Inégalités... et discriminations "scolaires"

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01 Jui 2015 01:39 - 07 Jul 2015 17:17 #14044 par Hervé
J'ai lu l'étude de la CNESCO : "Etude mixité sociale Cnesco"
Il n'y pas de quoi casser trois pattes à un canard et la propension des sociologues du ministère à découvrir que la Terre est ronde reste toujours source de perplexité.
Loin de dresser "un constat précis" qui donne des résultats inquiétants", l''étude apparaît assez quelconque et critiquable, si ce n'est évidemment qu'elle tombe à point nommé pour soutenir le discours gouvernemental.
L'étude fait 56 pages. Elle est composée de deux parties. la première, consacrée à la "ségrégation inter-établissement" (comprenez : l'absence de mixité sociale dans certains établissements) n'apporte rien de neuf et tout l'appareil statistique considérable mis en oeuvre aboutit à des conclusions guère surprenantes : "Ces différences [dans l'origine sociale des élèves] s'expliquent en grande partie par la ségrégation résidentielle", ce qui ne surprendra personne. La ségrégation "scolaire" [répartition des élèves selon leur niveau scolaire] "reste limitée au collège" (c-à-d qu'il y a des bons élèves dans tous les collèges) et si les auteurs notent une augmentation au lycée, ils l'expliquent - quelle surprise ! - "par le début de la filiarisation" (différence lycée professionnel, lycée général).
Donnée comme plus innovante, la seconde partie porte sur la "ségrégation intra-établissement", c-à-d sur la tendance des établissements à regrouper les bons élèves pour constituer des classes de niveau. Et de donner un chiffre choc : la moitié des établissement pratiqueraient cette "ségrégation".
Il faut d'abord émettre des doutes sur la méthode suivie. Deux points me semblent devoir être relevés. 1.L'étude couvre tous les collèges, privés comme publics; or il me semble peu niable que ces deux types d'établissement n'ont pas du tout en la matière les mêmes pratiques puisque les établissements publics - c'est tout leur honneur - accueillent tout le monde. 2. Les auteurs reconnaissent qu'une classe ne constitue pas un effectif statistique fiable puisque les variables individuelles y sont trop fortes (1 élève = 4% !). Comment alors déterminer si une classe est "de niveau". Ils vont la considérer comme telle si le % de "bons élèves" dépassent non pas la moyenne stricte mais une moyenne aléatoire (ce que serait la répartition des élèves dans une classe si celle-ci avait été faite de façon aléatoire). C'est un peu complexe mais surtout, ce qui me gène, c'est que cela ne correspond à aucune pratique connue. Je ne pense pas qu'il existe un établissement où les élèves sont répartis de façon aléatoire, par ordre alphabétique par exemple.
Au final, l'étude prend beaucoup de pages pour discuter de ces méthodes, et les résultats restent en revanche assez flous. Les auteurs considèrent que la moitié des collèges pratiquent des classes de niveau, c-à-dire on des classes dans lesquelles la proportion de bons élèves est anormalement élevée et ils considèrent cela comme des pratiques ségrégatives volontaires, ce qui est tout de même une accusation lourde. Bien entendu le latin et les classes bilangues sont montrées du doigt, mais de façon plus nuancée que ce que dit l'article de Libé. Les auteurs admettent ainsi que dans la plupart des établissements latinistes et bilanguistes sont répartis entre plusieurs classes et (presque) jamais regroupés dans la même. En outre vu le faible nombre d'élèves concernés, cela ne peut expliquer l'ensemble des "distorsions" relevées (par exemple en 6e où il n'y a pas de latinistes).
Ce que je reproche le plus à l'étude c'est de tirer, à partir de méthodes discutables, des conclusions critiquables comme l'accusation de "volonté ségrégative". En réalité, sauf dans quelques bahuts - notamment privés - qui d'ailleurs ont une influence considérable sur les résultats globaux, les modalités de confection de classes ne sont pas "ségrégatives", mais organisationnelles. Dans la plupart des bahuts, les classes de niveaux, les vraies, ont disparu et les principaux essayent de mélanger harmonieusement les élèves, ce qui est d'ailleurs difficile puisque les données tirées du primaire sont bien floues (tous les élèves ayant acquis leurs compétences) en tenant compte de contraintes organisationnelles. Certes par exemple, les élèves germanistes sont regroupés dans une ou deux classes mais c'est moins pour faire une "bonne classe" que pour éviter des contraintes d'emploi du temps supplémentaires, en "alignant " dans l'emploi du temps trois heures par semaine dans quatre classes. De la même façon, à partir de la 4e, la confection des classes selon les langues, qui répond à une contrainte organisationnelle, aboutit de fait à des différences de niveau (les "anglais-espagnols" étant globalement moins bon que les "anglais-allemands" ou "allemands-anglais").
Que voudrait-on en fait ? Mener une "lutte active" contre les supposées ségrégations ? Mais comment ? En répartissant les élèves de façon planifiée (tant de % de "bons", de "moyens", etc.) ce qui est impossible et sans doute pas souhaitable (car il y a d'autres critères à prendre en compte) ? En les répartissant de façon aléatoire, ce qui n'est en rien la garantie d'une quelconque équité ?
Le ministère a tranché : il veut mettre fins aux "dispositifs discriminatoires" comme le latin ou les classes bilangues. Que le latin soit supprimé, me maître de céans l'a dit et redit, en quoi cela améliorera-t-il le niveau des élèves faibles ? Et surtout, veut-on vraiment lutter contre les inégalités dont je pense qu'il en existe effectivement à l'école, et pas qu'à la marge.
Lorsque, en langue par exemple, on incite les enseignants à travailler par groupe de compétence, qu'est-ce donc sinon faire des groupes de niveaux sans le dire ? Et quid des bahuts vraiment discriminatoires, comme ceux qui échappent aux processus ordinaires de recrutement ? Et quid des bahuts privés ?
Enfin une dernière remarque. Curieusement l'étude ne s'intéresse qu'à un bout de la "ségrégation" , par le biais de la proportion de bons élèves. Et les élèves faibles ? N'est-ce pas ceux-ci dont il faudrait éviter - pour des raisons à la fois morale et pratique - qu'ils soient regroupés ?
(Désolé pour les fautes, il est très tard :( )
Dernière édition: 07 Jul 2015 17:17 par Loys.

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01 Jui 2015 08:15 - 01 Jui 2015 08:36 #14045 par Loys
Merci. Je partage votre analyse, qui s'inscrit parfaitement dans ce fil de discussion, décidément promis à un long avenir. Je n'avais pas pensé à certaines de vos remarques, sur l'évaluation par compétences ou sur les groupes de langues.
J'ajouterai que les considérations sur les proportions d'élèves CSP+ ne peuvent - statistiquement - avoir le même sens dans un établissement où les élèves CSP+ sont quasiment absents, comme en éducation prioritaire.

Les auteurs admettent ainsi que dans la plupart des établissements latinistes et bilanguistes sont répartis entre plusieurs classes et (presque) jamais regroupés dans la même.

Pour être précis : d'après le rapport, seulement 19% des collèges "regroupent les latinistes dans le minimum de classes possibles". Une proportion qui rappelle... le nombre d'établissements privés.
Le rapport devait distinguer ici public et privé : il ne l'a pas fait. Pourquoi ?
Dernière édition: 01 Jui 2015 08:36 par Loys.

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01 Jui 2015 21:33 - 28 Jul 2015 18:07 #14053 par Loys
Un nouveau mot : un collège "ségrégationniste" ("Télérama" à propos d'un article de Marie Duru-Bellat)...
www.telerama.fr/monde/le-college-un-chan...rometteur,127151.php
Dernière édition: 28 Jul 2015 18:07 par Loys.

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03 Jui 2015 12:46 - 28 Jul 2015 18:08 #14061 par JCP

Loys écrit: Un nouveau mot : un collège "ségrégationniste" ("Télérama" à propos d'un article de Marie Duru-Bellat)...
www.telerama.fr/monde/le-college-un-chan...rometteur,127151.php

Une sociologue de haute volée est pareille au "prince des nuées", la réalité crue risque de l'embourber ! :devil:
Morceau choisi de l'interview :

"Pourquoi l'hétérogénéité des classes pose-t-elle problème en France ?
Parce que les enseignants ne sont pas formés à la pédagogie ! Ce modèle où l'on acquiert une formation académique, puis un petit vernis pédagogique, c'est encore une exception française."

Madame Duru-Brullat connaît-elle l'hétérogénéité réelle, celle que l'on rencontre dans certaines classes de France, pour oser parler ainsi ?!
L'hétérogénéité est évidemment la réalité de chaque classe...
Mais lorsqu'elle est trop grande, lorsqu'on mêle des primo-arrivants à des élèves chahuteurs, lorsqu'on prône aussi l'inclusion d'élèves à problématiques spécifiques (les élèves des ULIS et de SEGPA), lorsqu'on mélange tout ça avec des élèves bons et moins bons, et ce dans des classes chargées, comment fait-on pour gérer le tout ?!
À coup de pédagogie ?!... :lol:
Que Madame Duru-Brullat descende donc de sa chaire universitaire pour venir enseigner dans un collège Lambda...
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
Le reste de son interview est à l'envi... Consternant ! :fur
Dernière édition: 28 Jul 2015 18:08 par Loys.

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03 Jui 2015 13:42 - 03 Jui 2015 13:43 #14064 par archeboc

Enfin une dernière remarque. Curieusement l'étude ne s'intéresse qu'à un bout de la "ségrégation" , par le biais de la proportion de bons élèves. Et les élèves faibles ? N'est-ce pas ceux-ci dont il faudrait éviter - pour des raisons à la fois morale et pratique - qu'ils soient regroupés ?

Plusieurs raisons à cela :
- les élèves faibles sont trop nombreux. C'est une réalité sur laquelle il vaut mieux ne pas porter la lumière de la science.
- il ne faut pas stigmatiser les élèves faibles. Ce sont des "victimes", et des "vaincus".
- les élèves forts, au contraire, sont considérés comme des ressources pour monter le niveau des autres (dans le meilleur des cas) ou comme des parasites du genre humain, dressés par leur classe sociale à prendre les bonnes places aux enfants du peuple.
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06 Jui 2015 09:07 - 06 Jui 2015 09:08 #14082 par Loys
Dans le "Café" du 6/06/15 : "Mixité sociale : Le colloque du Cnesco au pied du mur des possibles"

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06 Jui 2015 09:09 #14083 par Loys

La Suède finance une politique très en pointe d'intégration, avec des cours de suédois mais aussi des disciplines enseignées dans la langue maternelle des élèves.

De la ségrégation accentuée, en somme...

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06 Jui 2015 09:42 - 06 Jui 2015 09:42 #14084 par Loys
Dans le "Café" du 4/06/15 entretien avec Claude Lessard : "L'Ecole française s'interroge sur la mixité sociale à l'Ecole"

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06 Jui 2015 09:56 - 04 Aoû 2015 14:57 #14085 par Loys

Si on ne fait pas attention, des forces sociales dominantes vont faire en sorte qu'on renonce à certains acquis sociaux comme l'égalité des chances.

C'est un "acquis" ? :shock:

On risque un retour en arrière. On est menacé par le renoncement aux idéaux qui ont porté les 30 glorieuses au nom de l'efficacité ou de l'incapacité.

Le collège unique a commencé quand les trente glorieuses se sont terminées...
On peut s'interroger sur la déformation de cet idéal, avec ses résultats actuels.

Or on a fait de gros progrès en terme d'équité sociale ou scolaire.

Il suffit de l'affirmer ! :cheers:
Mais alors, pourquoi la "refondation de l'école" ? :santa:

La mixité sociale ça s'étudie à différentes échelles : la commune, l'établissement, la classe. Quel est le bon niveau ?
C'est la classe.

:shock: :shock: :shock:
Comment peut-on dire une chose aussi absurde...

La recherche indique qu'un établissement peut être mixte socialement mais avoir des pratiques ségrégatives pour ses classes.

Et que dit la recherche sur la proportion d'établissements "mixtes socialement" ?

Qu'est ce qui rend la mixité sociale difficile ? Le désir d'entre soi des classes privilégiées ? Les écarts de niveau éducatif entre établissements ? Les variations dans l'offre éducative en terme d'options ?
Il y a des trois. On aurait tort de penser que la question soit que idéologique. Le quant à soi social garde une forte importance. Les privilégiés tiennent à leur réseau social. Mais il n'y a pas que cela. La violence scolaire, la multiplication des élèves atteints de troubles, le turn-over enseignant, l'existence d'école qui apparaissent comme des écoles poubelles, joue aussi un rôle. Il faut une politique qui réduise les écarts de qualité entre établissements. Car on ne peut pas reprocher à des parents de vouloirs le meilleur pour leur enfant.

ET donc les parents peuvent choisir leur collège en fonction de ces critères ? :shock:

On voit que par exemple les pays scandinaves ont réussi à réduire les écarts de qualité de l'offre scolaire entre établissements. A partir de là si une famille n'a pas l'affectation numéro 1 qu'elle souhaitait ce n'est pas un drame.

En précisant, par exemple, qu'en Finlande il n'y a pas d'enseignement privé.

Le Canada a de bons résultats dans Pisa car il a peu d'élèves faibles. C'est lié à une bonne mixité sociale ?
Au Canada l'enseignement privé est peu développé et il est peu soutenu par les pouvoirs publics.

Ah tiens... Mais à part ça, le bon niveau, c'est "la classe"...

L'autre raison de ces bons résultats c'est le fait que les parents ont le choix de l'école et que les établissements ont une réelle autonomie et qu'il y ait une concurrence entre établissements.

C'est totalement contradictoire avec les propos précédents. :shock:
En France ce "choix" n'existe pas dans le public. La ségrégation ne peut donc être le fait des établissements.

Tout cela a permis d'améliorer les résultats . On l'a vu par exemple en Ontario.
Mais ici beaucoup pensent que l'autonomie des établissements, la concurrence, le choix des parents cela augmente la ségrégation sociale...
Ca ne le fait pas si c'est contenu dans un cadre réglementaire. Par exemple le libre choix de l'école s'exerce selon avec la règle "premier arrivé premier servi" ou en installant une loterie. Il y a des mécanismes qui régulent la concurrence. Comme il n'y a pas de concurrence du privé, les établissements publics sont obligés de se différencier et de répondre aux différents besoins.

Encore une fois, le vrai problème est éludé...

Et les écarts de résultats entre établissements sont beaucoup plus faibles que chez vous. Le risque lié à l'affectation est donc faible pour les familles.
Mais comment réduire ces écarts si les écoles ont plus d'autonomie ?
C'est le rôle du cadre réglementaire. Il impose un tronc commun très tardif, un curriculum commun, une politique commune de persévérance scolaire. Il y a aussi le poids ressenti de façon très concrète par les établissements des résultats dans Pisa. Tout cela joue. Il peut y avoir aussi un facteur politique. Si l'Ontario a énormément améliorer son système éducatif cela tient aussi à la volonté d'un premier ministre qui est resté 10 ans en place et qui a fait de l'éducation sa priorité en s'engageant personnellement dans ce dossier. Un autre facteur politique c'est le fait que la majorité du Canada soit de culture anglo saxonne. Cela a pour conséquence que le débat scolaire est moins idéologique. On est davantage dans une approche pragmatique avec la recherche de compromis.

Quel cliché... Les États-Unis sont aussi de culture anglo-saxonne et la mixité ou les résultats ne sont guère exemplaires...

En France se pose aussi de façon croissante la question de la mixité ethnique. Comment abordez vous cette question au Canada ?
Il y a eu une tentative à Toronto de créer des écoles pour une communauté noire avec l'idée que les élèves gagneraient en confiance en étant entre eux.

C'est beau, cette conception de la mixité... :shock:

Mais le projet a été bloqué politiquement. Mais la question se pose différemment au Canada où l'émigration est très sélective. Les parents d'enfants immigrés ont une bonne éducation et sont qualifiés.

Effectivement, ça change tout...

La question se réduit finalement à celle du vivre ensemble. Il y a des écoles à Montréal à forte proportion d'immigrés. Ca se passe bien sauf en ce qui concerne l'acculturation.
On vante souvent la mixité sociale comme étant bonne pour tous les enfants y compris les plus favorisés. Mais si c'était le cas peut-être poserait elle moins de problèmes...
La recherche semble indiquer que les plus doués ne souffrent pas de la mixité sociale et scolaire. Ils 'en sortent toujours. Mais il y a bien des effets de seuil. Si le pourcentage d'élèves à niveau faible ou d'élèves qui posent des problèmes de discipline ou de trouble du comportement, est peu important la mixité pousse tout le monde vers le haut. S'il est important, la mixité peut agir dans l'autre sens. Il faut être clair sur le nombre d'élèves. Les effets de seuil existent.

Ah... Mais rien à voir avec la France et le manque criant de mixité sociale dans certains établissements.

En France le débat scolaire est violent. Cela e pèsera-t-il pas sur l'issue du colloque ?
J'ai l'impression qu'en France, la question scolaire est traitée avec beaucoup d'idéologie. Le compromis ne semble pas une valeur et le ton du débat ne me semble pas très productif. Enfin ce débat crée de la souffrance pour beaucoup de monde.
Si on ne met pas du pragmatisme dans le radar des décideurs, de régulation, on risque que le système éducatif dérive. Car la société est de plus en plus individualiste, plus pessimiste, plus concurrentielle. Aujourd'hui on a vraiment besoin d'un sursaut de fraternité.

En pratiquant une immigration "sélective" ?
Dernière édition: 04 Aoû 2015 14:57 par Loys.

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07 Jui 2015 11:14 - 07 Jui 2015 14:22 #14090 par Loys
Au 77e congrès du PS à Poitiers :

Najat Vallaud Belkacem écrit: La bonne conscience c'est celle qui consiste à entrouvrir la porte d'un système injuste à quelques-uns dûment sélectionnés pour leur bonne mine sans jamais remettre en cause le système et ses injustices structurelles.

:shock:

www.publicsenat.fr/lcp/politique/najat-v...ne-conscience-940052
Dernière édition: 07 Jui 2015 14:22 par Loys.

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