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L'anglais à l'université
- Loys
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Wikibuster écrit: Et à quoi sert-il d'aller en Chine pour parler l'anglais ?? Autant directement s'inscrire sur Coursera !
Notez que Coursera va bientôt proposer des cours dans d'autres langues que l'anglais. Il doit donc bien exister des étudiants dans le monde qui préfèrent étudier dans leur propre langue : le pragmatisme de Coursera en fait la démonstration.
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DM écrit: Il y a certes un assez grand nombre de pays où le français est langue officielle, mais la majorité sont des pays n'ayant pas les moyens d'entretenir un système d'enseignement supérieur et de recherche. Autrement dit, les experts internationaux francophones sont québécois, français, suisses romands ou belges... ou du moins résident dans ces pays. Je ne connais aucun scientifique dans mon domaine en Afrique, par exemple.
Je suis un peu décu par si peu de pragmatisme, combien d'experts dans ces domaines pointus en comparaison de ce qui se fait aux Etats-Unis ? A quoi bon dépenser de l'argent dans une recherche qui est par définition à la traine, dans les pays du tiers-monde ou développés de seconde zone comme l'Europe ?
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Je savais bien que vous alliez dire ça, vous vous feriez un joueur de Go à ne pas sous estimer... sans rire.Loys écrit:
Wikibuster écrit: Et à quoi sert-il d'aller en Chine pour parler l'anglais ?? Autant directement s'inscrire sur Coursera !
Notez que Coursera va bientôt proposer des cours dans d'autres langues que l'anglais. Il doit donc bien exister des étudiants dans le monde qui préfèrent étudier dans leur propre langue : le pragmatisme de Coursera en fait la démonstration.
D'ailleurs aller en Chine pour apprendre le chinois et le Jeu de Go, voilà qui est malin.
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- Loys
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Trêve de plaisanterie, je mesure bien le pensum que peut être la rédaction de travaux en deux langues, c'est pourquoi je parlais d'en tenir compte dans les délais accordés.DM écrit: Cher Loys, comme vous le faites justement remarquer, j'avais évoqué la possibilité des interrogations orales mais l'avais écartée en raison de la disproportion entre la tâche et les moyens accordés (horaires). C'est le principe de réalité. C'est un peu comme ce que vous rejetez comme « détails » : régler ceux-ci prend un temps considérable. La vie est une suite de petits détails qui vous empoisonnent.
Nous sommes dans un cas particulier où exiger d'écrire en français n'a effectivement pas beaucoup de sens.Si je regarde la fin de ma bibliographie, je trouve un article co-écrit avec un vietnamien travaillant en Suède et un danois travaillant aux États-Unis, un avec un brésilien, et un avec un allemand, aucun n'écrivant suffisamment bien français pour que nous puissions collaborer dans cette langue.
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- Loys
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Ouais on est mauvais en anglais mais nos chercheurs se la jouent bilingue, j'imagine un Allemand qui viendrait rédiger ses travaux scientifiques en français en prétendant être au top (pardon au sommet) de sa Science, ça serait ridicule. Oui mais des Français qui prétendent faire de la recherche en anglais ça ne choque personne, enfin presque...Loys écrit: Digression d'actualité : www.slate.fr/story/68577/francais-nuls-anglais
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J'allais dire, heureusement : actuellement, il est impossible de trouver des français pour faire des thèses dans certains domaines; il faut donc importer.
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Prenons le cas d'un doctorant. Si vous lui imposez que sa thèse soit en français, sachant qu'une faible minorité lit le français dans le monde scientifique international, il va devoir maintenir en parallèle des documents en anglais, voire la traduire in extenso en anglais. Ceci demande du temps, or le financement dure 3 ans et nous n'avons pas le droit d'avoir des doctorants non financés. Ensuite, il ira travailler dans un autre laboratoire, généralement à l'étranger, dans un pays où personne ou presque ne lit le français.
Le cas particulier que vous évoquez (l'écriture par des co-auteurs de différentes nationalités) est au contraire un cas très courant. Tenez, j'ai envoyé dernièrement un article co-écrit avec un autrichien qui travaille à Oxford dans une équipe dirigée par un allemand et qui comprend des gens de différentes nationalités (indien, etc.), et je vais bientôt recevoir un russe qui a fait ses études en Australie ; je n'ai aucune envie de me mettre au russe et je ne m'attends pas à ce qu'il soit rapidement opérationnel en français.
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Qu'on me dise pourquoi je dois payer avec mes impôts des gens, qu'ils soient français ou étrangers, qui méprisent ma langue et ma culture ?DM écrit: @Loys: Je pense qu'il faut différencier d'une part le cas des étudiants niveau début d'université, d'autre part le cas des doctorants, qui certes ont une carte d'étudiant, mais ne sont pas des étudiants au sens normal du terme (ils sont salariés, du moins en sc. exactes). Un doctorant étranger en France (en sc. exactes) n'a pas besoin de savoir le français pour son travail, mais seulement pour la vie courante et ses rapports avec l'administration.
J'allais dire, heureusement : actuellement, il est impossible de trouver des français pour faire des thèses dans certains domaines; il faut donc importer.
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Les roumains de mon âge parlaient souvent français (ce qui a facilité leur recrutement à une époque) mais il semble que ce ne soit plus le cas pour ceux nés une décennie plus tard... la fin du Rideau de Fer a probablement induit des changements de comportement.
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