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Enseigner l'informatique à l'école
Petite reformulation inspirée par une évolution de la société (ayant probablement plus d'impact que le numérique) et sur le fait que «procédure» est un des synonymes d'algorithme. Je trouve tellement ridicule cette façon grandiloquente de présenter les choses. Sans même aborder le que les évolutions de la programmation font qu'elle est amenée à devenir de moins en moins "algoritmique".Sans viser une connaissance experte et exhaustive des normes ISO en vigueur, les élèves s’initient à leur mise en œuvre, en développant quelques procédures dans une démarche de projet. Les notions de procédures présentes dans les programmes de mathématiques et de technologie pourront donner lieu à des réalisations interdisciplinaires.
Les procédures est l’enjeu de nos sociétés de demain, il faut apprendre aux plus jeunes non seulement leur respect strict, mais aussi une pensée procédurière. Les élèves doivent être amenés à :
• décrypter un monde procédurier en évolution constante, en abandonnant leur esprit critique;
• acquérir des méthodes qui construisent la pensée procédurière;
Nos jeunes ne peuvent plus quitter le collège sans avoir une culture, une pratique, une vue critique de l’utilisation des procédures dans leur environnement et dans la société de demain.
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Informatique : s'aligner sur les Hongrois ou les Bulgares ?
Alors que la France envisage d'installer un temps scolaire obligatoire au numérique de l'école au lycée, l'étude européenne éclaire aussi notre connaissance de cet enseignement de l'informatique. La grande majorité des pays européens n'ont pas d'enseignement de l'informatique. Et ceux qui le pratiquent sont plutôt les pays les moins développés d'Europe. L'informatique est enseignée sur 9 années en Grèce où cela concerne 5 à 10% du temps scolaire. C'est important aussi en Hongrie (9 années 7%) en Bulgarie (4 années 5%), à Malte (5 années 3%). La règle européenne c'est que le numérique n'est pas une discipline d'enseignement obligatoire. Là aussi la France semble partie pour assurer sa singularité.
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Je suis professeur de Français dans un petit collège avec une assez bonne mixité sociale. Il y a quelques années que j'enseigne déjà et cette question de la présence des nouvelles technologies ( connues sous le nom de TICE), au sein de nos classes m'avait beaucoup perturbée. On nous rétorquera que c'est toujours mieux que les tics, voire les tiques, mais ces écrans sont-ils bien éthiques?
Je suis une fervente du texte...et bien souvent je me retrouve à répéter une parole lassante pour les petites oreilles de mes élèves qui prétendent fièrement passer en 2GT. "Les réponses sont DANS le TEXTE" mais souvent les yeux sont ailleurs sur la jolie voisine ou le séduisant voisin, alors que la Bruyère ou Lamartine appellent désespérément depuis leurs bureaux et demandent à être lus et soignés. On m'avait conseillé de projeter le texte au tableau pour capter l'attention. Le pire, c'est que ça marche.
Les générations X/Y 2.0 n'ont pas de chance, formés au zapping. Ramener le bateau à quai avec un équipage en bonne forme alors que les amarres sont larguées depuis longtemps (et les élèves avec)... c'est difficile et il y a de quoi donner le mal d'Homère.
Amer constat parfois d'être face à cette jeunesse du rapide, qui n'aime pas le silence, et qui est incapable de diriger son attention sur un sujet précis malgré les multiples approches et activités variées proposées. Je ne suis pas si vieille mais je répondrais pourtant bien au nom de "vieille c....réac", j'ai parfois du mal à rivaliser avec les cons...tenus (ou pas) trouvés sur YT, comment faire sa place avec des emplois du temps surchargés encadrés de moments d'écrans pendant la récréation, avant le départ à l'école ou le soir à l'arrivée.
Je suis loin d'être une anti-technologie, j'en use dans mon quotidien privé et professionnel, mais je n'en fais pas une religion pédagogiste. Les nouvelles approches en matière de pédagogie ne nous conduisent-ils pas irrémédiablement vers la dématérialisation des savoirs que l'on devrait s'appliquer à faire manipuler concrètement aux élèves ?
J'ai vu, sur YT, votre intervention au colloque "Les enfants face aux écrans", je ne peux que partager les opinions débattus et les idées proposées. Le témoignage des jeunes est très intéressant et édifiant.
Merci de proposer des zones d'échanges et d'informations comme celle-ci.
Maïna
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