en dehors).

Quelle bonne idée : fixer un temps statutaire de préparation des cours ou de correction des copies ! Et surtout laisser le temps passé dans la classe... à la libre appréciation de l'enseignant ! :cheers:
Dernière édition: 24 Jan 2014 22:55 par Loys.

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27 Jan 2014 12:01 - 27 Jan 2014 12:01 #9335 par Loys
L'iFRAP ressort de nouveau sa vieille proposition (voir plus haut) : "Repenser la fonction enseignante " le 23/01/14.

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Dernière édition: 27 Jan 2014 12:01 par Loys.

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27 Jan 2014 13:56 - 05 Fév 2014 11:46 #9337 par Loys

Repenser la fonction enseignante
Le ministre de l’Éducation nationale, Vincent PEILLON, a récemment ouvert avec les partenaires sociaux des « discussions » sur les métiers de l’enseignement. Il s’inscrit ainsi dans la continuité de ce qu’avaient entrepris Luc CHATEL avec son « pacte de carrière » et avant lui, Xavier DARCOS à la suite du rapport POCHARD. Gilles de ROBIEN avait quant à lui, abrogé en février 2007 les décrets statutaires de 1950 (rétablis par Nicolas SARKOZY en août 2007). Si les quatre derniers ministres de l’Éducation nationale ont, en moins de huit années, tenté d’aborder la question de la redéfinition de la fonction enseignante, c’est – au-delà de la différence des approches politiques qui les distinguent, voire les opposent – parce que cette question devient centrale dès lors que l’on cherche les moyens d’améliorer l’efficacité de l’école de notre pays.

Elle est surtout centrale dans une perspective libérale (voir "Le fabuleux rapport de la Cour des comptes" ), mais pas dans une perspective pédagogique : c'est même tout le contraire. :devil:

Chacun sait que la France « décroche » dans les grandes comparaisons internationales des capacités et performances des élèves du primaire comme du collège (PIRLS, PISA).

Ce n'est pas dans PISA que la France décroche : voir "Nouvelle livraison de PISA" .

Non seulement notre système éducatif descend dans les classements...

Eh bien non la France remonte en 2012 (de la 25e à la 24e place) et réalise son meilleur score depuis 2006... Quels experts, à l'iFRAP !

...mais il présente en outre la singularité d’être l’un des plus inégalitaires des pays hautement développés.

C'est sûr que les pays qui n'inscrivent pas leurs élèves dans le secondaire sont plus égalitaires ! :cheers:

Pour une école régulièrement célébrée comme le ciment du pacte républicain, c’est à la fois paradoxal et préoccupant !

Car l'iFRAP se préoccupe beaucoup du pacte républicain.

Or les études internationales (notamment le rapport de l’OCDE de 2005) montrent que l’un des facteurs explicatifs essentiels des performances d’un système éducatif est la qualité de ses enseignants et leur mobilisation au service des apprentissages.

Et la qualité des enseignants est liée à leur fort niveau de qualification et à leur conditions de rémunérations. Citons l'OCDE en 2013 :

PISA 2012 écrit: Des pays qui ont amélioré leurs résultats aux épreuves PISA, tels que le Brésil, la Colombie, l’Estonie, Israël, le Japon et la Pologne, ont par exemple entrepris d’améliorer la qualité du personnel enseignant, et ce par la mise en œuvre de diverses politiques qui ont entre autres consisté à ajouter parmi les exigences à satisfaire par les enseignants celle d’être titulaires d’un certificat d’aptitude pédagogique, à inciter les sujets brillants à embrasser la profession d’enseignant, à accroître la rémunération des enseignants pour rendre la profession plus attractive et retenir plus d’enseignants, ou à prendre des mesures pour encourager les enseignants à suivre des activités de formation continue. Bien rémunérer les enseignants n’est qu’un aspect de la question, certes, mais revaloriser les salaires peut aider les systèmes d’éducation à persuader les meilleurs candidats de s’orienter vers la profession d’enseignant. Il ressort des résultats de l’enquête PISA que, parmi les pays et économies dont le PIB par habitant est supérieur à 20 000 USD, les systèmes d’éducation très performants tendent à rémunérer davantage les enseignants par rapport à leur revenu national par habitant.

Est-ce à dire que les enseignants français seraient moins « bons », et moins impliqués que ceux des pays qui ont de meilleures performances que nous ?

C'est forcément une mauvaise implication des enseignants, ce ne peut pas être lié à la crise de recrutement.

C’est difficile à croire s’agissant de personnels recrutés à bac + 5, par concours, contrôlés par des corps d’inspection et qui sont pour l’immense majorité d’entre eux, habités par le désir de faire réussir leurs élèves et portés par des valeurs et une éthique solides.

Trop aimable.

Serait-ce alors qu’ils ne seraient pas assez nombreux ou plutôt qu’ils auraient à encadrer plus d’élèves que leurs collègues européens ? Pas davantage, les « taux d’encadrement » ne cessent de s’améliorer de décennie en décennie.

Ah... C'est curieux. Quelles sont donc les sources de l'iFRAP ?
Car d'après RSE 2013 les classes en Finlande sont moins nombreuses de plus de trois élèves en primaire et de plus de quatre élèves au collège. De même le ratio d'élèves par enseignant est bien plus élevé que la moyenne de l'OCDE de la maternelle au collège.

Du reste la Cour des comptes dans son rapport « gérer les enseignants autrement » du 22 mai 2013 a très clairement indiqué...

On ne peut plus clairement. :devil:

...qu’il ne fallait pas toujours plus d’enseignants...

Est-ce à dire qu'il en faut moins ? :devil:

...mais des enseignants mieux formés, mieux gérés, mieux employés, mieux évalués.

"Mieux formés" et "mieux gérés", ce sont deux choses bien distinctes.

Mais alors, que faire ? Quelles pourraient être les mesures que le Gouvernement devrait prendre pour moderniser la fonction enseignante dans notre pays, afin d’améliorer la qualité de notre enseignement ?

Quand l'iFRAP parle d'efficacité ou de qualité de l'enseignement, on peut s'inquiéter.

Avant d’aborder cette question et de dessiner des pistes pour une réforme en profondeur de la condition enseignante, il faut se remettre en mémoire un certain nombre de données (source DEPP « État de l’école 2013 ») :
Type de personnel Effectifs
Premier degré public 323.449
Premier degré privé 43.590
Second degré public 381.902
Second degré privé 92.726
Total enseignants 841.667
Administration, encadrement, vie scolaire, santé, technique 110.221
dont aides éducateurs et assistants d’éducation 90.754
Total 1.042.642

Est-ce que l'iFRAP réalise que le "premier degré" comprend les enseignants de maternelle (voir "La force d'iFRAP du Figaro" ) ? :devil:
Grosse maladresse : les aides-éducateurs et assistants d'éducation sont inclus, puis ajoutés aux personnels d'administration. :scratch:
Chose plus curieuse encore : les chiffres ne sont pas les mêmes qu'à l'automne. :shock:

Personnels administratifs et de support (y compris TOS) : 220 514
Assistants d'éducation et pédagogiques : 68 321

Source : www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/09...ultats-mediocres.php

Les personnels enseignants de l’enseignement scolaire public sont des fonctionnaires.

.
Eh oui : c'est tout le problème. Si seulement...

Leur carrière se déroule dans le cadre de leur statut particulier. Il existe 6 types de statuts pour le corps enseignant : professeur des écoles, professeur certifié, professeur d’éducation physique et sportive, professeur de lycée professionnel, professeur agrégé, professeur de chaire supérieure. (Les conseillers principaux d’éducation, directeurs de centres d’information et d’orientation et conseillers d’orientation psychologues ont également des statuts particuliers, mais n’appartiennent pas au « corps enseignant » proprement dit).
Si le nombre de statuts peut paraître limité, leurs contenus, notamment en ce qui concerne les obligations réglementaires de service (O.R.S) sont aujourd’hui un facteur de blocage pour le système éducatif. Qu’on en juge :
Les ORS sont définies – par référence aux décrets originels du 25 mai 1950 - en « maximum de service hebdomadaire »

Ce n'est un "blocage" que si on veut augmenter ces obligations : on peut aussi les diminuer. :P
Quelle idée rétrograde aussi de penser qu'un professeur ne peut pas assurer convenablement plus de 18h par semaine. :mrgreen:

Soit, par exemple : 15 heures pour les agrégés, et 18 heures pour les certifiés. Un système léonin de décharges horaires (« première chaire », classes chargées, cabinet d’histoire géographie, etc.) modifie cependant les ORS (et coûte environ 20.000 équivalents temps pleins par an à la collectivité).

Un système "léonin" ? Les décharges sont accordés par privilège et sans aucune contrepartie ? :shock:

A cela s’ajoute le fait que certains corps sont monovalents – mais dans certaines disciplines seulement (maths et lettres, par exemple pour les certifiés et agrégés)...

Exemple très mal choisi : les professeurs de lettres classiques enseignent dans trois disciplines distinctes. :P

... tandis que d’autres sont bivalents, comme les professeurs d’histoire-géographie et les professeurs d’enseignement général des lycées professionnels, voire polyvalents comme les professeurs des écoles.

C'est vrai qu'être polyvalent au niveau primaire ou au niveau lycée, c'est la même chose ! :cheers:

Ces corps sont bien entendu spécialisés pour certains niveaux d’enseignement : les professeurs des écoles ne peuvent pratiquement pas enseigner dans les collèges, les PLP n’enseignent pas dans les LEGT et les certifiés et agrégés n’enseignent pas dans les LP, ni à l’école primaire…

L'iFRAP serait avisé se renseigner : des professeurs certifiés peuvent enseigner en LP.

Pour ajouter encore un peu de complexité...

C'est vrai que c'est complexe : un professeur de primaire enseigne dans le primaire, un professeur du secondaire général enseigne dans le secondaire général etc. :santa:

...on rappellera enfin qu’il existe 150 spécialités d’enseignement dans l’enseignement scolaire français.

Des spécialités pour l'essentiel dans l'enseignement professionnel. Mais sans spécialité ce serait tellement mieux pour améliorer l'efficacité et la qualité de l'enseignement.

Plusieurs facteurs expliquent pourquoi cette situation statutaire est aujourd’hui considérée comme dommageable :

Considérée telle... par l'iFRAP. :doc:

Les statuts et les ORS ne traduisent plus du tout la réalité des métiers de l’enseignement d’aujourd’hui ;

On attend la démonstration avec impatience.

Les statuts et ORS actuels font obstacle au bon fonctionnement et à l’efficacité des écoles et établissements ;

Par "bon fonctionnement" et "efficacité", il faut comprendre au sens économique du terme.

Les statuts et ORS actuels font obstacle à une gestion modernisée des personnels enseignants.

Ce qui fait surtout obstacle à une "gestion modernisée des personnels enseignants", c'est la quasi-absence de gestionnaires, comme le reconnaît la Cour des comptes elle-même sans en tirer aucune conclusion.

Depuis 1950, le métier, les métiers de l’enseignement, ont totalement changé : Ce n’est pas ici le lieu d’énumérer ce qui, dans les conditions de l’enseignement - s’est amélioré ou au contraire ce qui s’est dégradé...

Comme c'est dommage. :devil:

...l’essentiel est de constater que s’il y a bien une profession d’enseignant, il y a aussi une multitude de « métiers » de l’enseignement : professeur de collège de centre-ville ou d’éducation prioritaire...

Pour accéder à l'un il faut passer par l'autre. Ces métiers différents concernent donc les mêmes personnes. :roll:

... d’école rurale, , de lycée classique

Alors qu'auparavant cette différence n'existait pas. :santa:

...de lycée professionnel, de lycée des métiers, de classes de primo-arrivants, d’ULIS, de SEGPA

Ces postes sont réservés à des personnels spécifiques.

...de classes multiculturelles...

Il faudrait donc créer des professeurs pour les "classes multiculturelles". Comme c'est intéressant. :devil:

...de classes préparatoires aux grandes écoles, etc.

Ces postes ont toujours fonctionné selon un recrutement particulier. :roll:
Que d'erreurs factuelles pour un institut qui prétend parler scientifiquement de l'école.

Si les contextes sont multiples, les actes professionnels aussi ont beaucoup évolué : cours magistraux, classes dédoublées, ateliers, aide personnalisée...

Autant de modalités d'enseignement qui entrent dans le cadre des obligations de service. A noter que s'il y a une chose qui a bien "évolué", c'est la suppression des dédoublements. :devil:

...projets personnalisés de réussite éducative, groupes de besoins ou de compétences, suivi individualisé, travail en équipe sur projet, environnements numériques de travail, évaluations normées, relations avec les parents d’élèves, avec les personnels « éducatifs » : auxiliaires de vie scolaire, aides éducateurs.

Si c'est vrai, il n'y a qu'à mieux rémunérer les enseignants pour toutes ces tâches supplémentaires. :devil:

Enfin, la pression sociale exercée sur le corps enseignant a beaucoup augmenté en même temps que le statut social des enseignants se « banalisait »

Voilà quelque chose qui gagnerait à être creusé par l'iFRAP... :devil:

... pression sur les résultats aux examens – le baccalauréat tout particulièrement – pression sur la diminution du redoublement, pression sur l’organisation du travail : équipe, projets, conseils, réunions, pressions « culturelles » mettant en cause la laïcïté dans certains quartiers ou dans certains enseignements (histoire, EPS, arts, biologie). Pression institutionnelle sur les performances de l’établissement…

L'iFRAP mélange un peu tout ici. :scratch:

Gérer, affecter, noter, promouvoir des personnels aux situations aussi diverses relève du casse-tête et de l’exploit annuel pour les services administratifs des académies.

C'est surtout que les effectifs des ressources humaines sont indignes d'une si grande administration.

Cette « gestion de masse » interdit quasiment une recherche de l’adéquation « poste – personnel » dans les établissements...

Et sur quoi se fonde cette "adéquation" ? :twisted:

...car le recours –indispensable- aux barèmes et un système de gestion ultra-concerté où des organisations syndicales donnent le « la », rendent toute souplesse impossible.

De quelle "souplesse" s'agit-il exactement ? :twisted:
C'est vrai que les professeurs du secondaire sont ravis de pouvoir choisir d'être affectés dans les académies déficitaires.

Les écoles, les établissements, leurs projets éducatifs et pédagogiques et donc leurs élèves sont les grands perdants de cette gestion « aveugle » et strictement statutaire.

C'est vrai, quoi : affecter nationalement des professeurs recrutés avec un diplôme national, c'est contraire à l'intérêt des élèves. Alors qu'avec les propositions de l'iFRAP...

Tout se passe comme si le système avait ici perdu de vue qu’il est au service des élèves et non pas de ses agents…

Si c'est le cas, le système républicain a été conçu ainsi : il n'a donc rien "perdu de vue". :santa:

Mais ceux-ci ne sont pas au fond bien mieux traités, car ils sont eux aussi l’objet d’une gestion quasi aveugle...

Il faudrait savoir : l'iFRAP vient de dire que les affectations se faisaient au seul intérêt des personnels.

...point ici de reconnaissance du mérite, de l’engagement.

La double notation des professeurs ne sert à rien en effet...

Point d’encouragements indemnitaires ou d’accélération de carrière...

Encore une fois l'iFRAP témoigne de sa méconnaissance profonde du fonctionnement de l'école. Ces dispositions existent (avancement au choix ou grand choix, hors-classe, promotion par liste d'aptitude etc.) mais ne sont pas étendues... faute de moyens budgétaires. L'iFRAP va-t-il proposer des moyens supplémentaires ? :devil:

... point de gestion individualisée des compétences et des parcours professionnels.

Ça va être difficile d'individualiser avec aussi peu de ressources humaines : un agent seulement pour 143 personnels dans l’Éducation nationale. Les agents de gestion sont bien plus nombreux dans les autres ministères (et même plus de deux fois plus nombreux dans le secteur privé).

Un système de notation obsolète...

Il suffit de l'affirmer.

...des contrôles et évaluations très espacés

Par manque de moyens...

...peu de perspectives d’évolution...

par manque de moyens...

une formation continue à la portion congrue…

Par manque de moyens...

la morosité du corps enseignant, qui semble être une constante depuis des décennies, trouve là aussi une de ses sources.

Et dans la diminution exceptionnelle dans l'OCDE de ses conditions de rémunérations. Mais ça, l'iFRAP se garde bien d'en parler : www.laviemoderne.net/veille/etre-enseign...tance-bien-francaise

Devant ce paysage navrant, le statu quo est la pire des solutions, les ajustements marginaux, consistant par exemple à définir par simple arrêté les compétences attendues des enseignants (arrêté du 1er juillet 2013) ont certes leur utilité mais esquivent le cœur du problème et ne font que retarder l’échéance et rendre plus aigüe le besoin de réformer la fonction enseignante.

Et de la réformer façon iFRAP.

Les pistes d’une authentique « refondation » : réformer la fonction enseignante
Il est possible d’agir sur plusieurs « leviers » simultanément :

Ah... les "leviers"... :transpi:

Pour le « stock », c’est-à-dire les professeurs déjà titulaires :

Trop aimable !

La refonte complète des décrets statutaires actuels sur la base d’une nouvelle définition de l’emploi de professeur conduirait à distinguer trois types de « métiers » : professeur de l’école fondamentale (école et collège, en liaison avec l’objectif prioritaire de maîtrise du socle commun des connaissances et des compétences par 100% des élèves)...

Tiens comme les pédagogistes le réclament. Où l'alliance pédago-libérale se fait de nouveau jour.

...professeur des lycées (y compris professionnels), professeurs du premier cycle de l’Université (Licence).

Et comment se ferait concrètement cette sympathique refonte ? Un actuel enseignant du primaire pourrait enseigner l'allemand à des 3e ?

A chaque catégorie d’emploi correspondraient des ORS différentes, annualisées sur la base d’une moyenne de 710 à 750 heures devant élèves, à quoi s’ajouteraient des heures de tutorat, d’orientation, de conseil et de réception des parents.

Soit combien d'heures au total ? Et comment sont fixées les heures de conseil, d'orientation ou de réception des parents ? Quel bel exemple de "souplesse"...

Les services des P.E –déjà partiellement annualisés- resteraient inchangés à ce stade, mais les professeurs de collège pourraient intervenir couramment dans les écoles et inversement.

La "qualité" et "l'efficacité" de l'enseignement y gagneraient, on peut en être sûr.

Les professeurs des collèges et des lycées (pré bac seulement) seraient bivalents.

Les PE, puisqu'ils sont "polyvalents", pourraient enseigner toutes les disciplines au collège. :doc:

Les agrégés seraient exclusivement affectés dans les lycées et le post-bac.

Et la "souplesse" alors ? :transpi:
De nombreux agrégés sont affectés au collège pour raison de service. :santa:

Les effets positifs de ce train de mesures seront sensibles du point de vue budgétaire, mais aussi du point de vue de la gestion des ressources. La « spécialisation des emplois par niveaux permettra une professionnalisation renforcée.
Bien sûr : un professeur du secondaire qui enseigne deux disciplines et peut être affecté en primaire est plus "spécialisé par niveau". :santa:

Ces mesures supposent un important travail législatif et réglementaire et pourront susciter de fortes résistances syndicales, mais elles pourront être accompagnées de mesures catégorielles de revalorisation par « redéploiement » d’une partie des économies réalisées.

Quel sens pratique et quel machiavélisme ! Bon, des "économies" surtout réalisées sur le dos des élèves.

Un changement de cette ampleur ne peut avoir d’effets bénéfiques sur la qualité de l’enseignement que s’il est accompagné d’un puissant effort de formation continue. À ce titre, des actions spécifiques, réalisées en dehors du temps dû aux élèves devront être méthodiquement organisées et leur budget « sanctuarisé ».

Résumons : un statut aboli, des obligations accrues pour le service et la formation. Il est amusant de constater que l'iFRAP demande une formation continue obligatoire pour les enseignants, en dehors du temps de service, alors que la même formation est facultative et sur le temps de travail dans le privé.

En fonction du contexte politique, une mesure alternative immédiate pourrait être arrêtée : l’augmentation simple des ORS des certifiés et des agrégés de deux heures (une heure « statutaire » et une heure supplémentaire obligatoire de plus).

C'est tellement plus "moderne", effectivement ! :cheers:
A noter que l'iFRAP se contredit elle-même puisqu'elle proposait il y a un mois d'augmenter les obligations des agrégés de cinq heures. Mais elle garde les chiffres des gains obtenus...

Cette mesure « technique », simple à mettre en œuvre, produit des économies d’équivalents temps pleins (emplois publics) substantielles (environ 40.000) et donne des marges de manœuvre dans le cadre de la revalorisation de la profession.

Voilà : l'objectif, c'est moins d'enseignants, lors même qu'il y a déjà moins d'enseignants par élève en France que dans les pays voisine (Allemagne, Royaume-Uni).

En matière de gestion des enseignants du second degré, leur affectation « contractuelle » dans les établissements sur la base d’une adhésion au projet d’établissement pourrait être progressivement généralisée à partir du lycée.

Le concept d'"affectation contractuelle" est assez savoureux. Un peu comme "entrepreneur associatif"...

Enfin, de nouveaux « grades » visant à revaloriser la fonction seraient créés : professeur expérimenté, professeur formateur, professeur émérite…

C'est vrai qu'être formateur, c'est revalorisant. Et si le grade de "professeur expérimenté" permet d'être affecté dans les établissements difficiles, il va avoir beaucoup de succès. :transpi:

Pour le flux, c’est-à-dire pour les futurs professeurs.

Après le "stock"... Vive le management moderne, qui considère les personnes comme des produits.

Il peut être envisagé de changer de modèle et de passer d’une fonction enseignante statutaire à des emplois contractuels.

Quelle bonne idée pour revaloriser la profession. Tout ce qui valait pour les anciens ne vaudrait donc plus pour eux.

Ceci supposerait un « tarissement » progressif des recrutements par concours et la création de diplômes nationaux d’aptitude à l’enseignement délivrés par les universités après le master (à la façon des avocats ou des architectes).

Ça tombe bien : c'est ce vers quoi on se dirige. Vive la gauche socialiste qui fait le travail de la droite la plus libérale !

Ce diplôme ne donnerait pas automatiquement accès à un emploi.

Nul doute que la crise de recrutement serait ainsi résolue, puisque même en garantissant cet emploi, les candidats ne se bousculent pas au portillon. :mrgreen:
Le but de l'IFRAP ne serait-il pas de préparer sciemment le naufrage délibéré de l'école ?

La formation initiale des enseignants serait réalisée par les universités avant délivrance du diplôme national sur la base d’un cahier des charges élaboré par les employeurs.

C'est vrai quoi : les professeurs du primaire et du secondaire doivent préparer dès le plus jeune âge une main d'oeuvre correspondant aux demandes des "employeurs".

Le recrutement et l’emploi serait du ressort des établissements.

Comme dans le privé, finalement. Sauf que le privé choisit aussi son public. :xx:

Ceci interviendrait dans le cadre d’un élargissement notable de leurs responsabilités et de leurs compétences en matière de GRH). Les rectorats conserveraient ces compétences le temps que les équipes de direction s’approprient les savoir-faire indispensables à l’exercice de leurs nouvelles responsabilités. Les collectivités territoriales enfin seraient concernées pour les personnels enseignants des lycées professionnels et des lycées des métiers.

La territorialisation et la fin de l'éducation nationale est en marche : vive l'iFRAP !

L’embauche serait réalisée sur la base de CDD pouvant évoluer en CDI après 6 années.

Trop aimable. Pourquoi pas 15, après tout ?

Là aussi les ORS seraient annualisées et la bivalence la règle, mais le service de l’enseignant serait arrêté par le chef d’établissement sur une base contractuelle.

Et possibilité de renvoi si la "base contractuelle" ne convient pas. :P

Tous les remplacements, sauf ceux de longue durée (maternité/paternité, maladie), seraient obligatoirement et contractuellement assurés par les personnels de l’établissement et rémunérés.

Et pourquoi cet ingénieux système n'est-il pas appliqué dans le privé ? :rirej

Là aussi, il faut insister sur le facteur décisif qu’est la formation continue (partie intégrante du contrat d’emploi) en matière de qualité des pratiques d’enseignement.

En plus de leurs obligations accrues, les enseignants devront donc se former de façon obligatoire ("partie intégrante du contrat d’emploi") sur leur temps libre.
La naïveté de l'iFRAP s'agissant de l'importance de la formation continue dans les métiers de l'enseignement est touchante.

Ces mesures offriraient une souplesse réelle aux établissements, aux services déconcentrés, aux collectivités.

Et une inégalité réelle entre les élèves. Imaginons un instant à quoi ressemblerait le recrutement des établissements difficiles, qui, malgré un système d'affectation nationale ou académique, peinent déjà à pourvoir tous les postes.
Le système proposé par l'iFRAP s'inspire du privé parce qu'il s'agit de se décharger d'une partie de la mission de l'éducation nationale. :evil:

Elles mettraient à la disposition des établissements scolaires tout le potentiel des ressources pédagogiques, du savoir-faire, de la créativité et de l’inventivité des enseignants pour le plus grand bénéfice de la qualité des enseignements, des apprentissages et de leurs résultats.

Alors qu'aujourd'hui... :mrgreen:

Ces mesures permettraient aussi une gestion modernisée, individualisée, juste et valorisante du corps des enseignants.

Ça pour être "valorisant", c'est valorisant. :P
Et pour être "juste", c'est juste puisque le temps de travail est fixé par chaque établissement.

Elles rendraient possible la différenciation en matière d’évaluation du mérite, de rémunération et offriraient un cadre « professionnel » à la reconnaissance de l’investissement professionnel des personnels.

Ce cadre existe mais l'iFRAP préfère ignorer qu'il manque de moyens.

Du point de vue du professeur, cette nouvelle situation professionnelle incite naturellement à l’engagement professionnel, au développement des compétences, à la recherche de bons résultats.

Alors que naturellement le professeur "fonctionnaire" s'en désintéresse nécessairement. :doc:
Dernière édition: 05 Fév 2014 11:46 par Loys.

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27 Jan 2014 18:43 #9340 par archeboc

Tous les remplacements, sauf ceux de longue durée (maternité/paternité, maladie), seraient obligatoirement et contractuellement assurés par les personnels de l’établissement et rémunérés.

Et pourquoi cet ingénieux système n'est-il pas appliqué dans le privé ? :rirej

C'est le système du secteur privé : lorsqu'il y a une absence, on demande aux collègues de faire des heures sup.
Mais peut-être veux-tu dire privé non pas au sens d'"entreprise privé", mais dans celui d'"école privé" ? Pour le coup, je pense que l'exemple les écoles privés est un mauvais exemple d'entreprise privée en ce qui concerne le statut des enseignants. De plus en plus, les enseignants du privé sont gérés comme les enseignants du public. Exemple : ils ont un système de mutation, et les chefs d'établissement ont de moins en moins le libre choix de leurs enseignants.

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27 Jan 2014 20:34 - 27 Jan 2014 20:39 #9341 par Loys

archeboc écrit:

Tous les remplacements, sauf ceux de longue durée (maternité/paternité, maladie), seraient obligatoirement et contractuellement assurés par les personnels de l’établissement et rémunérés.

Et pourquoi cet ingénieux système n'est-il pas appliqué dans le privé ? :rirej

C'est le système du secteur privé : lorsqu'il y a une absence, on demande aux collègues de faire des heures sup.

Qu'on le demande montre bien que ce n'est pas une disposition obligatoire et contractuelle, non ?
Dans l'E.N. on peut déjà le demander aux professeurs volontaires, voir leur imposer (voir en ligne ). Malheureusement dans la pratique c'est un dispositif presque impossible à mettre en place.
Dernière édition: 27 Jan 2014 20:39 par Loys.

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08 Fév 2014 20:27 - 08 Fév 2014 20:30 #9523 par Loys
Les choses se précisent :
- "Les Echos" du 06/02/14 : "Accord en vue sur le statut des enseignants"
- "La Tribune" du 07/02/14 : "Le nouveaut statut des enseignants, c'est pour bientôt"
- "Le Monde" du 08/02/14.

Vincent Peillon écrit: Nous avons revu presque tous les métiers, avec des avancées pour chacun, signes de notre respect, et nous sommes en train d'aboutir avec le secondaire sur la réécriture des décrets de 1950. L'essentiel, j'y veille, c'est de permettre l'adhésion des enseignants et de tous les personnels à la refondation.

Dernière édition: 08 Fév 2014 20:30 par Loys.

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12 Fév 2014 17:29 #9553 par Loys
Réponse de Loys sur le sujet Communiqué de presse du SE-UNSA
Dernier jour de négociation aujourd'hui.
Communiqué du SE-UNSA ce 12/02/14 : "Missions des enseignants du 2nd degré :des textes plus en phase avec la réalité du métier"

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